La NSA a
été créée secrètement en 1952 après l’abolition de l’Agence de sécurité des
forces armées (AFSA). Cette dernière
était censée apporter une cohésion entre les services cryptologique militaires
mais son responsable « Ralph j. Canine, bien que coriace et compétent,
n’avait pas réussi à résoudre les conflits internes et à gérer les mésententes
avec le département d’Etat, le FBI et la CIA. Surnommée la « No Such
Agency », la NSA opéra clandestinement durant des années, aidant les
Etats-Unis à traverser des crises (Canal de Suez, Cuba et autres) et des
conflits tels ceux de Corée, du Vietnam, d’Irak ou d’Afghanistan. Aujourd’hui,
son arsenal d’écoute et de surveillance est actif sur l’ensemble de la planète
au service des intérêts américains.
Projetée
dans une période de restrictions et de crise existentielle après l’effondrement
de l’ours soviétique dés 1989, Bush lui octroya des moyens considérables et sous
la présidence d’Obama, elle devient l’appareil de surveillance le plus intrusif
et le plus offensive au monde. Outre le site de Fort George G. Meade
(Maryland), cité hautement sécurisée qui abrite le quartier général et des
dizaines de bâtiments aux activités mystérieuses, la NSA possède des centres
régionaux dans les Etats du Colorado (NSAC), de Géorgie (NSAG), du Texas (NSAT)
et à Hawaï (NSAH). Son récent data center dans L’Utah, bâtiment de 9 hectares,
engloutit et stocke données et métadonnées avec démesure, la NSA orchestre un
système d’espionnage des communications avec ses quatre partenaires de
l’alliance UKUSA crée depuis 1964. Il
s’agit du Government Communication Headquarters (GCHQ) Britannique, qui jouit
d’un statut privilégié, le Communication Security Establishment Canadien (CSE),
l’Australian Signals Directorate (ASD) et le Government Communication Security
Bureau (GCSB) Néo-Zélandais. Réparties sur les territoires de pays coopérants,
des dizaines de stations d’écoute interceptant les communications relayées par
des satellites de communication commerciale. La NSA dispose de ses propres
satellites espions placés en orbite basse ou géostationnaire ; le dernier
a été lancé en 2016. Elle exploite également des moyens mobiles d’interception,
aéronefs, navires et autres. Les agents clandestins du Special Collection
Service (SCS), unité spéciale conjointe avec la CIA, sont présents dans les
ambassades ou consulats américains. La NSA pirate les câbles terrestres ou posés
dans les fonds sous-marins grâce à des sondes souvent installées avec la
complicité d’opérateurs. Des sociétés de télécommunications facilitent le
détournement des trafics des données via des stations d’atterrissement. Au cœur
de Manhattan, la NSA abriterait aussi des activités secrètes. Celle-ci renforce
ses capacités en entretenant des collusions avec des géants du complexe
militaro-industriel américain spécialisées dans les technologies électroniques,
l’intelligence artificielle, les sciences cognitives, la sécurité et la
cryptologie, sans oublié la collaboration étroite des firmes Israéliennes. Au
cœur de conjonction d’intérêts, elle tisse des réseaux relationnels dont la porosité
public/ privé profite aux managers et à une jeune aristocratie qui maîtrise mathématique, langages informatiques et technologie de pointe. Confrontés à une
course technologique de portée stratégique, les agents de la NSA sont obsédées
par (la physique quantique) et obnubilés par le souci de dominer la globalité
de la sphère informationnelle. L’investiture de Trump augure le renforcement de
(l’America First) qui semble préoccupé par les dérives de la génomique, des
armes spatiales et antisatellites, de l’impression 3 D, de l’intelligence artificielle
et surtout des armes biologiques.
Plongés dans cette technologie hautement gardée top secret, les analystes de la
NSA devront composer avec l’instabilité, le contrôle, l’hybridation des
menaces, l’accélération et l’explosion des communications, des réseaux sociaux,
outils connectés et de l’intelligence artificielle, avec notamment
l’imprévisibilité d’un président versatile. Les orientations stratégiques de
renseignement sont définies par Trump en concertation avec la Maison Blanche et
les agences de renseignement, puis déclinés en besoin par (le Director of
National Intelligence DNI) et mise en application dans le cadre du (National
Intelligence Priorités Framework (NPIF). La collecte et l’analyse sont
facilitées par des outils de pointe a savoir les reconnaissance vocale,
profilage, et biométrie. Seule une infime partie des centaines de programmes a
été révélée grâce aux documents subtilisés par (Edward Snowden). A la fin des
années 1990, les services secrets Européens, notamment la France et l’Allemagne
et la Grande-Bretagne, sidérés avaient découvert
(Echelon), devenu l’ultime symbole d’une surveillance tentaculaire planétaire.
