jeudi 1 janvier 2015

DIPLOMATIE: LE MALI LES PAYS VOISINS ET LES DEFITS DE L'OPERATIONNALISATION



L’Afrique cherche toujours d’apporter des solutions purement Africaines aux crises qui émaillent le continent. Néanmoins il reste confronté à la réalité de la géopolitique mondiale et surtout aux intérêts géostratégiques des grandes puissances aux rationalités complexes. Les opérations de soutien de la paix sont dictées par les multiples partenaires de l’Afrique et sont très éloignées des intérêts des Africains.                                       


 
 
 
Cette dépendance multidimensionnelle vis-à vis de l’extérieur a ruiné les aspirations existentielles des Etats à apporter des solutions adaptées aux crises multiformes qui enfoncent l’Afrique dans le chaos. Dans les congrès diplomatiques les Africains proposent des solutions bien encadrés des crises, seulement ils sont marginalisées voir mal écoutés, ils sont soumis à une véritable autocratie assourdissante. Afin d’émerger, ces pays ont mis en place des structures des organes appropriés, des instruments juridiques adoptés au plus haut niveau de décision continentales afin de trouver cette légitimité de stabilité, et de sécurité des populations Africaines.

MALI : QUELS ACQUIS DES FORCES AUX CRISES

La violence politique se manifeste par le mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) contre des camps de l’armée malienne, Les revendications portent sur les trois régions de (Kidal, Gao Tombouctou).Cette exigence remonte à 1963 et a fait surface 1990, il ne s’agit pas du pacte national signé en 1992, mais d’un contexte régional. Le MNLA soutenue à l’époque par Kadhafi a pu se procurer de l’armement en provenance de Libye, l’armée malienne incapable d’enrayer la progression rapide des forces rebelles a conduit au renversement du président AmadouToumani Touré en 2012 par un coup d’Etat militaire. Ce renversement n’a fait qu’aggraver la confusion qui règne à Bamako tout en encourageant la fusion du MNLA avec le groupe islamiste (Ansar-Dine) ,qui partagent certes les mêmes objectifs politiques en vue de leur mainmise sur le Nord, mais les deux alliées divergent et se déchirent, le MNLA est laïc, les Ansar-Dine (regroupement des Touaregs) entend appliquer la loi islamique sur tout le Mali. Le terrorisme se développe et le pays devient une poudrière, au nord Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et au sud le (MUJAO).AQMI, en tant qu’émanation du (GSPC) implanté en Algérie depuis 1996, se serait replié dans le nord avec plus de 2000 hommes. Le MUJAO et Ansar-Dine font appliquer la charia à Tombouctou et a Gao et pratique les châtiments tout en  détruisant les mausolées considérés une pratique idolâtre et contraire à l’islam (voire l’analyse sur l’islam confrérique). Mis 2012 le MNLA est chassé de Gao par le MUJAO et expulsé de Tombouctou par Ansar-Dine. La communauté Africaine et internationale, se sont penchés sur le rétablissement de l’ordre constitutionnel et restaurer l’intégrité territoriale du pays depuis, la situation a pris des dimensions alarmantes et complexes, l’espace sahélo-saharien est devenu une zone de criminalité transfrontalière et de non-droit, sachant que la région est devenue le nid des espions dépêchés par plusieurs pays (voir l’analyse Maroc-Algérie : le spectre d’un conflit armé).

