dimanche 18 janvier 2015

DIPLOMATIE: L'ONU ET LE PARTENARIAT STRATÉGIQUE AVEC L'UNION AFRICAINE



Crée en 1963 comme interlocuteur avec les Nations-Unies sur le continent, la marge de manœuvre de l’OUA était geler depuis 1965 jusqu’à 1990 pour que la coopération soit relancée. En 1993, L’OUA crée ses mécanismes pour la prévention et la réglementation sans prévoir le déploiement d’opérations de maintien de la paix, face à la multiplication des conflits.







L’engagement des organisations régionales est confirmées par l’adoption d’un cadre institutionnel permettant de se penché sur les thématiques relative à la paix et la sécurité. En 1999, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) adopte le protocole de maintien de la paix, et en Afrique centrale le conseil de paix et de sécurité voie le jour(COPAX). Face à cette évolution la doctrine Onusienne a mis en route un cadre conceptuel afin d’intégrer le rôle des organismes citées exclues par la charte. Cette vision a compliqué la multiplication hétérogènes des organisations régionales et sous régionales en 2001, le rapport Brahimi, ne consacre qu’un seul paragraphe à la coopération. Il se résume à la prévention des conflits, les élections et l’assistance électorale, la consolidation de la paix, droits de l’homme et action humanitaire, mais ce dernier reste stérile. Depuis la stabilisation de l’UA en 2002, et la création de son conseil de sécurité en 2004, les N U n’assument pas pleinement les efforts déployés par l’UA face à l’hégémonisme des puissances. En 2006, Kofi Annan signe une déclaration intitulée renforcement entre les deux organisations, proposés dans la résolution 1625 du conseil de sécurité et en 2007, ce programme devient un cadre stratégique global entre l’ONU et l’UA dans le domaine de la sécurité internationale. En 2012, un nouveau rapport cible une cohérence stratégique et politique et renforce les principes fondamentaux qui doivent structurer le partenariat à long terme sur d’autres objectifs transversaux à la charte des NU et à l’acte constitutif de l’UA. A travers cette architecture, on observe une meilleure appréciation sur la nécessité d’articuler la légitimité et la légalité internationale des NU avec les défis du régionalisme. Rappelant également que les deux institutions ont axés sur le soutien à l’appropriation et à la définition des priorités, le respect mutuel et l’adhésion au principe des avantages comparatifs et une application souple et novatrice du principe de subsidiarité.

COOPÉRATION STRATÉGIQUE


Selon les rapports, les relations restent stationnaires et le niveau d’engagement stratégique pour appuyer une approche commune n’est pas positive, les relations entre les deux organisations souffrent de clarté notamment avec le conseil de sécurité et l’UA. Le rapport dresse des mesures à prendre, sur le renforcement sur le partenariat, approfondissement de l’aspect stratégique, résoudre la question doctrinale sur le déploiement des soldats de la paix, l’écoute du conseil de sécurité aux requêtes de l’UA, l’appui multidimensionnel aux opérations conduites par l’UA, l’amélioration de la planification conjointe, l’établissement des liens dans le domaine de la réforme de la sécurité, assurer la pérennité et le décaissement des ressources. Dans la même optique, l’ONU et l’UA ont mandatés des experts afin de réfléchir sur les modalités d’appui aux opérations de maintien de la paix sous mandat de l’ONU, tout en mettant l’accent sur le financement et le déploiement de contingents. L’objectif primordial et de renforcer la coopération entre « le conseil de sécurité et de l’UA, néanmoins la question qui se pose, quelles seraient les véritables redéfinitions des relations entre les deux organisations, et surtout le financement des missions de l’UA entreprises sous mandat de l’ONU ? Les analystes de l’ONU proposent un mécanisme de financement multidonateur alimenté par des contributions volontaires et placé sous contrôle Africain, qui permettrait des financements de sources diverses sur le modèle financier pour la paix institué par l’Union Européenne. Cette perspective de financement serait destinée à l’alerte rapide, au règlement des conflits et au renforcement des institutions.



L’UA est ainsi sous pression onusienne qui demande des contributions obligatoires qui viendraient alimenter son fonds pour la paix, cette stratégie dictée par le conseil de sécurité met en lumière les lobbys de la militarisation du maintien de la paix pour un continent déjà asservie par les puissances. Que reste-t-il de la souveraineté des Etats Africains face à une telle juxtaposition de forces étrangère ? Le monde de demain sera-t-il un empire avec une gouvernance globale ? Alors il faut s’attendre à la révolte des Nations.
(Suite et fin)

MOHAMED CHÉRIF BOUHOUIA

1-    Les missions Onusiennes et l’UA :
Dix opérations de maintien de la paix ont été déployées depuis 1989.
Liberia 1990- 1993
Sierra Leone 1997- 1999
Guinée-Bissau 1999
Cote d’Ivoire 2003-2004
Burundi 2003- 2004
Comores 2008
Somalie depuis 2007
Soudan 2004- 2007
Toutes les missions ont étaient encadrer par l’ONU, le cas du RDC qui dure depuis 15 années, avec un budget de 1 milliards par an et 20 000 soldats dont la majorité sont recruter de l’Inde, le Bangladesh, et le Pakistan, le conflit reste sans fin. En clair les NU ne sont pas autonomes sur la scène internationale mais ils dépendent totalement des nombres permanents du conseil de sécurité.



    

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