La poursuite du programme nucléaire Iranien soupçonné d’avoir une vocation militaire, et le renforcement relatif de l’Iran après la guerre d’Irak inquiètent Israël au point de voir ses responsables prôner une résolution militaire pour démanteler le programme nucléaire Iranien. Israël n’a pas convaincu en 2008 les Américains, déjà embourbés en Irak et en Afghanistan d’y procéder ni d’obtenir pour y aller seul comme il voulait le faire. Jusqu’à la révolution khomeyniste de 1979 les relations entre l’Iran et Israël se caractérisèrent par leur efficacité. L’Iran fut le deuxième pays musulman à reconnaître l’État d’Israël en 1950 après la Turquie en 1949 . Du point de vue israélien, il s’agissait d’un événement important parce qu’il brisait un isolement diplomatique difficile et inaugurait la phase du periphery concept selon la formule du Premier ministre de l’époque, David Ben Gourion, qui, après avoir constaté l’impossibilité objective d’établir une alliance avec les pays arabes, soulignait la nécessité pour Israël d’établir des rapports avec les « voisins des voisins », c’est-à-dire l’Éthiopie, l’Iran et la Turquie. Les accords suivants garantirent le flux migratoire par le territoire iranien des juifs irakiens orientés vers Israël et ils ouvrirent des perspectives d’approvisionnement en pétrole pour l’État hébreu. En effet, après la guerre d’indépendance de 1948, l’Égypte avait interdit le transit des pétroliers en direction du port de Haïfa de même que l’Irak l’utilisation de l’oléoduc Kirkuk-Haïfa. Mais comme l’État hébreu n’avait pas accès à des approvisionnements directs, il fut obligé de conclure des transactions à des prix plus élevés. Consécutivement à la reconnaissance d’Israël par l’Iran, la National Iranian Oil Company (NIOC) allait satisfaire jusqu’à 90 % des besoins énergétiques d’Israël de 1950 à 1970 . Avant la guerre des Six Jours, les États-Unis ne considéraient pas Israël comme un allié militairement fiable vu ses dimensions démographiques et territoriales réduites et compte tenu des difficultés économiques importantes rencontrées par l’État hébreu durant ses premières années d’existence . L’Iran, pour sa part, voulait devenir le partenaire stratégique naturel des États-Unis sur la rive nord du golfe Persique, les Américains renforçant militairement leurs alliés consécutivement à l’expérimentation de sa bombe thermonucléaire par l’URSS. Après le coup d’État de la CIA contre le Premier ministre Mohammad Mossadegh en 1953, le régime de Téhéran devint pour Washington, au moins jusqu’en 1967, le référent géopolitique moyen-oriental. À l’époque, l’Iran constituait dans la région à plusieurs égards une exception. Depuis les années 1960, le gouvernement du Chah avait amorcé un processus d’énergique occidentalisation du pays qu’auraient dû faciliter la rente pétrolière, le soutien militaire américain et en partie la technologie comme les compétences israéliennes dans les domaines médical, agricole et scientifique. Le Chah, cependant, négligeait le climat de forte instabilité sociale avec d’un côté le mécontentement des mouvements progressistes de gauche et, de l’autre, la résistance du clergé conservateur. Deux fronts, qui pour être profondément divisés sur le fond, se retrouvaient dans l’antisionisme et dans l’anti-américanisme . Raison pour laquelle les médias respectifs n’allaient pas beaucoup évoquer les relations entre les deux pays, les accords restant officieux. Même si l’alliance iranienne perdit de son importance pour Israël en raison d’événements et de phénomènes régionaux comme le déclin du nationalisme arabe, l’amélioration des rapports entre l’Iran et l’Égypte sous Sadate, l’accord d’Alger avec l’Irak de 1975 sur le Chatt al-Arab, les rapports économiques et stratégiques continuèrent à se développer y compris dans les années 1970. À la veille de la Révolution de 1979, le rapport entre les deux pays était aussi structuré que multiple et sans doute conviendrait-il d’en approfondir le rôle pendant le conflit Iran-Irak . Après le succès de la révolution khomeyniste, l’hostilité envers Israël devint manifeste. Arafat fut le premier étranger à visiter officiellement l’Iran. À cette occasion, on lui remit symboliquement les clés du bureau commercial israélien de Téhéran qui remplissait sous le Chah des fonctions d’ambassade. Toutefois, la distance entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le nouveau régime iranien restait nette, ce qui ne pouvait pas manquer d’avoir des conséquences. En effet, Arafat était un leader sachant se mouvoir avec habileté sur la scène diplomatique bipolaire ; il veillait donc à ce que son discours sur la question palestinienne demeure compréhensible pour les Occidentaux et le fondait sur la laïcité, la démocratie, la séparation des pouvoirs, excluant de la sorte en principe des « métanarrations » doctrinales dangereuses. Par contre, l’Iran révolutionnaire allait d’emblée présenter rhétoriquement la Palestine comme « terre de l’Islam », renvoyer à la guerre sainte, exalter le martyre et décrire avec des accents épiques les crimes de l’Occident et d’Israël. Les rapports avec les Palestiniens se refroidirent presque immédiatement, dès que la guerre avec l’Irak eut éclaté, à cause du soutien formel de l’OLP au gouvernement de Bagdad. Le régime iranien commençant à soutenir les groupes palestiniens opposés à Arafat, comme le Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général d’Ahmed Jibril, le Jihad islamique et le Hamas sans compter le Hezbollah au Liban . Mais la politique étrangère du gouvernement révolutionnaire iranien à ce sujet ne prévoyait pas d’implication directe. L’ayatollah Khomeyni était en effet d’avis que la question palestinienne concernait avant tout les Palestiniens, puis les pays arabes limitrophes d’Israël et seulement pour finir l’Iran . En outre, l’Iran et Israël, pendant les années 1980, avaient un ennemi naturel commun, incarné par le bloc arabe lequel, après la paix israélienne avec l’Égypte, considérait l’Irak de Saddam Hussein comme la seule possibilité de revanche militaire vis-à-vis de l’État hébreu. Si l’Irak l’avait emporté dans la guerre contre l’Iran, il se serait proposé comme nouvelle puissance régionale, militaire et pétrolière. Une hypothèse qui était évidemment impensable pour Israël. Des deux adversaires, l’Iran était pour le gouvernement israélien la menace mineure : il restait isolé par rapport aux États-Unis, à l’Union Soviétique et au reste du monde arabe ; il était géographiquement plus éloigné ; ses perspectives technologiques demeuraient réduites compte tenu de la fermeture imposée par le nouveau régime. Semblables prémisses et une collaboration de plus de vingt ans entre Israël et l’Iran dans la période précédente expliquent le rôle décisif de l’État hébreu dans l’Irangate . Les deux pays s’installèrent jusqu’au début des années 1990 dans une espèce de paix froide qui excluait des contacts officiels mais comportait des accords souterrains importants et ancrés dans le contexte géopolitique du Moyen-Orient.
LA RUSSIE ET SES RELATIONS DANGEREUSES
Du côté russe, Benyamin Netanyahou et Vladimir Poutine ont longtemps veillé à préserver une bonne qualité des relations bilatérales. Et après l’intervention russe en Syrie, fin septembre 2015, Moscou et Tel-Aviv étaient parvenus à un accord latent : Israël laissait la Russie sauver le régime de Bachar al-Assad et l’aider à récupérer du territoire, et celle-ci fermait les yeux sur les bombardements israéliens de forces iraniennes ou liées à l’Iran. Mais « le sentiment est que cet accord ne tient plus », note l’analyste israélien Anshel Pfeffer, pour qui Moscou ne peut pas, ou ne veut pas, contenir les Iraniens. Il décèle deux écoles à l’œuvre au sein du renseignement israélien : « Les sceptiques croient que Poutine finira par vouloir limiter la liberté d’opération israélienne dans le ciel syrien, obligeant Israël à faire des choix difficiles entre rester inactif pendant que l’Iran et le Hezbollah construisent leurs avant-postes ou se confronter aussi à la Russie. Les optimistes pensent que Poutine sait qu’Israël a les moyens de remettre en cause ses succès en Syrie et de menacer le régime d’Al-Assad, et qu’il optera pour refréner les Iraniens. » La plupart des commentateurs penchent dans le sens de la première option, estimant qu’une attaque massive de leur armée contre les bases syriennes et iraniennes pourrait s’avérer problématique. Il est peu probable, jugent-ils, que Poutine choisisse le camp israélien plutôt que celui de ses alliés syriens et iraniens. Si Israël élève trop le niveau de sa réponse militaire contre la présence iranienne en Syrie, il pourrait se retrouver seul. L’état-major en est conscient.
