lundi 2 septembre 2019

GÉOPOLITIQUE/ LE LIBAN: UN ETAT PRIS EN OTAGE PAR ISRAËL, L'IRAN ET L'ARABIE-SAOUDITE



En 1860, suite à un massacre des chrétiens maronites par les Druzes, la France envoie un corps expéditionnaire et oblige l’empire Ottoman à créer une province autonome, le Mont Liban.  Les Français s’y installent pour protéger les chrétiens. En 1916 les accords Sykes-Picot délimitent les zones d’influences Française et Britannique au Proche-Orient, alors partie intégrante de l’empire ottoman. La France y obtient le Liban et le nord de la Syrie actuelle dont le sud revient à la Grande-Bretagne.
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En 1943, le Liban devient indépendant sur la base d’un pacte communautaire : les musulmans renoncent à l’union avec la Syrie et les chrétiens maronites reconnaissent l’arabité du Liban. La Syrie, considérant qu’elle a été dépossédée du Liban par les puissances coloniales, ne reconnait pas son indépendance. Les maronites obtiennent la présidence de la république, la présidence du Conseil des ministres va aux sunnites, celle du parlement aux chiites. Au fil du temps, la cohabitation est harmonieuse et le Liban devient le centre économique et intellectuel du monde Arabe. En 1975, une guerre civile éclate entre les différentes communautés. Les troupes Syriennes interviennent, initialement à la demande des chrétiens, pour y restaurer l’ordre. Israël occupe une partie du sud du Liban afin d’empêcher les Palestiniens d’en faire une base arrière pour mener des opérations militaires. En 1982, Israël lance une offensive qui la mène jusqu’à Beyrouth et qui sera marquée par des massacres dans les camps de Sabra et Chatila de civils Palestiniens par les Phalanges chrétiennes. En 1989, sont signés les accords de Taef qui mettent fin à la guerre civile. Les troupes Israéliennes se retirent du sud Liban en 2005. En 2006, après une escarmouche entre le Hezbollah, milice chiite encadrées par l’Iran et l’armée Israélienne, Israël lance une guerre contre le Liban. La Syrie reconnait le Liban en 2008, mais sur le plan intérieur, celui-ci est toujours divisé politiquement entre deux camps qualifiés de proaméricain et de prosyrien. Le Liban reste fragile et il est difficile d’imaginer une solution aux problèmes du Liban tant que les conflits israélo-palestiniens et israélo-syrien n’auront pas été réglé. La paix entre Israéliens et Palestiniens permet au Liban de se stabiliser et de mettre fin aux divisions communautaires et aux ingérences extérieures. Néanmoins, le Liban reste soumis aux différentes influences extérieures, notamment Iranienne, Israélienne et Saoudienne et du fait de divisions internes, l’économie agonisse, les élites fuient et une guerre civile plane sur le pays.

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La création du Hezbollah au Liban en 1982 donne à Téhéran un moyen de pression supplémentaire grâce à une connexion chiite autrefois, inexistante dans l’environnement immédiat d’Israël. Sachant que l’établissement d’une paix entre Israël et Palestiniens prive l’Iran d’un moyen rhétorique contre Israël, l’Iran ne pouvant pas être plus Palestinien que les Palestiniens.

MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA



1 commentaire:

  1. Le Plateau du Golan, a était vendu par Hafedh El-Assad aux Israéliens et non annexée par Israël. Depuis 1981, le Plateau du Golan reste non reconnue par l'ONU. Les répartitions géographiques approximatives des confessions, restent divisées entre chiites, sunnites, druzes, maronites catholiques et orthodoxes. Le Liban reste un pays à haut risque et peut sombrer à tout moment vers un conflit confessionnel instrumentalisé par l'Iran ou l'Arabie-Saoudite afin de diminué l'influence d’Israël dans la région.

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