DIPLOMATIE : L’ALGERIE AU CŒUR
DE LA CONTAGION
Le conflit en Libye attire de
nouvelles puissances dans l’Afrique du nord, est l’Algérie se trouve au cœur de
cette spirale longtemps redouté. L’armée Française transite par la Tunisie des
armes aux berbères et les américains survolent la région grâce à ses avions et
ses drones. La région est infectée par plusieurs mouvances, d’où l’irruption
des Qataris et Emiratis financent en dollars et en armes.
Alger à travers son ministre des
affaires étrangères dénonce une ingérence de l’alliance entre les
pétromonarchies et les occidentaux contre un Etat indépendant et stable depuis
2002. La dispersion des milliers d’armes au sahel, le soutien aux berbères et
aux djihadistes, renforcent la déstabilisation régionale, l’Algérie se trouve
alors face à cette guerre redoutable aux portes de ses frontières. Le pays
partage avec le nord du Mali, le Niger et la Libye une population berbère
touareg très mouvante, qui revendique l’autonomie et le partage des richesses. Depuis
l’opération Serval en 2013, cet espace de circulation est devenu le carrefour
de tous les trafics d’armes, drogues, et surtout le flux des déplacés. Attaché
à sa doctrine de resté neutre, le pays a changé de stratégie tout en renforçant
son alliance militaire avec les américains très actif dans ce conflit et
en s’appuyant sur la France sous réserve des principes Algérienne. Les
relations du pays avec le Maroc, la Libye, la Mauritanie sont exécrables, elle intensifie sont verrouillage
avec ses voisins et peine à contrôler les populations Touaregs, subsaharienne,
arabes et mozabites en ébullition depuis 2013. Durant cette année, la
diplomatie algérienne joue les bons offices entre le Mali et le Niger afin de
maintenir le dialogue avec les insurgés tout en écartant le Maroc qui se pose
en médiateur potentiel. Le trou noir de l’Algérie demeure la Libye et son
djihadisme régional qui se développe à ça porte un sanctuaire meurtrie doté
d’armes, de pétrole, de dollars et surtout de camps d’entrainement massif
recrutés de l’intérieur et de l’étranger.
LES TUMULTUEUSES ALLIANCES AU MAGHREB
Le système régional du Maghreb est
structuré autour d’héritage colonial, le Maroc et la Tunisie sont proche de l’Europe,
le France en particulier. Ces deux pays pauvres en matières premières misent
sur leur proximité, se présentant comme les meilleurs partenaires de l’UE qui
investissent, mais restent écarter sur les aspects de sécurité intérieure comme
les droits de l’homme, la répression, et la corruption. L’Algérie et le Libye
n’échappent pas aux dérives de la gouvernance autoritaires, mais grâce aux
hydrocarbures, elles adoptent une position de république militaire arabe
affranchie de l’Occident. L’Algérie reste en position de force au Maghreb, les armées
Algériennes et égyptiennes les principales de la région intensifient leurs
interventions en Libye, les deux pays se sont contentés de contrôler leur
frontières. La Libye sans Etat est devenue le cauchemar des deux pays, dont la
capacité de nuisance est identique à la guerre en Syrie et en Irak, le pire
vient de s’installer aux portes des deux pays. Régimes Arabes, Américains et
Européens sont très impliqués à l’évolution de la situation. Sur le terrain, la
montée en puissance des forces islamistes à Tripoli, Benghazi, et Misratah à
mis en alerte les deux pays, lors de la bataille pour le contrôle de l’aéroport
de Tripoli, Algériens, Egyptiens, Américains et Français ont vu les limites de
leur inaction. La crainte d’un émirat Islamiste allié à l’Etat islamique du levant a poussé la France,
l’Algérie et l’Egypte à rassembler une coalition, les patrons des services de
renseignement de ses pays se sont rencontrés en Tunisie afin d’établir un plan
d’action face au risque d’implantation des djihadistes au Sahara et au Maghreb,
la Libye est au cœur d’une activité militaro-diplomatique de grande ampleur. Les
enjeux majeurs en Libye est l’impact de l’implication des puissances étrangères
externes, la vulnérabilité de cet Etat place ses composantes à la merci des
interventions extérieures, cette géopolitique évolue au gré des opportunités et
des ruptures. Le président al-Sissi s’implique dans le conflit et appuie
l’opération « karama » avec le général Khalifa Haftar avec des moyens
aériens et d’artillerie à combattre les islamistes afin de les retenir à l’Est
pour alléger la pression sur Tripoli. Le parrain Egyptien s’impose ainsi
directement en Libye malgré la position de la France, mais son image reste usé
jusqu’à la trame vue les assassinats et les tortures des civiles dans les
prisons, on parle même des exactions sexuelles sur les femmes et les enfants. Dans
cette spirale géopolitique, ont observent l’état des enjeux qui émanent à la
fois des Etats-Unis, du Qatar, de L’Algérie, la Turquie, l’Egypte, la France,
l’Espagne, l’Italie, et la Tunisie. Les drones américains survolent toujours le
territoire Libyen dans le contexte de recrudescence d’activités djihadistes
présent à la fois en Tunisie et non loin de la frontière Algérienne. Selon des
sources relayées par les analystes Français, américains et algériens ont
soutenus le général Haftar, des commandos algériens du 4 régiment de
parachutistes, des hélicoptères de combat et des hommes d’interventions
auraient agi aux cotés des escadrons des forces spéciales américains. Dans
cette guerre de propagande, ils s’avèrent que les djihadistes de Misratah sont
ravitaillées par la mer en matériels et surtout en dollars par la Turquie et le
Qatar. Le chef des djihadistes Abdelhakim Belhadj, qui a combattu aux côtés de
Ben Laden est devenu le principal vecteur d’influence de Doha et Ankara. Du
côté Algérien, le général « Ait Ouarab » principal coordinateur
antiterroriste des services algériens aurait mis un dispositif afin de mettre
la main sur « Mokhtar Belmokhtar », mais il était limogé en pleine
guerre politique entre la présidence et les services de renseignement sachant
que Bouteflika avait déjà la main mise sur les généraux depuis 2004, le
président Algérien avait structuré l’armée a ca façon elle compte selon certains
sources 300 généraux et 7000 colonels de la nouvelle génération et elle occupe
le premier rang en matière d’achat d’armes.
Des manœuvres politiques sont
toujours en cours par les autorités algériennes afin de concilier entre
islamistes et kadhafistes, Paris de son côté joue sa partition avec le Tchad et
le Niger. L’Algérie tente d’éviter la contagion « la guerre », en
multipliant les conférences de dialogue, mais sur ce terrain miné, elle se
trouve en confrontation avec l’ONU qui impose sa propre vision de la situation.
( II analyses)
MOHAMED
CHERIF BOUHOUIA
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