mercredi 2 juillet 2014

ARMES NUCLÉAIRE : ENTRE PROLIFÉRATION ET DÉSARMEMENT

Face aux ambitions régionales de l’IRAN, et l’accession à une capacité nucléaire militaire, le Moyen-Orient aurait-il ses propres défenses, et une prolifération plus large. Certains pays Arabes sunnites, a commencé par l’Egypte et les Emirats et l’Arabie Saoudite se sentent menacées par l’hégémonie régionale Iranienne.


Dans le monde Arabe, du Moyen-Orient ou du Maghreb, treize pays ont relancé leur intérêt pour l’énergie nucléaire civile. Cependant à ce jour, il n’existe aucune centrale nucléaire en fonctionnement. Les pays du Golfe, en raison de la rivalité régionale avec l’Iran et la crainte d’une montée en puissance du chiisme, pourraient être à leur tour tentés d’acquérir l’atome nucléaire. Après la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël au Liban, les six pays du CCG (conseil de coopération du Golfe) annonçaient un projet commun de cycle d’enrichissement d’uranium. Depuis aucun pays de la zone n’ait souscrit à des mécanismes de contrôles, comme le protocole additionnel de l’Agence internationale de l’énergie atomique(AIEA).Pour les experts cette crainte de prolifération est écarter, car Washington et d’autres alliés fournissent déjà la sécurité suffisante pour rendre la tentation inutile. C’est pourquoi les américains déploient des missiles et des navires militaires supplémentaires dans le Golfe.

LA FILIÈRE NORD-CORÉENNE

En 2007, les révélations concernant un réacteur secret en Syrie bombardé par Israël a prouvé l’existence de la main tendue de la filière nord-coréenne de prolifération nucléaire. Pour les occidentaux, le principal fournisseur clandestin était le réseau du Pakistanais « Abdul Qadeer Khan », qui avait alimenté les programmes Libyen et Iranien. En 2010 l’AIEA indique le site d’AL-Kibar situé dans le désert de la Syrie pouvait être un réacteur nucléaire en construction. Deux années avant (2008), les services de renseignement avaient révélé que le réacteur Syrien était du même type que celui en Corée du Nord. Il s’agit d’un complexe qui fournit du plutonium pour les armes nucléaires. La Syrie et la Corée du Nord avaient déjà mis un programme balistique, mais Israël aurait décidé de le détruire avant qu’il ne devienne opérationnel.

ISRAËL DÉFEND SON NUCLÉAIRE

Selon les experts de l’association américaine Arms Control, l’Etat hébreu possède 200 têtes nucléaires. Les missiles balistiques « Jericho-2 » ont une portée d’environ 1500km ; Israël a acheté des missiles de croisière (portée 120km) aux Etats-Unis, et les deux pays ont un projet commun pour développer des missiles intercontinentaux. Selon les mêmes sources, l’état hébreu dispose d’une flotte d’avions de combat F15et F16 ayant une capacité nucléaire. Enfin cinq sous-marins à propulsion de classe Dolphin ont été achetés à l’Allemagne, selon d’autres sources, les Dolphin israéliens ont été modifiés pour emporter des missiles à tête nucléaire. Malgré les conflits interconfessionnels et la fragilité de la région, l’Etat Hébreu n’a jamais admis la possession de l’arme atomique, et persiste à défendre ça doctrine de dissuasion.

L’ARSENAL PAKISTANAIS ET INDIEN

Si la Corée du Nord défie l’occident et démontre sa capacité atomique, l’arsenal Pakistanais a chaque nouvelle flambée de violence fait trembler New Delhi comme Washington. L’unique Etat musulmans à posséder la bombe, aux côtés de l’Inde et de la Chine, le Pakistan fait partie de ce trio d’Etats asiatique dotés de l’arme atomique. Depuis 1972, lors de la défaite infligée par l’Inde lors de la guerre du Bangladesh, Islamabad s’est lancé dans l’aventure nucléaire. Les scientifiques Pakistanais ont appris à maîtriser, auprès de partenaires européens, la technologie de l’enrichissement de l’uranium. Mais sur les plans de la bombe et les missiles, se sont les chinois qui ont assisté et donner le coup d’envoi pour le Pakistan. En 1998, le pays devient officiellement nucléaire, la quête de la parité nucléaire avec New Delhi, le rival historique, est au cœur de la stratégie militaire d’Islamabad. Le Pakistan jouit d’un potentiel de 90 à 100 armes nucléaires, l’expansion a été doublés par six ses dernières années. Dans ce pays la sécurité de l’arsenal fait l’objet de toutes les attentions, le pire serait s’il tombe entre les mains d’Al-Qaïda. L’inde qui n’a signé ni le traité de non-prolifération nucléaire(TNP) ni le traité d’interdiction complète des essais nucléaires(CTBT) a eu l’appui de Washington qui a signé un accord de coopération nucléaire avec l’Inde, suivi par Moscou  et Paris.

