mardi 18 août 2020

GÉOPOLITIQUE/ LIBAN : LA FIN DU HEZBOLLAH


Fruit de la rencontre entre une dissidence religieuse du parti chiite Amal et des pasdaran iraniens, dans le contexte de l’invasion du Liban par les Israéliens en juin 1982, le Hezbollah est généralement défini comme un mouvement islamo-nationaliste de résistance contre l’Etat Hébreu.
PM: Israeli will Deal “Crushing Blow” if Hezbollah Attacks - TV7 ...

Entre 1984 et 1989, il s’était illustré par des prises d’otages d’Occidentaux, dont de nombreux Français, au Liban. Sa responsabilité fut par ailleurs établie dans les attentats commis à Buenos Aires, contre l’Ambassade d’Israël en 1992 (29 morts) et le centre culturel juif deux ans plus tard (84 morts). Souvent présenté comme une émanation de la volonté de l’Iran et de la Syrie au Liban, voire un instrument au service de leur jeu d’influence dans la région, le Hezbollah s’est imposé comme une pièce maîtresse de l’échiquier moyen-oriental et de la scène intérieure Libanaise. Plus de trente ans après l’annonce de son existence, en février 1985, le Parti de Dieu est la principale force politique et militaire du Pays des Cèdres. Dirigée par Hassan Naserallah depuis 1992,  cette même année, le parti fait son entrée au Parlement, puis au gouvernement en 2005. Le parti chiite a su tisser une alliance étroite avec l’Etat Libanais et d’importants secteurs de la société, devenant un acteur incontournables de la vie politique nationale. Ses services sociaux et ses médias ont fait de lui une sorte d’Etat dans l’Etat. Dans le monde arabe, la popularité du Hezbollah a crû avec le retrait unilatéral d’Israël du Sud-Liban en mai 2000, ainsi que sa semi-victoire contre l’Etat Hébreu pendant la guerre de l’été 2006. Passant du stade de guérilla à celui d’armée conventionnelle, le Hezbollah entretient entre 7000 et 9000 combattants, 16000 réservistes en majorité chiites et dispose d’un important arsenal sophistiqué fourni par l’Iran.  Son refus de déposer les armes est motivé par plusieurs chois stratégiques, parmi lesquels l’incapacité de l’armée Libanaise à assurer la défense de Tsahal. Le financement du Hezbollah provient de plusieurs pays arabe, comme la Syrie, l’Irak, et certains pays du Golfe. Outre l’aide annuelle de Téhéran, chiffrée à 300 millions de dollars, le parti a diversifié ses sources notamment à l étranger par le biais de la diaspora chapeautant ainsi  un trafic internationale de cocaïne en Europe et au Etats-Unis afin de financer la sale guerre au Yémen, en Syrie, en Irak, en Libye et en Afghanistan. Sans oublier les réseaux de mercenaires qui ont fait des carnages parmi les populations civils en Algérie (sous la dictature  des généraux) en Syrie et actuellement au Yémen.
Israel and UAE strike deal to normalise relations | Middle East Eye
Si la participation dans le conflit syrien a réveillé de nombreuses tensions, l’UE classe l’aile militaire du Hezbollah comme organisation terroriste et la communauté sunnite l’accuse d’avoir commis un génocide parmi les sunnites notamment en Irak, en Syrie et au Yémen, sans oublier l’assassinat de l’ex premier ministre « Al-Hariri ». Toutes ses événements, nous laisse penser que la fin du Hezbollah et proche surtout avec le rapprochement des Emiratis, les Saoudiens avec Israël.

MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire