mardi 3 décembre 2013

ALGERIE : machiavel contre le machiavélisme

     Si l’économie algérienne repose sur la rente des hydrocarbures, elle s’est transformée en une économie de pillage. Le gouvernement qui affiche des réserves de devises pléthoriques, tente d’acheter la paix sociale. Mais à quel prix ?




Alors que la Kabylie est rentrée dans les rangs, le reste du pays est toujours cadenassé par les dispositifs policiers instaurés par le général major « Hamel ». Actuellement, c’est Ouargla que la contestation a pris un nouvel élan. Avec le mouvement impulsé par la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC), tant sur le plan extérieur que sur le plan intérieur, le sud du pays risque de s’embraser. Depuis la nationalisation des hydrocarbures en 1971, les revenus demeurent invariablement la principale source de devises de l’Etat. Le secteur génère 98% des recettes à l’exportation et 70% des recettes budgétaires. La compagnie publique Sonatrach, est la première entreprise en Afrique avec un chiffre d’affaires à l’exportation de 56 milliards de dollars. Depuis sa création en 1963, elle est devenue une partie intégrante de la structure gouvernementale, et un instrument crucial dans la mise en œuvre des politiques publiques.

RICHESSES ET NEPOTISME


Le Sud dans l’actualité algérienne, correspond à un temps mort politique qui se manifeste par des manœuvres et des incertitudes qui traduisent la lutte en cours pour succéder à Bouteflika au pouvoir depuis 1999. Les principaux partis manipulés par les officines occultes du pouvoir se déchirent, alors qu’un gouvernement de technocrates peine à gérer les catatonies du peuple, ainsi que les événements internationaux.
Alors que cette région recèle des richesses inépuisables, notamment dans le Nord-Est du Sahara, dans les Wilayas de Laghouat, Ouargla, Illizi. Les hydrocarbures ne représentent pas les seules richesses dans cet eldorado désertique qui couvre près de 2 millions de kilomètres carré. Le massif du Hoggar, dispose de ressources en Or et en Uranium. Depuis l’indépendance, la coalition dirigeante distribue certes une « partie de la rente » ? Mais elle garde toujours aux yeux des algériens l’image d’une mafia fortement structurée. Dans un pays marqué par un fort sentiment de préjudice, voire de spoliation, de népotisme et de corruption, les différences de richesse sont vécues comme des trahisons. Le sentiment de cette politique de délaissement, à favoriser des contestations non seulement dans le Sud, mais également à travers les 48 wilayas du pays. A travers cette spirale infernale qui secoue le pays, les indignations sous forme de grèves incessantes, de manifestations, voire d’émeutes ou encore de suicides collectifs(1), le gouvernement n’arrive pas à adopter une politique volontariste afin de gommer ces déséquilibres grandissants.





C’est dans le sud que se répand cette vague scélérate d’indignation, qui soulève la question centrale de l’injustice sous toutes ses formes. Sachant qu’après l’offensive conjointe du MNLA, AQMI, MUJAO, au nord du Mali, l’attention du régime est obligé de tourner son orbite vers la région.

LES MINORITES MOZABITES : LE CLOU QUI DEPASSE



La Fitna confessionnelle refait surface en Algérie, les Chrétiens en Kabylie, les Chiites, les salafistes, et actuellement les IBADITES.

QUI SONT LES KHARIJITES ?


A l’origine, les kharijites s’opposèrent à ALI(2) puis à Muawiya et à ses successeurs. Déterminés et rigoureux, ils seront à l’origine de nombreux problèmes pour l’Islam. Ils seront puissants au Maghreb ou leur grande révolte de 740 sera l’un des éléments qui empêchera la progression des armées musulmanes en Europe. Le kharijisme est multiple au début de sa création, seulement, au fil du temps, les quatre groupes principaux furent:

1 L’AZRAKISME : extrémiste
2 LE SOUFRISME : moins dures
3 L’IBADISME : seul à avoir perduré
4 LE NAJDISME : VII et VIII siècle

Le voyage dans l’antique rupture de cette tendance « Kharijite », on trouve le Soufrisme qui au début des années 680, dans le Khouzistan (actuellement province pétrolière Iranienne).Quelques années plus tard, l’Azrakisme apparaît non seulement dans la même région mais aussi bien au-delà. Sa doctrine religieuse et politique est la plus violente du courant Kharijite. Durant les dernières années du VII siècle, elle est la plus intransigeante, et anime des révoltes extrêmement sanglantes. Elle se considère comme l’unique authentiquement musulmane et ordonne de mettre à mort tous ceux qui ne sont pas Azrakites. La tendance Najdite, naît à la même époque, et conduit un soulèvement à partir du centre de la péninsule Arabique. Opposés aux théories Azrakisme, ils restent très attachés à une violente et radicale de la revendication politique et religieuse. Enfin, l’IBADISME qui est au cœur de notre sujet, semble inspirer une révolte entre 748 et 749, à partir de l’Arabie du sud. Les adeptes de cette tendance occupent un certain moment les « lieux Saints » avant d’être exterminés par les Omeyyades. 
Le 8ème siècle est marqué par de grands soulèvements au Maghreb, au nom du Soufrisme, puis l’Ibadisme s’implante définitivement dans la région. Au plan doctrinal les Kharijites se distinguent sur deux points : la question de l’autorité et celle du pécheur. Pour le pécheur, ils accordent une importance aux actions de l’homme. Ils développent, en effet, l’idée selon laquelle le musulman qui a péché devient mouchrik ou associationniste. Ainsi, ils développent deux notions fondamentales, celle de « walaya », amitié à l’égard des vrais Croyants, et celle de « baraa », hostilité à l’égard des pécheurs. A l’époque des Azrakites, ces derniers ont élaboré le concept «  d’istirad » ou terrorisme religieux. Si ces derniers ont disparu, les débats à l’intérieure des tendances révolutionnaires islamistes se réfèrent aux Kharijites des premiers siècles. Ayant toujours été exclus, ils ont défini quatre types de situations : 
LA ZOUBNA : la voie de la manifestation qui permettra à la communauté de vivre en toute sécurité, et en toute liberté.
LA DIFA : définit l’état de guerre.
LA CHIRA : renvoie aux situations où des hommes se sacrifient
LA KITMAN : la voie de l’occultation, ils entrent dans la clandestinité.

