La grande
question de géopolitique internationale qui va se poser à la Chine dans les
décennies à venir, c’est de savoir comment réagir face à l’inconstance de Trump
et sa vision hégémonique sur le reste du monde. Pour la Chine, il s’agit d’une
guerre froide d’une dimension idéologique et surtout l’escalade des frictions
commerciales qui met en exergue l’aspect concurrentiel de leurs relations. Face
à un monde dans un état de trouble permanent, et des transformations d’ampleurs
différentes, quels défis devons nous nous préparer à affronter ?
Le monde
actuel, est en train de passer d’une configuration unipolaire, avec une unique
puissance, à une autre configuration bipolaire avec deux puissances : le
Chine et les Etats-Unis. Alors que le libéralisme Occidental définissait
jusqu’à présent la norme sur la scène internationale, désormais, les standards
internationaux tendent à ne plus être respectés. L’ordre mondial évolue :
les centres du pouvoir ne sont plus situés en Occident, ils sont de ce fait
plus dispersés et donc plus contrôlés. Les fondements géopolitiques
internationales, se caractérise par sa nature hégémonique héritée depuis la
seconde guerre mondiale, et écarte tout signe d’ouverture et d’évolution. Les
anciennes règles perdent de la vigueur tandis que les nouvelles se font
attendre. Le nouvel ordre mondial prend du temps a s’installé, car la
redistribution du pouvoir est un processus qui doit passer par des stades
d’éparpillement et aussi de recomposition, et la banalisation des troubles
extrêmes suivie de désordres planétaire. De nombreux pays doivent privilégier le stratagème au détriment de
leur réputation, comme l’arme nucléaire permet d’empêcher des conflits directs
entre puissances. Ces derniers se confrontent alors à des batailles à coups de
sanctions économiques, et dont le protectionnisme prendra des proportions mondiales.
Les puissances ne seront pas en mesure à assumer le coût du maintien de l’ordre
et le monde pourrait se retrouver sans leader.
UNE
CONFIGURATION BIPOLAIRE D’ICI 2024 ?
Depuis
trois décennies, les américains sont devenus les maîtres absolus du monde avec
une hégémonie sans partage. Depuis, ils n’ont plus la possibilité du monopole
dominant qu’ils occupaient dans les années 1990. Une configuration bipolaire se
met en place, et le monde multipolaire doit céder sa place, vue l’émergence
d’autres puissances et leurs relations stratégiques. Actuellement, les autres
pays arrivent derrière la Chine et les Etats-Unis, et le fossé devrait encore
se creuser d’ici 2024. Dans le domaine stratégique, plusieurs Etats doivent se
rallié soit derrière la Chine soit les Etats-Unis, après 2018, la configuration
internationale dépendra de l’évolution de la puissance des grands pays. Au départ, l’Occident était une notion
géographique, qui a pris ensuite une dimension culturelle avant de devenir un
concept politique durant la guerre froide. Mais la tendance actuelle, à la
bipolarisation favorise la division au sein des nations Occidentales comme des
pays en voie de développement. De ce fait, la recomposition des forces
politiques pourrait bien ne pas s’opérer autour de la distinction entre monde
Occidental et non-Occidental et la ligne de partage ne serait plus d’ordre
idéologique. En clair, les partenariats stratégiques qui lient le Japon, l’Inde,
l’Australie, la Chine et les Etats-Unis et d’autres pays ne seront plus
délimités par la notion Occidentale. En
contrepartie, les pays Occidentaux ne
peuvent exercés une domination en tant qu’ensemble, d’où une analyse des
relations internationales basée sur la notion politique Occidentale ne peut
correspondre à la réalité objective globale.
