jeudi 25 août 2016

GÉOPOLITIQUE: LES MONARQUES ARABES, L'OCCIDENT ET L'ISLAM


A travers l’histoire récente, la question des minorités religieuses a été utilisée comme un levier de la géopolitique des Etats dans l’exercice de leur souveraineté nationale, comme de leur influence internationale. La  prophétie à propos d’un troisième millénaire religieux semble bien en cours de réalisation confirmant la thèse que le religieux n’a jamais sorti de l’histoire.




Les lignes de fractures théologiques continuent à alimenter les imaginaires antagonistes, souvent instrumentalisés à des fins politiques. Dans les deux décennies à venir, le premier enjeu pour les religions reste sans aucun doute démographique. Les musulmans seront plus nombreux que les chrétiens, vue la montée de l’athéisme, de l’agnosticisme et des croyants, mais sans affiliation. L’occident au fil des siècles, à aborder de nouveaux courants religieux, pour ne pas dire de nouvelles religiosités (angéologie, kabbale, témoins de Jéhovah,  satanisme, astrologie, vaudou, sorcellerie bouddhisme, hindouisme etc.) qui viennent complexifier ce paysage religieux.  La trajectoire à l’horizon 2040 n’est pas réjouissante, tant les indicateurs démontrent que les restrictions religieuses sont en forte augmentation. Un renforcement de ces restrictions est à craindre à mesure que s’imposera une conception relativiste, voire culturaliste de la liberté religieuse, ou encore le radicalisme qui limite la liberté religieuse. A long terme, minorités et identités se mêlent à la recherche de sens, à laquelle les religions proposent des réponses. Les tentations fondamentalistes, souvent instrumentalisées politiquement mettent les populations face a un choc de civilisations par l’affrontement grandissant des religions entre elles ?

LE MONDE MUSULMANS, L’OCCIDENT ET L’ISLAM SUNNITE

Les libertés dites démocratiques, comme celles que nous avons vues émerger dans les révolutions arabes de 2011, on étaient réduites au néant, pouvant conduire à l’imposition de régimes islamistes, comme en Egypte, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, la Libye, la Mauritanie, le Mali, le Soudan et même les monarchies du golfe. Dans ce contexte d’habillage idéologique, le fait religieux est capable d’inspirer la capacité des organisations religieuses à définir des normes de gouvernances en termes religieux et à mobiliser des adeptes sur des questions de justices sociales et économiques mondiales est susceptible de rendre les idées et croyances religieuses dominantes dans la politique mondiale. En effet, le poing armé du terrorisme islamiste fondamentaliste ne cache pas son projet de domination d’une large zone géographique qui, selon sa propre rhétorique, n’entend pas s’arrêter au levant, mais s’étendre jusqu'aux portes des monarchies afin d’instaurer la charia.  

