vendredi 30 mai 2014

GÉOPOLITIQUE DU SAHARA:DEUXIEME PARTIE

L’expansion saharienne se trouve désormais au cœur d’un vaste enjeu diplomatique. Les puissances coloniales s’approprient le continent Africain et y établissent colonies, protectorats et dominions. La conférence de Berlin fixe les règles entre les puissances à partir de 1880.


C’est au niveau diplomatique que seront réglés les jeux, « Bismarck »en 1885, fixe tous les différents entre les puissances, et ouvre le période sombre du continent Africain.

LE SAHARA REVIENT A LA FRANCE

La France crée un bloc entre ses possessions du Nord et de l’Afrique centrale. Pour les actions en Afrique noire, elles se déroulent dans un cadre géographique précis. Dès 1899, à la suite des deux conventions Franco-britanniques, les territoires entre le Niger et le Nigeria, ouvre les confins entre le Soudan Français et le Tchad. Désormais tous les territoires seront reconnus à la France par les britanniques, d’Algérie, du Niger et du Congo font leur jonction sur le lac Tchad début 1900.Sous la responsabilité du général « Lyautey », il lance des reconnaissances vers le sud et le Hoggar, en revanche, les accords franco-italiens autorisent l’Italie à s’emparer de la tripolitaine .Cet aboutissement, a permis aux négociations qui s’achèveront avec l’Espagne pour la délimitations de ce qui va devenir « le Sahara occidental » par-rapport à la Mauritanie au sud, l’Algérie à l’Est et le Maroc au nord.
LA FIN DU PARTAGE
Le partage colonial, consiste à faire précéder toute conquête d’une série de négociations destinées à respecter les équilibres entre puissances européennes, sans égards aux vœux des populations. La question des frontières du sud reste intacte, les Italiens refusent la délimitation établie par la convention franco-anglaise de 1899, et les français ne céderont pas non plus. A l’ouest, l’occupation attribuée aux français et aux Espagnols s’achève en 1934.Le Maroc impose des revendications sur les territoires passés sous la domination Espagnole et aussi sous le contrôle de l’administration de l’Algérie « Bechar et Tindouf »et la Mauritanie (voir le rapport de l’ONU).

EXPLORATION ET RÉVOLTE

En 1900, « Charles de Foucauld » avait participé comme officier et explorateur à la colonisation française au Maghreb. Orphelin à 6 ans, il est recueilli par son grand-père maternel le colonel de Morlet, qui quitte Strasbourg et s’installe à « Nancy ».Il intègre Saint-Cyr et l’école de cavalerie de Saumur, il fut de la même promotion du maréchal Pétain. En 1880, son unité part pour l’Algérie, ou il découvre de nouveaux horizons tant géographiques que religieux. En 1881, il participe contre la révolte de « Bouamama au sud de l’oranais », quittant l’uniforme il parcoure le Maroc et Tombouctou déguisé en rabbin censé venir de Russie. Entre 1885 et 1886, il franchit la méditerranée aux confins algéro-tunisiens, au retour en France, il est couronnée de la société de géographie de Paris en 1885.Son ouvrage de plus de 500 pages, dessine la vision de l’influence Française notamment en Afrique du nord. Après un séjour en Orient au monastère de Nazareth puis de Jérusalem, il est ordonné prêtre, mais il demande de se rendre en Algérie ou il est nommé à Béni Abbés en 1901.Le destin du marabout errant, va se jouer dans le Hoggar, forçant la main aux autorités de Paris, les méharistes d’In-Salah commandé par l’armée inflige une sévère défaite aux guerriers « Touaregs » au nord-ouest de Tamanrasset en 1902.Le colonel «  Laperrine », installe Foucauld dans ses oasis dans le but d’un rapport de force entre les militaires et les « guerriers Touaregs ». Charles de Foucauld était à la fois le drapeau et évangile, ça présence parmi les Touaregs est l’unique stratégie d’une influence française durable et surtout l’évangélisation de la régions, son dictionnaire franco-touareg, témoigne de la lucidité de l’homme. Dans ça vision sur la conception de l’assimilation, il précise :( le progrès ne peut être accompli que par une administration française, notamment sur le plan intellectuel, morale et matériel, les indigènes ne seront admis que lorsqu’ils auront la nationalité et la mentalité française. Si nous n’avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. L’objectif de notre mission sur ses terres, qu’ils deviennent français et chrétiens. ) Cette rhétorique est toujours sur le devant de la scène de la politique française, finalement, Charles de Foucauld fut tué en 1916 dans son fortin par les (Senoussis) « comme martyr au nom du Christ, et surtout comme un héros national ».

(troisième partie, le Sahara s’embrasse)

MOHAMMED CHERIF BOUHOUIA


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