Les ROHINGYAS sont des musulmans vivant au Myanmar(Birmanie). Cette minorité est prise au piège de la haine et qui subit une vague de massacres des plus aberrants.
La minorité musulmane en Birmanie est la plus persécutée au monde.
Le régime militaire est bouddhique et a déclaré officiellement la guerre contre
cette minorité. La population des ROHINGYAS au nord de l’Etat de RAKHINE est confrontée
à des actes de violences et différents abus perpétrés par une armée très active
qui procède à des assassinats et à des arrestations à grande échelle. Les
musulmans représentent 4% de la population, soit environ 800 000 personnes. Le président,
aidé par les milices et les « Moines bouddhistes » ont commencé à
incendier leurs foyers, et les massacres ainsi que la déportation continuent. Rappelant
que cette minorité habite dans cette région depuis le 9ème siècle dans le
royaume d’ARAKAN avant d’être annexé par la Birmanie.
Près de 20 000 musulmans ont été tués lors des attaques des bouddhistes,
et plus de 80 000 ont été contraints de quitter leurs foyers. Ces tensions
intercommunautaires restent élevées dans plusieurs zones dans l’Etat de
RAKHINE, et ils sont en proie aux pires formes de discriminations que le monde connaît.
Même les mosquées ont été détruites et les personnes chassées de leurs terres,
cette destruction ethnique et religieuse est injuste et injustifiable selon les
droits internationaux reconnus.
RETOUR SUR UN PARCOURS
SOMBRE
D’un point de vue politique, le MYANMAR a subi les affres des
massacres au cours de son histoire. Juste après son indépendance de la Grande Bretagne
en 1948, le pays a été ravagé par une guerre civile prolongée. Aussi, l’ère
coloniale a été extrêmement dévastatrice car toutes les grandes puissances s’étaient
servies du pays comme champ de bataille .La population qui n’était en rien
responsable des évènements en cours, fut massacrée. Et comme les puissances étrangères
avaient, à l’époque, divisé le pays en fonction de leurs propres intérêts, une
guerre civile était inévitable et imprévisible. Cette guerre a soi-disant pris
fin lorsque la junte militaire a pris le pouvoir en 1962 pour y rester jusqu’en
2011. Le MYANMAR est défini par la quête pour la démocratie menée par une
poignée « d’individus emblématiques » comme le leader de l’opposition
AUNG SAN SUU KYI, en effet, les élections tenues l’an dernier ont vu l’accession
au pouvoir d’un gouvernement civil. Ainsi nous avons été amenés à croire qu’un
heureux dénouement était en train de se faire en date du 9 juillet. La
dirigeante de l’opposition en Birmanie « Aung San Suu Kyi » a réussi
une nouvelle phase dans une lutte longue d’un quart de siècle durant laquelle,
elle s’est battue pour que sa patrie vive dans la démocratie et abolisse la
domination de l’armée. Mais au-delà des simples préoccupations sur la violence
à caractère ethnique et religieux AUNG SAN SUU KYI veille à rester à l’écart,
comme si le massacre des indiens de son pays à la peau sombre, n’était pas aussi
urgent que d’obtenir une représentation parlementaire de son parti.( La
lauréate du prix Nobel de la paix qui a récemment sillonner l’occident en vue d’assurer
la paix dans le monde , devrait partir de sa propre porte, mettant un terme à la
violence qui sape l’état d’Arakan.)
Les enjeux économiques
et la dictature
Les violentes attaques contre les minorités musulmanes birmanes
sont arrivées à un moment intéressant pour les Etats-Unis et la Grande Bretagne.
Leurs campagnes pro-démocraties ont été tout de suite mises en veilleuse lorsque
la junte a accepté d’appliquer des réformes semi-démocratiques.
Désireux de constater la quasi-exclusive influence de la Chine
sur l’économie du Myanmar, les entreprises occidentales ont sauté sur le pays,
comme si l’un des régimes les plus oppressifs de la planète était soudainement devenu
une oasis pour la démocratie. La ruée vers l’or a commencé , les deux
puissances ont le même objectif : tisser des liens solides avec l’un des
derniers marchés inexploités en Asie .Un pays béni par des ressources d’hydrocarbures
, des minéraux, des pierres précieuses, du bois et surtout une force de travail
bon marché .Depuis que Hillary Clinton a fait son historique visite au Myanmar,
un thème récurrent des médias a été « les richesses et certainement pas
les droits des minorités »
Les ROHINGYAS subissent actuellement une des périodes les plus violentes de leur histoire, et leur souffrance est l’un des problèmes les plus urgents de la planète. Leur sort est étrangement absent des priorités internationales. Sans patrie, sans défense, ils continuent de mourir et de souffrir, ceux qui ont la chance d’arriver au Bangladesh sont torturés et refoulés.
Les ROHINGYAS subissent actuellement une des périodes les plus violentes de leur histoire, et leur souffrance est l’un des problèmes les plus urgents de la planète. Leur sort est étrangement absent des priorités internationales. Sans patrie, sans défense, ils continuent de mourir et de souffrir, ceux qui ont la chance d’arriver au Bangladesh sont torturés et refoulés.
Une grappe de journalises et de médecins sans frontières,
qui ne gobent pas les promesses du pays pour la démocratie et autres fariboles,
préfèrent mettre à nu ce génocide face à l’opinion internationale. Cette
attitude tragique doit changer si la question des droits de l’homme possède
encore la moindre importance.
MOHAMED CHERIF BOUHOUIA
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