dimanche 17 novembre 2019

GÉOPOLITIQUE/ GÉOSTRATÉGIE/ WASHINGTON ET PÉKIN: VERS DES NOUVELLES CONFRONTATIONS MONDIALES



La grande question de géopolitique internationale qui va se poser à la Chine dans les décennies à venir, c’est de savoir comment réagir face à l’inconstance de Trump et sa vision hégémonique sur le reste du monde. Pour la Chine, il s’agit d’une guerre froide d’une dimension idéologique et surtout l’escalade des frictions commerciales qui met en exergue l’aspect concurrentiel de leurs relations. Face à un monde dans un état de trouble permanent, et des transformations d’ampleurs différentes, quels défis devons nous nous préparer à affronter ?

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Le monde actuel, est en train de passer d’une configuration unipolaire, avec une unique puissance, à une autre configuration bipolaire avec deux puissances : le Chine et les Etats-Unis. Alors que le libéralisme Occidental définissait jusqu’à présent la norme sur la scène internationale, désormais, les standards internationaux tendent à ne plus être respectés. L’ordre mondial évolue : les centres du pouvoir ne sont plus situés en Occident, ils sont de ce fait plus dispersés et donc plus contrôlés. Les fondements géopolitiques internationales, se caractérise par sa nature hégémonique héritée depuis la seconde guerre mondiale, et écarte tout signe d’ouverture et d’évolution. Les anciennes règles perdent de la vigueur tandis que les nouvelles se font attendre. Le nouvel ordre mondial prend du temps a s’installé, car la redistribution du pouvoir est un processus qui doit passer par des stades d’éparpillement et aussi de recomposition, et la banalisation des troubles extrêmes suivie de désordres planétaire. De nombreux pays doivent  privilégier le stratagème au détriment de leur réputation, comme l’arme nucléaire permet d’empêcher des conflits directs entre puissances. Ces derniers se confrontent alors à des batailles à coups de sanctions économiques, et dont le protectionnisme prendra des proportions mondiales. Les puissances ne seront pas en mesure à assumer le coût du maintien de l’ordre et le monde pourrait se retrouver sans leader.

UNE CONFIGURATION BIPOLAIRE D’ICI 2024 ?

Depuis trois décennies, les américains sont devenus les maîtres absolus du monde avec une hégémonie sans partage. Depuis, ils n’ont plus la possibilité du monopole dominant qu’ils occupaient dans les années 1990. Une configuration bipolaire se met en place, et le monde multipolaire doit céder sa place, vue l’émergence d’autres puissances et leurs relations stratégiques. Actuellement, les autres pays arrivent derrière la Chine et les Etats-Unis, et le fossé devrait encore se creuser d’ici 2024. Dans le domaine stratégique, plusieurs Etats doivent se rallié soit derrière la Chine soit les Etats-Unis, après 2018, la configuration internationale dépendra de l’évolution de la puissance des grands pays.  Au départ, l’Occident était une notion géographique, qui a pris ensuite une dimension culturelle avant de devenir un concept politique durant la guerre froide. Mais la tendance actuelle, à la bipolarisation favorise la division au sein des nations Occidentales comme des pays en voie de développement. De ce fait, la recomposition des forces politiques pourrait bien ne pas s’opérer autour de la distinction entre monde Occidental et non-Occidental et la ligne de partage ne serait plus d’ordre idéologique. En clair, les partenariats stratégiques qui lient le Japon, l’Inde, l’Australie, la Chine et les Etats-Unis et d’autres pays ne seront plus délimités par la notion Occidentale.  En contrepartie,  les pays Occidentaux ne peuvent exercés une domination en tant qu’ensemble, d’où une analyse des relations internationales basée sur la notion politique Occidentale ne peut correspondre à la réalité objective globale.

