A travers
l’histoire récente, la question des minorités religieuses a été utilisée comme
un levier de la géopolitique des Etats dans l’exercice de leur souveraineté
nationale, comme de leur influence internationale. La prophétie à propos d’un troisième millénaire
religieux semble bien en cours de réalisation confirmant la thèse que le religieux
n’a jamais sorti de l’histoire.
Les
lignes de fractures théologiques continuent à alimenter les imaginaires
antagonistes, souvent instrumentalisés à des fins politiques. Dans les deux
décennies à venir, le premier enjeu pour les religions reste sans aucun doute
démographique. Les musulmans seront plus nombreux que les chrétiens, vue la
montée de l’athéisme, de l’agnosticisme et des croyants, mais sans affiliation.
L’occident au fil des siècles, à aborder de nouveaux courants religieux, pour
ne pas dire de nouvelles religiosités (angéologie, kabbale, témoins de Jéhovah, satanisme, astrologie, vaudou,
sorcellerie bouddhisme, hindouisme etc.) qui viennent complexifier ce paysage
religieux. La trajectoire à l’horizon
2040 n’est pas réjouissante, tant les indicateurs démontrent que les
restrictions religieuses sont en forte augmentation. Un renforcement de ces
restrictions est à craindre à mesure que s’imposera une conception relativiste,
voire culturaliste de la liberté religieuse, ou encore le radicalisme qui
limite la liberté religieuse. A long terme, minorités et identités se mêlent à
la recherche de sens, à laquelle les religions proposent des réponses. Les
tentations fondamentalistes, souvent instrumentalisées politiquement mettent
les populations face a un choc de civilisations par l’affrontement grandissant
des religions entre elles ?
LE MONDE
MUSULMANS, L’OCCIDENT ET L’ISLAM SUNNITE
Les
libertés dites démocratiques, comme celles que nous avons vues émerger dans les
révolutions arabes de 2011, on étaient réduites au néant, pouvant conduire à
l’imposition de régimes islamistes, comme en Egypte, la Tunisie, l’Algérie, le
Maroc, la Libye, la Mauritanie, le Mali, le Soudan et même les monarchies du
golfe. Dans ce contexte d’habillage idéologique, le fait religieux est capable
d’inspirer la capacité des organisations religieuses à définir des normes de
gouvernances en termes religieux et à mobiliser des adeptes sur des questions
de justices sociales et économiques mondiales est susceptible de rendre les
idées et croyances religieuses dominantes dans la politique mondiale. En effet,
le poing armé du terrorisme islamiste fondamentaliste ne cache pas son projet
de domination d’une large zone géographique qui, selon sa propre rhétorique,
n’entend pas s’arrêter au levant, mais s’étendre jusqu'aux portes des
monarchies afin d’instaurer la charia.
L’ARABIE
SAOUDITE, LES EMIRATS, L’EGYPTE ET LE VATICAN
Entre
l’histoire de l’islam des lumières et l’histoire des pays musulmans depuis
quatorze siècles il y a un océan de sang. Depuis le 11 septembre 2001, la nébuleuse
terroriste liée à l’islam radicale, n’a cessée de hanter l’humanité et
constitue l’un des plus graves problèmes de sécurités auxquels les peuples et
les gouvernements sont confrontés. Le paysage du terrorisme est dominé par des
mouvements appelées parfois l’hyperterrorisme, massif, imprévisible, ils
disposent de ressources importantes et visent essentiellement les monarques du
golfe, l’Occident et l’instauration de la charia. D’autres groupes se sont
formés, tels le Front AL-Nousra en Syrie, Boko Haram au Nigéria, les Shebabs en
Somalie, le Mujao et les Morabitounes au Mali (1), Ansar Beit al-Magdis au Sinaï
ou les différentes branches des mouvements des talibans en Afghanistan et au
Pakistan, AQPA « El-Qaïda dans la péninsule arabique, AQMI au Maghreb. Les
moudjahidine sont concentrés dans un vaste croissant allant de l’Afghanistan
aux rivages Atlantique du Sahel, avec des prolongements vers l’Asie du Sud-est
(Indonésie, Philippine), le Nord (Xinjiang, Asie centrale, Caucase) et la Corne
de l’Afrique. Ils sont fortement implantés dans les zones grises, des espaces
caractérisés par l’absence d’un pouvoir politique, la faiblisse des
institutions, l’omnipotence des structures claniques et des mafias. Vers 2006 Daech a été fondé par EL-Bagdadi et
réunissait à l’origine d’anciens militants d’Al-Qaïda, des membres des tribus
sunnites et d’ex officiers baasistes. A l’heure actuelle, la majorité des Etats
situés à l’intérieur du croissant des crises n’est pas en mesure de relever le
défi de l’islam djihadistes. La persistance du terrorisme est d’autant plus