L’ARABIE SAOUDITE, LES EMIRATS, L’EGYPTE ET LE VATICAN

Entre l’histoire de l’islam des lumières et l’histoire des pays musulmans depuis quatorze siècles il y a un océan de sang.  Depuis le 11 septembre 2001, la nébuleuse terroriste liée à l’islam radicale, n’a cessée de hanter l’humanité et constitue l’un des plus graves problèmes de sécurités auxquels les peuples et les gouvernements sont confrontés. Le paysage du terrorisme est dominé par des mouvements appelées parfois l’hyperterrorisme, massif, imprévisible, ils disposent de ressources importantes et visent essentiellement les monarques du golfe, l’Occident et l’instauration de la charia. D’autres groupes se sont formés, tels le Front AL-Nousra en Syrie, Boko Haram au Nigéria, les Shebabs en Somalie, le Mujao et les Morabitounes au Mali (1), Ansar Beit al-Magdis au Sinaï ou les différentes branches des mouvements des talibans en Afghanistan et au Pakistan, AQPA « El-Qaïda dans la péninsule arabique, AQMI au Maghreb. Les moudjahidine sont concentrés dans un vaste croissant allant de l’Afghanistan aux rivages Atlantique du Sahel, avec des prolongements vers l’Asie du Sud-est (Indonésie, Philippine), le Nord (Xinjiang, Asie centrale, Caucase) et la Corne de l’Afrique. Ils sont fortement implantés dans les zones grises, des espaces caractérisés par l’absence d’un pouvoir politique, la faiblisse des institutions, l’omnipotence des structures claniques et des mafias.  Vers 2006 Daech a été fondé par EL-Bagdadi et réunissait à l’origine d’anciens militants d’Al-Qaïda, des membres des tribus sunnites et d’ex officiers baasistes. A l’heure actuelle, la majorité des Etats situés à l’intérieur du croissant des crises n’est pas en mesure de relever le défi de l’islam djihadistes. La persistance du terrorisme est d’autant plus probable que communauté internationale ne parait pas déterminée, à répondre au défi qui lui est lancé. Les Etats-Unis semblent vouloir se désengager du Moyen-Orient et refusent d’envoyer ses troupes au sol, à l’exception de ses agents de la CIA et même la France et le Royaume-Unis répugnent à répondre des engagements militaires. Pour faire face, l’Arabie Saoudite finance certains pays afin d’éradiqué toute tendance salafiste, comme le coup d’Etat en Egypte contre les frères musulmans, l’extermination des Talibans en Afghanistan, les moudjahidines, le front d’El-Nousra et même en Libye de Khalifa hafter ; le nouveau monarque a même tendue sa main à Israël afin de bloquer l’expansionnisme chiite du voisin Iranien. Quand aux Emirats, ils ont déjà essayé un coup d’Etat contre le président Turque en 2014, en invitant l’opposant soufis Fethullah Gulen avec un passeport diplomatique de la monarchie afin d’intensifier la rébellion du PKK contre Erdogan prés des frontières. Informé par ses services secrets, le président Turque à éviter d’envahir la famille régnante, craignant sans doute l’intervention de Saddam au Koweït dont  les conséquences désastreuses laissés par les américains sont encore conflictuelles en Irak. La famille princière a débloqué 10 milliards à la Turquie afin de réduire cette tentative complotistes au silence, malgré cela l’information a fait le tour du monde. Ébranlée par des secousses intérieures et extérieures, la monarchie a réessayée son coup avec les Etats-Unis et d’autres pays, mais le putsch a avorté. Les émirats  a invité officiellement le patriarche orthodoxe d’Egypte tout en lui offrant des milliards de dollars, le but est de sécurisé les minorités en Egypte et financés les entraînements militaires des chrétiens, les templiers et autres à l’Europe de l’Est et en Amérique. Afin de gardé leurs prestiges, les Emirats et devenus une plaque tournante internationale des orientalistes qui viennent de l’Europe, de l’institut islamique de Washington « spécialisés dans le mutazilisme et les courants islamiques », des laïcs arabes, des marxistes, et même le MAK  s’enrichit dans cet eldorado afin d’instauré un nouveau Etat Berbère en Algérie. Les Emirats continuera telles d’être le chérif de la péninsule Arabique et un acteur subversif pour les autres Etats Arabes ? Ne sera-t-elle pas à son tour ébranlée par des tensions sociales, ethniques et religieuses, le rejet par les jeunes générations d’un système féodal passablement archaïque, une révolte des minorités ? L’union Européenne formera-t-elle un bloc politique capable de mettre en œuvre une stratégie concertée antiterroriste et éviter les diplomaties dictées ? Pourquoi les puissances ont laissés pourrir la situation en Syrie et n’ont-ils pas pu écartés Bachar dés le début du conflit ? Les Américains et les Russes avait-t-ils le choix d’instituer un ordre stable et pacifique au Moyen-Orient ? Quelle place auront les nouvelles puissances régionales au Moyen-Orient telles que le Qatar, l’Iran et la Turquie ? Des progrès auront-ils étaient accomplis afin de stopper le génocide Israélien en Palestine ? Les Etats-Unis laisseront tombés un jour Israël qui se sente menacée par les pétromonarchies et l’Iran ? Le PKK a eu déjà  le feu vert afin d’instauré  le Kurdistan perdu ? Des interrogations concernant aussi ces mouvements islamistes Pourront-ils avoir accès aux armes de destructions massives ? Vont-ils chercher à exploiter les nouvelles possibilités de la cybernétique ? Tous les périls ne sont pas à écartés, des foyers résiduels de djihadisme subsisteront dans des zones excentrées du tiers monde. Moyen-Orient, Afrique centrale et orientale, massifs montagneux du Maghreb, du Sahara ou confins  Pakistano-afghans. Des individus isolés, continueront de commettre des attentas sporadiques, plus au moins meurtriers, en Europe occidentale et en Amérique du Nord ? Dans une hypothèse optimiste, la communauté internationale parvient à démanteler les réseaux djihadistes les plus importants. A éliminer leurs principaux chefs, à détruire leurs infrastructures et à assécher leurs sources de financement par les infiltrations des services secrets. Des régimes stables, dispose d’une assise populaire et pratiquant des politiques de développement bien conçues sont mis en place. Des zones grises sont résorbées, ou du mois voit leur périmètre réduit. A l’heure actuelle la majorité des Etats situés à l’intérieur du croissant des crises ne sont pas en mesure de relever le défi de l’Islam djihadistes, mais qui est Daech ?