LA CHINE FORGE SON LEADERSHIP ET LES ETATS-UNIS SON DÉCLIN

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Historiquement, toute expansion excessive d’un empire conduit indéniablement à son déclin. La chute des Etats-Unis, ne sera pas les conséquences de l’habilité de la Chine à exploiter les failles du principe du libre-échange américain, mais bien par l’incapacité à lancer de vastes réformes sociales. Ainsi, la dissolution de l’Union soviétique n’a pas été déclenchée par les pressions Occidentales, mais par des erreurs stratégiques et idéologiques. Afin d’asseoir sa position dirigeante sur le monde, la Chine a déjà posée ses fondements sur le long terme. Utiliser la contrainte militaire, jouer la carte des intérêts, s’ériger en modèle pour se faire accepter comme leader. Dans le premier cas, le leadership qui en résulte est peu apprécié, dans le second, il est accepté volontairement mais n’inspire pas l’admiration, et dans le troisième cas, les autres pays y adhérent de leur plein gré. Pour la Chine, la juste voie pour réaliser son émergence consiste à continuer à approfondir les réformes et à élargir son ouverture. Dans la politique Chinoise des réformes et d’ouverture, c’est l’ouverture qui a joué un rôle déterminant. Néanmoins, la réussite ou l’échec de l’essor de la Chine dépendra avant tout de sa politique intérieure, et afin de chercher à conquérir le leadership, il faut attendre qu’une crise mondiale éclate  ou la provoquée. Dans notre monde actuel, les enjeux géopolitiques et géostratégiques qui s’exercent, ont donnés naissance à des politiques de désengagement et des antagonismes, ou la communauté mondiale semble se trouver dans une époque de royaumes combattants. Si la Chine veut devenir un pays exerçant un leadership international, elle préconise de mettre en avant trois étapes. D’abord user d’une échelle de valeurs unifiée dans la définition de ses politiques, intérieure comme extérieure. S’appuyer sur les principes d’équité, de justice et de civilisation qui font autorité afin de mettre en place des normes internationales, lesquelles devraient être acceptées par la grande majorité des pays, puisqu’elles s’inspirent de valeurs universelles, et que les pays vulnérables apprécient ce genre de normes bienveillantes à leur égard. Enfin appliquer un système de critère à double vitesse pour les sanctions en cas d’infraction à ces normes, autrement dit se montrer plus sévère vis-à vis des pays puissants que des pays faibles quand ils enfreignent les normes qui font autorité, et infliger des sanctions très lourdes à ceux qui ont une culture similaire qu’à ceux dont la culture est éloignée. A mon avis, ses analyses de la part de la Chine ne peuvent débouchées que sur des horizons chimériques pour plusieurs raisons. Et si elle aura le leadership mondial, elle va instaurer une loi martiale planétaire, dont les peuples seront réduits à un esclavagisme terrifiant.

UN LEADERSHIP MONDIAL ET LES LUTTES STRATÉGIQUES RÉGIONALES

Le nouvel ordre mondial est marqué actuellement par une forte instabilité du fait de l’augmentation des facteurs d’incertitudes dans la géopolitique internationale. C’est pourquoi, la Chine a axé ses stratégies sur des nouveaux changements et la question du maintien de la stabilité de l’ordre mondial. Les stratèges Chinois inspirés de la pire propagande communiste, maintiennent que l’arme nucléaire peut éviter le déclanchement d’une troisième guerre mondiale et faute d’un leadership les luttes stratégiques régionales risquent de s’exacerber. Sachant, que d’ici 2050, l’accroissement des conflits d’ordre économique, climatique ou liés à des questions géopolitiques ne peuvent jouer en faveur de la coopération internationale et puissent dégénérer en batailles idéologiques ?
Dans les prochaines décennies, les Chinois avancent la théorie d’une guerre économique mondiale provoquée par des conflits idéologiques qui débouchera sur des affrontements militaires. Mais la bataille qui les deux premières économies du monde, va bien au-delà d’une querelle économique, les élites dirigeantes des deux pays (américains et chinois) ne cherchent pas d’adapter le degré d’ouverture au monde extérieur, mais soumettre l’ensemble des nations à une hégémonie dictée par le nouvel ordre mondial.

