Je vois
depuis la France des conseillers pervers égarent et prennent un président en
otage devant le monde entier. Ils manipulent la constitution, forges les fers
dont ils veulent nous enchaîner et préparent les manœuvres qui doivent nous
livrer à la servitude.
Je vois
les coulisses d’un palais présidentiel ou l’on trame la contre-révolution, ou l’on
combine le moyen de nous replonger dans les horreurs de l’esclavage, après nous avoir fait passer par tous les désordres
de l’anarchie et par toutes les fureurs de la guerre civile orchestré par les généraux.
Le jour est arrivé, ou vous pouvez mettre un terme à tant de crimes, à tant de mensonges
et confondre enfin les conspirateurs sans scrupules. L’épouvante et la terreur
sont déjà sorties, dans les temps de indépendance et au nom de la dictature,
de ce palais de la terreur, qu’elles y rentrent aujourd’hui au nom du peuple Algérien.
Que tous les conspirateurs, les corrompus, les assassins, sachent que notre
Constitution n’accorde l’inviolabilité qu’a un homme digne de confiance. Qu’ils
sachent également que la loi de la deuxième république y atteindra sans
distinction tous les coupables et qu’il n’y aura pas une seule tète convaincue
d’être criminelle qui puisse échapper à son glaive. La position du président
demeure affreuse. Desservi et livré par une partie de ses ministres qui le font
insulter sans arrêt dans leurs feuilles et par leurs amis, entouré d’espions, séparé
de ses serviteurs les plus fidèles qui n’osent plus paraitre sur les écrans de
la télévision, ils vivent dans une atmosphère étouffante de menaces et de
trahison. Pour les Algériens, la deuxième république est faite dans les
esprits, elle s’achèvera au prix du sang, si
la sagesse ne prévient pas des malheurs qu’il est encore possible d’éviter.
Dans ce pays, les ministres, les chefs politiques collaboraient avec les
oligarques corrompus. Le parlement pouvait faire respecter la constitution,
mais il est devenu le défenseur des privilèges. Le pays mettait dans le
président tout son espoir, à la condition qu’il prit le parti du peuple. On
attendait de lui qu’il mit au pas les privilèges de son clan chapeauté par son frère
et qu’il protégeât le peuple contre l’administration qui devenait de plus en
plus impopulaire. Au début de son mandat, tous les Algériens criaient de bon cœur
« Vive Bouteflika ! » mais ils acclamaient le président
protecteur, non le despote exploiteur. Les survivances féodales ne seront plus
tolérées par cette génération qu’on ‘a arraché son passé glorieux et même son
identité. Au début du soulèvement du peuple, nul ne s’inquiétait de ce que
seraient, si l’on abattait soudain les barrières, les réactions des foules ;
nul n’imaginait ces révoltes parce que l’Algérie, depuis son indépendance, n’avait
pas connu de grands bouleversements. On croyait voir dans les printemps Arabes
le modèle de toute révolution. Là on avait l’exemple d’une société libre, bâtie,
avec une apparente facilité, sur des principes abstraits. L’Algérie ne pouvait subsistait
que si le président était un arbitre. En ce sens, la dictature avait déjà marqué
le commencement du déclin. Cette génération déchaînée, espérait l’égalité des
droits et la carrière ouverte aux talents. Ils exigeaient aussi la suppression
des barrières qui empêchaient un libéralisme capitaliste de se substituer à une
économie moyenâgeuse. Une élite très active qui cherchait à en remplacer une
autre mafia impitoyable. Celle-ci avait négligé ses devoirs de classe
dirigeante pour se donner aux plaisirs du népotisme, la spoliation, la
corruption et les crimes ; elle n’était plus préparée à employer la force
pour se défendre, elle est déjà perdue.
Que serons-nous,
que ferons-nous en 2040, en 2070 ? L’an
3000 n’est qu’a deux générations de distance. Que réserve-t-il aux enfants aujourd’hui ?
L’Algérie future dépend de l’Algérie présente. Mais le présent, ce n’est pas
une décennie, c’est une très longue période : La période dite
contemporaine. Elle a commencé précisément en 1962. Pour prévoir demain, il
faut connaitre le présent. Mais l’histoire qui nous intéresse, c’est la notre.
Voila mon propos.
MOHAMMED
CHERIF BOUHOUYA
A mesure que l'année 2019 s’avança, les manifestations tinrent en haleine. Le régime exténuées et apeurées, redoute la vengeance et la haine du peuple. Si le complot de " L'Etat profond"inspire un effroi qui engendra plus d'une fois la panique, la jeune génération n'en conçurent qu'une crainte raisonnée et affronterons résolument le péril.
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