LES AMBITIONS DU MAROC SUR LE PLAN STATEGIQUE

Profitant de sa position géographique, ainsi que ses liens religieux et également ses atouts économiques (cinquième puissance économique du continent), la visite officielle du roi en Côte d’ivoire, au Gabon, en Guinée et au Mali en 2014 confirme cette thématique géopolitique et stratégique. Depuis 2001, le Maroc intensifie ses relations diplomatiques dans les sphères économiques et religieuses entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne afin de devenir un acteur influent dans le conflit. Sa vision est de combler le vide de Kadhafi et surtout se démarquer de son rival et ennemi potentiel Algérien. Depuis plus d’une décennie « Elmakhzan » cherche a implanté la doctrine du soufisme confrérique(1) dans l’Afrique de l’Est, l’ouest et l’Afrique du Nord réputé trop imprégné par les sectes confrériques. Du point de vue religieux, il est primordial d’insisté sur les fausses interprétations du Coran et les livres qui expliquent l’authenticité de la Sunna, sachant éventuellement que dans ce continent l’Etat d’Israël à fournit 10,000 exemplaires du Coran dont les chapitres « Sourates » sont détournés de leurs sens véridiques en 1961, sans oublier les 50 millions de faux  Corans édités et fournis à travers tous les pays musulmans, par « BUCH fils ».  Ces courants sectaires restent non reconnu par l’islam sunnite qui les rejettent comme étant hérétique pourtant, la famille chérifienne adopte le courant Malékite (Coran et la Sunna). Le royaume forme des imams Africains afin de prêcher ce courant qui, durant les siècles sombres de l’islam a fait surgir la « FITNA dont les massacres entre musulmans sont restés une tache sombre dans les annales de l’histoire de l’islam des lumières. L’Algérie a fait de même afin de contrecarrer l’expansion du Maroc, tout en faisant de la ville de Tlemcen le phare international du soufisme confrérique. Cet endoctrinement religieux vise à pallier l’instabilité qui règne dans le sahel et gagner la confiance de la France et les Etats-Unis qui ont fait de l’Algérie un partenaire potentiel et une puissance régionale. Sur le plan économique le Maroc est le deuxième investisseur africain sur le continent après l’Afrique du sud, en 2013-2014, près de 2,99 milliards de dirhams sont investie en Afrique, notamment au Mali, la Cote d’ivoire, le Gabon, le Congo, Mauritanie, Sahara occidentale(voir l’analyse sur le Sahara un peuple pris en otage) Sénégal, Guinée, Cap-Vert, Benin, Ghana, Guinée-Bissau, Burkina Faso, Soudan, au total, la banque marocaine du commerce extérieure investie dans 14 pays en Afrique. Les secteurs visés par Rabat sont : (l’industrie pharmaceutique, la gestion des ports, le transport aérien, les énergies renouvelables, l’électricité, l’eau, l’agroalimentaire, les assurances, le tourisme, l’immobilier, les télécommunications, les logements sociaux, le cuivre et l’or.) Les ambitions du Maroc visent essentiellement à rétablir une plaque tournante  des investissements en Afrique, lors de sa visite au Mali en 2014, le roi a signé 17 accords et conventions malgré l’instabilité meurtrière du pays et s’imposé comme médiateur potentiel entre l’AZAWAD et le gouvernement Malien. Sur le plan géoéconomique, diplomatique, et géopolitique, le Maroc cherche a décapité toute ambition venant de l’Algérie sur le continent afin de conquérir le Sahara occidentale pour ses richesses inépuisables (voir l’analyse : Sahara occidentale : un peuple pris en otage.) Si on évoque le Maroc et ( le miracle Africain), le royaume souffre d’une balance économique déficitaire, des obstacles de compétitivité et demeure fragilisé par la crise mondiale, l’obstacle des pays francophones au détriment de l’Afrique anglophone, et surtout les droits de l’homme dans ce pays, ou les violences meurtrières contre les immigrés Africains a pris des proportions alarmantes (les violences de Tanger en 2014), ce qui a provoqué l’indignation des pays Africains et les ONG des droits de l’homme. Malgré l’épidémie du virus Ebola qui sape chaque jour des milliers d’âme dans l’Afrique de l’Ouest (Guinée, Libéria, Sierra Leone), ce dernier est le produit de la mondialisation et les multinationales pharmaceutiques dans ce continent. L’humanité est passée des armes conventionnelles aux armes bactériologiques, d’où l’épidémie a connu une propagation vertigineuse et inquiétante, dont les Etats vulnérables restent condamnées à leurs sorts. A travers ce tableau machiavélique, les intérêts l’emportent sur le drame humain, le Maroc continue de sillonné cette zone, tout en insistant sur l’aspect humanitaire. Cette volonté de Rabat vise à intensifier les relations avec ses alliés Africains pour la cause du Sahara occidental.

