Depuis
quelques temps on observe une résilience politique de la société avec
appropriation par le bas de la démocratie. Les régimes autoritaires utilisent
la crainte du retour à la guerre civile comme principale argument ;
d’autres invoquent la montée des mouvements djihadistes, mais certaines
médiatisations de ces mobilisations, pourrait modifier la nature et la forme
des institutions ou cours des prochaines décennies. L’humanité, peut-elle
devenir une race asservie ? Quelles seront les enjeux géopolitiques,
géostratégiques et géo économiques ?
Fournis sur plusieurs informations, un cadre d’analyse permettant de penser le monde du
futur. Ainsi, le monde de 2030 et 2040, sera radicalement différent, aucun
pays, ni les Etats-Unis, ni la chine, ni l’Union-Européenne, ni aucun autre
grand Etat ne détiendra de pouvoir hégémonique. , La montée en puissance des
individus, et la diffusion du pouvoir à tous les Etat, et des Etats aux
réseaux informels, aura des conséquences
inattendues, contrecarrant en grande partie l’ascension historique de l’Ouest
depuis 1750, redonnant à l’Asie tout son poids dans l’économie mondiale et
poussant en faveur d’une nouvelle ère du réveil du continent noire à l’échelle
internationale. La réalité futuriste sera plus probablement faite d’un mélange
d’éléments issus de chacun de ces mondes archétypiques. Notre planète retourne
à la configuration instable qu’il a connue au début du XX siècle, avec une
puissance américaine fortement déclinante, une stagnation de la mondialisation
et une augmentation des conflits géopolitiques. Le monde ne sera plus sous la
domination de la Chine et des Etats-Unis qui supervisent sur un éventail
d’enjeux conduisant à une coopération plus large. Le fort développement des
inégalités au niveau national se reflétera au niveau international, le déclin
et la perte d’influence de l’Occident seront opposées à l’ascension de l’Asie entraînant des risques élevés de conflits et une augmentation du nombre d’Etats
faillit en l’absence de coopération sur l’aide et le développement. L’humanité,
peut s’attendre à un monde non étatique, mus par les nouvelles technologies et
des acteurs puissants arrivent également sur le devant de la scène pour faire
face aux défis mondiaux. Des changements internationaux plus susceptibles de
provoquer des bouleversements internationaux de grande ampleur d’ici 2040. Une
pandémie mondiale, une accélération du changement climatiques, l’éclatement de
la zone Euro, un Iran plus conservateur, une chine plus nationaliste, une
guerre nucléaire, un Moyen-Orient enfoncé par les conflits confessionnelles, et
l’Afrique dans tout ça ?
VERS UNE GOUVERNANCE GLOBALE ?
Aux
Etats-Unis comme en Europe, la dictature de l’immédiateté, combinée à la préférence
pour les analyses conceptuelles, s’est traduit par une panne de la prospective.
Fondés exclusivement sur l’analyse statistique, « CIA et autres
services », les travaux d’anticipation se sont détournés des mutations
politiques et culturelles à venir. Il faut toutefois être conscient que la plus
part des civilisations en déclin sont marquées par une incapacité à prévoir les
dangers qui les menacent. La gouvernance globale, affirme que le monde de
demain peut être organisé à travers une coopération institutionnalisée, la
sécurité collective et le multilatéralisme. Dans cette configuration, plus le
monde devient interdépendant et
interrégional, et par conséquent plus intégré, plus les règles et les normes
seront partagées entre les Etats. Les américains attendent de la chine qu’elle
joue son rôle en utilisant son influence de façon constructive. Or le dilemme
de sécurité entre les deux pays s’accrois incontestablement, cette réalité
offrant certains points communs avec la guerre froide du siècle dernier, elle
ne semble pas encore exprimer une vision contradictoire du monde. Les
puissances émergentes joueront suivant les règles des institutions
internationales, mais ces derniers n’ont pas remis à ce jour en question les
principes de l’économie de marché ou les institutions telles que le « FMI
ou la Banque mondiale ». Malgré l’apport de l’approche libérale et des
nombreux éléments qu’elle prodigue, ce scénario constitue une réalité utopique,
car notre monde demeure trop anarchique.
