Si l’économie
algérienne repose sur la rente des hydrocarbures, elle s’est transformée en une
économie de pillage. Le gouvernement qui affiche des réserves de devises pléthoriques,
tente d’acheter la paix sociale. Mais à quel prix ?
Alors que la Kabylie
est rentrée dans les rangs, le reste du pays est toujours cadenassé par les
dispositifs policiers instaurés par le général major « Hamel ». Actuellement,
c’est Ouargla que la contestation a pris un nouvel élan. Avec le mouvement
impulsé par la Coordination nationale de défense des droits des
chômeurs (CNDDC), tant sur le plan extérieur que sur le plan intérieur, le sud
du pays risque de s’embraser. Depuis la nationalisation des hydrocarbures en
1971, les revenus demeurent invariablement la principale source de devises de
l’Etat. Le secteur génère 98% des recettes à l’exportation et 70% des recettes
budgétaires. La compagnie publique Sonatrach, est la première entreprise en Afrique
avec un chiffre d’affaires à l’exportation de 56 milliards de dollars. Depuis
sa création en 1963, elle est devenue une partie intégrante de la structure
gouvernementale, et un instrument crucial dans la mise en œuvre des politiques
publiques.
RICHESSES ET NEPOTISME
Le Sud dans l’actualité
algérienne, correspond à un temps mort politique qui se manifeste par des
manœuvres et des incertitudes qui traduisent la lutte en cours pour succéder à
Bouteflika au pouvoir depuis 1999. Les principaux partis manipulés par les
officines occultes du pouvoir se déchirent, alors qu’un gouvernement de
technocrates peine à gérer les catatonies du peuple, ainsi que les événements
internationaux.
Alors que cette région
recèle des richesses inépuisables, notamment dans le Nord-Est du Sahara, dans
les Wilayas de Laghouat, Ouargla, Illizi. Les hydrocarbures ne représentent pas
les seules richesses dans cet eldorado désertique qui couvre près de 2 millions
de kilomètres carré. Le massif du Hoggar, dispose de ressources en Or et en
Uranium. Depuis l’indépendance, la coalition dirigeante distribue certes une
« partie de la rente » ? Mais elle garde toujours aux yeux des
algériens l’image d’une mafia fortement structurée. Dans un pays marqué par un
fort sentiment de préjudice, voire de spoliation, de népotisme et de
corruption, les différences de richesse sont vécues comme des trahisons. Le
sentiment de cette politique de délaissement, à favoriser des contestations non
seulement dans le Sud, mais également à travers les 48 wilayas du pays. A
travers cette spirale infernale qui secoue le pays, les indignations sous forme
de grèves incessantes, de manifestations, voire d’émeutes ou encore de suicides
collectifs(1), le gouvernement n’arrive pas à adopter une politique volontariste
afin de gommer ces déséquilibres grandissants.
C’est dans le sud que se répand
cette vague scélérate d’indignation, qui soulève la question centrale de
l’injustice sous toutes ses formes. Sachant qu’après l’offensive conjointe du
MNLA, AQMI, MUJAO, au nord du Mali, l’attention du régime est obligé de tourner
son orbite vers la région.
LES MINORITES MOZABITES : LE CLOU QUI DEPASSE
La Fitna
confessionnelle refait surface en Algérie, les Chrétiens en Kabylie, les
Chiites, les salafistes, et actuellement les IBADITES.
QUI SONT LES KHARIJITES ?
A l’origine, les
kharijites s’opposèrent à ALI(2) puis à Muawiya et à ses successeurs.