Du côté russe, Benyamin Netanyahou et Vladimir Poutine ont longtemps veillé à préserver une bonne qualité des relations bilatérales. Et après l’intervention russe en Syrie, fin septembre 2015, Moscou et Tel-Aviv étaient parvenus à un accord latent : Israël laissait la Russie sauver le régime de Bachar al-Assad et l’aider à récupérer du territoire, et celle-ci fermait les yeux sur les bombardements israéliens de forces iraniennes ou liées à l’Iran. Mais « le sentiment est que cet accord ne tient plus », note l’analyste israélien Anshel Pfeffer, pour qui Moscou ne peut pas, ou ne veut pas, contenir les Iraniens. Il décèle deux écoles à l’œuvre au sein du renseignement israélien : « Les sceptiques croient que Poutine finira par vouloir limiter la liberté d’opération israélienne dans le ciel syrien, obligeant Israël à faire des choix difficiles entre rester inactif pendant que l’Iran et le Hezbollah construisent leurs avant-postes ou se confronter aussi à la Russie. Les optimistes pensent que Poutine sait qu’Israël a les moyens de remettre en cause ses succès en Syrie et de menacer le régime d’Al-Assad, et qu’il optera pour refréner les Iraniens. » La plupart des commentateurs penchent dans le sens de la première option, estimant qu’une attaque massive de leur armée contre les bases syriennes et iraniennes pourrait s’avérer problématique. Il est peu probable, jugent-ils, que Poutine choisisse le camp israélien plutôt que celui de ses alliés syriens et iraniens. Si Israël élève trop le niveau de sa réponse militaire contre la présence iranienne en Syrie, il pourrait se retrouver seul. L’état-major en est conscient.
LE MOSSAD ET LE NUCLÉAIRE IRANIEN
L’Iran reste soumis aux différentes influences extérieures (les monarchies arabes, l’Union-Européenne et les Etats-Unis) et du fait des divisions internes qui dégénèrent face à la répression des Mollahs. L’économie stagne, les élites fuient le pays, le chômage et la misère prennent des proportions alarmante. Néanmoins, les deux pays partagent trois facteurs communs : puissance militaire, culturelle et historique. Sur le plan militaire, l’Iran et Israël restent des ennemis potentiels par-rapport aux monarchies arabes et les autres pays voisins. Culturellement, l’Iran ne partage rien avec les pays musulmans, notamment la langue et la religion, pour Israël elle est totalement isolée. Concernant la géo histoire des deux Etats, l’empire perse et le peuple Hébreux ont laissé leurs empreintes dans l’histoire de l’antiquité. Ces trois piliers peuvent redonner du souffle à une éventuelle coopération géopolitique et géostratégique, mais les deux antagonistes demeurent enchaînés par la question nucléaire qui guette les deux pays. Afin d’empécher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire, le Mossad Israélien a éliminé tous les spécialistes orientés vers le nucléaire à travers plusieurs pays de la région. En effet, entre 2010 et 2011, Samira Moussa « Egypte », Samir Najib « Egypte, assassiné au Etats-Unis », Houdda Salah Ottomane « Irak », Yahya el-Mouched « Irakien liquidé à Paris, Sayed Bedir « Egypte, liquidé à Alexandrie », Massoud Mouhamadi « Iranien », Majid Chahraouri « Iranien », Darouiche Rezani « Iranien » et le général Hassan Mokhadem « Iranien ». Sans oublier les 310 professeurs Irakiens qui ont refusés de partir au Etats-Unis rejoindre les 70 spécialistes aussi Irakiens, ont eux aussi étaient assassinés par le Mossad et la CIA. Du coté Iranien, les services secrets ont loués trois iles en Érythrée, afin que les Houthiste de Saada peuvent recrutés des jeunes chiites venant du Koweït, le Qatar, les Emirats, le Bahreïn et Oman, pour des entraînements intensif sur ses Iles, tout en les préparant a des attentats ciblées au sein de ces pays. Meme si les services Israéliens possèdent depuis longtemps une base militaire sur les iles de Érythrée afin de contrôler les pays de la région, les rapports de force entre l’Iran et Israël restent dans une impasse. Le 3 mars 2015, Benjamin Netanyahou, a fait un discours devant le Congrès des Etats-Unis dans lequel il dénonçait l’accord sur le nucléaire Iranien que préparait l’administration Obama. Vécu comme un affront par le président américain, celui-ci refuse de le recevoir à la maison Blanche. Ces tensions annoncent un divorce israélo-américain, voir la fin d’une relation très spéciale. En plus, la diplomatie américaine regorge de contradictions, arrivant à un accord avec l’Iran, mais préférant l’autoritarisme à la démocratie en Egypte ou en Arabie-Saoudite.