QUEL
AVENIR POUR L’EUROPE ?
Dans les
deux décennies à venir, la compétitivité Européenne sera en berne.
Concurrencées par les élites Chinoises, Indiennes, Russes, Iraniennes,
Brésiliennes, Algérienne ou Mexicaines, les économies européennes n’en
finissent pas de perdre des parts de marché. Pour avoir conditionné de nombreux
contractas d’exportations à un considérable transfert de technologies à destination
des certains pays, les industries Européennes seront contraintes à l’excellence
afin de conserver une avance déterminante. Outre les pertes colossales qui
fragilisent toujours les économies déjà malades, les Européens se détournent
massivement de la politique, laissant le champ libre au populisme et
l’Euroscepticisme. Le contrôle des frontières par les Etats membres pour interdire
l’accès de l’immigration, devient une revendication si forte que plusieurs pays
de l’union menacent de sortir du traité de Schengen. Le vieillissement de la
population Européenne a pour conséquence immédiate une surreprésentation des seniors dans la société. Les systèmes de retraites par répartitions on connut
une explosion vertigineuse qui paralyse certains pays, conduisant vers une
précarité extrême. L’Allemagne malgré ça politique migratoire, des émeutes
armées spasmodiques dans ses anciennes vallées industrielles se multiplient
entre les populistes et les musulmans. A
Ceuta et Melilla, les forces Espagnoles ont été débordées par l’afflux
migrants et l’Ecosse a quitté le Royaume-Unis.
PORTAIT
DU MOYEN-ORIENT DANS LES ANNÉES A VENIR ?
Au cours
des décennies à venir, le Moyen-Orient sera profondément déstabilisé par le
nouvel isolationnisme américain. Moins indépendant en raison de l’exploitation
de leurs propres hydrocarbures, les américains laissent le Moyen-Orient
s’enfoncer dans le chaos islamistes. Autres part, le soutien des Etats- Unis
à Israël afin qu’elle soit le gendarme de la région et l’Iran, cette région
connait une configuration profonde. La Turquie humiliée par les manœuvres
dilatoires d’une Union Européenne incapable d’incarner un modèle attractif, à préférer
créer son propre modèle, tout en tournant définitivement le dos au Kémalisme laïc. La Turquie qui reste un pays économiquement et
militairement moyen, espère ainsi disposer d’une influence géopolitique de la Méditerranée aux confins de la Chine et
de la Sibérie en proposant un modèle alternatif à l’Europe et la Russie. Au sud
les Etats Arabes se balkanisent et s’appauvrissent, à l’Est, l’Iran retrouve sa
position géopolitique centrale grâce à un équilibre entre la Turquie et l’Inde.
Grace à sa stabilité l’Iran est devenu l’un des grands pays exportateurs
d’hydrocarbures, il à surtout jouer sur la concurrence entre les investisseurs
occidentaux, Chinois et Indiens. Rentré dans l’échiquier international, Téhéran
a rééquilibré ses relations avec le géant Indien, avec lequel il entretient des
liens culturels très anciens « Perse, bouddhisme et ’Hindouisme ». Sur le plan religieux, l'Iran a déjà mis en oeuvre l’implantation du chiisme à travers tout le monde sunnite.
