Les printemps arabes ont soulignés le
caractère autoritaire des régimes en place, mais ses derniers restent enfermés
dans leurs paranoïas. Face à une Syrie génocidaire, un Irak qui se déchire, et un
Iran en phase de réconciliation avec Washington, la Libye est devenue le
cauchemar de l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.
Le générale Haftar, soutenue par une
partie des forces armées et certaines milices, l’opération « dignité »
se veut une réaction contre le blocage politique et la violence qui secoue le
pays. Lancée le 16 mai 2014, l’opération n’a pas ramener ses fruits notamment
sur le plan militaire. Le puissant générale envoyé par la CIA, en confisquant le pouvoir risque de devenir un tyran. Depuis la chute de Kadhafi, et la fuite des puissances
qui ont enflammés la situation, le CGN congrès général national, refuse toute
ingérence extérieure. A travers le pays, ont assistent à des fractures issues
de la dyarchie institutionnelle et également dans le domaine militaire, l 'Etat- major des armées dépend de l’assemblée est écarter par le
ministère de tutelle. Le scepticisme du peuple envers leurs institutions se
traduit par des manifestations contre le CGN, qui a prolongé son mandat fin
2014. Les élections du 20 février 2014, a eu un minimum de participation en
raison de l’appel au boycott des « Amazighs » (voir l’analyse sur les
minorités berbères) et l’impact d’une désillusion générale. Certes il existe un
blocage déterminent entre le pouvoir législatif et exécutif, mais les milices
armés pèsent sur le cours du pays. Le régime actuel qui se trouve sans
légitimité, a déployé  l’armée contre
« Ansar al Charia », d'ou le conflit a fait des centaines de morts et des déplacées.
LE CONFLIT LIBYEN GANGRÈNE L’ALGERIE ET
LA TUNISIE
L’échec de la tentative d’exportation de brut
libyen par Ansar al Charia grâce à l’intervention américaine et la réouverture
de terminaux pétroliers, sont révélateurs d’un pays fragmenté, dont les
conséquences seront fatales pour les pays voisins. La circulation de groupes
djihadistes après l’opération Serval, dans un Sud libyen confronté à des
conflits intertribaux et l’installation d’un autre groupe à la frontière
Algéro-Tunisienne a fait réagir les deux pays qui ont encerclé le maquis de
Chaabni avec plus de 14000 soldats. L’Algérie qui reste fragilisé par plusieurs
facteurs déstabilisateurs à l’intérieure, (corruption, terrorisme, malaise
social, une chaine judiciaire répressive et corrompu, un gouvernement
misanthropique et le réveil d’un conflit confessionnel « entre
Salafistes, Chrétiens, Mozabites, Chiites et même juives 1 »,constituent un
terreau fertile pour un embrassement totale. Il y a également l’image sombre
d’une nation entourée par des conflits sécuritaires (Mali, Libye, Touaregs 2, et
le Maroc).Selon les estimations ils existent plus de 82 millions d’armes en
circulation dans la région, l’Algérie qui est secouée par des fractures réelles
et un développement désordonné, entretient un climat de peur face à la
persistance de la menace terroriste.
L’offensive de l’Etat islamique en
Irak et au levant, relance la création d’un émirat islamique par des
djihadistes internationalistes, à partir d’un espace islamisé. Peut-ont condamné l’étouffement du printemps arabe et le retour des dictatures ?
Ou croire à la rhétorique des islamistes selon laquelle, après la chute de
l’URSS, l’occident doit anéantir l’islam dans le monde ?
MOHAMED CHERIF BOUHOUIA  
(1)Les juives Algériens
sont estimés entre 10 000 et 20 000, ils vivent à Alger, Telémcen, Constantine
et autres villes. Après la déclaration du Ministre des affaires religieuses sur
l’ouverture des synagogues, les salafistes les ont pris pour cibles, la majorité
 ont pris le chemin de l’exile vers la France.
(2) Les Touaregs :
lire les (3) analyses sur le bloc 



 
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