mercredi 9 juillet 2014

L’EIIL EST- IL LE PRODUIT DES MONARQUES ET LES DICTATEURS ?


Le monde Arabe est entré dans une période historique ou la violence domine. Le retour de l’autoritarisme étouffe les aspirations des peuples, ils les écrasent, les assassinent, et les manipulent, près de quatre ans après les révolutions, le temps des monarques et les dictateurs sont de retour, créant ainsi l’Etat islamique en Irak et au levant « EIIL ».


 
Dans ce monde, la stabilité politique et économique est devenue une exception, un fait rare emporté par la violence vers un inconnu incertain. En Algérie un homme présent dans les arcanes du pouvoir depuis L’Independence a été élu président pour un quatrième mandat, alors qu’il peut à peine parler et marcher. En Egypte, des élections post-coup d’Etat ont donnés les rênes du pays à un maréchal accroché à l’héritage politique laissé par le XX siècle. Après la destitution de Morsi, les militaires ont pourchassés la confrérie, la déclarant organisation terroriste. Le maréchal a choisi un coupable dont il faut l’anéantir « les islamistes », l’homme providentiel ne fait qu’adopter la stratégie des dirigeants arabes et les monarques du Golfe qui le soutiennent avec des sommes colossales, et le considère comme le gendarme de la région.  Le
 
guide suprême de la confrérie a était condamné à mort, passage obligé vers la démocratie pour certains, atteinte flagrante aux libertés réclament les ONG des droits de l’homme. Depuis le putsch, les chiffres publiés révèlent une dimension terrifiante, 42163 personnes ont été arrêtées dont 16000 appartiennent à la confrérie. Dans les geôles les tortures à mort sont omniprésentes, même les civils et les étudient ne sont pas épargnés. Sur le plan géopolitique, la confrérie divise les intérêts de certains pays, la Turquie et le Qatar ont soutenus l’organisation islamiste, les pétromonarchies et la Jordanie les ont condamnés (voir l’analyse : le Moyen-Orient selon Washington).En Syrie, plus de trois ans après le soulèvement et le terrible génocide de Bachar contre son propre peuple, les perspectives d’une intervention militaire ont divisés les pays Arabes. Les monarques ont prononcées pour vu les ambitions de l’Iran, tandis que l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Liban, l’Iran et l’Irak étaient contre. En Irak, après le départ des américains en décembre 2010, Washington et l’Iran ont soutenus le régime de Nouri al-Maliki. Ce dernier a confisquer le pouvoir créant un Etat de violence- politique, physique, social, économique, et psychologique contre les sunnites. Cette politique hégémonique à donner naissance à un (ARC SUNNITE et un CROISSANT CHIITE) se qui a favorisé l’émergence de l’Etat islamique en Irak et au levant, dans lequel les pays Arabes doivent modifier leurs politiques moribondes.

L’INERTIE DES PUISSENCES OCCIDENTALES

Du Moyen-Orient, en passant par la Syrie, l’Irak, l’Egypte, le Yémen, la Libye, le Mali, et le Pakistan, on assiste à un état de violence interminable. Les conséquences sont la transformation des frontières interétatiques, ce phénomène échappe à tout contrôle militaire même à grande échelle. La communauté internationale impuissante, est devenue un facteur instable sans apporter une réponse de fond à la crise comme l’inaction en Syrie et en Libye. Les puissances occidentales préfèrent le chaos plutôt que l’interventionnisme, le pragmatisme s’impose comme seule diplomatie possible en attendant un horizon d’espoir. La milice Iranienne a pu mobiliser ses troupes en Syrie, en Irak, et au Liban, ou l’année 2013 est la plus meurtrière 9478 morts, la fragmentation confessionnelle a pris une dimension inquiétante avec les miliciens chiites dans la région. L’Arabie saoudite s’impose comme gardienne de la légitimité de l’Egypte, mais elle a perdu son influence comme acteur unificateur du monde sunnite à l’échelle régionale. En Afrique du Nord, le pouvoir Libyen peine à rétablir l’ordre et la sécurité, Khalifa Haftar a choisi les islamistes dont il faut se débarrasser. Néanmoins, cet homme qui a vécu au Etats-Unis, est taxé d’être à la solde de la CIA, les pays voisins comme l’Algérie, la Tunisie, se méfient surtout après l’installation d’un camp djihadistes entre les deux frontières Algéro-Tunisienne ou 82 millions d’armes sont en circulation .Concernant l’Algérie, l’idée la plus partagée est que toute déstabilisation doit conduire à une brusque montée de la violence. Il y a également l’image d’une nation entourée par des crises sécuritaires (Maroc, Libye, Mali) et menacée non seulement par l’extension du chaos Arabe et la persistance de la menace terroriste, mais aussi le spectre d’un conflit interconfessionnel en marche (salafiste, chiite, mozabite chrétien). L’offensive de l’Etat islamique en Irak et au levant, relancera-t-il la création d’un émirat islamique par des djihadistes internationalistes ? Ce nouveau califat peut-il faire éradiquer les dictateurs et les monarques ou les renforcés ? Le Qatar restera-t-il un instrument de la politique de Washington avec lequel il est lié par un pacte d’acier ? La Turquie assumera-t-elle ca nouvelle mission d’agent de liaison ?

 Emirat islamique ou non, les conflits dans le monde Arabe sont devenus de véritables hécatombes, d’où le réveil de la contestation est indéniable.    

MOHAMED CHERIF BOUHOUIA

     

 

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