samedi 17 septembre 2016

LE MONDE ARABE ENTRE IDENTITE ET IDEOLOGIE



Mon souhait est que cette analyse puisse permettre à ceux qui l’auront parcouru de mieux comprendre ce qu’est l’âme musulmane et comment elle a été façonnée au cours des temps et qu’au sein du monde de l’Islam,  cette dernière religion révélée aux hommes est déjà condamnée dans le bûcher des innocents.


Face au monde Arabe, l’occident hésite comme devant un mystère. Aucune des réactions musulmanes ne lui est familière et toute  manière d’être, de sentir, de réagir lui échappe. En réalité une guerre acharnée plane depuis le septième siècle « début de l’apparition de l’islam ». Un fossé profond sépare ces deux types d’individus dont l’un est instinctif et mystique, l’autre de raison logique. Et tandis que ce dernier tente d’appréhender la vérité par le syllogisme cartésien, l’autre l’attend d’Allah seul. L’un subit sans s’en douter l’impératif trompeur de son jugement, l’autre obéit sans discuter à la loi divine et la Sunna. Cette simple constatation permet de mesurer la distance immense qui sépare l’Oriental de l’Occidental. Certes, l’Oriental ne manque pas d’être séduit par le développement d’une civilisation brillante, mais il sait également que son destin est scellé d’avance par l’hégémonisme occidental et les dirigeants arabes.

L’EXPANSION DE L’ETAT ET DE LA NATION

L’Islam, peut-être pris en trois sens différents ; c’est d’abord une religion, puis un Etat et enfin une culture, en résumé une civilisation unique à travers toute l’histoire humaine. Le messager d’Allah, sut alors négocier très habilement. Aussi, quand, en 628, il se rendit à la Mecque à la tète de 2 000 hommes en armes, ses anciens coreligionnaires n’osèrent plus l’attaquer. Deux ans plus tard, il abattait les idoles du sanctuaire sacré ; définitivement conquis, tous les arabes lui jurèrent obéissance. Désormais l’Arabie qui n’avait jamais été soumise à un seul homme et à la fois  asservie par les Romains et les Perses, se laissa dominer par Mohammed. Le paganisme oriental était vaincu par l’Islam qui devint un empire lui-même. Après la discipline religieuse, prêcher une discipline collective et militaire à des Bédouins anarchistes et individualistes, c’était prêcher dans le désert à la lettre et en esprit. Mohammed réussit à rallier ces hommes farouches à des nécessités très étrangères à leur nature de barbares. Mais à sa mort, certaines tribus estimèrent que le Calife n’était pas élu par elles et que les aristocrates de Médine n’étaient aucunement qualifiés pour les gouverner. Constituées en dissidence, elles marchèrent même sur Médine. Il y eut un moment d’anarchie générale. En quelques batailles très violentes et courtes, Abu Bekr élu par consensus, secondé par Khaled le sabre de l’Islam, assura par la force des armes l’autorité de la loi Coranique. Disciples passionnés de leur prophète, les chefs musulmans priaient autant qu’ils combattaient et cette foi ardente, qui fanatisait leurs troupes, impressionna profondément leurs adversaires. Les dissidents ayant été ramenés à l’orthodoxie, l’unité à la fois religieuse et politique fut à nouveau instaurée sous le pouvoir d’un seul homme. Par doctrine autant que par raisonnement et par nécessité, la conquête Arabe montra dès lors ce que pouvait réaliser la force de la foi. Damas est prise en 635, Antioche en 636, Jérusalem en 638, toute la Syrie en 640, la Perse et l’Egypte en 641, une victoire en entraînait une autre. Ainsi, en moins de dix ans après la mort du messager d’Allah, une poignée de musulmans s’était rendu maîtresse d’un Empire dont le soleil ne couchera jamais. Le Califat Abbasside, né dans un bain de sang, devait cependant traverser une époque étincelante au cours de laquelle il sut accroître le luxe, favoriser les sciences, le développement des lettres et des arts. Il brillera d’un très vif éclat tout au long des XI et X siècles, et son rayonnement spirituel et politique consacrera l’âge d’or de la civilisation Arabe et également celle de notre époque, le soleil d’Allah a brillé sur l’Occident.  

