Crée en 1963 comme interlocuteur avec
les Nations-Unies sur le continent, la marge de manœuvre de l’OUA était geler
depuis 1965 jusqu’à 1990 pour que la coopération soit relancée. En 1993, L’OUA
crée ses mécanismes pour la prévention et la réglementation sans prévoir le
déploiement d’opérations de maintien de la paix, face à la multiplication des
conflits.
L’engagement des organisations
régionales est confirmées par l’adoption d’un cadre institutionnel permettant
de se penché sur les thématiques relative à la paix et la sécurité. En 1999, la
Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) adopte le
protocole de maintien de la paix, et en Afrique centrale le conseil de paix et
de sécurité voie le jour(COPAX). Face à cette évolution la doctrine Onusienne a
mis en route un cadre conceptuel afin d’intégrer le rôle des organismes citées
exclues par la charte. Cette vision a compliqué la multiplication hétérogènes
des organisations régionales et sous régionales en 2001, le rapport Brahimi, ne
consacre qu’un seul paragraphe à la coopération. Il se résume à la prévention des
conflits, les élections et l’assistance électorale, la consolidation de la
paix, droits de l’homme et action humanitaire, mais ce dernier reste stérile. Depuis
la stabilisation de l’UA en 2002, et la création de son conseil de sécurité en
2004, les N U n’assument pas pleinement les efforts déployés par l’UA face à
l’hégémonisme des puissances. En 2006, Kofi Annan signe une déclaration
intitulée renforcement entre les deux organisations, proposés dans la résolution
1625 du conseil de sécurité et en 2007, ce programme devient un cadre
stratégique global entre l’ONU et l’UA dans le domaine de la sécurité
internationale. En 2012, un nouveau rapport cible une cohérence stratégique et
politique et renforce les principes fondamentaux qui doivent structurer le partenariat
à long terme sur d’autres objectifs transversaux à la charte des NU et à l’acte
constitutif de l’UA. A travers cette architecture, on observe une meilleure
appréciation sur la nécessité d’articuler la légitimité et la légalité
internationale des NU avec les défis du régionalisme. Rappelant également que
les deux institutions ont axés sur le soutien à l’appropriation et à la
définition des priorités, le respect mutuel et l’adhésion au principe des
avantages comparatifs et une application souple et novatrice du principe de
subsidiarité.
COOPÉRATION STRATÉGIQUE
Selon les rapports, les relations
restent stationnaires et le niveau d’engagement stratégique pour appuyer une
approche commune n’est pas positive, les relations entre les deux organisations
souffrent de clarté notamment avec le conseil de sécurité et l’UA. Le rapport
dresse des mesures à prendre, sur le renforcement sur le partenariat,
approfondissement de l’aspect stratégique, résoudre la question doctrinale sur
le déploiement des soldats de la paix, l’écoute du conseil de sécurité aux
requêtes de l’UA, l’appui multidimensionnel aux opérations conduites par l’UA,
l’amélioration de la planification conjointe, l’établissement des liens dans le
domaine de la réforme de la sécurité, assurer la pérennité et le décaissement
des ressources. Dans la même optique, l’ONU et l’UA ont mandatés des experts
afin de réfléchir sur les modalités d’appui aux opérations de maintien de la
paix sous mandat de l’ONU, tout en mettant l’accent sur le financement et le
déploiement de contingents. L’objectif primordial et de renforcer la
coopération entre « le conseil de sécurité et de l’UA, néanmoins la
question qui se pose, quelles seraient les véritables redéfinitions des
relations entre les deux organisations, et surtout le financement des missions
de l’UA entreprises sous mandat de l’ONU ? Les analystes de l’ONU
proposent un mécanisme de financement multidonateur alimenté par des
contributions volontaires et placé sous contrôle Africain, qui permettrait des
financements de sources diverses sur le modèle financier pour la paix institué
par l’Union Européenne. Cette perspective de financement serait destinée à
l’alerte rapide, au règlement des conflits et au renforcement des institutions.
L’UA est ainsi sous pression
onusienne qui demande des contributions obligatoires qui viendraient alimenter
son fonds pour la paix, cette stratégie dictée par le conseil de sécurité met
en lumière les lobbys de la militarisation du maintien de la paix pour un
continent déjà asservie par les puissances. Que reste-t-il de la souveraineté
des Etats Africains face à une telle juxtaposition de forces étrangère ?
Le monde de demain sera-t-il un empire avec une gouvernance globale ?
Alors il faut s’attendre à la révolte des Nations.
(Suite et fin)
MOHAMED CHÉRIF BOUHOUIA
1-
Les missions Onusiennes et
l’UA :
Dix opérations de
maintien de la paix ont été déployées depuis 1989.
Liberia 1990- 1993
Sierra Leone 1997- 1999
Guinée-Bissau 1999
Cote d’Ivoire 2003-2004
Burundi 2003- 2004
Comores 2008
Somalie depuis 2007
Soudan 2004- 2007
Toutes les missions ont
étaient encadrer par l’ONU, le cas du RDC qui dure depuis 15 années, avec un
budget de 1 milliards par an et 20 000 soldats dont la majorité sont
recruter de l’Inde, le Bangladesh, et le Pakistan, le conflit reste sans fin.
En clair les NU ne sont pas autonomes sur la scène internationale mais ils dépendent totalement des nombres permanents du conseil de sécurité.
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