Le destin historique des kharijites s’est achevé par des vies très précaires, à partir du milieu du VII siècle, ils sont sévèrement réprimés en Irak cœur de l’espace musulman sunnite. Au Maghreb, l’ensemble des mécontentements, des populations Berbères islamisées au VIII siècle ont trouvé leur expression. Dès les années 740, sont apparues au nord du Sahara, des zones occupées par les kharijites. Au XI et VIII siècles, ils ont fondé une principauté IBADITE, près de Tiaret en Algérie sous la dynastie ROUSTAMIDES. Subissant des terribles pressions, les minorités Ibadites, se sont installées au nord du Sahara Algérien, dans l’île de Djerba en Tunisie, et à Nafousa en Libye. A partir du Xème siècle, les Ibadites s’installent à Ouargla, contraints de nouveau à un nouvel exil, ils trouvent refuge dans la région du MZAB. Ce qui leur a valu le nom de MOZABITES en Algérie. Ils se sont établis dans cinq villes : El Ateuf, Bou-Noura, Melika, Beni-Isguen et Ghardaïa.

Pour les chercheurs et les journalistes dans ce domaine,  si l’histoire du Maghreb a été marquée par le kharijisme, la région du Mzab est devenue un détonateur de revendications orchestrées par des zones d’ombres qui espèrent réveiller les vieux démons, et faire sombrer le pays dans un conflit confessionnel sans fin.
  


BOUTEFLIKA ET LES SERVICES SECRETS



Le président qui reste invisible et très malade, vient de procéder à un profond remaniement de l’institution militaire. Au nombre des changements phares, le limogeage du général-major Guenaizia remplacé par Gaid Salah. Dans la foulée, le Bonaparte Algérien a décidé de soustraire au DRS(I) trois importantes structures désormais rattachées à l’état-major : la(CCD), centre de communication et de documentation, la (DCPJ), direction centrale de la police judiciaire, et enfin la (DCSA), direction centrale de la sécurité de l’armée. Cette réorganisation en profondeur, s’est accompagnée de la mise à la retraite de « 17 » généraux parmi lesquels on peut citer l’ex patron de la DDSE, sécurité extérieure, et l’ex patron de la DSI, sécurité intérieure. D’après nos sources ils sont remplacés par un ex-attaché militaire à l’ambassade d’Algérie à Paris, et autre général très proche de feu Samain Lamari, qui a fait sa carrière dans le contre-espionnage.
Les observateurs et les chancelleries, qui observent de près ce dysfonctionnement, analysent ces changements comme l’aboutissement d’une guerre froide de longue date, entre la présidence et le DRS. Autrement dit, entre Bouteflika et le général de corps d’armée Mohamed Médiéne, alias Toufik.


MOHAMED CHERIF BOUHOUIA


2-  Suicides collectifs : en Algérie c’est la chaîne judiciaire, et surtout la corruption qui poussent les Algériens aux suicides. 
1- ALI : mourra assassiné par un Kharijite en janvier 661 à Koufa
 3-La bataille de Nahrawan : Mouawiya écrase les kharijites en 658
4-LA FITNA : Otman est assassiné le 17 juin 656, c’est le deuxième crime politique après celui d’Omar. Ali, cousin et gendre du prophète est immédiatement proclamé calife par un conseil de Compagnons du prophète. Avec lui, commence la grande «  FITNA ou la dissension de l’Islam ». Les querelles intestines au sein de la communauté vont donner naissance à trois courants sur l’autorité dans l’Islam qui existent encore aujourd’hui.
1-LE SUNNISME : homme de la sunna et de la communauté.
2- LE CHIISME : les partisans d’ALI (voire l’analyse sur « réveil et radicalisme du chiisme »).
3-LE KHARIJISME : ceux qui sont sortis du groupe ou la communauté.
 La première tendance regroupe 85% des musulmans, la seconde moins de 15%, et enfin la troisième à peine quelques millions.
A : ABOU BAKR, régna de 632 à 634. Il consolida l’œuvre politique du prophète dans toute l’Arabie, réprima tous les mouvements de sécession des bédouins, et mis fin aux aventures de nouveaux prophètes inspirés par Mohammed et son succès de messager d’ALLAH. Il lança également les premières percées en Syrie-Palestine. Oumar durant ces dix années de Calife, l’empire musulman connu sa grande phase d’expansion. Egypte et Mésopotamie, Syrie-Palestine, ainsi que la Perse et Rome.
La bataille du chameau, reste encore un sujet de divergences entre protagonistes et antagonistes. Pour certains spécialistes atteins d’une grave myopie intellectuelle, l’Islam est devenu une religion protéiforme, néanmoins durant mes recherches sur la grande crise sur la question de l’autorité dans l’Islam, j’ai trouvé une prophétie qui a tranché sur ces divergences avant même la mort du prophète. Un jour le prophète dit à ALI : « Ali deux catégories périront à cause de toi, un amoureux aveuglé, et un haineux fanatique ». Les premiers sont les chiites, les autres les kharijites.            

1 commentaire:

  1. En Algérie, les braises sont sous les cendres. L'explosion d'une bombe à retardement aux conséquences dramatiques est imprévisible.

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