L’ISLAM ET LA NAISSANCE DU  

MONDE DES LUMIÈRES 

Les orientalistes, qu’ils soient de l’occident, ou du monde Arabe (on les appelle aussi les gens de la lumière, un courant né en Egypte, et financé par les Catholiques, les Protestants et les Orthodoxes afin de semer le doute sur l’authenticité du coran et le messager de l’Islam.) L’attitude de l’Islam à l’égard de la raison semble clair, l’absolue transcendance d’Allah, qui au cœur de la révélation coranique, incite l’homme à réfléchir par lui-même. Le coran s’adresse aux hommes par des signes écrits dans le texte révélé,  qui sont la création elle- même. Les cieux, les animaux, les océans, la terre et même l’univers, au total 1300 versets interpellent l’homme qui est doté d’un statut singulier, et qui a le pouvoir d’interpréter ces signes et de remonter à leurs causes par un raisonnement indicatif. Le rapport entre foi et raison ne se pose pas dans l’histoire de l’islam, l’erreur d’un certain nombre d’orientalistes réside dans la projection de la dialectique « foi-raison » sur l’histoire intellectuelle de l’islam. Cela les conduit à considérer qu’après les attaques d’AL-Ghazali contre les mutazilites, qu’ils voient comme des attaques de la foi contre la raison, la production  intellectuelle s’arrête dans le monde islamique. Mais, au contraire, c’est après les attaques d’AL-Ghazali  qu’ont eu lieu les plus grandes découvertes scientifiques, les orientalistes savent très bien que le soleil d’ALLAH a façonné sur l’occident. EL- Khaouarizmi le père de l’Algorithme a mis le fondement de nos ordinateurs, nos portables, nos satellites et toutes les technologies de notre siècle .C’est à l’occident qu’il revient aujourd’hui de rendre raison à cette civilisation tout en dégageant les ornières intellectuelles qui la rendu aveugle à son originalité. L’âge d’or de la civilisation musulmane, nous transporte dans l’émergence d’un brillant humanisme, la splendeur de l’islam est due principalement aux cités et à la vie urbaine. Les grandes métropoles comme Damas, Bagdad, Ispahan, le Caire, Alep, Kairouan, Fès, Cordoue sont des foyers rayonnants de culture, au moment où l’occident sombrait dans les ténèbres de la religion qui a décimée 40% de la population. Dans cette société urbaine cosmopolite, ou l’on voit des scientifiques Arabes à coté de Byzantins, Juifs, de Persans, de Syriaques, tout un monde de lettrés, de scribes, de juristes, de savant vit à l’ombre des grandes cours princières, comme Moise Maimonide qui en Andalousie, grâce aux Arabes, forge sa pensée qui repose sur l’affirmation de la concordance entre foi et raison. Tous les livres littéraires juifs ont été écrits en milieu musulman, l’islam a eu une très grande influence sur la pensée juive, notamment  à Cordoue et à Bagdad. Au fil du temps, mille ans de coexistence entre juifs et musulmans, vont être fracturés à la fin du 18 siècle par l’irruption de l’Europe dans les affaires musulmanes. Durant l’apogée de la civilisation musulmane, les identités étaient simples, les textes de religions sont définis par des révélations divines entre juifs et musulmans. En 1789, la philosophie des lumières marque la fin des discriminations religieuses, et l’Abbé Grégoire donne les mêmes droits aux juifs. L’Europe invente l’Etat nation afin de renforcer sa défense et le monde arabo-musulman entre dans la spirale du déclin. La tolérance de l’islam durant le XI siècle reste un symbole universel  de l’âge d’or des sciences arabes, le mécénat des califes et gouverneurs est un facteur qui explique une civilisation foudroyante qu’a connue l’histoire des civilisations. Un véritable enthousiasme intellectuel fait que l’on poursuit toutes formes du savoir : L’astronomie, la médecine, la géographie, la physique, les mathématiques, l’algèbre, les premiers savants arabes ont compris le sens du verset suivant : (Les plus viles des bêtes devant Allah sont bien les sourdes, les muettes, qui de raison sont incapables. V 22 S le butin.)