LA VÉRITÉ DE DAECH : LE KHARIDJISME, SURVIVANCE DE L’ANTIQUE RUPTURE

A travers une hypocrisie ostentatoire, les analystes arabes et occidentaux y compris leurs services, continuent de véhiculer la thèse que les occidentaux devront s’attaquer aux causes profondes du terrorisme. A savoir la pauvreté, la corruption, le sous-développement, l’exploitation des populations par des oligarchies féodales, les discriminations dont sont victimes les minorités ethniques et religieuses, mais ils n’ont jamais affichés la réalité des Kharidjites ou Daech, ces puissances impuissantes, ciblent non seulement l’Islam, mais encore veulent retourner aux accords de Sykes picot.  Ceux qui se sont le plus anciennement opposés à tous les musulmans, qui ont été, aux premiers temps de l’Islam, ou le messager d’Allah était encore vivant se sont les Kharidjites. Tout a commencé avec « el-Kouaisira de béni Tamim », quant il s’acharna contre le prophète d’Allah en lui disant vous n’êtes pas juste en partageant le butin de guerre. Le messager d’Allah lui répond, si je ne suis pas juste, qui sera apte à appliquer la justice divine  à ma place ?  Omar, le deuxième calife de l’Islam, retira son épée, mais le sceaux des messagers lui dit, range votre arme Omar, car à travers cet apostat, «  il y aura une fraction de l’Islam dont la foie ne dépassera pas leurs gorges, et dont vous négliger votre prière à la leurs, et votre jeune également, et ceux qui les combattront auront leurs récompenses au jugement dernier, et si je vivrais, je les combattrais jusqu’au dernier, voire El-Bokhari et Müslem. » Bien évidement, les orientalistes laïcs arabes et occidentaux y compris ceux de l’institut de Washington, et des facultés Suisses, Françaises, du Vatican  et autres pays exploitent cette vision moribonde à leurs profits, car ils savent que les Kharidjites interprètent le saint Coran à leurs guises, loin des interprétations authentiques des salefs, et a l’époque du califat d’Ali, ils l’ont considérer comme apostat, en se ce sens, le prophète d’Allah lui a dit avant même les événements du Kharidjisme et du chiisme, « Ali deux groupes périront à cause de toi, un groupe t’élèveront au rang de d’Allah, et un autre vont te considéré comme apostat » ( les chiites et les Kharidjites)   mais nul ne peut falsifier le parcours de l’’histoire, car elle reste la gardienne de toute les valeurs humaines. A l’origine, les Kharidjites n’ont pas pardonné à Ali d’avoir accepté un arbitrage avec Muawiya, alors qu’il avait été élu à leurs yeux, le mandat qui lui avait été confié appartenait à Allah et à la Communauté et Ali ne pouvait en disposait à sa guise pour laisser une commission d’arbitrage remettre en cause cette désignation. Animés par ce principe, les Kharidjites s’opposèrent à Ali puis Muawiya et à ses successeurs. Déterminés et farouchement rigoureux, ils seront à l’origine de nombreux problèmes pour les califats. Ils seront puissants au Maghreb ou leur grande révolte de 740 sera l’un des éléments qui empêcheront la progression des armées musulmanes en Europe occidentale.