L'SLAM CONFRERIQUE : UNE REALITE MULTIFORMES 

 Le soufisme s'est fortement exprimé à travers la poésie et autres, il est également associé à un phénomène majeur au sein de cette religion, les Tourouks « Tarika », confréries ou le Maraboutisme. A partir du XI siècle ses derniers apparurent au Maghreb, en Orient, et surtout dans les zones de culture Persane. Ils sont bâtis à proximité du tombeau du fondateur de la Tarika, ils abritent le « Maître » et accueillent tous les disciples et adeptes qui, après un rituel d'initiation, partagent la pratique commune. A partir des recherches très approfondies dans ce domaine peu maîtrise par certains spécialistes européens, on trouve que le Soufisme fut ranimé par des pratiques de certaines confréries privilégiant l'autorité quasi magique, du Maître pourvu de la « bénédiction ou la Baraka », donnant naissance à un culte des saints qui se place comme intermédiaire entre l'homme et Dieu. A partir du Coran (IX, 31) rien ne permet de déduire l’existence d'individus doués de vertus de thaumaturges ou d’intercesseurs. Cependant, pour des raisons politiques (les deux empires coloniaux Britannique et Français ont eu un rôle primordial au Moyen-Orient, l'Inde, l'Afrique noire, et le Maghreb, on note également les régimes dictatoriaux postindépendance) dans l’endoctrinement de la masse populaire qui perpétue le culte des saints. La confrérie fut l'instrument d'une expansion sans égale en Afrique noire, l'Indonésie, l'Inde, l'Asie centrale, le Caucase, les Balkans, le Maghreb, la Turquie, et la Chine. La recherche de l'extase pour elle-même fut aidée par des excitants comme le Hachich, l'opium, le cat et parfois des feuilles hallucinogènes mélangées à l'alcool. La dévotion à (EL-khidr) considérée comme un être surnaturel symbolise le guide spirituel. Les confréries au fil du temps, renforcèrent et légitimèrent un ordre social dans les régions ou elles acquirent de l'influence. Elles purent ainsi devenir des outils politiques permettant à des lignées de notables, à des réseaux, à des chefs tribaux, de conforter leur pouvoir et leur influence avec la Caution d'une légitimité religieuse. Au gré de l'histoire, les confréries ont ainsi été mises en cause et farouchement combattues aussi bien par l'Islam orthodoxe que les musulmans réformateurs (XIX et XXe siècle).

LES PRINCIPALES CONFRERIES

1 EL Kadiriya

Désignée du nom de son inspirateur Mouhyadin Abd Al- Kader Al-Jilani (1078-1166), né dans la région du Jilan en Perse, il s’installa à Bagdad est se converti au soufisme prônant l'ascétisme et la recherche spirituelle. Son manuel «  le poème de la recherche du chemin de la vérité » suivi d'une liste des tendances schismatique de l’Islam, connaîtra son autorité par de nombreux groupes soufis qui l’imitèrent, instituèrent des pratiques particulières et se nommèrent KADIRI. Elle compte des adeptes dans tout le monde musulman, notamment en Afrique noire, l'Indonésie au Maghreb, et en Inde, ou Khwaja Mouin Al- din Chichti adepte (d’Ibn Arabi) forma la «  Chichtiya ». Au sein de cette confrérie, les maîtres sont considérés comme des gourous, et sont vénérés comme des Dieux. 

LA NAKCHBANDIYA

L'autre grande confrérie mystique après la Kadiriya, est la Nakchbandiya. L'origine de cette Tarika, se résume d'un trio de personnage, le premier, Abou yakoub yousouf al- hamadani mort en 1140, fut le fondateur de l'ordre, le second, Abd al khalik al goujdawani mort en 1220, l'organisa, le dernier fut Mohammed baha al din Nakchbandi « 1317-1389 », originaire de Boukhara, il été très actif à la fois dans le domaine politique et spirituel à Samarcande. Il laissera son nom à cette confrérie, qui joua un rôle de la résistance Caucasienne aux Russes notamment en pays Kurde. Cette confrérie fut influencée par les idées d'Ibn Arabi, ou on exerce un dikr avec concentration mentale sur divers pratiques du corps, et un contrôle de la respiration. Ces deux confréries sont les plus importantes par leur ancienneté, leur permanence, et surtout leur influence dans tout l’espace musulman.
LA RIFAIYA

Fondée en Irak par Ahmad al Rifai, elle eut une très grande influence en Syrie et en Égypte durant trois siècles. Ces adeptes pratiquent la Sama extatique, qui s'aspergeaient de braises, se roulaient dans le feu, et autorisaient les femmes dans leur spectacles.