Déterminés et rigoureux, ils seront à l’origine de nombreux problèmes pour
l’Islam. Ils seront puissants au Maghreb ou leur grande révolte de 740 sera l’un
des éléments qui empêchera la progression des armées musulmanes en Europe. Le
kharijisme est multiple au début de sa création, seulement, au fil du temps,
les quatre groupes principaux furent:
1 L’AZRAKISME :
extrémiste
2 LE SOUFRISME :
moins dures
3 L’IBADISME :
seul à avoir perduré
4 LE NAJDISME :
VII et VIII siècle
Le voyage dans
l’antique rupture de cette tendance « Kharijite », on trouve le
Soufrisme qui au début des années 680, dans le Khouzistan (actuellement
province pétrolière Iranienne).Quelques années plus tard, l’Azrakisme apparaît
non seulement dans la même région mais aussi bien au-delà. Sa doctrine
religieuse et politique est la plus violente du courant Kharijite. Durant les
dernières années du VII siècle, elle est la plus intransigeante, et anime des
révoltes extrêmement sanglantes. Elle se considère comme l’unique
authentiquement musulmane et ordonne de mettre à mort tous ceux qui ne sont pas
Azrakites. La tendance Najdite, naît à la même époque, et conduit un
soulèvement à partir du centre de la péninsule Arabique. Opposés aux théories
Azrakisme, ils restent très attachés à une violente et radicale de la
revendication politique et religieuse. Enfin, l’IBADISME qui est au cœur de
notre sujet, semble inspirer une révolte entre 748 et 749, à partir de l’Arabie
du sud. Les adeptes de cette tendance occupent un certain moment les
« lieux Saints » avant d’être exterminés par les Omeyyades.
Le 8ème siècle est marqué par de grands soulèvements au Maghreb, au nom du Soufrisme,
puis l’Ibadisme s’implante définitivement dans la région. Au plan doctrinal les
Kharijites se distinguent sur deux points : la question de l’autorité et
celle du pécheur. Pour le pécheur, ils accordent une importance aux actions
de l’homme. Ils développent, en effet, l’idée selon laquelle le musulman qui a péché
devient mouchrik ou associationniste. Ainsi, ils développent deux notions
fondamentales, celle de « walaya », amitié à l’égard des vrais
Croyants, et celle de « baraa », hostilité à l’égard des pécheurs. A
l’époque des Azrakites, ces derniers ont élaboré le concept «
d’istirad » ou terrorisme religieux. Si ces derniers ont disparu, les
débats à l’intérieure des tendances révolutionnaires islamistes se réfèrent aux
Kharijites des premiers siècles. Ayant toujours été exclus, ils ont défini
quatre types de situations :
LA ZOUBNA : la
voie de la manifestation qui permettra à la communauté de vivre en toute sécurité,
et en toute liberté.
LA DIFA : définit
l’état de guerre.
LA CHIRA : renvoie
aux situations où des hommes se sacrifient
LA KITMAN : la
voie de l’occultation, ils entrent dans la clandestinité.
Le destin historique
des kharijites s’est achevé par des vies très précaires, à partir du milieu du
VII siècle, ils sont sévèrement réprimés en Irak cœur de l’espace musulman
sunnite. Au Maghreb, l’ensemble des mécontentements, des populations Berbères
islamisées au VIII siècle ont trouvé leur expression. Dès les années 740, sont
apparues au nord du Sahara, des zones occupées par les kharijites. Au XI et
VIII siècles, ils ont fondé une principauté IBADITE, près de Tiaret en Algérie
sous la dynastie ROUSTAMIDES. Subissant des terribles pressions, les minorités
Ibadites, se sont installées au nord du Sahara Algérien, dans l’île de Djerba en
Tunisie, et à Nafousa en Libye. A partir du Xème siècle, les Ibadites
s’installent à Ouargla, contraints de nouveau à un nouvel exil, ils trouvent refuge
dans la région du MZAB. Ce qui leur a valu le nom de MOZABITES en Algérie. Ils
se sont établis dans cinq villes : El Ateuf, Bou-Noura, Melika,
Beni-Isguen et Ghardaïa.
Pour les chercheurs et
les journalistes dans ce domaine, si
l’histoire du Maghreb a été marquée par le kharijisme, la région du Mzab est
devenue un détonateur de revendications orchestrées par des zones d’ombres qui
espèrent réveiller les vieux démons, et faire sombrer le pays dans un conflit
confessionnel sans fin.