LE RÉFORMISME MUSULMAN FACE A L’HYGEMONIE COLONIALE         


Une résistance déterminée à la domination coloniale fut le fait de tendances très radicales de l’Islam, dés les premières décennies du XIX siècles. Des réformistes musulmans déterminés à ne pas succomber sous le joug des puissances Européennes. Stimulés par le contact intellectuel, ils se fixent sur l’avenir de l’Islam et les transformations qui l’entourent. Parmi ses penseurs, dont l’influence s’étend à partir du milieu du XIX siècle, figurent trois hommes qui sont restés dans les annales de l’histoire du monde arabo-musulman.
DJAMEL AL-DIN AL-AFGHANI: 1838-1897
Ce réformiste révolté était un chiite iranien connu dans l’ensemble du monde musulman  mais relativement controversé. Éveilleur et propagandiste, il voyagea sans trêve et fit connaitre ses positions en Asie, en Afrique et en Europe. Très soucieux par la présence des puissances, il dénonça la domination coloniale, la complicité des dirigeants féodaux des Arabes à l’égard de celle-ci et la léthargie de l’Islam dont il relevait la soumission économique et intellectuelle du monde musulman. Al-Afghani, était le premier penseur à condamner la dépendance du religieux par rapport au politique, imputable, selon lui, au despotisme de l’Etat Ottoman. Il fut ostracé de divers pays, en 1880 il était chassé d’Egypte, il se réfugia en Inde où il dénonçait l’hégémonisme britannique à travers un livre intitulé «  livre de la réfutation des matérialistes ». A Paris, il fonda en 1884 une revue de grande influence intitulée « le lien indissoluble » dont il condamne le fatalisme issu des conceptions de la prédestination prévalant dans l’Islam populaire et prône un retour au Coran débarrassé des idées obscures médiévales, tout en empruntant à l’Occident sa rationalité intellectuelle. Après plusieurs voyages en Russie, en Europe et en Perse, il mourut en 1897 à  Istamboul.  Au fil du temps, les intellectuels musulmans auront compris que ce dernier aura été le précurseur de l’avenir des peuples musulmans à l’époque de l’avancée vertigineuse de l’occident et comment faire jaillir l’Islam des lumières des anciens. Les clés futuristes qu’il prônera, réhabilitation des sources « Ijtihad » promotion de la raison selon les versets coraniques et la sunna du prophète, la liberté de l’homme selon les Hadiths et surtout le rejet total des dictatures et du despotisme. « Pour le lecteur, l’homme n’avait aucune doctrine concernant les courants confessionnels sunnite-chiite ».
MOHAMMED ABDOU : 1849- 1905
Né en Egypte dans une famille de paysans,  il entra à 17 ans à l’université Al-Azhar du Caire, le plus prestigieux centre de formation du monde musulman et l’âme de l’islam sunnite. Grace à son oncle, il rencontre Al-Afghani, qui marqua sa vie, ensuite il accompagna le maitre à Paris en 1882 où il contribuera à élargir ses idées dans la revue « le lien indissoluble ». A l’avènement du nouveau Khédive d’Egypte, il entreprend la rénovation de l’enseignement religieux dont il fut nommé  à la plus haute fonction religieuse de Mufti en 1899. Ses Fatwas au sein d’El-Azhar émanèrent d’une interprétation très ouverte et libérale de la législation, il mourra en 1905, sans avoir convaincu les conservateurs, et farouchement combattu par le pouvoir.
FONDEMENTS DOCTRINALES
Considéré  par certains penseurs comme le dernier théologien de l’Islam suite à l’élaboration de la théologie du réformisme, présenté dans son ouvrage «  Traité de l’unité de Dieu ». Certains le caractérisent  comme un érudit rationaliste. Pour Abdou  les sources et les fondements de l’islam sont le Coran et la Sunna authentique ; il s’est aperçu à son époque que la plupart des traditions attribuées au messager d’Allah étaient apocryphes, créées de mauvaises foi afin semer le venin dans les esprits des musulmans. En conséquence, pour Abdou seul compte l’effort de recherche personnelle « Ijtihad », l’imitation traditionnelle « Taklid », et le consensus de la communauté « Ijma » afin d’aborder le « Coran et la Sunna ». Très sceptique sur la question des théologies classiques de l’islam, il adopte des positions très virulentes  à l’Acharisme dominant dans le sunnisme. Il déclara en français, dans un numéro du « journal » en 1900 : (En cas de conflit entre la raison et la tradition, c’est à la raison qu’appartient le droit de décider.) L’homme savait déjà que le Coran interpelle la raison à travers 3000 versets. C’est aussi dans la traduction Française qu’il revient à la notion Moutazilite du « Coran créé ».  ( Nous croyons que l’imam Ibn-Hanbel était d’un esprit trop distingué pour croire que le Coran est incréé, tout en lisant chaque nuit avec sa bouche et en le reconstituant ainsi par sa voix.)  Ainsi durant tout son combat, Abdou s’oppose au culte des confréries et les faux saints dont il nie totalement les miracles. Enfin il adopte les positions les plus audacieuses, jusqu’ à son commentaire du Coran, paru dans la revue « Manar  où le Phare ».
RACHID RIDA : 1865-1935
