Sur le plan géo économique,
géostratégique et géopolitique les Etats-Unis ont adopté une nouvelle stratégie
pragmatique. On observe un antiaméricanisme latent, ou confiance et méfiance
règne avec les monarchies arabes.
Le pacte du « Quincy »
conclu entre le président Roosevelt (1933-1945), et le roi Abdelaziz fixe le
cadre de la protection accordée par Washington à l’Arabie Saoudite pour une
durée de soixante ans renouvelable.Cet accord est fondateur de la sécurité du
royaume et la péninsule Arabique tout en protégeant les intérêts vitaux des
Américains. Cette garantie s’est étendue aux monarchies du Golfe lors du
retrait des Britanniques en 1971.Depuis le printemps Arabe l’alliance avec les
Etats-Unis a générer un antiaméricanisme et sécurité régionale. Un paradoxe qui
souligne une double radicalisation, celle de la majorité chiite de la
population et celle des salafistes proches des frères musulmans ou Wahhabites,
la hantise des monarchies. L’embarras américain a été alimenté par le conflit
Afghan, puis l’Irak et l’Iran et surtout la relance actuelle de la diplomatie
de Washington envers l’Iran et la junte militaire Égyptienne. Les Américains maintiennent leur profil bas, Obama qui a soutenu les mouvements de démocratisation
dans le monde Arabe, citant la Tunisie,
la Syrie, le Yémen et l’Egypte, tout en refusant la reconnaissance de l’Etat
Palestinien, il n’a rien déclaré sur la légitimité des revendications de
démocratie et de monarchie constitutionnelle, ni sur les répressions. Les
monarchies du Golfe se tournent actuellement vers l’Egypte considéré sur le plan
géopolitique comme un« levier incontournable dans la région ». Les
Monarques du CCG, ont débloqué des sommes
colossales à la junte militaire du maréchal El-Sissi ; élu avec 95% après
son coup d’Etat contre Mourssi, il gère le pays avec une main de fer à la
stalinienne. Les ONG de défense des droits de l’homme, ainsi que la presse ont
reproché à la maison blanche cette discrétion persistante sur les assassinats
arbitraires des civils, les condamnations à mort dans les prisons, les tortures
des frères musulmans et le mépris de la chaîne judiciaire contre les journalistes. Deux hypothèses expliquent le soutient des monarchies à l’Egypte
D’abord, les intérêts stratégiques par-rapport à l’Iran analysée par Riyad
comme un double complot chiite Iranien pouvant déstabiliser la région, et
surtout la montée des salafistes hostile aux monarchies en place.
LE CCG RESTE DEPENDAND ENVERS
WASHINGTON
La diplomatie américaine observées au Moyen-Orient, opte a désengager les
conflits. Depuis le vent du printemps arabes, on observe une autre lecture
divergente entre le CCG et Washington, Obama considère ses soulèvements comme
une opportunité afin de promouvoir la démocratie, alors que les régimes pétro
monarchiques les perçoivent comme un défi à leur équilibre interne.
Paradoxalement, il semble que le partenariat redevint la priorité du programme
de la diplomatie américaine, et s’inscrit dans le cadre d’une défense
multilatérale intégrée. Cette stratégie vise à maintenir la présence militaire
dans le Golfe, et dotée les monarchies des capacités suffisantes contre toute
agression extérieure. Le dilemme qui se pose est d’une part, voir les Saoudiens
assurer un leadership cohérent dans la région, et d’autre part, mettre les
pressions sur le Qatar vu ça position à l’égard des frères musulmans perçue
comme une menace, est susceptible de renversé les dynasties conservateurs du Golfe.
Afin de lutter contre l’influence Iranienne au Moyen-Orient et de circonscrire
l’impact des révoltes arabes, le CCG a mis en place un commandement militaire
conjoint interarmées, un bouclier antiaérien, un programme de surveillance
maritime basé à Bahreïn (à proximité de la V flotte américaine), et un centre
commun de« renseignement synchronisé par la CIA ».Les monarchies
arabes, malgré le soutien des américains, appréhendent avec phobie les
changements qui se déroulent devant leurs frontières. Les conflits
interconfessionnels qui secoue l’Irak, la Syrie, le Liban, le Yémen, et bientôt
la Jordanie, laissent ses régimes enfermés dans une certaine paranoïa, face aux
menaces d’un Iran en phase de réconciliation avec les Etats-Unis.
Dès lors, une question pertinente se
pose : le CCG est-il le symbole de la puissance arabe en transition, ou le
Caire et Damas nagent à contre-courants ? Ou faut-il prendre la théorie
de « Ralph Peters 1», qui a suggérer le découpage de la région
qui affaiblirait les Al-Souad, perdant le contrôle des lieux saints à l’ouest,
et les gisements pétrolier à l’Est ?
Mohamed chérif Bouhouia
« 1 » Ralph Peters : un conservateur américain, devenu
analyste après une carrière militaire.
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