GEOPOLITIQUE DES MINORITES
ALERTE EN TCHETCHENIE
LES MALGRÉS-NOUS
Aujourd’hui on compte entre 30 000 et 60 000 Tchétchènes en France ce qui en fait la plus importante communauté de la diaspora tchétchène en Europe. Les villes qui comptent le plus de Tchétchènes sont Nice et Strasbourg.
Strasbourg, dont le patrimoine historique alsacien compte des guerres sur plusieurs siècles. Une petite région partagée entre des guerres d’États : l’Allemagne et la France, marquée par le régime nazi, où des voix demandent encore l’ indépendance. Est ce un hasard si les tchétchènes, comme les alsaciens, entendent préserver leur langue, leur particularités ethniques et leur coutumes Malheureusement l’histoire se répète-et nous pouvons compter un autre triste point commun , urgent et alarmant : qui est le phénomène des « MALGRÉS- NOUS TCHETCHENES»
aujourd’hui envoyés de force à la guerre
Les tchétchènes forment un peuple caucasien dont les traces remontent à 8000 av J.-C . Jusqu’au XXI e siècle, ils ont résisté à la progression de la Russie qui cherchait à atteindre les mers chaudes du Sud en étendant son territoire au-delà du Caucase. Fort de cette héritage historique qui persiste jusqu’au nos jours, l’histoire tchétchène porte en elle un long passé d’adversité et de guerre contre l’empire tsariste, puis URSS, déportation par Staline, 1ère guerre de 1994 et deuxième guerre de 1999. L’émotion engendrée par les attentats du 11 septembre, a laissé la porte ouverte au Président Poutine qui déclarait :
« On va buter les islamistes jusque dans les chiottes ».
La capitale Grozny a été entièrement rasée et les exactions des escadrons de la mort ont duré 10 ans. Le nombre de civils tués au cours de ces guerres héréditaires est impossible à évaluer. Mais on découvre encore aujourd’hui, des charniers composé des corps des disparus, qui n’ont rien à envier ni à la Shoah, ni à Gaza. La situation est aujourd’hui pacifiée déclare Poutine ! avec l’installation de la dynastie Kadyrov en en 1999. Ahmad Kadyrov, ancien mufti (interprète officiel de la loi musulmane) puis Ramzan Kadyrov. Le règne despotique des Kadyrov n’intéresse pas la communauté internationale !
La Russie a déversé des milliards de roubles pour reconstruire la Tchétchénie sans oublier de signer sa présence dans l’artère principale de Grozny :
« Avenue Poutine »Les voix dissidentes tchétchènes proclament que la guerre ne s’est jamais terminée et qu’elle continue dans tout l’appareil social et politique en Tchétchénie. Sur 1,5 million d’ habitants cette petite république de Russie compte encore 150 000 soldats russes présents sur le territoire, un appareil d’État voué à la Russie à travers le Ministère de l’Intérieur mais aussi différentes régiments armés sous l’égide de la garde impériale russe et une infiltration ouverte du FSB, les autorités laissent la pays en proie à une société civile fondée sur culte de la personnalité du Président Poutine et de son allié Kadyrov. Les organisations sociales dominantes en Tchétchénie sont très comparables à celles des jeunesses poutiniennes, mais en raison de leur violence elles font, décidemment penser aux mouvements de la jeunesse Hitlérienne.
Chaque individu de Tchétchénie est ciblé.
L’État et la société civile exige une obéissance totale aux mentors, mais aussi une participation à des activités de type militaires: culte de la force physique, promotion des sports de combats, maniement des armes... Les kidnappings et les ratonnades sont quotidiennes et frappent non seulement toute personne « qui ne collabore pas assez bien. » mais aussi les jeunes et leur famille par des menaces ciblées et des passages à l’acte pour les faire intégrer les rangs. La Tchétchénie est sous un régime de terreur.
Dans les jeunesses hitlériennes, la cruauté des plus grands envers les plus jeunes était tolérée, et même encouragée. La philosophie du Parti nazi encourageait à éliminer les plus faibles et à s'endurcir.
Faut il rappeler que les jeunesses hitlériennes ont été créées pour former une armée capable de vaincre toute force ennemie? Effacement systématique de la mémoire et islamisation de la culture traditionnelle.
Comme cela était d’usage dans l’Ex URSS, les archives du peuple tchétchènes ont été systématiquement brûlées et effacées. De la même manière toute opposition à l’ordre du Kremlin et de son représentant, Ramzan Kadyrov, est interdite : le vaincu doit collaborer.
Mieux! Il doit oublier !
Dans leur impuissance, certains se tournent vers l'Islam. L'Islam modéré soufi a été remplacé par l’Islam sunnite et wahhabite sous l’impulsion de différents infiltration sectaires musulmanes et de la pression des autorités politiques tchétchènes, mais aussi du Kremlin, qui a financé des dizaines de mosquées à Grozny. "Grozny est sortie des ruines pour devenir une ville moderne musulmane, une vitrine de l'islam", affirme M. Khoutchiïev. Pourtant, Il reste de la mémoire une langue multi millénaire : la langue tchétchène, ainsi qu’un ensemble de valeurs codifiant la société traditionnelle : le code Khonakh, semblable au code d’honneur japonais Bushido. Les éléments de culture tchétchène incorporent également les célèbres danses telle que la Lezginka, 8 ème merveille du monde, des poésies chantées et des chants polyphoniques semblables aux chants corses! Face à une culture antique, l’Islam sunnite s’impose comme un piège pour la société tchétchène ! Perdre ses valeurs ancestrales et les fondamentaux de sa résistance. Est-ce un hasard? Est ce un hasard si certains, impuissants face à l’oppression, se tournent vers la radicalité religieuse,
présentant tous les Tchétchènes comme des fanatiques devant la communauté internationale
Ramzan Kadyrov a ouvertement tancé E. Macron sur sa politique anti musulmane.
Tchétchénie : les voix dissidentes.
Ceux qui ne se soumettent pas à la matrice artificielle de Tchétchénie et à son idéologie nationaliste russe, créée de toute pièce par le Kremlin et son exécutant Kadyrov, sont pourchassés de manière brutale : les voisins , la famille et les proches sont arbitrairement arrêtés, interrogés, torturés, voir tués. Les tortures incluent bastonnades, noyades, électricité. Les dissidents peuvent être envoyés au combat tels qu’en Syrie ou en Ukraine. Sous menace de représailles sur leurs proches, ils obéissent. De la même manière , les opposants en exil sont toujours pourchassés, maintenus au silence et parfois récupérés par un réseau de renseignement qui s’étend sur toute l’Europe.
Les Malgrés-Nous
La guerre ne s’est jamais terminée : le sang des tchétchènes , comme d’autres d’autres minorités russophones, coule toujours au profit de l’impérialisme russe. Parfois très jeunes, 18-20 ans, soumis au régime de terreur, les « malgré nous » tchétchènes sont envoyés à la guerre, méprisés par les ukrainiens , mais aussi par la communauté internationale qui ignore depuis des décennies l’histoire et le témoignage tchétchène. Fidèles à leur mémoire, ils sont les représentants d’un patrimoine originel caucasien, donc profondément européen, dont les racines millénaires appartiennent au Patrimoine commun et Immatériel de l’Humanité.
La Russie, qui se prétend nouvelle Terre des Droits de l’Homme, fer de lance des mouvements anti colonialistes et indépendantistes, ne pourra pas convaincre la France, ni les français, de renier leurs racines caucasiennes.
PIOTROWSKI Maryline
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire