Le retour de la gauche
à la tête de l’Etat Français, les démocrates à Washington, la nomination d’un
émissaire Onusien perçu comme indésirable, l’influence de l’Algérie sur l’Union
Africaine, l’activisme Sahraoui, ont fragilisés le royaume. Depuis plus de
trois décennies le Maroc tente de faire avaliser par la communauté
internationale la marocanité du Sahara occidentale.
Isolé au nord-ouest du
continent Africain, le Maroc reste ouvert sur le monde, l’Europe et l’océan. La
monarchie est victime de sa politique extérieure et sa dimension géographique.
Les tensions internes au Maghreb, les conflits dans le monde Arabes, les affres
de la crise économique, le Sahara, l’épineux enjeu des frontières avec
l’Espagne et l’Algérie, le royaume est contraint de desserrer l’étau. D’un
point de vue civil, militaire, politique, diplomatique et religieux, le roi est
le chef suprême de l’Etat. Pour le monde musulman il est le commandeur des
croyants et descendant du prophète de l’islam. Cette aura religieuse trompeuse
et nom légitime, lui a permis de bénéficier des milliards des pétromonarchies
du Golfe et s’imposer au Sahel auprès des groupes politico-religieux
confrériques et islamistes armées.
DIPLOMATIE ET POLITIQUE
D’INFLUENCE
Lors du
sommet États-Unis-Afrique à Washington, les relations se sont dégradées entre
les deux pays y compris la France notamment sur la question du Sahara occidental.
Les deux puissances ont tendance à renforcer leurs relations avec l’Algérie sur
fond de tensions au Sahel. La diplomatie marocaine semble investie par
plusieurs acteurs, ce qui explique sa lisibilité très complexe. Le monarque
s’appuie sur sa famille, et également sur ses conseillers officiels et
officieux chargés des relations avec les pays ou groupes d’intérêts, milieux d’affaires,
monarchies du Golfe, Algérie, Israël, et d’autres officines occultes. La
diplomatie marocaine reste très agitée, surtout quand les américains ont confié
à la mission des N-U au Sahara la surveillance des droits de l’homme, ce qui a
poussé l’Algérie à intensifier ses manœuvres diplomatiques sur la scène
internationale au profit du Sahara occidentale. L’affaire du Sahara est l’un
des dossiers clefs du Maroc, il est le principal registre d’action à
l’extérieure que ce soit à Paris, New York, Bruxelles ou Londres. Un dossier quarantenaire,
l’Algérie ne lâche pas son activisme, le Maroc qui estimait que la situation
évolue en sa faveur, il est surpris que la France, l’U E et les américains sont
davantage sensibles aux droits des sahraouis. Ses vents défavorables ont mis le
Maroc sur la défensive et à conduire une politique agressive tout en répondant
à chaque remise en cause ou attaque. Depuis plus d’une décennie, la monarchie
assiste à la remontée stratégique de l’Algérie au Maghreb, au Sahara et surtout
en Afrique centrale et de l’Ouest pour des raisons pétro-gazières et militaires
(sahel, Libye, Tunisie, Mali, Tchad et Mauritanie).Sur
la plan international et aux yeux des puissances, l’Algérie s’impose comme un
acteur régional géostratégique primordial, ce qui exaspère Rabat, pour les
observateurs de la situation, le Maroc a déjà perdu le Sahara occidentale.
Concernant l’Afrique de l’Ouest l’enjeu est de taille, « le Hezbollah »
vampirise ses États par le trafic des drogues s’appuyant sur ses diasporas
Libanais en Amérique latine notamment la Colombie, la Bolivie et le Mexique. Ce
mouvement classé comme terroriste par la communauté internationale, a trouvé un
terrain propice dans cette zone afin de financé les armes en zones de conflits.
Les narcotrafiquants du Hezbollah ont pu s’enraciner en Afrique du Nord
notamment en Algérie, d’où en constate une montée croissante du crime organisé
semblable aux cartels latino-américains (crimes, trafics d’armes intensifs
frontaliers, trafics d’êtres-humains et blanchiment d’argent).Si l’on regarde
une carte mondiale du « chiisme »,on s’aperçoit que l’organisation
est bien implantée et dispose de franchises : au Maghreb, en Afrique de l’Ouest,
dans la péninsule Arabique, en Arabie saoudite, au Yémen, en Irak, en Syrie, et
au Liban. Toutes sont dirigées par une figure idéologique et militaire, la
force du chiisme repose sur sa capacité à se multiplier, avec la naissance de
groupuscules autonomes ayant reçu l’ordre du « commandement suprême,
Hassan Nasrallah et certains services secrets liés à cette nébuleuse », sa
vision globale aura été en partie réalisée (géopolitique, géoéconomique et
géostratégique). Du côté Européens, les narco-Libanais chiites ont déjà
investie le blanchiment d’argent en France, l’Italie, le Portugal, l’Allemagne,
l’Espagne et l’Angleterre. Depuis le scandale de la banque Libano Canadienne,
le spectre de ce fléau a touché également la BNP, HSBC, et même la banque du
« Vatican ».Les milieux politiques sont sous pressions, trop
d’intérêts en jeux voir tabou, l’Allemagne dont ses services sont les plus
performant au monde enregistre 20 tonnes de drogues par an, soit l’équivalant
de 4 milliards d’euros.