LA CHINE
FORGE SON LEADERSHIP ET LES ETATS-UNIS SON DÉCLIN
Historiquement,
toute expansion excessive d’un empire conduit indéniablement à son déclin. La
chute des Etats-Unis, ne sera pas les conséquences de l’habilité de la Chine à
exploiter les failles du principe du libre-échange américain, mais bien par
l’incapacité à lancer de vastes réformes sociales. Ainsi, la dissolution de
l’Union soviétique n’a pas été déclenchée par les pressions Occidentales, mais par
des erreurs stratégiques et idéologiques. Afin d’asseoir sa position dirigeante
sur le monde, la Chine a déjà posée ses fondements sur le long terme. Utiliser
la contrainte militaire, jouer la carte des intérêts, s’ériger en modèle pour
se faire accepter comme leader. Dans le premier cas, le leadership qui en
résulte est peu apprécié, dans le second, il est accepté volontairement mais
n’inspire pas l’admiration, et dans le troisième cas, les autres pays y adhérent
de leur plein gré. Pour la Chine, la juste voie pour réaliser son émergence
consiste à continuer à approfondir les réformes et à élargir son ouverture.
Dans la politique Chinoise des réformes et d’ouverture, c’est l’ouverture qui a
joué un rôle déterminant. Néanmoins, la réussite ou l’échec de l’essor de la
Chine dépendra avant tout de sa politique intérieure, et afin de chercher à
conquérir le leadership, il faut attendre qu’une crise mondiale éclate ou la provoquée. Dans notre monde actuel, les
enjeux géopolitiques et géostratégiques qui s’exercent, ont donnés naissance à
des politiques de désengagement et des antagonismes, ou la communauté mondiale
semble se trouver dans une époque de royaumes combattants. Si la Chine veut
devenir un pays exerçant un leadership international, elle préconise de mettre
en avant trois étapes. D’abord user d’une échelle de valeurs unifiée dans la
définition de ses politiques, intérieure comme extérieure. S’appuyer sur les
principes d’équité, de justice et de civilisation qui font autorité afin de
mettre en place des normes internationales, lesquelles devraient être acceptées
par la grande majorité des pays, puisqu’elles s’inspirent de valeurs
universelles, et que les pays vulnérables apprécient ce genre de normes bienveillantes
à leur égard. Enfin appliquer un système de critère à double vitesse pour les
sanctions en cas d’infraction à ces normes, autrement dit se montrer plus
sévère vis-à vis des pays puissants que des pays faibles quand ils enfreignent
les normes qui font autorité, et infliger des sanctions très lourdes à ceux qui
ont une culture similaire qu’à ceux dont la culture est éloignée. A mon avis,
ses analyses de la part de la Chine ne peuvent débouchées que sur des horizons
chimériques pour plusieurs raisons. Et si elle aura le leadership mondial, elle
va instaurer une loi martiale planétaire, dont les peuples seront réduits à un
esclavagisme terrifiant.
UN
LEADERSHIP MONDIAL ET LES LUTTES STRATÉGIQUES RÉGIONALES
Le nouvel
ordre mondial est marqué actuellement par une forte instabilité du fait de
l’augmentation des facteurs d’incertitudes dans la géopolitique internationale.
C’est pourquoi, la Chine a axé ses stratégies sur des nouveaux changements et
la question du maintien de la stabilité de l’ordre mondial. Les stratèges Chinois
inspirés de la pire propagande communiste, maintiennent que l’arme nucléaire
peut éviter le déclanchement d’une troisième guerre mondiale et faute d’un
leadership les luttes stratégiques régionales risquent de s’exacerber. Sachant,
que d’ici 2050, l’accroissement des conflits d’ordre économique, climatique ou
liés à des questions géopolitiques ne peuvent jouer en faveur de la coopération
internationale et puissent dégénérer en batailles idéologiques ?
Dans les
prochaines décennies, les Chinois avancent la théorie d’une guerre économique
mondiale provoquée par des conflits idéologiques qui débouchera sur des
affrontements militaires. Mais la bataille qui les deux premières économies du
monde, va bien au-delà d’une querelle économique, les élites dirigeantes des
deux pays (américains et chinois) ne cherchent pas d’adapter le degré d’ouverture
au monde extérieur, mais soumettre l’ensemble des nations à une hégémonie dictée
par le nouvel ordre mondial.