probable que communauté internationale ne parait pas déterminée, à répondre au
défi qui lui est lancé. Les Etats-Unis semblent vouloir se désengager du
Moyen-Orient et refusent d’envoyer ses troupes au sol, à l’exception de ses
agents de la CIA et même la France et le Royaume-Unis répugnent à répondre des
engagements militaires. Pour faire face, l’Arabie Saoudite finance certains
pays afin d’éradiqué toute tendance salafiste, comme le coup d’Etat en Egypte
contre les frères musulmans, l’extermination des Talibans en Afghanistan, les
moudjahidines, le front d’El-Nousra et même en Libye de Khalifa hafter ;
le nouveau monarque a même tendue sa main à Israël afin de bloquer
l’expansionnisme chiite du voisin Iranien. Quand aux Emirats, ils ont déjà essayé
un coup d’Etat contre le président Turque en 2014, en invitant l’opposant
soufis Fethullah Gulen avec un passeport diplomatique de la monarchie afin
d’intensifier la rébellion du PKK contre Erdogan prés des frontières. Informé
par ses services secrets, le président Turque à éviter d’envahir la famille
régnante, craignant sans doute l’intervention de Saddam au Koweït dont les conséquences désastreuses laissés par les
américains sont encore conflictuelles en Irak. La famille princière a débloqué
10 milliards à la Turquie afin de réduire cette tentative complotistes au
silence, malgré cela l’information a fait le tour du monde. Ébranlée par des
secousses intérieures et extérieures, la monarchie a réessayée son coup avec
les Etats-Unis et d’autres pays, mais le putsch a avorté. Les émirats a invité officiellement le patriarche orthodoxe
d’Egypte tout en lui offrant des milliards de dollars, le but est de sécurisé
les minorités en Egypte et financés les entraînements militaires des chrétiens,
les templiers et autres à l’Europe de l’Est et en Amérique. Afin de gardé leurs
prestiges, les Emirats et devenus une plaque tournante internationale des
orientalistes qui viennent de l’Europe, de l’institut islamique de Washington
« spécialisés dans le mutazilisme et les courants islamiques », des laïcs
arabes, des marxistes, et même le MAK
s’enrichit dans cet eldorado afin d’instauré un nouveau Etat Berbère en
Algérie. Les Emirats continuera telles d’être le chérif de la péninsule
Arabique et un acteur subversif pour les autres Etats Arabes ? Ne
sera-t-elle pas à son tour ébranlée par des tensions sociales, ethniques et
religieuses, le rejet par les jeunes générations d’un système féodal
passablement archaïque, une révolte des minorités ? L’union Européenne
formera-t-elle un bloc politique capable de mettre en œuvre une stratégie
concertée antiterroriste et éviter les diplomaties dictées ? Pourquoi les
puissances ont laissés pourrir la situation en Syrie et n’ont-ils pas pu
écartés Bachar dés le début du conflit ? Les Américains et les Russes
avait-t-ils le choix d’instituer un ordre stable et pacifique au
Moyen-Orient ? Quelle place auront les nouvelles puissances régionales au
Moyen-Orient telles que le Qatar, l’Iran et la Turquie ? Des progrès auront-ils
étaient accomplis afin de stopper le génocide Israélien en Palestine ? Les
Etats-Unis laisseront tombés un jour Israël qui se sente menacée par les
pétromonarchies et l’Iran ? Le PKK a eu déjà le feu vert afin d’instauré le Kurdistan perdu ? Des interrogations
concernant aussi ces mouvements islamistes Pourront-ils avoir accès aux armes
de destructions massives ? Vont-ils chercher à exploiter les nouvelles
possibilités de la cybernétique ? Tous les périls ne sont pas à écartés,
des foyers résiduels de djihadisme subsisteront dans des zones excentrées du
tiers monde. Moyen-Orient, Afrique centrale et orientale, massifs montagneux du
Maghreb, du Sahara ou confins
Pakistano-afghans. Des individus isolés, continueront de commettre des
attentas sporadiques, plus au moins meurtriers, en Europe occidentale et en Amérique
du Nord ? Dans une hypothèse optimiste, la communauté internationale
parvient à démanteler les réseaux djihadistes les plus importants. A éliminer
leurs principaux chefs, à détruire leurs infrastructures et à assécher leurs
sources de financement par les infiltrations des services secrets. Des régimes
stables, dispose d’une assise populaire et pratiquant des politiques de
développement bien conçues sont mis en place. Des zones grises sont résorbées,
ou du mois voit leur périmètre réduit. A l’heure actuelle la majorité des Etats
situés à l’intérieur du croissant des crises ne sont pas en mesure de relever le
défi de l’Islam djihadistes, mais qui est Daech ?