2049, LA CHINE PREMIÈRE PUISSANCE MONDIALE

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La stratégie d’influence du prince rouge pour la grande unité mondiale, guidé par un paradis communiste chinois sans contre pouvoir et en marche. La Ceinture économique de la  route de la Soie, appelées aussi « la Ceinture et la Route », concept clé de la politique étrangère chinoise  va bien au- delà d’une querelle commerciale. Avec un budget de 1000 milliards, un projet sans équivalent dans l’histoire de l’humanité, Pékin, détient 10% de l’activité portuaire Européenne, 120 milliards, empruntés  à plus de 60  Etats Africains avec 60% d’investissements. Objectif a l’horizon, faire de l’Afrique le premier partenaire chinois et le préserver contre l’impérialisme Occidental avec une base militaire très puissante à Djibouti. Le défi militaire chinois, repose essentiellement sur le BRICS ( Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud) comme instrument s’appuyant sur les 16+1 ( Chine, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Croatie, Serbie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Albanie et Macédoine, le quatrième sommet du format « 16+1 » s’est tenu le 24 novembre 2015 à Suzhou, en Chine) pour une puissance militaire et commerciale globale. Une souveraineté historique sur la mer de chine méridionale avec l’intensification des basses militaires rentre déjà dans le cadre du fait accompli.

LE CRÉDIT SOCIAL DE XI- JINPING

La spirale répression- revendication entre l’Etat policier chinois et divers aspiration ethno ou islamo-nationalistes s’est emballée depuis 2009, date de sanglants affrontements interethniques à Urumqi. L e nombre officiel d’arrestations au Xinjiang est multiplié par dix entre 2016 et 2018, laissant supposer des passerelles entre les camps et le système carcéral. Les témoignages de personnes sorties des camps racontent des sessions d’endoctrinement politique ou il faut louer les succès du Parti communiste, étudier le chinois et dénoncer l’Islam. La pratique de la religion y est interdite, plusieurs assassinats en camp ont déjà été répertoriés et les répressions  des Ouïgours se généralisent en Chine et à l’étranger notamment à Paris, Berlin ou Istanbul.  

ESCALADE DES TENSIONS ENTRE WASHINGTON ET PÉKIN SUR TAIWAN

Les pressions chinoises sur Taiwan galvanisent ceux qui, dans la société civile et le monde politique, militent pour une indépendance formelle de Taiwan. Disposant de tous les attributs d’un gouvernement autonome, Taiwan n’est cependant pas reconnu comme un pays par les Nations-Unies. Séparée de fait de la Chine à l’issue de la guerre civile remportée par les communistes en 1949, la république de Chine appuyée sur un traité d’assistance avec les américains s’est démocratisée à partir de 1987. Taiwan a ainsi connu plusieurs alternances entre des gouvernements : nationaliste d’une part, favorable à la réunification, et séparatiste d’autre part, comme c’est le cas depuis l’arrivée à la présidence en 2006  de Tsai Lng-Wen. Pékin, qui considère l’ile comme une province de Chine, multiplie les avertissements. 

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En 2017, le président Xi-Jinping a formé le souhait d’une renaissance de la nation chinoise, interprété comme une annonce de la récupération prochaine de Taiwan. A long terme, l’éventualité d’une reprise de l’ile par la force, fera l’objet d’une guerre inévitable entre les deux puissances. Pire encore, l’UE traitera-elle avec une dictature communiste qui exécute les minorités ?  Entre autocratie et libre-échange, le monde doit-il se plié devant cette nouvelle idéologie aveuglé par l’ascension au leadership ? Les dictateurs Africains corrompus par la Chine, asservirons d’avantage leurs peuples et pillerons leurs richesses au nom du leadership Chinois ? A mon avis, si cet empire du mal arrivera à guidé le monde, une troisième guerre mondiale sera plus que nécessaire.

MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA






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