Outre une surveillance à large spectre, la NSA procède à l’exploitation de
réseaux informatiques (CNE) par piratage et déploie des attaques réseaux (CNA)
visant à corrompre, détruire des données ou à mener des dénis de service. Les
cyberhackers de la NSA et du joint (Threat Research Intelligence Group), unité
clandestine du (GCHQ), surveillent et analysent les réseaux sociaux, ou
propagent des virus destructeurs tel Ambassadors Réception, qui crypte tout
ordinateur cible, efface les mails, bloque l’écran et l’accès à internet. Les
agents de la NSA, peuvent désormais s’incrustaient dans les discussions en
ligne, mentent, contre-argument, leurrent, manipulent ou compromettent leurs
cibles. Passés maîtres dans l’art de la réception, technique de tromperie,
trucage, falsification, mise en scène, destinée à amener l’adversaire à agir de
façon préjudiciable à ses propres intérêts, ils créent de faux personnages
accusateurs sur les blogs et diffusent de faussent informations sur les forums
afin de porter atteinte à la réputation. Les opérations clandestines en ligne
(OCA) utilisent un large spectre dont les moyens (4D’s Deny, Disrupt, Degrade,
Deceive) empécher, perturber, dégrader, tromper, discréditer une entreprise,
stopper les affaires et ruiner les relations, figurent parmi les objectifs de
la guerre de l’ombre de la NSA. Espionne
universelle rompue à l’art d’opacifier et de tromper, la NSA légitime ses
activités mondiales au nom de ses intérêts géopolitiques, géoéconomiques,
géostratégiques et non des luttes contre le terrorisme, la criminalité
organisée les trafics en tous genres et la prolifération nucléaire.
LA NSA ENTRE
GUERRE SECRETE ET DOMINATION DU MONDE
D’un
point de vue géopolitique, le NSA a progressé avec les conflits et les guerres.
Il aide les militaires à traquer l’ennemi,
à connaitre ses intentions, stratégiques ou tactiques et ses capacités
opérationnelles, tout en l’empêchant de faire de même. Elle sécurise les
opérations (OPSEC), chiffre les communications, décrypte, déjoue les tactiques
de renseignements ou de contre-renseignement ennemi. Les analystes de la NSA
participeraient également à des opérations « criminelles ». Ils
participeraient à des opérations ciblés menés par des drones dans plusieurs
pays. Ils participerait également aux interrogations des islamistes dans les
prisons dans plusieurs pays à savoir, l’Egypte, l’Afghanistan, la Tunisie, le
Maroc, l’Afghanistan, l’Algérie des années noires, le Liban, la Libye, la Mauritanie,
la Somalie, et le Mali, l’Arabie-Saoudite, les Émirats-arabes-Unies, le Koweït,
l’Irak la Syrie et surtout dans les
prisons de Guantánamo. L’objectif, est d’aider à préparer les questions, ou à interpréter
les éventuelles réponses des innocents torturés. Alors que asymétriques,
terrorisme intérieure et Cyber-conflit s’intensifient, les Etats continuent de
rivaliser sur un échiquier diplomatique stérile de plus en plus instable ou
prédominent la quête et le culte du secret. En 1998, (le stratège occulte de la
Maison blanche Zbigniew Brezinski a ainsi avoué sur le réseau (Echelon), que l’Amérique
espionnait le monde entier, ses amis comme ses ennemis, depuis, la France et l’Allemagne
ont modifiés leurs stratégies des services secrets. Pour les relations avec les pays étrangers, amis en
particuliers (1), organisations et rencontres internationales, institutions
Européennes, délégations diplomatiques de pays alliés, personnalités politiques
telle celle de 2012 en France, hauts dirigeants, entourages jusqu’au deuxième
niveau selon les textes qui régissent les écoutes sont dans la ligne de mire de
la NSA. Des chefs d’Etats, comme François Hollande et Angela Merkel, on découvrant
que leur téléphone personnel était écouté, ont dénoncé une violation des lois
internationales. Sous la présidence de Macron, la France engagée à l’étranger
sur de nombreuses zones de conflits, ses intérêts en Afrique sont étroitement
menacées par la NSA, ses services sont contraint de collaborés étroitement avec les services
américaines et Britanniques. Le GCHQ a espionné entre 2015 et 2018 présidents,
partisans, chefs d’opposition et élites militaires dans au moins une vingtaine
de pays Africains. En somme, la NSA, est un empire de guerre et de diplomatie
économique qui met renseignements et moyens à dispositions des intérêts privés hégémoniques
américains. Au fil des années, en analysant les communications d’ambassadeurs,
de personnes jouant un rôle clé au sein des institutions internationales ou des
rencontres économiques, celles des dirigeants, de financiers, de grands groupes
financiers, d’internationaux (total, Thalès) et d’opérateurs de communications
présents sur le continent étaient aussi interceptées. En claire, la NSA sert
une machine de guerre et de diplomatie économique qui met en renseignements et
moyens à dispositions des intérêts privés américaines. Les firmes US
rempoteraient ainsi de nombreux appels d’offres internationaux au détriment des
pays étrangers. Prétextant veiller sur les embargos et dépister corruption et
pratiques commerciales déloyales, comme se fut le cas pour l’Algérie en exigeant
les arrestations massives des olographes et la décapitation massive de la mafia politico-financière liés au clan
Bouteflika. La NSA espionne aussi les négociations et discutions
internationales ou d’hommes d’affaires, y compris lors des vols internationaux.
Elle pille les informations commerciales ou technologiques, scrute les appels d’offres.
Actuellement,
l’administration Trump déclara ne pas pouvoir tolérer des actions étatiques qui
cherchent à saboter les intérêts américaines dans des secteurs sensibles métallurgiques,
nucléaires, énergie, solaire, est à miner l’intégrité d’une compétition entre
alliés et pointe son intention sur les pratiques commerciales et financiers Françaises,
les relations économiques de Paris avec les pays étrangères et avec les
institutions financières internationales, les positions de l’hexagone sur les agendas du G8 et du G20. L’hégémonie
digitale de la NSA se construit d’autant plus que l’idéologie technicité. Le
nouvel exécutif américain en fera-t-il un usage plus coercitif, y compris sur
son propre territoire ?
MOHAMMED
CHERIF BOUHOUYA
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