L’AFRIQUE
EN 2040
Les
références dans se continent, se présentent comme un tissu de généralités
creuses sur l’émergence des classes moyennes. Les difficultés de la
gouvernance, ou les défis démographiques
de l’Afrique, sont concentrés sur le réveil de l’Islam sunnite, les conflits
confessionnels entre chrétiens, chiites et musulmans et les affrontements
ethniques. L’Afrique peut se débarrasser de l’héritage de la colonisation
Européenne vers 2030, à l’heure ou les infrastructures mises en place se sont
effondrées et les peuples n’acceptent plus les dictateurs imposés par l’UE et
d’autres puissances. Néanmoins, le déficit démocratique des Etats africains et
leur transition malaisée de l’autocratie à la démocratie, l’Afrique de demain
sera plus pauvre que jamais. L’exploitation de ses ressources ne lui profite
désormais plus. L’hégémonie capitaliste des nouveaux colons sans scrupule,
réinvestissent le minimum sur place afin d’assurer la sécurité. L’Afrique plus
urbanisée, soufrera d’avantage de malnutritions, de maladies, d’autant plus que
ses richesses qu’elles soient agricoles ou minières seront soigneusement
exfiltrés. Sans contrôle des Etats, les groupes criminels et les nouveaux
oligarques gangrèneront les plus hautes sphères des pouvoirs. Au sein de ses
pays, la productivité agricole reste très faible et les terres arables se sont
rétrécies en raison du réchauffement climatique et de l’accaparement des terres
pour les monarchies du Golfe, afin d’assurer leurs réserves de riz grâce à la
complicité des chefs d’Etats Africains. Véritable mosaïque comportant prés de
200 ethnies, à laquelle se mêle la guerre et les convoitises des richesses, le
Nigéria pour des raisons géoéconomiques et géopolitiques restera une poudrière
qui ne peut demeurer unifié et en paix. Pour certains pays Africains, le
maintien du pétrole à des cours peu élevés affaibli beaucoup plus des économies
dépendantes de ses exportations et qui s’apparente à un pillage non contrôlé.
En raison de la croissance effrénée, des millions des Africains continueront à
s’entasser dans de gigantesques métropoles qui ne produisent rien sinon des
consommateurs ivres de malheur. L’atmosphère moribonde qui règne depuis des
décennies semble sans remède. Le PIB est à l’agonie, les inégalités sont encore
plus fortes et le climat de violences interethniques suppose une mobilisation permanente des armées eux même fragilisés par les puissances et les
multinationales. L’Afrique qui domine économiquement et politiquement le
continent, et qui était autrefois promise à un avenir dominant, a sombré dans
un chaos qui semble inexorable. Bridée par des politiques suicidaires, le
nationalisme de ses pays structure l’identité Africaine. Les derniers vestiges des
colonisations sont toujours présents et la vie politique est structuré autour
du slogan « Europe, Chine et Afrique ». Les discours stériles et
répétitifs promu par l’Occident, ont été réduit à néant en raison de son propre
déclin. Les régimes corrompus et autoritaires, réalité qui avait été passée
sous silence par des discours lénifiant sur l’ascension de la démocratie
Africaine, se présente comme l’une des meilleures garanties de l’ordre sociale.
L’Afrique renoue également avec son passé, son handicap le plus ostentatoire
n’est pas la corruption galopante de ses dirigeants, mais son renoncement à
l’action, son aspiration à l’anéantissement. Une solution de sortie consiste
pour ses populations à bénéficier d’une immigration vers l’Europe qui a déjà
fermé ses frontières. Ce continent qui n’a pas pu échapper au contrôle des
empires, garde encore une originalité marquée par rapport au monde extérieurs
des marchants et des missionnaires venus du vieux continent.
LA CHINE
DOMINERA-T-ELLE LE MONDE ?
Face à
ces différents scénarios, la chine n’envisage pas de négliger la possibilité de la réaffirmation de la puissance américaine comme leader international et
donc du maintien du système unipolaire. Les rapports de forces traditionnels
qui se transforment en raison de la croissance extrêmement rapide de certains
Etats nous amènent à un monde multipolaire. La multipolarité pourrait s’illustrer de différentes manières. Soit elle pourrait prendre la forme d’un nouveau
concert des nations « le congre de Vienne 1815 », soit le système pourrait être centré sur des Etats précis et davantage sur les dynamiques
régionales caractéristiques de XXI siècle.