Il fut le principal disciple d’Abdou. Il diffusa la pensée de son maitre dans le cadre d’un mouvement qu’il lança et anima, « la Salafiya retour à l’esprit des sources », dont l’ambition était de revenir à l’Islam des origines dépouillé de toute innovation et déviation. Il apparait selon la définition des orientalistes comme un réformiste conservateur. Après Mohammed Abdou, qui proposait une réelle reconsidération des méthodes d’approches des fondements de l’islam, il prône, en effet, dans un discours apologique et défensif à l’égard de la religion et de la culture musulmane. Une sorte de réformisme inaccompli où se retrouvent les préoccupations anciennes d’Ibn-Taymiya mêlant l’hostilité aux confréries et aux savants défenseurs de l’acharisme figé, à la défense de l’Ijtihad et à celle d’une réunion des musulmans divisés. A l’époque de la disparition du califat « mars 1924 », il commence à défendre avec rigueur une thèse qu’il avait présentée en 1922 dans un ouvrage intitulé « le califat et le grand imamat », dans laquelle il propose que le calife soit désigné par des représentants élus des peuples musulmans. Si l’idée était fondée et judicieuse, jamais les possibilités de la mettre en pratique ne purent être réunies et le projet rentrera dans les abysses de l’histoire. A la même époque en Inde, un autre réformateur accomplit une œuvre tout aussi importante d’ « éveil des musulmans » et de modernisation des pratiques islamiques. Ce personnage, contre qui El-Afghani écrivit « la Réfutation des matérialistes en 1817-1898. Considérant comme stérile l’opposition aux Britanniques, Ahmed Khan entreprit une réconciliation des musulmans avec la puissance coloniale. Il voyagea au Royaume-Unis en 1869 et 1870 et, revenu en Inde, il réussit avec la collaboration des services secrets Britanniques à ouvrir un collège à Aligarh, prés de Delhi, le Mohammedan Anglo-Oriental Collège, en 1878, puis une grande université en 1922. Sa vision de l’islam fut très éloignée de celle d’Al-Afghani qui le combattit farouchement. Il prôna non seulement l’approche rationnelle et critique du Coran, qui selon lui devait être interprété dans un sens symbolique, lorsque il se trouvait en contradiction avec les raisonnements scientifiques, mais également il soutint que toutes les religions Abrahamiques n’étaient qu’une seule et même religion et s’inscrivit contre la théorie de l’abrogation par l’islam des religions qui l’avaient précédé. Ainsi, dans le XIX siècle scientiste, des tensions historiques et des débats intellectuels de l’époque vont marquer les consciences jusqu'à nos jours. Cette entreprise chapeautée par les Britanniques, prendra le nom de réformisme et les orientalistes y décèleront les influences du Mutazilisme.  
L’IMPACT DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Juste après la première guerre mondiale, la revue de Rachid Réda est lue dans tout le monde arabe. Chakib Arslan « 1871-1946 », un réformiste très influent y publie une série d’articles. Il diffuse depuis Genève une publication, « la nation arabe ». En Algérie, le cheikh Ben-Badis « 1889-1940 » combat pour un retour à l’islam des « salefs ou les anciens » avec sa revue Al-Chiheb ou le météore, puis avec son association des oulémas Algériens et sa publication El-Basayr où les visions à partir de 1931. Ibn-Badis, était le précurseur de la révolution Algérienne avec un seul mot d’ordre le djihad au non d’Allah contre l’envahisseur chrétien ; 40.000 de ses disciples reprendront le maquis avant même 1954. Son combat farouche contre les confréries et les sectes à travers toute l’Algérie lui coûte la vie par les fanatiques Alaouites chiites, mais sa vision reprendra beaucoup d’ampleur avec El –Ibrahimi qui à son tour sera mis en résidence surveillée par Ben-Bella et quand Boumediene reprend le pouvoir, il dissout officiellement  l’association des oulémas d’où les laïcs et les athées trouveront un terrain fertile en Algérie afin d’enterrer l’islam. Entre 1955 et 1960, Mohammed Tazerout « né en Kabylie en 1898 » stimulée par la question de l’homme musulman et l’histoire de l’islam face à l’Europe, fera surtout œuvre d’historien. Il fit paraître son œuvre principale en cinq tomes, « au congrès des civilisés ». Selon lui, l’islam assimile et universalise les particularismes et les différences tandis que l’Occident bâtit son progrès sur un expansionnisme géographique, culturel et surtout économique. Il prône le progrès par l’ouverture qui est à ses yeux constitutive de la civilisation musulmane, malheureusement ce penseur éminent n’a jamais était reconnu par l’Algérie.  Au Maroc, l’influence du réformisme se fait sentir avec Abou-Chouayb Doukkali, qui entreprend à son retour d’Orient une réforme de l’université de Fès. Le réformisme Marocain trouvera l’un de ses principaux défenseurs en la personne d’Allal-Al-Fasi  1907-1974, auteur de « l’autocritique en 1952 », il reste l’un des fondateurs de l’Istiqlal, le parti de l’indépendance. Des tendances réformistes voient également le jour au Sénégal en 1934, en Guinée, Burkina Faso, Côte-d'Ivoire, en Indonésie et le Pakistan. D’un bout à l’autre du monde musulman, les échanges, les interrogations, les initiatives se multiplient, les réalités historiques contraindront cependant les intellectuels musulmans à se focaliser sur leurs problèmes nationaux et non sur l’avenir des peuples et de l’islam.
LE CORAN UN LIVRE SACRE QUI DERRANGE

