Né le 9
juillet 2011, le soudan du sud est un pays qui risque de disparaître. Administré au XIX siècle par l’Egypte Ottomane, cet Etat passe sous domination Britannique
avec l’établissement du condominium anglo-égyptien du soudan en 1899. A l’indépendance,
en 1956, le pays reste intégré depuis Khartoum. En 1983, l’introduction de la
Charia dans le sud autonome depuis 1972 et à majorité chrétienne, provoque un
conflit confessionnel don-t-il prend fin qu’en 2005. Actuellement le spectre d’un
ethnocide plane sur ce pays.
Le pays est-il soumis à un conflit fratricide
ou confessionnel ? Tout a commencé avec la destitution de l’ancien
vice-président Reik Machar en 2013, qui est entré en rébellion après avoir été
accusé d’une tentative de coup d’Etat contre le président Mayardit. L’opposition
entre les deux antagonistes prenne ensuite une tournure communautaire. Le
premier accusant le second de vouloir purger le « SPLM mouvement populaire
de libération du Soudan ». Après les premiers affrontements à Juba, les
combats se sont déplacés dans le nord-est du pays, ou les partisans de Machar
ont pris le contrôle de larges bandes de territoires, notamment dans la grande
zone pétrolière. Malgré les médiations des Nations-Unis en 2014, les combats
se sont intensifiées révélant la fragilité de se pays.
UN PAYS
SOUMIS AUX MOUVEMENTS DIVISÉES ET L’AIGD « 1 »
En 2005,
avec les accords de paix conduisant à l' indépendance en 2011, plusieurs groupes
combattaient déjà au Soudan du Sud. Pour comprendre les enjeux de ce conflit,
il faut revenir à l’insurrection armée qui a éclaté en 1983 après l’abrogation
des accords de 1972 sur l’autonomie du Sud par le président Gaafar Nimeiry (1969-1985).
Peu de temps après, une scission importante a touché le SPLM en 1991 avec le
départ de Machar et de Lam Akol, critiquant la mainmise de John Garang, le
fondateur de l’armée populaire de libération du Soudan « FDSS »,
dominées par les Nuer, conduisant à de violents combats entre les différentes
factions sudistes. Après la mort de John Garang en 2005, Salva Kiir Mayardit
lance une stratégie de rassemblement des mouvements armés afin de les unifiés.
L’année suivante, le FDSS est réintégré au sein du SPLM pour une amnistie
durable et des postes importants pour les dirigeants. Dés indépendance, le
régime reste tourné vers le marxisme et le gouvernement a écarté toute
tentative d’infiltré idéologiquement la société civile, sans tisser aucun lien,
ni de les coopter, tout en les abandonnant aux chefs tribaux et aux églises.
LA RENTE
PETROLIERE ACCAPARÉE PAR LE NORD
L’incertitude
sur la stabilité du pays durant cette année, a alerté les pays voisins et même
la communauté internationale sur le risque d’un génocide à court terme. Le pétrole
qui représente une source importante de devises, est exploité dans le nord du
pays ou les conflits se renforcent de jour en jour privant l’Etat de 98% de ses
revenus. Le secteur agricole a été dévasté par les décennies noires de la guerre
civile et la crise qui sévit depuis 2013 a appauvrit les populations, dépendant de l’agriculture dans les Etats du hauts du Nil touchés par les violences. Depuis
2015, le pays compte 1,8 million de déplacés et 327142 réfugiés, cela laisse
craindre une famine sans précédent pour ceux qui sont restés.
Les
enjeux des négociations de paix, mises en place depuis 2014 en Ethiopie, on crées des lobbies ciblant leurs propres intérêts, dont plusieurs pays sont déjà mobilisés.
Pour le moment, il n’existe aucune alternative pour faire taire les armes, car
sur le terrain des groupes armées ont pris leurs Indépendances qu’ils soient pro gouvernementaux ou aux cotés de la rébellion.
MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA
1-
AIGD :
Autorité intergouvernementale pour le développement « Une organisation
régionale Est-Africaine et des nations-Unis
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