2049, LA
CHINE PREMIÈRE PUISSANCE MONDIALE
La
stratégie d’influence du prince rouge pour la grande unité mondiale, guidé par
un paradis communiste chinois sans contre pouvoir et en marche. La Ceinture
économique de la route de la Soie,
appelées aussi « la Ceinture et la Route », concept clé de la
politique étrangère chinoise va bien au-
delà d’une querelle commerciale. Avec un budget de 1000 milliards, un projet
sans équivalent dans l’histoire de l’humanité, Pékin, détient 10% de l’activité
portuaire Européenne, 120 milliards, empruntés à plus de 60 Etats Africains avec 60% d’investissements.
Objectif a l’horizon, faire de l’Afrique le premier partenaire chinois et le
préserver contre l’impérialisme Occidental avec une base militaire très
puissante à Djibouti. Le défi militaire chinois, repose essentiellement sur le
BRICS ( Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud) comme instrument
s’appuyant sur les 16+1 ( Chine, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne,
République Tchèque Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Croatie,
Serbie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Albanie et Macédoine, le quatrième
sommet du format « 16+1 » s’est tenu le 24 novembre 2015 à Suzhou, en
Chine) pour une puissance militaire et commerciale globale. Une souveraineté
historique sur la mer de chine méridionale avec l’intensification des basses
militaires rentre déjà dans le cadre du fait accompli.
LE CRÉDIT SOCIAL DE XI- JINPING
La
spirale répression- revendication entre l’Etat policier chinois et divers
aspiration ethno ou islamo-nationalistes s’est emballée depuis 2009, date de
sanglants affrontements interethniques à Urumqi. L e nombre officiel
d’arrestations au Xinjiang est multiplié par dix entre 2016 et 2018, laissant
supposer des passerelles entre les camps et le système carcéral. Les témoignages
de personnes sorties des camps racontent des sessions d’endoctrinement
politique ou il faut louer les succès du Parti communiste, étudier le chinois
et dénoncer l’Islam. La pratique de la religion y est interdite, plusieurs
assassinats en camp ont déjà été répertoriés et les répressions des Ouïgours se généralisent en Chine et à
l’étranger notamment à Paris, Berlin ou Istanbul.
ESCALADE
DES TENSIONS ENTRE WASHINGTON ET PÉKIN SUR TAIWAN
Les
pressions chinoises sur Taiwan galvanisent ceux qui, dans la société civile et
le monde politique, militent pour une indépendance formelle de Taiwan. Disposant
de tous les attributs d’un gouvernement autonome, Taiwan n’est cependant pas
reconnu comme un pays par les Nations-Unies. Séparée de fait de la Chine à
l’issue de la guerre civile remportée par les communistes en 1949, la
république de Chine appuyée sur un traité d’assistance avec les américains
s’est démocratisée à partir de 1987. Taiwan a ainsi connu plusieurs alternances
entre des gouvernements : nationaliste d’une part, favorable à la
réunification, et séparatiste d’autre part, comme c’est le cas depuis l’arrivée
à la présidence en 2006 de Tsai Lng-Wen.
Pékin, qui considère l’ile comme une province de Chine, multiplie les
avertissements.
En 2017, le président Xi-Jinping a formé le souhait d’une
renaissance de la nation chinoise, interprété comme une annonce de la
récupération prochaine de Taiwan. A long terme, l’éventualité d’une reprise de
l’ile par la force, fera l’objet d’une guerre inévitable entre les deux
puissances. Pire encore, l’UE traitera-elle avec une dictature communiste qui
exécute les minorités ? Entre
autocratie et libre-échange, le monde doit-il se plié devant cette nouvelle
idéologie aveuglé par l’ascension au leadership ? Les dictateurs
Africains corrompus par la Chine, asservirons d’avantage leurs peuples et
pillerons leurs richesses au nom du leadership Chinois ? A mon avis, si
cet empire du mal arrivera à guidé le monde, une troisième guerre mondiale sera
plus que nécessaire.
MOHAMMED
CHERIF BOUHOUYA
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