Ce livre révélé demeure pour les musulmans, la Parole d’Allah incréé, tout ce qui y affirmé se trouvant de ce fait incontestable. Durand les années cinquante, Mohammed Ahmed Khalafallah rédigea une thèse intitulée « l’art du récit dans le Coran », où il affirme que les récits historiques du Coran pouvaient ne pas être véridiques. Fazlur Rahman, auteur de nombreux ouvrages, affirma dans son livre en 1966, que le Coran était entièrement la parole d’Allah et entièrement aussi la parole de Mohammed et qu’il était relié intimement à la personnalité du prophète, dont la relation au Coran ne peut être conçue mécaniquement, attribuant ainsi au livre révélé une origine humaine. Mahmoud Mohammed Taha, un charlatan Soudanais, proposa de privilégier les versets mecquois par rapport aux versets médinois. Et à partir de cette supercherie, il établit que les versets mecquois devaient être la source de l’interprétation du Coran, lequel devait donc être pris comme un livre spirituel et non pas comme une loi tel que le concevait le personnel juridico-religieux de l’islam. En Inde, Mirza Ghulam Ahmed était lancé par les Britanniques afin  mettre fin au djihad. Il fonda le mouvement Ahmadiyya qui continue à ce jour. Tantôt il incarne le prophète, tantôt Allah, il falsifia le Coran tout en déclarant que l’islam est une religion dépassée, satanique et méprisable. En 1974, au cours de l’assemblée annuelle de la ligue islamique mondiale, les savants de 124 nations ont déclaré que Mirza et ses partisans étaient des apostats et en dehors du pli de l’islam. Ceci nous rappelle l’histoire des Kiramites, qui en 319 hégires assassinaient en plein pèlerinage plus de 4000 personnes et Abou Tahar, leur chef spirituel déclarait qu’il était Allah et c’est lui qui donne la vie et la mort. L’histoire se répète certes, mais elle prend d’autres dimensions. Durant les années 1960, Israël a falsifiée 10 000 Corans destinés au continent Africain. Pendant le règne du président  Bush 2,  50 millions de Corans ont également étaient touchés et les chapitres et les versets détournés de leur usage. Actuellement, c’est le tour des monarques du golfe et les chefs d’Etats Arabes qui ont déclaré la guerre à l’islam au non du terrorisme, en réalité, ils veulent maintenir leurs prestiges même s’ils sacrifient les trois quarts de leurs populations. Dans le Coran, l’homme est une créature singulière,  il est à qui l’on s’adresse le plus, dont on parle le plus, celle qui porte par sa bouche la Parole divine, dont Allah parait le plus se préoccuper dans le Coran, est l’homme. Pourtant, dans la sourate « An-Nas, les hommes », il est rappelé qu’Allah est le Seigneur des hommes, Roi des hommes, de même que chacune des sourates remémore le fait qu’Allah est pour les hommes (le Tout miséricorde, le Miséricordieux). 
(DIS : CHERCHERAI-JE UN AUTRE SEIGNEUR QU’ALLAH, ALORS QU’IL EST LE SEIGNEUR DE TOUTE CHOSE ? CHACUN N’ACQUIERT LE MAL QU’A SON DÉTRIMENT : PERSONNE NE PORTERA LE FARDEAU  D' AUTRUI. PUIS VERS VOTRE SEIGNEUR SERA VOTRE RETOUR ET IL VOUS INFORMERA DE CE EN QUOI VOUS DIVERGEZ. C’EST LUI QUI A FAIT DE VOUS LES SUCCESSEURS SUR TERRE ET QUI VOUS A ÉLEVÉS, EN RANGS, LES UNS AU-DESSUS DES AUTRES, AFIN DE VOUS ÉPROUVER EN CE QU’IL VOUS A DONNE. TON SEIGNEUR EST PROMPT EN PUNITION, IL EST AUSSI PARDONNEUR ET MISÉRICORDIEUX. Ch.-6 V- 164- 165)

