Depuis l’effondrement du bloc
soviétique, le pays semble réussir son développement économique. Néanmoins, ce
dernier reste fragile, vu la dépendance des ressources énergétiques de son sol,
et surtout les conditions stratégiques d’un monde globalisé aux rapports de
force hégémoniques.
Le pétrole et le gaz restent les deux bras
armés de l’économie Azerbaïdjanais . Mais la transition d’une économie
planifiée au sein d’un système très centralisé vers un processus de
globalisation marchande notamment sur les marchés énergétiques restent
complexes. Dans ça stratégie, le pays a développé des réseaux commerciaux avec l’Europe et surtout les multinationales dans un secteur concurrentiel. Le but
est d’encourager l’investissement étranger, et mettre fin aux exigences de
Poutine. Le pays bénéficie d’investissements étrangers importants, qui sont
orientées vers le domaine des ressources naturelles (pétrole, gaz, fer, et
autres).En outre, les évolutions géostratégiques mondiales, la crise
économique, la gestion nationale et internationale de la rente, fragilise
l’avenir de l’économie de l’Azerbaïdjan. Malgré ses obstacles, le pays a significativement
progressé à gérer ses ressources énergétiques. Afin de les utiliser dans des
secteurs économiques de hautes technologies, il se tourne vers l’UE pour se
préserver, et préparer son avenir sur des piliers solides. L’accord de
répartition de la production a été signé en 1994, pour une durée de 30 années
avec une enveloppe qui dépasse les 8 milliards d’euros(1).Géré par le
consortium « AIOC » et des actionnaires étrangers, la production
s’est accrue rapidement avec la mise en place du pipeline Bakou-Tbilissi-
Ceyhan (BTC).Le nouveau pipeline à favorisée le doublement des exportations de
pétrole, cette manne a prolongé l’accord jusqu’en 2029.Les réserves prouvées de
l’Azerbaïdjan représentent une valeur de l’ordre de 840 milliards de dollars, et
place le pays au 19 rang mondial. L’Azerbaïdjan dispose d’importantes réserves
naturelles de gaz, de l’ordre de 850 milliards de mètres cubes, aux quels
pourraient s’ajouter 7000 milliards supplémentaires. L’accord de transit avec
la Turquie, simplifie le gaz au marché Européen, depuis 2010, de
nombreux
partenaires étrangers (Total, Gaz de France, ENI, ITOCHU, DELTA, REWE)
exploitent des puits pour un montant de 60 milliards de dollars. Le potentiel de
production annuelle de l’Azerbaïdjan devrait atteindre 40 milliards de mètres
cubes en 2015.En dépit des complications géopolitiques de la région, le pays
semble réussir son développement économique, qui le situe au 75 rang sur
191 pays pour son PIB par habitant. Son PIB est supérieur à celui de la Chine et
le situe au quatrième rang, sur ce critère parmi les puissances de la mer
Caspienne, après la Russie, le Kazakhstan, et la Turquie. Si on constate de
près l’économie nationale, on déduit que cette dernière reste dépendante, voir
fragile des ressources sur son sol. Le pays vit dans une région très
conflictuelle, et les interférences politiques ne permettent pas à des
prévisions à long terme. Les questions de l’héritage de l’URSS ( Karabagh,
Ossétie du sud, l’Ingouchie, Tchétchénie, Daghestan, et Abkhazie) , l’existence
de mouvements islamiques, des actions militaires incontrôlables, et les
tentions relatives au partage de la mer Caspienne, n’est pas encore tranché sur
le plan juridique internationale, ce qui rend le pays moins attractive.
S’ajoutent à ce tableau conflictuel, les intérêts politiques et économiques de
l’Iran, la Russie, la Géorgie, la Turquie, et les Etats-Unis, qui se
fournissent en Azerbaïdjan, ce qui rend la région sujette aux crises
multidimensionnelles.
Le souhait du pays est de joindre
l’UE, un effort fortement partagé par les instances bruxelloises, malgré les
critiques en matière de droits de l’homme, la corruption des élites, les
injustices sociales, et surtout l’absence totale de passé démocratique. L’UE
passera ses intérêts malgré ses valeurs, vu ça crise endémique et le despotisme
de Poutine.
MOHAMED CHERIF BOUHOUIA
L'UE EST DANS UN IMPASSE POLITIQUE ET CONSTITUTIONNELLE, ELLE RESTE COINCE ENTRE L'INCARNATION ET LES TERRITOIRES.
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