•LA SOUHRAWARDIYA

Elle fut créée à la fin du XII siècle par un proche du calife abbasside Al Nasir, Chihab al din al- Souhrawardi « 1145-1234 ».
À ne pas confondre avec le théoricien Souhrawardi cité déjà) .Il est l'auteur «  du livre des définitions » la Tarika qui porte son nom donna naissance à de nombreuses branches ; Au Bangladesh, l’Inde, l’Afghanistan, et le Maghreb. Au Maghreb, l'influence du soufisme commence à se faire sentir au début du XIII siècle. Introduite en Afrique du nord au XII siècle par le grand mystique de Tlemcen « Algérie » ABOU MADYEN «  1126-1198 », cette manière d’être musulman à éveiller plus tard la colère de Ibn Baddis, qui mobilisera les masses afin d'éradiquer cette Tarika, il fut assassiné par les Alaouites chiites Algériens. Depuis la fin de la décennie noire, le pouvoir Algérien a intensifié la propagation des Zaouïas à travers tous le territoire, objectif : affaiblir les islamistes et la ville de Tlemcen est devenu le phare grâce à la Tarika.

« El belkaidia El hebria » guidé par Abdelatif Belkaid, et Mohammed ben Brika qui intensifie les conférences, et les invitations des responsables des Tarikas du monde musulmans. En Tunisie, Abou l-Hasan al Chadli « 196-1258 » membre de la confrérie Rifaiya, acquiert une grande influence et son rituel sont conservés puis transmis par ses disciples dans le cadre de ce qui deviendra la « CHADLIYA ». Cette confrérie fut influencée par les théories d'IBN ARABI, elle demeure plus importante au Maghreb, et donnera naissance à la « AISSAWA au Maroc, la Tunisie, l'Algérie et encore la YOUSOUFIA très célèbre à Miliana » (Algérie) et en région Berbère. Cette dernière a pu s’enraciner également dans les Balkans, aux Comores et l’Égypte. Originaire du Maghreb et adepte de la Rifaiya.

 AHMED EL BADAWI:
mort en 1276, était à l'origine d'une nouvelle confrérie. Installer à Tanta, ville du delta du Nil en Égypte, après sa mort, son tombeau devint un lieu de vénération dont on compte plus de un million de visiteurs. Ces disciples instituèrent progressivement une confrérie, « L'AHMADIYA ».Elle demeure encore la plus influente d’Égypte (ne pas confondre cette confrérie avec l’Ahmadia créé en inde par Mirza Ghoulem Ahmed au XIX siècle).

LES AHMADI : QUI SONT- ILS ?
L'histoire de la Ahmadiya commence vers 1880, avec la publication d'un ouvrage intitulé « preuves de l'Ahmadiya » rédigé par Mirza Ghoulem Ahmed « 1839- 1908 » né dans le fidèle un serment de totale allégeance. Deux ans plus tard, il déclare Être le MAHDI, et le MESSIE ce qui provoque dans les milieux religieux Musulmans, Chrétiens et même Hindous une grande polémique. Après sa mort en 1908, il sera remplacé par Mawlawi nour al- din mort en 1914. Les Ahmadis se divisent en deux tendances, les Kadiyani qui pensent que Mirza est un prophète et que le véritable Islam a été prêché par ses soins. La seconde tendance est celle des LAHORIS, les Ahmadis des deux branches ont une activité de propagande efficace. Leurs ouvrages ont été écrits en Anglais, et le reste traduit en plusieurs langues. Les Kadiyanis sont implantés au Kenya depuis 1934, au Nigeria, au Ghana, cote d'Ivoire, Burkina Faso. Concernant le groupe de Lahore, ils sont très actif dans le monde développé « Europe ». Il est utile de noter que les Kadiyanis furent excommuniés par les docteurs de la loi au Pendjab, et exclut de toutes leurs fonctions par le président Ali Bhutto. Si Mirza prônât la non-violence, c'est parce qu'il a vendu son âme aux Britanniques qui feront de lui un homme très riche, et pire encore il falsifia le Coran. Les Ahmadis se sont multipliés en Algérie ses dernières années, ce qui met le pouvoir en alerte générale.