     DE LA SUPRA-IDENTITÉ ARABE A        L' INDIVIDUALISME                       
Si on rentre dans les abysses de l’histoire, la vérité est tout autre, elle commence avec l’arrivée des jeunes Turcs en 1908 à la tête de l’empire ottoman qui va accélérer les consciences. Des marchandages vont dans le sens d’une autonomie arabe croissante. Un empire turco-arabe sur le modèle de l’Autriche-Hongrie est écarté. Durant la première guerre mondiale, on essaie de soulever les populations. Les Allemands tentent d’exciter les Algériens et les Marocains ; la France et le Grande-Bretagne font de même avec les arabes chez les Ottomans alliés des Allemands. C’est déjà l’épopée de Lawrence d’Arabie qui suscite un royaume arabe. Or ce dernier n’a jamais cautionné ce rêve du chérif Hussein. Il a uniquement soutenu son désir d’indépendance, préférant des Etats morcelés. Lorsqu’il est recruté comme officier de liaison britannique fin 1914 au Moyen-Orient, cela fait quatre ans que cet historien  et archéologue pratique des fouilles dans la région. Il maîtrise la langue arabe, les coutumes, et la religion. L’armée Anglaise l’utilise pour canaliser les révoltes arabes de la péninsule contre l’empire ottoman. Après l’anéantissement de l’empire, il prône une Syrie indépendante et impose aux Anglais qu’il faut remplacer une logique religieuse islamique, par celle d’un Etat politique moderne. En vain, l’espion était conscient dès le début que les promesses d’indépendances des Anglais étaient illusoires. Du coup, on admet le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes chez des non chrétiens. En 1916, le discours d’Hussein à la Mecque est d’abord islamiste. Mais les Français et les Anglais lui imposent une couleur nationaliste et arabisante à ses convictions. Quand la révolte arrive à Damas en 1918, L’émir Fayçal s’adresse aux Arabes, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, il faut apparaître Arabe, c’était la clé d’entrée. Fayçal, à Damas, avec ses conseillers Anglais, s’adresse à une nation arabe Syrienne. En 1920 c’est la naissance des arabes Palestiniens. En 1921, Fayçal appuie la création des Arabes Irakiens. Après, tous les pays qui vont naître adoptent l’identité Arabe qui prendra plus tard le nom de la nation arabe qui demeure paradoxalement déchirée. Dès 1850, un appareil d’Etat, qui s’est émancipé, promeut une identité égyptienne pharaonienne. Indépendante en 1922, elle prend conscience que, si elle veut exercer une influence sur son voisinage, elle doit se doter d’une identité Arabe. Au début de 1930, les intellectuels égyptiens optent pour une Egypte «  de culture arabe », onze ans plus tard, ils se rétractent « on est un pays arabe ». Ils basculent dans l’arabisme, et au même temps se développent la confrérie des frères musulmans, avec une autre vision, l’Egypte est un pays arabe et l’islam est la religion de l’Etat. Une fois que l’arabisme s’enracine en Egypte, l’Afrique du Nord suit, les mouvements nationaux, chapeauté par Ibn- Badis, en Algérie prennent une coloration arabe et musulmane. Dans les années 1950, le slogan du Golfe d’Océan triomphe et en 1945, la ligue arabe a été créée, propulsant l’indépendance de l’Algérie, mais la cause Palestinienne est reléguée aux calendes grecques. Concernant les Etats construits sous la domination des français et Anglais se sont constitués avec des idéologies arabes niant formellement la légitimité de l’Etat. Les pétromonarchies n’envisagent pas de partager leurs richesses avec les autres pays arabes. Nasser soulève les masses et écarte toute tentative que les Égyptiens deviennent des citoyens, ni même des sociétés civiles à s’exprimer. Il traite son peuple comme un troupeau de mouton avec une dictature Stalinienne. Le discours nationaliste arabe stérile, a dominé jusqu’en 1970, mais il a sombré dans les annales de l’histoire à cause de l’autoritarisme et les différences des richesses. Le monde arabo-musulman, connaîtra pondant un moment une certaine stabilité, avec des dirigeants despotiques. Depuis, une nouvelle page s’ouvre, la nouvelle opposition entre nationalisme arabe et islamiste, c’est Nasser qui a créé le schisme entre les deux courants, dont les retentissements ont fait du monde arabe une poudrière infernale. L’islam est en plein crise, car comment se fait-il qu’avec la dernière religion révélée à l’humanité, et qui a connu le summum de la civilisation, les musulmans se trouvent soumis à leurs tyrans et à la traîne des autres nations ? La réponse à cette question nous a était déjà confirmer par le messager d’ALLAH, depuis 14 siècles.
(2)                       II y aura parmi vous la prophétie, tant qu’Allah le voudra, puis il la soulèvera selon sa volonté. (gouvernance prophétique (à l’époque du prophète)
(3)                       – Après viendra une gouvernance des califes, qui suivrons la gouvernance prophétique, elle restera parmi vous selon la volonté d’Allah, puis il l’a soulèvera selon sa volonté. (la période des quatre califes : Abou-Baker, Omar-Ibn-El Khattab, Otman- Ibn- Affan, Ali- Ibn- Abou- Taleb.)
(4)                       Après il y aura une gouvernance opprimante, elle restera parmi vous selon la volonté d’Allah, et puis il l’a soulèvera. (ça a commencé depuis les Amawouites, et autres gouvernances liés à l’islam à travers des siècles, à l’exception du règne d’Omar Ibn-Abdelaziz, considérer comme le cinquième calife.)
(5)                       Après, il y aura une gouvernance absolue, elle restera parmi vous selon la volonté d’Allah, puis il la soulèvera. (ceci désigne ostentatoirement notre siècle, et la gouvernance des monarques, ou des tyrans arabes qui asserviront  la Oumma musulmanes).
(6)                       Et à la fin des temps, viendra le califat qui suivra la gouvernance prophétique. (c’est l’époque de la fin des temps avec l’apparition du « Mahdi  à la Mecque», à son époque la terre se remplira d’oppression et de tyrannie, Allah le prépare en une nuit seulement)
Les hadiths relatant les troubles sont très nombreux, car le messager d’Allah a averti sa communauté de ceux-ci et leur a recommandé de s’en protéger. Selon Muslim, le prophète a dit : (Il n’y eut de prophète avant moi sans que ce ne soit un devoir pour lui d’informer sa communauté au sujet de ce qu’il connait pour eux de meilleur et de les avertir de ce mal qu’il connait pour eux de meilleur et de les avertir de ce mal qu’il connait pour eux de pire. Le salut de votre communauté que voici a été accordé aux premiers parmi elle ; quant aux derniers, ils seront atteints par des épreuves et des choses que vous désapprouverez. L’épreuve viendra et chacune atténuera l’autre, l’épreuve viendra tel que le croyant dira : Celle-ci, celle-ci…Quiconque souhaite être sauvé de l’enfer et entrer au Paradis, que vienne sa mort alors qu’il croit en Allah et au Jour Dernier.)
          L’ORIGINE DES RELIGIONS ET LA SAGA DE L’ATHEISME