La chine
de demain, aura une aisance commune et rattrape sur le plan économique les
Etats-Unis. Sur le plan diplomatique ou international, elle aura un rôle non négligeable
avec les anciennes puissances occidentales et les émergents. Néanmoins, cette
puissance fondée sur les relations de solidarité familiale, cette dernière sera
sérieusement fragilisée à l’horizon 2030-2040 en raison de son poids
démographique. D’ici 2030, la population chinoise atteint un pic de
1,45 milliards d’habitants. Au delà des analyses statistiques, les nations
peuvent s’effondrer sur elles-mêmes, semblables au Japon des années 1980, dont
les données prédisaient l’hégémonie prochaine. Malgré son triomphe sur le
devant de la scène internationale, et ses succès militaires, économiques et
diplomatiques, le pays connait un développement inégal et opaque « voir
les autres analyses sur la corruption en chine ». Concurrente des
Etats-Unis dans la course pour la suprématie maritime à l’aube XXI sicles, elle
retournera plus tard à son isolationnisme ontologique, ou les deux puissances,
jadis concurrentes iront rouiller ensemble leurs frégates dans les ports de
l’Afrique du Nord et la Turquie. Si la chine a long terme, préserve la zone économique incluant le Japon, la Corée,
Taiwan, et le Vietnam, cette région asiatique permettra non seulement la
réunification Coréenne, mais également perdra son influence voir son déclin.
LA RUSSIE
DE POUTINE : UNE FRAGILISATION D’ICI 2030
Si la
vision américaine par-rapport à la Russie, est marquée par une impression
douteuse, et d’angoisse d’une puissance ascendante dans les années qui
viennent. La Russie a renforcé sa cohérence interne en renouent avec sa propre
identité, ce qui a abouti au désordre fécond et la tendance ténébreuse vers
l’absolu. Intensifiant un parcours d’ingérence de fond avec pour objectif la
défense d’un territoire hérité de l’histoire, celle-ci se configure
défensivement autour de la voie maritime Nord. Au moment ou certains Etats
sont inquiets sur la montée en puissance
de la voie du Nord-Est et la fonte de la banquise arctique, la Russie
projettent de s’accaparer des bases sibériennes d’exploitation de gisements
d’hydrocarbures et de minerais. Le transport maritime en océan Arctique devenu
plus accessible et rentable pour approvisionner leurs bases de
« Kara », des tensions entre la chine et la Russie vont apparaître progressivement créant un rapport de force géopolitique international. En 2030,
la fédération de Russie compte prés de
150 millions d’habitants, mais le défi qui guette le pays sera sa
transformation ethnique, sources de fortes tensions avec l’intégration des
populations musulmanes en forte croissance et qui pourrait représenter 20% de
la population de Russie « voir l’analyse sur le califat du
Caucase », peut- on envisager un nouveau Califat en Russie d’ici
2030-2040 ? Parallèlement, la Russie à réussi a brisé l’encerclement
imposé par la maison blanche par l’intermédiaire des ex-républiques soviétiques
acquises à Washington, en usant toujours des théories complotistes. La
stratégie du Kremlin vise à favoriser la sécession des régions les plus
dynamiques qui concentrent des minorités russophones favorables à Moscou. Lâchée
par les américains d’une part, et par l’Union-Européenne d’autres part qui a
jouer la carte du pragmatisme en raison de sa dépendance énergétique à l’égard
de Moscou, l’Ukraine amputée de sa partie orientale a fini par accepté la main
tendue par la Russie qui a menée cette stratégie avec un énorme succès. De la même
manière, la corporation d’Etat russe « Rosatom » connait une
croissance insolente et pourrait s’imposer dans les prochaines années comme le
leader mondial du nucléaire. La Russie renforcerait ainsi sa position de
fournisseur d’énergie en dépassant le simple cadre des hydrocarbures pour aller
vers des solutions technologiquement avancées. Pourtant, si la situation du pays ne semble
pas se stabilisé à l’Ouest et dans le Caucase, elle doit faire face à une
invasion rampante chinoise en Sibérie se qui provoquera inéluctablement des
tensions avec la population autochtone. Face à l’incapacité américaine à
surmonter seule l’ensemble des défis et à l’indéniable affirmation de la chine
et la Russie dans plusieurs domaines, le système reste en pleine mutation.
Cependant
quelle place la chine, la Russie et les Etats-Unis vont-ils prendre d’ici 2030
sur l’échiquier international ? La guerre hégémonique demeure-t-elle une
option au XXI siècle ? L’humanité inchangée, serait impitoyablement
conduite par les trois passions fondamentales que sont l’intérêt, la suprématie
et la peur poussant les hommes à devenir des monstres ?
MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA
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