A la fin
de ce dernier siècle, les stratèges de l’Etat profond américain ont établis les
bases d’un nouveau système international, mais aussi d’une nouvelle diplomatie.
Malgré un consensus large sur les principes visant a écarté tout soutient a
l’Arabie-Saoudite, tout en imposant l’Iran comme gendarme du Moyen-Orient, les
Saoudiens et leurs alliés du CCG imposent l’Islam comme un instrument de taille
afin de maintenir les pays musulmans dans leurs girons régionaux.
A l’orée
de la première guerre mondiale, le monde musulman se résume à l’Asie Mineure,
cœur de l’Empire Ottoman, lequel a perdu ses derniers grands territoires
balkaniques dans les années qui ont précédé cette guerre, l’Iran, ou les
Britanniques sont présents au Sud et les Russes, qui parvient à maintenir une
relative indépendance, et l’Arabie, ou les Britanniques vont jouer sur les deux
fronts, soutenant Adb al-Aziz ibn Saoud qui conquiert peu à peu ce qui va
devenir l’Arabie Saoudite, manipulant le chérif de la Mecque contre les Turcs
avec la complicité d’un Laurence d’Arabie dont on saura plus tard qu’il fut
complice et traître. Après la première guerre mondiale, l’Empire Ottoman est
dépecé par le traité de Sèvres du 10 août 1920, mais le mouvement national mené
par Moustafa Kamal Atatürk (d’origine juif) permet de conserver une petite
Turquie d’Europe sur ordre des Britanniques. Il se crée ainsi, sur les ruines
du califat d’Istamboul ; une nouvelle nation qui va imposer ce que l’on a
appelé la laïcité Turque à une population quasi exclusivement musulmane. Pour
le reste, l’importance nouvelle du pétrole comme énergie pour les économies
Occidentales interposées, sur l’ensemble des anciennes provinces Ottomanes du
Golfe Persique à la Haute Mésopotamie. La raison pétrolière devient et restera
un motif déterminant de l’ingérence des Etats Occidentaux dans toutes les zones
du monde musulman.
LA
QUESTION DE L’AUTORITE APRES LA FIN DU CALIFAT ET LES RÉFLEXIONS NOUVELLES
Un autre pan de la pensée contemporaine dans l’Islam est la réflexion juridico-politique. Interrogé par la modernité Occidentale, l’Islam a tenté de répondre par de nouvelles conceptions du droit et des questions politiques. Pendant tout le XIX siècle, il était apparu aux consciences musulmanes que l’organisation sociale et politique de L’Europe pouvait être prise pour modèle dans le cadre de réformes internes de l’Islam, en particulier au sein de l’Empire Ottoman. L’interrogation sur le califat est illustrative du questionnement de certains musulmans à propos des principes d’organisations politiques et juridiques en terre d’Islam. Dés les premières décennies du XIX siècle, une résistance déterminée à la domination coloniale fut la fait de tendances assez radicales. Parallèlement, des musulmans tout aussi déterminés à ne pas se laisser dominer par les puissances Européennes, mais en même temps stimulés par le contact intellectuel, se demandèrent ce qu’était devenu l’Islam et les transformations qu’il était appelé à connaitre. Cette seconde tendance réunit des militants, des théoriciens, des inspirateurs, des pédagogues. Parmi ces hommes, dont l’influence s’étend à partir du milieu du XIX siècle, figurent d’abord (Jamal al Din al-Afghani 1838-1897, Sayid Ahmed Khan 1817-1898, Mohammed Abdou 1849-1905 et Rachid Rida 1865-1935, une période intransigeante qui donnera naissance au réformisme dans tous les pays musulmans.
LA GRANDE
EFFERVESCENCE A L’ECHELLE DU MONDE MUSULMAN
La période 1850-1914, qui anime le débat des intellectuels musulmans est devenu international. Les musulmans d’Egypte correspondent avec les musulmans de Syrie et du Liban, avec ceux du Maghreb et avec ceux qui sont exilés en Europe. Les musulmans de l’empire Ottoman, de l’Inde et de l’Empire Tsaristes y participent. En Tunisie, Mohammed Kabadou 1813-1871, plaide pour un enseignement modernisé, puis le général Kheir al-Din 1822-1890, qui fut ministre du bey de Tunis créa le collège Sadiki, formateur de toutes les élites tunisiennes. En Algérie, à Constantine (le nom de cette ville est associé à l’empereur Romain Constantin, qui proclama la trinité au concile de Nicée en 325) le cheikh IBN-Baddis 1889-1940, combat pour un retour à l’islam des Salefs (les compagnons du prophète et ceux des cinq générations d’après. Avec sa revue AL-CHIHAB, puis avec son Association des oulémas Algériens et sa publication officielle AL-Basayr à partir de 1931, il s’acharne contre toute forme de sectes, les dérives confrériques et l’associationnisme chiite a travers tout le territoire Algérien. Dans sa vision globale, il s’agit aussi de faire reposer un socle de valeurs islamiques portant les premiers germes du Djihad contre le colonialisme. A l’aube de la révolution Algérienne 40 000 de ses disciples prendrons les maquis, dont on a retenu la notion de souveraineté nationale, malheureusement, Ibn-Baddis fut assassiné par les chiites de Mostaganem considérés comme des apostats ismaélites (L’ismaélisme, devenu religion officielle en Egypte au X siècle avec les Fatimides, qui donnera naissance au Druzisme, le Nazarisme, le moustalisme, qui représentent les deux formes de l’Ismaélisme moderne. Dés lors, dans un monde ou le processus de sécularisation est, quoi qu’on en dise et quelle que soit la violence des soubresauts du religieux, un processus inexorable, l’interrogation sur l’identité islamique, le questionnement sur l’être, sur la signification des univers environnants, sur le destin de l’homme, ne manquera pas de prendre des formes spécifiques et originales dans les diverses cultures musulmanes. Ces forment seront dessinées en fonctions de ce que furent les fondements de cette foi, de ce que fut depuis bientôt quinze siècles l’évolution multiple et foisonnante de cette religion et de ce que seront les ruptures à venir de l’histoire.