X : LES TOUROUKS AU MAGHREB
C'est au Maghreb qu'il faut relever l'éclosion de nombreuses nouvelles Tourouks. Parmi les plus connus «  RAHMANIYA » fondé en 1750 par un soufi de Kabylie, Abd al-Rahman Abou Kabrin (l’homme aux deux tombeaux). Elle deviendra à la fin du XIX siècle la plus importante au Maghreb avec de multiples branches, des milliers d'adeptes et des dizaines de centres verront ensuite le jour.

X : LA TIJANIYA :
 fondée par l’Algérien Aboul Abbas al- Tijani (1737-1815) elle aura une grande influence au Maroc, l’Algérie, et l'Afrique de l'Ouest. Presque à la même période Abou Hamid al Darkawi (1760-1832) membre de la Chadiliya fonda la Darkawiya, dont l'influence au Maghreb sera notable. De la Kadiriya née l'IDRISIYA, fondé à Fès par Ahmed Ibn IDRIS (1760- 1837), cette dernière donna encore naissance à une nouvelle confrérie, la SOUNOUSIYA, fondé par Mohammed al Senoussi (1787- 1859) né à Mostaganem « Algérie », il rencontra en Arabie Ibn IDRIS, et créa sa Zawiya. Le descendant de Senoussi, malgré la confiscation des biens de la confrérie, et sa dissolution en 1930, il devient roi de la Libye après la Seconde Guerre mondiale sous le nom d’IDRIS I. Enfin la confrérie de Ahmed al-Alawi  également de Mostaganem, adepte lui aussi de la Chadiliya, fonda en 1920 al Alawiya, considéré comme un saint, il s’éteint en 1934. Sa confrérie s'installa en France au XX siècle, sous forme d'association à Drancy, elle maintient dans la communauté musulmane de France l'influence d'une spiritualité exigeante. Pendant le premier siècle de l'Islam on assiste à deux événements majeurs qui marque la communauté musulmane : la révélation de la parole Divine sur le prophète MOHAMMED, et la dissension qui se sépare en trois courants: (SUNNITE-CHIITE – KHARIJITE et d’autres courants qui exclus totalement la sunna du prophète comme (LES MOUATAZILITES, LES KHARIJITES, LES CORANIQUES, LES DAHIRITES).  Actuellement on assiste à une spirale de confessionnalisme qui secoue le monde musulman, dont les enjeux géopolitiques et géostratégiques son alarmante. Le phénomène confrérique ou le Maraboutisme, auront indéniablement un rôle tragique dans la stabilité des États musulmans.

-LES GRIMES DES CHIITES EN ALGERIE

Durant la décennie noire en Algérie, le Hezb Allah Libanais et l'Iran ont pu former leurs propres maquis, d’où les assassinats perpétrés contre les intellectuelles, les journalistes et les Algériens étaient d'une cruauté inhumaine. En1991, des membres du FIS se sont rendus en Syrie puis au Liban ou ils se sont restés six mois en contact direct avec les dirigeants chiites Syriens. Un an plus tard ils ont voulus financés les islamistes Algériens, afin de créer un second Hezb Allah en Algérie, seulement les services Iraniennes ont pu instrumentalisés la situation, tout en proposant un financement direct par Rafdjani en personne, la stratégie été de prendre un contrôle globale sur les Salafistes, et un appui général ou ils arracheraient le pouvoir. Durant cette période sombre de l'Algérie, les Émirs du GIA ont refusés en bloc l'ingérence du maquis chiite, ce qui a soldé par l'extermination de plus de 700 chiites. Après la tragédie de cette guerre qui a coûté la vie à des milliers d'Algériens, les tentacules du chiisme ont pris des proportions alarmantes.