  Avant la venue des trois religions monothéistes, les orientalistes ont    découvert d’autres dogmes et d’autres signes précurseurs des doctrines qui surgiront au fil des siècles. Les monuments et les papyrus anciens reproduisent les thèmes du jugement d’Allah, du paradis et de l’enfer. Le livre des morts affirme qu’après la révolte et le châtiment, l’homme et ses descendants traînent le poids de leurs péchés. On a déjà observés que l’art Égyptien, Assyrien ou Chaldéen ainsi que la littérature hébraïque ou Persane ont été imprégnés de l’éternelle préoccupation du perpétuel devenir de l’homme après la mort. Certes, tout a été dit, et depuis 14 siècle  le saint coran nous interpellent constamment sur les civilisations enfuies, en clair le message divin n’a jamais abandonné l’homme depuis son apparition sur terre. Dans son Timée, Platon disant à son interlocuteur égyptien «  Vous autres Grecs, vous n’êtes que d’hier ; rien chez vous ne porte l’empreinte d’une haute antiquité. » Effacés à travers l’espace et le temps, aucun des rites de l’antiquité n’avait affirmé sa croyance vers une fin juste et noble par un créateur suprême. C’était un vide sombre de l’histoire humaine qui allait être comblée par le dernier livre sacré destiné à toute la race humaine jusqu’ à la fin des temps « ne confondre avec la fin des temps et la fin du monde ».  Le coran et la sunna par souci de l’unicité d’Allah rejeta le dogme de la trinité, s’éloignant en cela du christianisme qu’il accusait d’un polythéisme en la conception d’une divinité en trois personnes. Si l’islam reconnaissait que les écritures hébraïques et chrétiennes étaient révélées et acceptait les récits de la bible judéo-chrétienne, les juifs et les chrétiens non seulement ils rejettent l’islam en bloc, mais aussi ils le combattent farouchement depuis son apparition à nos jours. Contrairement à l’attaque mensongère véhiculée par des pseudo-intellectuelles,  qu’ils soient du monde arabe ou du vieux continent, sur l’authenticité du coran et la sunna. Le sceau des prophètes rédige lui-même l’exposé de sa doctrine que ses disciples très attentifs inscrivaient sur des bandelettes de papier et de parchemin, des tablettes de pierres ou d’os, des feuilles de dattier ; et il les gravait dans leurs mémoires. Zaid secrétaire du prophète fut chargé d’en établir une rédaction officielle définitive sous le califat d’Otman. Des copies en ont été envoyées à Damas, à Kufa et à Bassora, ou elles sont précieusement conservées. Son authenticité n’a jamais était mise en doute même dans les parties transmises de mémoire, ce prodigieux entassement de textes restera à jamais l’œuvre d’un seul homme qui s’appelle Mohammed.
MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA

L’Afrique du Nord sous l’emprise de la Bektachiya
Éloignées de l’islam sunnite, lieux d’influence politique ou centres exclusivement religieux, collaboratrices des colonisateurs Européens, adeptes d’une mystique découlant de la conception d’Ibn-Arabi, Zahrawardi et El Romi, «  Unité de témoignage, Unité de l’Etre ». Ayant été d’abord l’une puis l’autre souvent évolué, réformées, subdivisées et même affrontées entre elles, les confréries ont été la source du mal de l’islam et la pierre angulaire des officines subversives.
La Bektachiya
Crée vers 1335 par Haji Bektachi, cette confrérie originaire d’Anatolie, s’inspirait de certains usages chrétiens, soufisme d’Ibn Arabi, et aussi une sorte de trinité composée de Dieu, de Mohammed et d’Ali. Cette confrérie répondue dans les Balkans, a survécu à Tirana en Albanie. Le cheikh n’impose rien à ses disciples, ni prière, ni jeune, ni pèlerinage, ni la Zakat. Le fondement de cette confrérie et que l’homme est naît libre, et rien ne l’oblige à obéir aux livres révélées, seul le tombeau du maitre reste à vénéré. C’est au Liban, l’Egypte, la France, la Suisse, les Etats-Unis qu’il faut relever l’éclosion de cette secte. En Tunisie, cette dernière se constitua peu à peu avec la bénédiction de Abdelfattah moro et certains imams, puis elle s’installa ensuite en Algérie, notamment en Kabylie, Alger et dans les milieux universitaires.  L’objectif de l’infiltration de cette confrérie dans ses pays et non seulement de semer la confusion parmi les musulmans, mais également les préparer à long terme vers un conflit confessionnel.


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