LES MONARCHIES DU GOLFE ET LE MAROC
L’Arabie saoudite, le
Qatar, le Koweït, les Émirats, Oman font l’objet de réassurance et de réconfort
financier pour le Maroc. Liée avec tous ces monarques depuis les années 1960,
par des liens familiaux princiers, assistances financières et militaires
Mohammed VI est surtout le plus proche avec le nouvel émir du Qatar. Lors des
printemps arabes, ce dernier a voulu resserrer les liens des huit monarchies
arabes mais les membres du CCG ont paralyses cette tentative du micro-État et
l’Arabie saoudite a mis en garde le Qatar de l’écarter du CCG ce qui a provoqué
un incident diplomatique entre les deux pays. Le Maroc qui traverse des crises
économiques et financières très âpres, profite de ce soutien des fonds d’investissements
du Golfe,1 milliard de dollars signés par l’Arabie saoudite en 2014, et
d’autres enveloppes des autres monarchies notamment le Qatar. Cette assistance profite
aux princes arabes pour se délasser dans les palais Marocains et s’adonner aux
plaisirs interdits dans le Golfe, autre vigilance constante observée,
l’intrusion et l’instrumentalisation au sein du champ religieux marocain.
Depuis quelques années, les services secrets du « makhzen » ou le
palais, ont brutalement mis fin au wahhabisme pour promouvoir le soufisme
confrérique et le maraboutisme des Zaouïas, à priori ceci n’a pas empêché les
4000 marocains dont la majorité d’émigrés fassent le djihad dans le califat
islamique en Irak et au levant.
LA DGED : OU LES
HOMMES DE L’OMBRE DU ROI
Les services extérieurs marocains, est dirigée
par Yassine Mansouri, l’un des hommes les plus proches confidents du roi. Ce loyal
serviteur du palais joue un rôle primordial à la tête d’un service chargé
d’assurer la sécurité et la stabilité extérieures du royaume. Ancien patron de
l’agence marocaine de presse, il est à la tête de plus de 2000 agents en France,
en Belgique, en Espagne et autres pays. Écarté de l’action diplomatique extérieure
du royaume, il s’appuie sur plusieurs réseaux à l’étranger à savoir(les
associations marocaines, les milieux confrériques, les imams, les stars du
sport, et de la politique.)Ce service de renseignement très actif auprès des 7 millions de marocains
à l’étranger, et aussi un outil d’influence, de lobbying et de propagande, ce
qui a favorisé une vision de paix, de démocratisation et de tolérance pour la
monarchie. En revanche, les opposants, intellectuels, et les ONG sont perçus
comme très hostile par Rabat sans oublier les positions de l’ONU, de Madrid,
Washington, Bruxelles, et Paris sur les droits de l’homme et la situation du
peuple du Sahara Occidentale.
LE SAHEL, L’ALGERIE ET
LE MAROC
Entre stratégie de
fuite en avant et repli sur son pré carré, le Maroc sera confronté dans les
années qui viennent à des séismes politiques colossales. Le Maroc accuse
l’Algérie de faire transiter des migrants sur son sol, et l’Algérie en retour
accuse le Maroc de l’inonder de drogues, d’armes, et de capter en retour des
millions de dollars. Autre sujet très inquiétant pour la stabilité de
l’Algérie, le Maroc est mis à l’index par les services algériens de financé le
« MAK mouvement autonome Kabyle », dont Ferhat Meheni est le
chef d'État de la Kabylie déjà reconnu par le Maroc et Israël. Depuis quelques
années, le Maroc assiste à la remontée stratégique de l’Algérie au Maghreb, au
Sahara et en Afrique de l’Ouest, cette inflexibilité partagée à pousser le
Maroc de menacer d’édifier « un mur entre les deux pays ».Ce qui
placera le Maroc parmi les 51 pays au monde qui ont pris cette stratégie à la
fois discriminatoire et signe de suprématie. Avec l’éclatement de la Libye et
le Mali, les enjeux sécuritaires se sont étendus et déplacés au sien du grand Sahel.
En dehors des risques liés au Polisario, les Touaregs se trouvent
au cœur du conflit. La France(1) et les États-Unis en sont bien conscients, ce
qui ulcère le Maroc.
Le monarque a vite
changé de stratégie, tout en se positionnant politiquement et économiquement en
tant que chef religieux afin d’inonder la région par des imams et prédicateurs
« SOUFIS MAROCAINS ».
Le roi est ainsi confronté à un grand nombre de
dossiers brulant qui lui sera urgent de désamorcer notamment avec l’Algérie, la
France et les autres pays voisins.
« Prochaine
analyse, l’Algérie entre ses frontières et ça diplomatie extérieure ».
MOHAMED CHERIF BOUHOUIA
(1) une série d’incidents
a altéré les relations entre la France et le Maroc : tentative d’arrestation
du patron de la DST marocain à Paris, contrôle douanier d’un ministre marocain,
plainte contre le n 1 de l’armée marocaine.
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