LES NOUVEAUX DÉFIS DU MONDE MUSULMAN ET LA PENSÉE SUBVERSIVE DE L’ARABIE SAOUDITE
Liée à la puissante famille des Saouds, qui a donné en 1932 la dynastie régnante de l’Arabie, cette conception de l’Islam a pu s’imposer, depuis les années 1960, sur toute une partie du monde musulman grâce à l’argent du pétrole et du fait de l’influence qu’elle tire de sa présence sur les lieux saints de l’islam. L’isolationnisme observé actuellement entre l’alliance d’intérêts géostratégique et économique entre les Etats-Unis et la monarchie, une grande partie des wahhabites sont foncièrement pro- occidentaux. Beaucoup parmi eux réclament un islam (Madkhalite), et propagent un despotisme théocratique panarabe. Initié par les pétromonarchies du CCG, ce nouvel islam est dénué de toute référence du Coran comme de la Sunna. Ce nouvel islam conçu spécialement pour la légitimité des princes, donne le pouvoir absolu aux monarques, aux chefs d’Etats des pays arabes et terrorisent les frères musulmans comme en Egypte, les salafistes en Syrie, en Irak, au Pakistan, en Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Afghanistan, en Indonésie, au Liban, au Tchad, la Mauritanie, le Mali, le Nigéria, la Tchétchénie et autres pays. Après les laissons dangereuses avec Israël, le monarque Saoudien Ben Selmen, a décapité plusieurs théologiens qui se sont opposés directement sur sont acharnement sur l’islam des origines, des savants, des femmes, des adolescents, et autres sympathisants des frères musulmans croupissent encore dans les prisons de la monarchie. En dehors de ses pratiques criminelles, le monarque maintient ses activités terroristes en Libye, en Tunisie, en Irak, au Pakistan, en Indonésie, au Mali et le Nigéria sans oublier le génocide silencieux qui s’exerce au Yémen.
LE DÉCLIN IMMINENT DE LA MONARCHIE
Soupçonné par les chefs des tributs d’être partisan d’un islam laïcisé et trop moderniste, l’actuel monarque du royaume (Ben-Selmen) a depuis son arrivée au pouvoir tissé des liens de plus en plus larges avec le Vatican, Israël , le sionisme protestants basé aux Etats-Unis, les orthodoxes russes et surtout ses relations avec les Bouddhistes de l’Asie et l’ Hindouisme l’Indien. Ses nouvelles philosophies et sectes en terre d’Islam, qui n’ont ni fondateurs ni institutions cléricale organisée, soulèvent actuellement l’hostilité des tributs qui observent de prés le comportement du Calife de la fin des temps. La tension est constante entre l’audace, l’innovation conceptuelle de la famille royale et de ceux qui tiennent à demeurer dans un cadre strictement orthodoxe. Pire encore, l’extension des églises chrétiennes exigées par les autorités Saoudiennes à travers les autres monarchies : le Koweït 12 églises, 19 au Bahreïn, les Emirats arabe-Unis 42, Oman 8, et le Qatar 8, au total, 89 églises de différentes confessions s’érigent ostentatoirement au pays de l’Islam. Ses frictions, sont de nature directement liée à des enjeux de domination politique, loin de toute inscription dans la problématique religieuse, en clair, l’islam de la famille régnante demeure déconnectée des préoccupations contemporaine de l’Islam. Une situation périlleuse pour une monarchie isolée de ses alliées Occidentaux (Etats-Unis, Chine, Russie, et l’Union-Européenne), et surtout le réveil des tributs et la fin des El-Saouds. Une situation qui ne doit pas nous faire oublier la présence des chiites à l’Est de la monarchie liés directement à l’Iran et qui peuvent déclenchés également une rébellion armée a tout moment.
La stratégie stérile adoptée par les El-Saouds, consiste à maintenir au pouvoir El-Sissi en ’Egypte, le général Haftar en Libye, la junte militaire au Soudan, quelques pays de l’Afrique
du Nord, Algérie, Tunisie, Maroc, ceux
de l’Afrique subsaharienne, ainsi que le Pakistan, l’Afghanistan, et bien sur l’appui
des monarchies voisins afin de se protéger en cas d’un soulèvement armé a l’intérieur
du pays ou un conflit direct des chiites du Sud de la monarchie. Depuis quelque
années, on observe un rapprochement en catimini avec ses pays vers une véritable
alliance notamment en armement. Un autre problème brûlant concerne la
dégradation continue de la famille royale vis-à vis des autres pays musulmans et
celui des lieux Saints (la Macque et Médine) dont-ils réclament la rupture totale des princes des El-Saouds sur ses lieux sacrées.
MOHAMMED
CHERIF BOUHOUYA
L'Arabie Saoudite, restera une terre de sable et de sang.
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