LA VÉRITÉ DE DAECH : LE KHARIDJISME, SURVIVANCE DE L’ANTIQUE RUPTURE
A travers
une hypocrisie ostentatoire, les analystes arabes et occidentaux y compris
leurs services, continuent de véhiculer la thèse que les occidentaux devront
s’attaquer aux causes profondes du terrorisme. A savoir la pauvreté, la
corruption, le sous-développement, l’exploitation des populations par des
oligarchies féodales, les discriminations dont sont victimes les minorités
ethniques et religieuses, mais ils n’ont jamais affichés la réalité des Kharidjites ou Daech, ces puissances impuissantes, ciblent non seulement
l’Islam, mais encore veulent retourner aux accords de Sykes picot. Ceux qui se sont le plus anciennement opposés
à tous les musulmans, qui ont été, aux premiers temps de l’Islam, ou le
messager d’Allah était encore vivant se sont les Kharidjites. Tout a commencé
avec « el-Kouaisira de béni Tamim », quant il s’acharna contre le prophète
d’Allah en lui disant vous n’êtes pas juste en partageant le butin de guerre.
Le messager d’Allah lui répond, si je ne suis pas juste, qui sera apte à
appliquer la justice divine à ma
place ? Omar, le deuxième calife de
l’Islam, retira son épée, mais le sceaux des messagers lui dit, range votre
arme Omar, car à travers cet apostat, « il y aura une fraction de
l’Islam dont la foie ne dépassera pas leurs gorges, et dont vous négliger votre
prière à la leurs, et votre jeune également, et ceux qui les combattront auront
leurs récompenses au jugement dernier, et si je vivrais, je les combattrais
jusqu’au dernier, voire El-Bokhari et Müslem. » Bien évidement, les orientalistes
laïcs arabes et occidentaux y compris ceux de l’institut de Washington, et des
facultés Suisses, Françaises, du Vatican et autres pays exploitent cette vision moribonde
à leurs profits, car ils savent que les Kharidjites interprètent le saint Coran
à leurs guises, loin des interprétations authentiques des salefs, et a l’époque
du califat d’Ali, ils l’ont considérer comme apostat, en se ce sens, le prophète
d’Allah lui a dit avant même les événements du Kharidjisme et du chiisme,
« Ali deux groupes périront à cause de toi, un groupe t’élèveront au rang
de d’Allah, et un autre vont te considéré comme apostat » ( les chiites
et les Kharidjites) mais nul ne peut falsifier le parcours de l’’histoire,
car elle reste la gardienne de toute les valeurs humaines. A l’origine, les Kharidjites n’ont pas pardonné à Ali d’avoir accepté un arbitrage avec Muawiya, alors qu’il avait été élu à leurs yeux, le mandat qui lui avait été confié
appartenait à Allah et à la Communauté et Ali ne pouvait en disposait à sa guise
pour laisser une commission d’arbitrage remettre en cause cette désignation.
Animés par ce principe, les Kharidjites s’opposèrent à Ali puis Muawiya et à ses
successeurs. Déterminés et farouchement rigoureux, ils seront à l’origine de
nombreux problèmes pour les califats. Ils seront puissants au Maghreb ou leur
grande révolte de 740 sera l’un des éléments qui empêcheront la progression des
armées musulmanes en Europe occidentale.
