Depuis le
déploiement de l’opération Serval en 2014, a la demande des autorités
Maliennes, cette intervention de la France est interprétée comme la volonté de
Paris de contrôler des ressources minières et énergétiques dont le sous-sol du
Mali est censé regorger. Le pays Africains est le troisième plus gros
producteur d’or du continent après l’Afrique du Sud et le Ghana, avec
50,tonnes.
Depuis une
Libye ingouvernable jusqu’à un Niger en ébullition, le Sahel est soumis à de graves instabilités politiques. La région recèle des richesses minières au
fort potentiel économique dont la présence, et plus encore la question de leur
partage, pose les basses de nombreux différents locaux et internationales. Au
Niger, l’accès d’Areva à l’uranium reste un élément stratégique pour cette
entreprise comme pour la filière nucléaire Française. Le métal représente 80%
des exportations et 6% du PIB du pays, l’uranium a soulevé la détérioration non
seulement entre les deux pays mais d’autres lobbies extérieurs sont rentrés
dans le jeu occasionnant des bras de fer.
L'INGÉRENCE
DES PUISSANCES AU NOM DU TERRORISME
La gestion
du boom minier au Sahel n’est pas la clé d’interprétation de tous les conflits.
Au Sahel et au Niger en particulier, les intérêts des puissances sont liés aux
questions de répartition des richesses du sous-sol, mais encore à la
concurrence pour l’accès à d’autres ressources, le poids de ces lobbies se jouent également
à différents échelles internationales. Au Niger, les tentions sociales sont
liées aux taux de natalité, soit le plus élevé de la planète. Se dilemme, s’accompagne
de différends dans les espaces ruraux en raison de la densification de la
population et donc du caractère de plus en plus compétitif de l’accès aux
moyens de productions. Cette compétition provoque des tentions dans la
paysannerie Sahéliennes et l’implication des personnes dans les mouvances djihadistes
« trafic de drogue, d’armes, etc.. ». Avec un PIB par habitant parmi
les plus bas du monde, et deux tiers de la population vivant moins de 2 dollars
par jour, l’aide publique au développement s’évapore et alimente des réseaux de
clientèles politiques. Pays enclavé ou l’économie de la contrebande est en plein
essor, la région est devenue le carrefour des services secrets venus de tout
horizon afin d’embrasser tout le Sahel. Algérie, Libye, Mali, Mauritanie,
Tchad, Tunisie, Niger, Nigeria, Sénégal, Guinée, et Guinée Bissau, sont
devenues des terreaux fertiles des dynamiques conflictuelles.
COURSE AUX
ARMEMENTS EN AFRIQUE
La force de
frappe des djihadistes poussent les Etats Africains à assurer leurs capacités
militaires. Ainsi, de nombreux pays ont augmentés leurs budgets de défenses, comme
le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, et le Tchad qui craint la contagion des crises
en Libye et au Nigéria. Le secteur de l’armement en Afrique connait une course vertigineuse
depuis la fin des guerres d’indépendances. Elle est la région du monde ou les
dépenses militaires ont le plus augmenté en 2013, avec 45 milliards. Si le chiffre
reste lion des sommes dépensées en Europe « 410 milliards », ou par
les seuls Etats-Unis « 650 milliards », il augmentera dés la
prochaine décennie de plus de 70 milliards. L’Afrique pour des raisons géopolitiques
et géoéconomiques extérieures reste soumise à de nombreux conflits régionaux
déstabilisateurs à long terme. C’est le cas début 2015 avec la Centrafrique, la
Libye et le Nigéria ou les situations politiques ont des conséquences directes
pour les pays voisins, les obligeants à intensifies leurs armements. Dans cette
spirale d’instabilité, deux acteurs se détachent, l’Algérie et le Tchad,
déterminés à apparaître comme des puissances régionales. Pour des raisons
géopolitiques de tailles, l’Algérie a les plus importantes dépenses du
continent « 10,5 milliards en 2013 », destinées à assurer l’ordre intérieur
qu’à surveiller le Tchad. N’Djamena se trouve à moins de 100 kilomètres des
territoires contrôlés par Boko Haram au Nigeria. C’est Dans ce contexte que le Tchad a envoyé son armée, soit l’équivalant
de trois régiments de 900 hommes au Cameroun en 2015, ou les soldats peuvent
passer les frontières avec le Nigéria sans autorisation préalable. Le Tchad
accueille le quartier général de la force multinationale mixte, décidée en 2015
et forte de 9000 militaires du Cameroun, le Bénin, le Nigéria, et le Tchad. Outre
l’enjeu régional, la hausse des dépenses militaires s’expliquent par la volonté
de protéger des sites stratégiques, notamment pétroliers, c’est le cas du Ghana
et de l’Angola.
Le 10 juin
2015, 26 chefs d’Etats d’Afrique de l’Est et du Sud ont signé un accord instaurant
la Zone tripartite de libre-échange « TFTA ». Fusion d’organisations
régionales existantes, ce nouvel espace a pour ambition de développer le
continent grâce au commerce. Reste à s’interroger sur les conséquences d’une
coure aux armements imposés par d’autres puissances et un libre-échange ou les
Etats centraux sont défaillants et corrompus.
MOHAMMED
CHÉRIF BOUHOUYA
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