L’Iran reste soumis aux différentes influences extérieures (les monarchies arabes, l’Union-Européenne et les Etats-Unis) et du fait des divisions internes qui dégénèrent face à la répression des Mollahs. L’économie stagne, les élites fuient le pays, le chômage et la misère prennent des proportions alarmante. Néanmoins, les deux pays partagent trois facteurs communs : puissance militaire, culturelle et historique. Sur le plan militaire, l’Iran et Israël restent des ennemis potentiels par-rapport aux monarchies arabes et les autres pays voisins. Culturellement, l’Iran ne partage rien avec les pays musulmans, notamment la langue et la religion, pour Israël elle est totalement isolée. Concernant la géo histoire des deux Etats, l’empire perse et le peuple Hébreux ont laissé leurs empreintes dans l’histoire de l’antiquité. Ces trois piliers peuvent redonner du souffle à une éventuelle coopération géopolitique et géostratégique, mais les deux antagonistes demeurent enchaînés par la question nucléaire qui guette les deux pays. Afin d’empécher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire, le Mossad Israélien a éliminé tous les spécialistes orientés vers le nucléaire à travers plusieurs pays de la région. En effet, entre 2010 et 2011, Samira Moussa « Egypte », Samir Najib « Egypte, assassiné au Etats-Unis », Houdda Salah Ottomane « Irak », Yahya el-Mouched « Irakien liquidé à Paris, Sayed Bedir « Egypte, liquidé à Alexandrie », Massoud Mouhamadi « Iranien », Majid Chahraouri « Iranien », Darouiche Rezani « Iranien » et le général Hassan Mokhadem « Iranien ». Sans oublier les 310 professeurs Irakiens qui ont refusés de partir au Etats-Unis rejoindre les 70 spécialistes aussi Irakiens, ont eux aussi étaient assassinés par le Mossad et la CIA. Du coté Iranien, les services secrets ont loués trois iles en Érythrée, afin que les Houthiste de Saada peuvent recrutés des jeunes chiites venant du Koweït, le Qatar, les Emirats, le Bahreïn et Oman, pour des entraînements intensif sur ses Iles, tout en les préparant a des attentats ciblées au sein de ces pays. Meme si les services Israéliens possèdent depuis longtemps une base militaire sur les iles de Érythrée afin de contrôler les pays de la région, les rapports de force entre l’Iran et Israël restent dans une impasse. Le 3 mars 2015, Benjamin Netanyahou, a fait un discours devant le Congrès des Etats-Unis dans lequel il dénonçait l’accord sur le nucléaire Iranien que préparait l’administration Obama. Vécu comme un affront par le président américain, celui-ci refuse de le recevoir à la maison Blanche. Ces tensions annoncent un divorce israélo-américain, voir la fin d’une relation très spéciale. En plus, la diplomatie américaine regorge de contradictions, arrivant à un accord avec l’Iran, mais préférant l’autoritarisme à la démocratie en Egypte ou en Arabie-Saoudite.
Pour l’heure, MBS cherche à jouer dans la cour de grandes nations tout en s’appuyant sur la chine afin d’acquérir l’arme nucléaire et s’imposer comme le nouveau leader du monde arabo musulman. Négligeant éventuellement sa position vulnérable sur l’échiquier géopolitique et la position d’Israël et l’Iran qui peuvent le pulvériser au bout d’une semaine.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
no comment
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