Ce phénomène est le fruit de ce qu'on peut appeler «  le Chiisme Maghrébin «, qui sévit en (Tunisie, le Maroc, la Libye, la Mauritanie, et l'Algérie) ses pays sont visées de l’extérieure notamment par les chiites Syriens, Iraniens, koweïtiens, et Bahreïniens. Le cas de l'Algérie concernant la propagation et l'influence du chiisme à gagner plusieurs régions, dont on peut citer:
Batna, Tébessa, Biskra, El Oued, Ghardaïa, Alger, Oran, Tiaret, Ain t’émouchent, Ghilizane, Khenchla, Sidi Belabés). Entre les deux frontières Maroc-Algérie, les wilayas citées ont connus le chiisme à travers Idris Hani membre très influent au Maroc, et entretient des bonnes relations avec l'Iran. Pour les régions de l'Est de l'Algérie, on peut citer l'influence de deux personnages clés qui ont infecté cette partie du territoire Algérien il s'agit de (Imad-el din el hamrouni et El Tijani el smaoui) ses deux figures du chiisme Tunisiens ont pu introduire leur venin par l’intermédiaire de Abou el Hassen el Maliki, qui représente le chiisme à Tébessa. Concernant les wilayas du Sahara, on trouve l’empreinte de Kadhafi et ses sbires pour la renaissance de la dynastie Fatimide, qui cible à la fois les Touaregs et tous les Berbères du Maghreb, seulement le Calife de la vision Fatimide a été déchiqueter avant que son royaume voit le jour.     

ANBGUITE ET INFLEXIBILITE DIPLOMATIQUE

Les relations diplomatiques entre l'Algérie et l'Iran ont connus des affinités réciproques. Durant le début de la révolution Islamique en Iran  l'Algérie a soutenu Khomeiny dans sa cause, d’où le feu Chadli Bendjedid s'est rendu à Téhéran en 1982. Durant la guerre Irano-Irakienne, la diplomatie Algérienne à jouer un grand rôle de médiation auprès des Américains légitimant des relations fiable avec l'Iran, et on n'a vu par la suite que les 50 otages de l'Ambassade Américaine ont étaient libérer grâce au régime Algérien de l'époque. Le patron des services secrets Algériens le feu Kasdi Merbeh, a même supervisé le déroulement du voyage de Khomeiny depuis la France.
A l'époque, les officines occultes des instances diplomatiques internationales s’inquiètent ouvertement des conséquences d'une telle action. Impossibilité de tout dialogue diplomatique sur la scène internationale, la guerre a duré 8 années, semant des milliers de morts. Ce qui reste encore tabou est classé dans les méandres de l'histoire sombre de l'Algérie, c'est l’assassinat voulu par des pays qui étaient hostile à la paix entre les deux pays (Iran-Irak) du chef de la diplomatie Algérienne de l'époque le feu « Mohamed Seddik Ben Yahia » en 1982. Depuis les relations se sont restés dans un statu quo. On peut estimer le nombre des chiites en Algérie à ce jour entre 3000 et 8000, ce qui constitue une minorité par rapport aux sunnites Malékites, néanmoins le danger réside dans la diffusion des chaînes chiites par des érudits Algériens qui ont étudiés à QOM « en Iran » ciblant la diaspora Algérienne à l'étranger, et bien entendu la jeunesse désenchantées ne connaissant ni son histoire, ni sa religion.

 
Sur la scène internationale, la coalition qui regroupent une quarantaine de pays afin de stopper la progression de l’Etat Islamique et du levant, l’Iran qui était très réticent sur le conflit malgré les tractations diplomatiques, vient de s’investir militairement dans le conflit afin de maintenir les chiites au pouvoir. Le Moyen- Orient constitue un observatoire des conflits Sunnites – Chiites, ou les dangers s’entrecroisent, se heurtent et se recomposent au sein d’un même espace géographique et religieux.

MOHAMED CHERIF BOUHOUIA

(Premiere partie)

 

 

 

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