Héritier du Khanat Kazakh 1456-1718,
Etat dirigé par des clans nomades, le Kazakhstan est indépendant depuis
décembre 1991 après avoir fait partie de l’Union soviétique. Le Kazakhstan, la
Biélorussie et la Russie ont signé le traité créant l’Union économique
eurasiatique qui est entré en vigueur le 1 janvier 2015.
Le taux de croissance du Kazakhstan
culmine à 12% en moyenne, selon la Banque mondiale, et les chiffres du chômage
et de pauvreté ne font que baisser grâce à d’importantes ressources naturelles.
Le pays possède 75% des réserves d’hydrocarbures de la mer Caspienne, dont
l’exploitation représente 36% du PIB, 60% des exportations et 45% des revenus
budgétaires. En 2013, ses ressources de pétrole et de gaz naturel atteignent 30
milliards de barils et 1500 milliards de mètres cubes. Il dispose en outre de
fer, de chrome, de manganèse, d’or, et surtout d’uranium, dont il détient les
deuxièmes réserves mondiales avec une production de 22500 tonnes. L’essentiel
de ces richesses ne profite qu’a une élite. Le président Noursoultan Nazarbaiev
qui a obtenu 95,5% des voix en 2011, a déclenché une alerte aux seins des
observateurs internationaux sur l’état de la démocratie dans le pays. Un autre
facteur révèle la dérive autoritaire du régime en place. Comme cette réforme de
la constitution adoptée en 2007 qui permet à Nazarbaiev, de se présenter sans
limitation de mandat. De même que cette loi votée en 2010 lui offrant une immunité
à vie, ainsi qu’a ses proches. Le pouvoir dictatorial du président s’appuie sur
des liens familiaux et claniques qui captent la grande majorité des revenus de
l’Etat. Cette corruption suscite de plus en plus d’opposition des
manifestations de Zhanaozen en 2011 réprimées par le régime dans le sang et les
assassinats massives.
RELATION INTERNATIONAL : LE
KAZAKHSTAN ENTRE ASIE ET EUROPE
Astana rejoint dés sa création la
communauté des Etats indépendants « CEI », qui recoupe d’anciennes
républiques soviétiques (Moldavie, Ouzbékistan, Arménie, Biélorussie, Azerbaïdjan,
Kirghizstan, Russie, et Tadjikistan). La Russie reste un allié de taille pour
le Kazakhstan qui reçoit une diplomatie dictée par Poutine et c’est dans ce
contexte que s’inscrit l’Union économique eurasiatique. En 2010, la Russie, le
Kazakhstan et la Biélorussie, ont formés une Union douanière afin d’encourager
leurs échanges commerciaux. Ces trois pays forment un grand marché de 170
millions d’habitants, dont le PIB cumulé est de 2900 milliards de dollars, et
ou se concentrent 30% des ressources mondiales de gaz et 17% de celles de
pétrole.
LES AMBITIONS GÉOPOLITIQUES DE
POUTINE SUR LES PAYS SOVIÉTIQUES ET ÉCLATEMENT DE L’UNION EUROPÉENNE
Cet accord est non seulement une
aubaine pour ses pays, mais également une stratégie à long terme pour le
président Russe. Ce dernier à mis tout en ouvre a travers ses théories comploteuses, de donner à cette organisation une dimension plus politique en la
dotant d’un parlement, d’un Conseil des ministres, d’un régime unique de
passeports, voir, à terme d’une monnaie commune. Plus qu’une version
eurasiatique de l’Union Européenne, cette vision à la fois géopolitique et
géostratégique pourrait poser les fondements d’une nouvelle URSS, ou Moscou
sera le nouveau empire et mettre l’UE a genoux. Le Kazakhstan, a déjà noué de nombreuses
relations avec les pays de l’UE, comme avec certains pays asiatiques comme la
Chine, la Corée du Sud, la Malaisie et le Singapour. Astana garde une étroite
relation diplomatique avec les Etats-Unis, laquelle a d’ailleurs été renforcé,
de même le pays coopère avec l’OTAN.
Un quart de la population du
Kazakhstan est russe et réside dans le nord du pays, à la frontière avec la
Russie. Cette situation rappelle celle des provinces d’Abkhazie, d’Ossétie du
sud, et de Crimée. Toutefois deux stratégies s’opposent, le Kazakhstan qui
prône une coopération limitée aux seuls enjeux économiques, et le Kremlin qui
veut être le maître de l’Asie centrale.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
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