L’émergence du racisme était
inévitable compte tenu des fondements philosophiques sur lesquelles repose le
Bouddhisme. Le premier principe est la survie du meilleur sur lequel fut fondé
l’eugénisme, l’autre principe est l’idée avancée par « l’ogre
birman » et les bouddhistes que les minorités musulmanes ne sont que des
animaux.
Le président Birman est ses bourreaux
Bouddhistes, considèrent les minorités musulmanes comme des inférieurs, ces
sauvages réclament l’esclavage. Ils n’ont pas d’autonomie individuelle et
suivent un maître comme le fait un épagneul. Il ne laisse aucun doute quant à
ses convictions génocidaires lorsqu’il déclare qu’ils devraient soumis à la
condition qu’ils « s’abstiennent de procréer ». Le dictateur Birman
cultive les racines de l’eugénisme et le cheptel humain moins désirable,
lui-même faisant partie du meilleur cheptel et par conséquent il est capable de
décider du sort de toute l’humanité au nom du Bouddhisme. Dans ce pays, les
minorités confessionnelles font l’objet d’attaques, les effets en sont
évidents : génocide à grand échelle, suicide de la jeunesse, ostracisme,
taux de mortalité dévastateur, migration vers le déclin, quels que soient les
vibrantes supplications ou l’hypocrisie de nos religieux, de nos politiciens
pragmatiques, le génocide ne connait aucune limite. On a pensé que l’influence
raciste exercée durant l’Holocauste nazi, l’apartheid, les assassinats conte
les peuples et les cultures Aborigènes d’Australie, Maoris de la Nouvelle
Zélande et les indiens d’Amérique ainsi que les discriminations envers les
Noirs étaient rangées dans les archives, néanmoins il est évident que l’histoire
ce répète, mais à différentes dimensions.
GÉNOCIDE ETHNIQUE : LES N-U ET
LES PUISSANCES A L’INDEX
Depuis l’indépendance de la Birmanie,
en 1948, nombre d’ethnies se sont rebellées contre les Birmans, le groupe
majoritaire dont sont issus les dirigeants du régime. L’union de Myanmar
dessine cependant les contours d’une nation divisée, plurireligieuse et
multiethnique. La mosaïque ethnique vole en éclats, les chefs des ethnies
minoritaires « Karen, Karenni, Mon, Naga », se soulèvent contre le
régime de Rangoon, avant d’être exécutés en 1947. Le père de l’indépendance
Aung San, avait signé les fameux accords-cadres de Panglong avec les représentants
des 23 importantes ethnies de Birmanie « Chin, Kachin, et Shan » dans
l’espoir de former un gouvernement intérimaire d’union nationale, ce dernier
fut enterré avec son projet et le pays ne connait que la désunion. Dans les
années 1960, les déchus des accords de Panglong et les Rohingyas (musulmans),
entrent en rébellion. Le dictateur Ne Win au pouvoir depuis 1962 depuis le coup
d’Etat, imposera une politique de centralisation autoritaire, les sept Etats de
l’union ethniques non birmans sont exclus et perdent toute légitimité
d’autonomie.
APARTHEID CONTRE LES ROHINGYAS
Les Rohingyas, vivent dans le nord-ouest de
l’Etat d’Arakan, ils parlent une langue indo- européenne et sont de religion
musulmane sunnite. Ils sont également victimes d’exactions qui reflètent les
préjugés xénophobes des bouddhistes, plus profondément la persistance d’une
conception raciale de la nation Birmane. Les multiples violences et les
manifestations de bronzes réclament leurs expulsions totales du pays, ce rejet
est partagé avec (Aung San Suu Kyi) la grande figure de la dissidence,
actuellement rentrée dans les rangs de la junte. Selon sa rhétorique,
« être birman, c’est appartenir à une communauté quasi endogamique fondée
sur une pureté raciale, ainsi que sur une morale bouddhiste ». Comment la
construction nationale doit elle se penser dans un pays ou les
« bouddhistes sont devenus prétoriens » ? Le bouddhisme véhicule
une éthique faite par un homme pour les hommes, non celui d’un Dieu unique,
mais une morale athéologique. Dans le socle philosophique bouddhiste, il y’a la
haine du corps et des femmes, de la sexualité, du désir, passions et
pulsions ; haine de la raison, de l’intelligence libre et de la réflexion autonome ;
haine de la vie, de la matière, du plaisir, de la vie libre ; et surtout
haine des livres en dehors de celui dont on se réclame. Comment composer avec
les individus mus par des pulsions destructrices ? Et comment concilier
athéisme et religions monothéistes ? Le bouddhisme n’est pas une religion
révélée puisque le dallai- lama décide de sa fin de vie et de son retour.
La question des minorités n’est pas
résolue dans un pays ou le régime instrumentalise les bouddhistes pour le
nettoyage ethnique. Bien sur les Nations- Unis, les Etats- Unis et l’Europe ne
peuvent pas bousculer l’équilibre des forces avec la Chine et la Russie qui
appuient l’Iran et Bachar dans leurs crimes dans toute la région.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
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