BOUTEFLIKA ET LES SERVICES SECRETS
Le président qui reste
invisible et très malade, vient de procéder à un profond remaniement de
l’institution militaire. Au nombre des changements phares, le limogeage du
général-major Guenaizia remplacé par Gaid Salah. Dans la foulée, le Bonaparte
Algérien a décidé de soustraire au DRS(I) trois importantes structures
désormais rattachées à l’état-major : la(CCD), centre de communication et
de documentation, la (DCPJ), direction centrale de la police judiciaire, et
enfin la (DCSA), direction centrale de la sécurité de l’armée. Cette
réorganisation en profondeur, s’est accompagnée de la mise à la retraite de
« 17 » généraux parmi lesquels on peut citer l’ex patron de la DDSE,
sécurité extérieure, et l’ex patron de la DSI, sécurité intérieure. D’après nos
sources ils sont remplacés par un ex-attaché militaire à l’ambassade d’Algérie
à Paris, et autre général très proche de feu Samain Lamari, qui a fait sa
carrière dans le contre-espionnage.
Les observateurs et les
chancelleries, qui observent de près ce dysfonctionnement, analysent ces
changements comme l’aboutissement d’une guerre froide de longue date, entre la
présidence et le DRS. Autrement dit, entre Bouteflika et le général de corps
d’armée Mohamed Médiéne, alias Toufik.
MOHAMED CHERIF BOUHOUIA
2- Suicides collectifs : en Algérie c’est
la chaîne judiciaire, et surtout la corruption qui poussent les Algériens aux
suicides.
1- ALI : mourra
assassiné par un Kharijite en janvier 661 à Koufa
3-La bataille de Nahrawan : Mouawiya
écrase les kharijites en 658
4-LA FITNA : Otman
est assassiné le 17 juin 656, c’est le deuxième crime politique après celui
d’Omar. Ali, cousin et gendre du prophète est immédiatement proclamé calife par
un conseil de Compagnons du prophète. Avec lui, commence la grande «
FITNA ou la dissension de l’Islam ». Les querelles intestines au
sein de la communauté vont donner naissance à trois courants sur l’autorité
dans l’Islam qui existent encore aujourd’hui.
1-LE SUNNISME :
homme de la sunna et de la communauté.
2- LE CHIISME :
les partisans d’ALI (voire l’analyse sur « réveil et radicalisme du
chiisme »).
3-LE KHARIJISME :
ceux qui sont sortis du groupe ou la communauté.
La première tendance regroupe 85% des musulmans,
la seconde moins de 15%, et enfin la troisième à peine quelques millions.
A : ABOU BAKR,
régna de 632 à 634. Il consolida l’œuvre politique du prophète dans toute
l’Arabie, réprima tous les mouvements de sécession des bédouins, et mis fin aux
aventures de nouveaux prophètes inspirés par Mohammed et son succès de messager
d’ALLAH. Il lança également les premières percées en Syrie-Palestine. Oumar
durant ces dix années de Calife, l’empire musulman connu sa grande phase
d’expansion. Egypte et Mésopotamie, Syrie-Palestine, ainsi que la Perse et
Rome.
La bataille du chameau,
reste encore un sujet de divergences entre protagonistes et antagonistes. Pour
certains spécialistes atteins d’une grave myopie intellectuelle, l’Islam est
devenu une religion protéiforme, néanmoins durant mes recherches sur la grande
crise sur la question de l’autorité dans l’Islam, j’ai trouvé une prophétie qui
a tranché sur ces divergences avant même la mort du prophète. Un jour le
prophète dit à ALI : « Ali deux catégories périront à cause de toi,
un amoureux aveuglé, et un haineux fanatique ». Les premiers sont les
chiites, les autres les kharijites.
En Algérie, les braises sont sous les cendres. L'explosion d'une bombe à retardement aux conséquences dramatiques est imprévisible.
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