DROITS DE
L’HOMME/ MONDE ARABE : DES PEUPLES ET DES
Avec les
peuples des Etats faillis d’Afrique ou du Moyen-Orient, figés entre pauvreté
endémique, dictature, despotisme et obscurantisme politique et religieux, les
peuples du monde arabe n’attendent plus de miracle, ni de mensonge, les chaines
de la barbarie sont désormais brisés.
Sur l’échiquier
géopolitique mondial, l’absence de repères constitue la norme, alors qu’aux
promesses d’une mondialisation heureuse portée par la libéralisation et le développement
d’une nouvelle économie mondialisée, s’est substituée la réalité de sociétés
inégalitaires et violente. Cette configuration dessine les contours d’un monde
ou se juxtaposent plusieurs temporalités, chacune véhiculant ses propres
doctrines et visions hégémoniques. Autant de conflits cohabitent ou s’excluant,
selon les latitudes et les aléas politiques
du moment, au sein d’un système-monde devenu non plus seulement un
puzzle aux formes mouvantes, mais également un écosystème ou se sédimentent
différents âges au sein d’un même présent. Jamais des populations humaines n’auront
été aussi éloignées dans leur mode de vie, dans leur vision du monde et de leur
avenir, qu’en ce début de XXI siècle. Dans les décennies à venir, que partageront
les sociétés post humanistes des mégapoles Occidentales avec les peuples
asservis par des juntes militaires ou des despotes sanguinaires, comme en
Egypte, en Arabie Saoudite, les Emirats-arabes, le Liban, le Yémen, la Tunisie,
la Libye, et surtout en Amérique Latine et les pays Africains. La grande caractéristique de notre époque n’est
donc peut-être pas là où on l’attend. Certes, le processus de globalisation a
rendu possible, dans une certaine mesure, l’abolition de l’espace et le
raccourcissement du temps. Mais les rugosités de la géopolitique et l’inégale
répartition des richesses ont contribué, parallèlement, à éloigner comme jamais
dans notre histoire des populations parfois voisines ou vivant sur un même territoire.
Un paradigme plus complexe et moins essentialiste que la vision huntingtonienne
d’un monde scindé en grandes
civilisations antagonistes, mais qui conduit à l’exacerbation des singularités,
contribuant à différencier et à éloigner des sociétés qui, il y a cinquante ans
à peine, semblaient pouvoir converger vers une même destinée. Le monde arabe et
les pays pauvres vont tout droit vers une existence à crédit qui augure, si
rien ne change, de sombres lendemains ainsi qu’un monde de famines et de
tensions entre les riches et les pauvres.
En
Afrique et dans le monde arabe, les régimes en place parviennent à se maintenir
sur le continent, au prix d’une répression de l’opposition et de la montée des
tensions. Le manque de confiance dans les dirigeants est justifié par la
situation dans des Etats où les processus électoraux font figure de mascarade.
Permettant de réitérer la mainmise du pouvoir en place à intervalles réguliers.
MOHAMMED
CHERIF BOUHOUYA
En Egypte, la junte militaire au pouvoir depuis l’indépendance du pays grâce à une répression policière unique au monde, a fait jaillir un autre printemps arabe dont les secousses seront ressenties au Maroc, la Tunisie, l'Algérie, le Tchad, la Mauritanie, le Mali, et autres pays de l'Afrique de l'Est ou de l'Ouest. Le Pharaon d'Egypte "El-Sissi", et son Etat policier à enterrer depuis l’assassinat du président Morsi le réveil d'un peuple de plus de 100 millions d'habitants soumis aux crimes et les incarcérations abusives sur des centaines des milliers d'opposants. Pivot du Moyen-Orient, soumis aussi aux directives des monarques du Golfe sur l’échiquier géopolitique de l'Afrique du Nord, le dictateur s'est retrouvé finalement enchaîné par ses propres démons.
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