mercredi 25 juin 2014

LE MOYEN-ORIENT SELON WASHINGTON


Sur le plan géo économique, géostratégique et géopolitique les Etats-Unis ont adopté une nouvelle stratégie pragmatique. On observe un antiaméricanisme latent, ou confiance et méfiance règne avec les monarchies arabes.


Le pacte du « Quincy » conclu entre le président Roosevelt (1933-1945), et le roi Abdelaziz fixe le cadre de la protection accordée par Washington à l’Arabie Saoudite pour une durée de soixante ans renouvelable.Cet accord est fondateur de la sécurité du royaume et la péninsule Arabique tout en protégeant les intérêts vitaux des Américains. Cette garantie s’est étendue aux monarchies du Golfe lors du retrait des Britanniques en 1971.Depuis le printemps Arabe l’alliance avec les Etats-Unis a générer un antiaméricanisme et sécurité régionale. Un paradoxe qui souligne une double radicalisation, celle de la majorité chiite de la population et celle des salafistes proches des frères musulmans ou Wahhabites, la hantise des monarchies. L’embarras américain a été alimenté par le conflit Afghan, puis l’Irak et l’Iran et surtout la relance actuelle de la diplomatie de Washington envers l’Iran et la junte militaire Égyptienne. Les Américains maintiennent leur profil bas, Obama qui a soutenu les mouvements de démocratisation dans le monde Arabe, citant  la Tunisie, la Syrie, le Yémen et l’Egypte, tout en refusant la reconnaissance de l’Etat Palestinien, il n’a rien déclaré sur la légitimité des revendications de démocratie et de monarchie constitutionnelle, ni sur les répressions. Les monarchies du Golfe se tournent actuellement vers l’Egypte considéré sur le plan géopolitique comme un« levier incontournable dans la région ». Les
 Monarques du CCG, ont débloqué des sommes colossales à la junte militaire du maréchal El-Sissi ; élu avec 95% après son coup d’Etat contre Mourssi, il gère le pays avec une main de fer à la stalinienne. Les ONG de défense des droits de l’homme, ainsi que la presse ont reproché à la maison blanche cette discrétion persistante sur les assassinats arbitraires des civils, les condamnations à mort dans les prisons, les tortures des frères musulmans et le mépris de la chaîne judiciaire contre les journalistes. Deux hypothèses expliquent le soutient des monarchies à l’Egypte D’abord, les intérêts stratégiques par-rapport à l’Iran analysée par Riyad comme un double complot chiite Iranien pouvant déstabiliser la région, et surtout la montée des salafistes hostile aux monarchies en place.

LE CCG RESTE DEPENDAND ENVERS WASHINGTON

La diplomatie américaine observées au Moyen-Orient, opte a désengager les conflits. Depuis le vent du printemps arabes, on observe une autre lecture divergente entre le CCG et Washington, Obama considère ses soulèvements comme une opportunité afin de promouvoir la démocratie, alors que les régimes pétro monarchiques les perçoivent comme un défi à leur équilibre interne. Paradoxalement, il semble que le partenariat redevint la priorité du programme de la diplomatie américaine, et s’inscrit dans le cadre d’une défense multilatérale intégrée. Cette stratégie vise à maintenir la présence militaire dans le Golfe, et dotée les monarchies des capacités suffisantes contre toute agression extérieure. Le dilemme qui se pose est d’une part, voir les Saoudiens assurer un leadership cohérent dans la région, et d’autre part, mettre les pressions sur le Qatar vu ça position à l’égard des frères musulmans perçue comme une menace, est susceptible de renversé les dynasties conservateurs du Golfe. Afin de lutter contre l’influence Iranienne au Moyen-Orient et de circonscrire l’impact des révoltes arabes, le CCG a mis en place un commandement militaire conjoint interarmées, un bouclier antiaérien, un programme de surveillance maritime basé à Bahreïn (à proximité de la V flotte américaine), et un centre commun de« renseignement synchronisé par la CIA ».Les monarchies arabes, malgré le soutien des américains, appréhendent avec phobie les changements qui se déroulent devant leurs frontières. Les conflits interconfessionnels qui secoue l’Irak, la Syrie, le Liban, le Yémen, et bientôt la Jordanie, laissent ses régimes enfermés dans une certaine paranoïa, face aux menaces d’un Iran en phase de réconciliation avec les Etats-Unis.


Dès lors, une question pertinente se pose : le CCG est-il le symbole de la puissance arabe en transition, ou le Caire et Damas nagent à contre-courants ? Ou faut-il prendre la théorie de « Ralph Peters 1», qui a suggérer le découpage de la région qui affaiblirait les Al-Souad, perdant le contrôle des lieux saints à l’ouest, et les gisements pétrolier à l’Est ?

Mohamed chérif Bouhouia             
  « 1 » Ralph Peters : un conservateur américain, devenu analyste après une carrière militaire.      


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