En 1860,
suite à un massacre des chrétiens maronites par les Druzes, la France envoie un
corps expéditionnaire et oblige l’empire Ottoman à créer une province autonome,
le Mont Liban. Les Français s’y
installent pour protéger les chrétiens. En 1916 les accords Sykes-Picot
délimitent les zones d’influences Française et Britannique au Proche-Orient,
alors partie intégrante de l’empire ottoman. La France y obtient le Liban et le
nord de la Syrie actuelle dont le sud revient à la Grande-Bretagne.
En 1943,
le Liban devient indépendant sur la base d’un pacte communautaire : les
musulmans renoncent à l’union avec la Syrie et les chrétiens maronites
reconnaissent l’arabité du Liban. La Syrie, considérant qu’elle a été
dépossédée du Liban par les puissances coloniales, ne reconnait pas son
indépendance. Les maronites obtiennent la présidence de la république, la
présidence du Conseil des ministres va aux sunnites, celle du parlement aux chiites.
Au fil du temps, la cohabitation est harmonieuse et le Liban devient le centre
économique et intellectuel du monde Arabe. En 1975, une guerre civile éclate
entre les différentes communautés. Les troupes Syriennes interviennent,
initialement à la demande des chrétiens, pour y restaurer l’ordre. Israël
occupe une partie du sud du Liban afin d’empêcher les Palestiniens d’en faire
une base arrière pour mener des opérations militaires. En 1982, Israël lance
une offensive qui la mène jusqu’à Beyrouth et qui sera marquée par des
massacres dans les camps de Sabra et Chatila de civils Palestiniens par les
Phalanges chrétiennes. En 1989, sont signés les accords de Taef qui mettent fin
à la guerre civile. Les troupes Israéliennes se retirent du sud Liban en 2005.
En 2006, après une escarmouche entre le Hezbollah, milice chiite encadrées par
l’Iran et l’armée Israélienne, Israël lance une guerre contre le Liban. La
Syrie reconnait le Liban en 2008, mais sur le plan intérieur, celui-ci est
toujours divisé politiquement entre deux camps qualifiés de proaméricain et de
prosyrien. Le Liban reste fragile et il est difficile d’imaginer une solution
aux problèmes du Liban tant que les conflits israélo-palestiniens et israélo-syrien
n’auront pas été réglé. La paix entre Israéliens et Palestiniens permet au
Liban de se stabiliser et de mettre fin aux divisions communautaires et aux
ingérences extérieures. Néanmoins, le Liban reste soumis aux différentes
influences extérieures, notamment Iranienne, Israélienne et Saoudienne et du
fait de divisions internes, l’économie agonisse, les élites fuient et une guerre
civile plane sur le pays.
La
création du Hezbollah au Liban en 1982 donne à Téhéran un moyen de pression
supplémentaire grâce à une connexion chiite autrefois, inexistante dans l’environnement
immédiat d’Israël. Sachant que l’établissement d’une paix entre Israël et
Palestiniens prive l’Iran d’un moyen rhétorique contre Israël, l’Iran ne
pouvant pas être plus Palestinien que les Palestiniens.
MOHAMMED
CHERIF BOUHOUYA
Le Plateau du Golan, a était vendu par Hafedh El-Assad aux Israéliens et non annexée par Israël. Depuis 1981, le Plateau du Golan reste non reconnue par l'ONU. Les répartitions géographiques approximatives des confessions, restent divisées entre chiites, sunnites, druzes, maronites catholiques et orthodoxes. Le Liban reste un pays à haut risque et peut sombrer à tout moment vers un conflit confessionnel instrumentalisé par l'Iran ou l'Arabie-Saoudite afin de diminué l'influence d’Israël dans la région.
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