TENDANCES PRINCIPALES

A ses débuts, le Kharidjisme est multiple et l’on peut citer toutes les tendances qu’il inspira. Au fil du temps, il se développe comme un cancer dans la communauté musulmane, dont ont peut évoluer leurs tendance a plus d’une vingtaine. Les groupes principaux furent (les Kharidjites Harourites de l’époque d’Ali, l’Azrakisme extrémiste, le Soufrisme moins dur, l’Ibadisme, seul à avoir perduré jusqu’à nos jours, le Najdisme, El-Chourourya, El-Ghalia, El-Atouya, et El-kaida, la Chabibiya « secte éphémère, considérant même qu’une femme peut devenir calife ».) Chacune de ses tendances se rattache à une personne et à une révolte au VII ou au VIII siècle. Le Hourourisme s’exprime apparemment le premier parmi Ali et les compagnons du prophète, puis c’est le Soufrisme qui se développe dans le Khouzistan   actuellement à l’Est de l’Irak en 680. L’Azrakisme apparait dans la même région quelques années plus tard, cette doctrine politique et religieuse est la plus intransigeante et la plus violente du courant kharidjite après le Hourourisme. Durant le VII siècle, elle anime des révoltes sanglantes et elle se considère comme la seule authentiquement musulmane et conseille de mettre à mort tous ceux qui ne sont pas Azrakites. Le Najdisme naît presque à la même époque et conduit un soulèvement à partir du centre de la péninsule Arabique. Enfin l’Ibadisme semble inspirer pour la première fois une révolte entre 748 et 749, en Arabie du Sud, ou les insurgés occupent un moment les lieux Saints de l’Islam «  la Mecque et Médine » avant d’être battus par les armées Omeyyades. Au Maghreb, les berbères sunnites islamisées au VII siècle et certains tribus comme  (Zenata, Dahouara, Meknassa, et Megraoua) seront sévèrement réprimés  en Algérie  et la dynastie Roustoumites « Soufrisme et Ibadisme »  durera un siècle et demi 144 à 296. Ils subissent de multiples pressions intérieures et extérieures et seules sont demeurées les minorités Ibadites au nord du Sahara Algérien (la région du Mzab ce qui leur a valu le nom de Mozabites).Établis dans cinq villes, ce sont des populations berbères qui ont gardé leur langue tout en maîtrisant l’arabe, mais ils s’opposent farouchement au régime Algérien depuis l’indépendance. Ont les trouvent également dans l’ile de Djerba en Tunisie et dans le Djebel Nefoussa en Libye et surtout au Sultanat d’Oman au Sud-est de la péninsule Arabique qu’ils sont aujourd’hui les plus nombreux 3 millions d’habitants. Si l’histoire du Maghreb a été marquée par le Kharidjisme et le Chiisme, et au sein même de la péninsule Arabique  à l’époque du calife Katri Ibn-El-Foujaa, qui s’est imposé par le glaive et le sang, Daech qui s’affiche au Kharidjisme continue de semé la mort au nom de l’Islam. Malgré ses succès dans le recrutement, l’informatique, et surtout le renseignement,  Daech devrait voir son infrastructure politico-militaire brisée, seul l’Islam des lumières résistera jusqu'à la fin des temps.        
               
   


 Les pétromonarchies et les Etats-Unis ont versés le pétrole sur la planète et ils attendent qu’il brûle. Pourtant une avancée significative aura été réalisée dans la pacification et la sécurisation du monde. Concernant la zone AFPAK, du Moyen-Orient et de l’Afrique ils seront le théâtre de guerres entre factions politiques, religieuses et ethniques et seront plongée dans le chaos total. Cette situation sera catastrophique pour les pays occidentaux et particulièrement l’Europe.

MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA

(1) Le MUJAO et les Morabitounes au Mali appartiennent aux services secret Marocain, leurs stratégies et d’envenimer la région pour la cause du Sahara occidentale. Sachant que toutes les mouvances djihadistes sont également infiltrées par plusieurs pays impliqués dans le conflit.

(2) En Europe et plus particulièrement la France, des musulmans appartenant à une frange radicale et qui ne sont pas engagés dans l’action terroriste pourront y basculer, si l’Europe entre dans un cycle d’attentas et de répression.
                   
   


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