LE TNP ENTRE PROLIFÉRATION ET DÉSARMEMENT

L’apparition de la tricherie à l’intérieur des traités est très inquiétante, affaibli par les crises, le TNP reste tributaire de nouvelles dynamiques. Dans un tel monde ou tout est permis, la dissuasion nucléaire peut mener à l’anéantissement globale. En clair si le nombre d’Etats dotés d’armes nucléaires s’accroit, la paix internationale sera en danger. Selon les estimations pour la recherche stratégique(FRS),
1 : les Etats-Unis auraient environ 9400 têtes, dont 5200 en service, Premier essai en 1945.
2 : La Russie possède environ 13000, dont 4800 en service, premier essai en 1949.
3 : La Chine posséderait entre 300 et 500 tètes premier essai 1964.
ISRAËL : de 80 à 100 têtes
France : 300 têtes
Royaume-Unis : 200 têtes
L’Inde : de 70 à 90 têtes
Pakistan : de 80 à100 têtes
Corée du Nord : 15 têtes nucléaires
Les Etats-Unis et la Russie détiennent 90% de l’armement nucléaire stratégique mondial.
Selon toujours les estimations le nombre de têtes nucléaires dans le monde a atteint le chiffre de 23000, depuis deux décennies le paysage nucléaire mondial s’est complètement transformé. Les Etats –Unis entendent bien rester leader dans le monde politico-militaire, mais le monde nucléaire a déjà «  basculé vers l’Asie ». Le centre de gravité géopolitique se déplace de l’Atlantique au Pacifique entraînant avec lui les enjeux de l’avenir : prolifération nucléaire, matières premières, et surtout l’équilibre démographique.

LES MENACES DES ARMES CHIMIQUES  ET BIOLOGIQUES

Les armes biologiques sont des systèmes permettant de disperser des agents biologiques, naturels ou génétiquement modifiés, ou des toxines. Ces armes peuvent causer la mort chez l’homme (peste, variole, et autre virus) mais aussi exterminé la faune et la flore. Durant la guerre froide, l’union soviétique et les Etats-Unis ont suivi d’importants programmes offensifs. Les pays d’Europe durant la première guerre mondiale, se sont dotés de programmes biologiques offensifs. Si l’intérêt stratégique des armes biologiques est discuté, le risque de prolifération subsiste. Pour le moment, aucun pays n’admet avoir un programme offensifs ou détenir des stocks d’armes biologiques, selon les experts, des soupçons pèsent sur certains pays sans que des preuves aient été présentées. Parmi ses pays ont peut citer (la Chine, la Corée du Nord, l’Egypte, l’Iran, la Russie, la Syrie, Taiwan, l’Inde, le Pakistan, et le Soudan).La lutte contre la prolifération est bien d’actualité, mais les mécanismes de vérification sont vulnérables et tous les négociations engagées ayant échoués.

LES PAYS SUSPECTS

1-Parmi les pays qui sont soupçonnés de détenir l’arme chimique en peut citer :
-la Syrie- Israël-l ‘Iran-Egypte-Corée du Nord-la Chine-Russie Etats-Unis.
2-pays qui poursuivent les recherches :
Arabie saoudite-Birmanie-Algérie-Vietnam-Ethiopie-Pakistan-Taiwan Le Maroc.
Les Etats parties ayant déclaré des stocks d’armes chimiques se sont engagés à les détruire, (Corée du Sud- Etats-Unis-Inde-Irak-Iran-Russie-Albanie), mais il semble qu’ils ne respectent pas les échéances calendaires fixées, ni les lieux de stockage d’armes chimiques.
Si la menace a été envisagée dans une optique inter-étatique et militaire, c’est désormais la menace des séparatistes « Caucase du Nord » et les djihadistes qui apparaissent préoccupante. Face à l’absence de preuves, la lutte contre leur développement reste restreinte, sachant que certains Etats trouvent leur profit pour des raisons géostratégiques, géo économiques et géopolitiques.

Mohammed CHERIF BOUHOUIA 





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