TENDANCES
PRINCIPALES
A ses débuts,
le Kharidjisme est multiple et l’on peut citer toutes les tendances qu’il inspira. Au fil du temps, il se développe comme un cancer dans la communauté
musulmane, dont ont peut évoluer leurs tendance a plus d’une vingtaine. Les groupes
principaux furent (les Kharidjites Harourites de l’époque d’Ali, l’Azrakisme extrémiste,
le Soufrisme moins dur, l’Ibadisme, seul à avoir perduré jusqu’à nos jours, le
Najdisme, El-Chourourya, El-Ghalia, El-Atouya, et El-kaida, la Chabibiya « secte
éphémère, considérant même qu’une femme peut devenir calife ».) Chacune de
ses tendances se rattache à une personne et à une révolte au VII ou au VIII siècle.
Le Hourourisme s’exprime apparemment le premier parmi Ali et les compagnons du prophète,
puis c’est le Soufrisme qui se développe dans le Khouzistan actuellement
à l’Est de l’Irak en 680. L’Azrakisme apparait dans la même région quelques
années plus tard, cette doctrine politique et religieuse est la plus
intransigeante et la plus violente du courant kharidjite après le Hourourisme.
Durant le VII siècle, elle anime des révoltes sanglantes et elle se considère
comme la seule authentiquement musulmane et conseille de mettre à mort tous
ceux qui ne sont pas Azrakites. Le Najdisme naît presque à la même époque et conduit un soulèvement à partir du centre de la péninsule Arabique. Enfin l’Ibadisme
semble inspirer pour la première fois une révolte entre 748 et 749, en Arabie du
Sud, ou les insurgés occupent un moment les lieux Saints de l’Islam « la
Mecque et Médine » avant d’être battus par les armées Omeyyades. Au
Maghreb, les berbères sunnites islamisées au VII siècle et certains tribus
comme (Zenata, Dahouara, Meknassa, et
Megraoua) seront sévèrement réprimés en
Algérie et la dynastie Roustoumites « Soufrisme
et Ibadisme » durera un siècle et demi 144 à 296. Ils subissent de
multiples pressions intérieures et extérieures et seules sont demeurées les
minorités Ibadites au nord du Sahara Algérien (la région du Mzab ce qui leur a
valu le nom de Mozabites).Établis dans cinq villes, ce sont des populations berbères
qui ont gardé leur langue tout en maîtrisant l’arabe, mais ils s’opposent farouchement au régime Algérien depuis l’indépendance. Ont les trouvent
également dans l’ile de Djerba en Tunisie et dans le Djebel Nefoussa en Libye
et surtout au Sultanat d’Oman au Sud-est de la péninsule Arabique qu’ils sont aujourd’hui les plus nombreux 3 millions d’habitants. Si l’histoire du Maghreb a été marquée
par le Kharidjisme et le Chiisme, et au sein même de la péninsule Arabique à l’époque du calife Katri Ibn-El-Foujaa, qui
s’est imposé par le glaive et le sang, Daech qui s’affiche au Kharidjisme continue de semé la mort au nom de l’Islam. Malgré ses succès dans le
recrutement, l’informatique, et surtout le renseignement, Daech devrait voir son infrastructure
politico-militaire brisée, seul l’Islam des lumières résistera jusqu'à la fin
des temps.
Les
pétromonarchies et les Etats-Unis ont versés le pétrole sur la planète et ils
attendent qu’il brûle. Pourtant une avancée significative aura été réalisée
dans la pacification et la sécurisation du monde. Concernant la zone AFPAK, du
Moyen-Orient et de l’Afrique ils seront le théâtre de guerres entre factions
politiques, religieuses et ethniques et seront plongée dans le chaos total.
Cette situation sera catastrophique pour les pays occidentaux et
particulièrement l’Europe.
MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA
(1) Le MUJAO et
les Morabitounes au Mali appartiennent aux services secret Marocain, leurs
stratégies et d’envenimer la région pour la cause du Sahara occidentale.
Sachant que toutes les mouvances djihadistes sont également infiltrées par
plusieurs pays impliqués dans le conflit.
(2) En Europe et
plus particulièrement la France, des musulmans appartenant à une frange
radicale et qui ne sont pas engagés dans l’action terroriste pourront y
basculer, si l’Europe entre dans un cycle d’attentas et de répression.
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