lundi 21 octobre 2013

ARCTIQUE : quel traité international ?



Le réchauffement du climat n’est pas dans cette région du monde, une lointaine vision mythique, mais une réalité des tensions qui confère à L’Arctique un nouveau traité géopolitique. L’Arctique est devenu un enjeu conflictuel sous les pressions conjuguées de facteurs climatiques, énergétiques et institutionnelles.
 

L’océan Glacial Arctique est actuellement sous pression d’une multitude d’Etats : le Canada, les Etats-Unis, le Danemark, la Russie, la Norvège, la Suède, la Finlande, et même l’Islande. Le nouvel avenir des mondes polaires est en train de changer de destin selon les observateurs de la question, le bassin arctique renfermerait plus de 30% des réserves d’hydrocarbures dans le monde. Il y aurait le long de la côte et du Groenland, près de 9 milliards de barils de pétrole, à cela s’ajoutent des réservent en gaz naturel, l’or, l’uranium, le fer, le niobium, et le tantale. Ces Etats qui ont formé le conseil de l’Antarctique, le débat de la souveraineté n’a pas lieu d’être car, ils s’accrochent aux dispositions de la convention de « Montego Bay », pour d’autres Etats, ils revendiquent l’élaboration d’un traité spécifique à l’Antarctique sur le modèle du traité de 1959. Ce dernier a permis le gel des souverainetés, donnant ainsi au continent le statut de territoire démilitarisé. Le fameux traité a été renforcé par le protocole de Madrid de 1991, interdisant toute exploitation minière jusqu’en 2041. C’est ainsi que l’Antarctique est devenu exclusivement voué à la recherche scientifique. Plus de 25 pays Etats y disposent de bases de recherches, la dernière-née des stations, est la «Concordia» construite par la France et L’Italie, et cofinancée par l’Union Européenne. Les recherchent ont éclairé le paysage scientifique, notamment sur la météorologie, les trous d’ozone, la biologie, l’astrophysique, et enfin, la glaciologie. La calotte polaire de l’Antarctique a révélé au fil du temps qu’elle était une véritable source d’archives climatiques unique au monde, rarement des recherches menées auront à un tel point répondu à des interrogations désormais mondialement partagées.

HÉGÉMONIE DES PUISSANCES
Certains pays renforcent leur légitimité sur une partie des eaux internationales de l’océan Arctique en raison du prolongement de leur plateau continental.
Ces revendications s’expriment de maniéré ostentatoires, comme celle des Etats-Unis, la Norvège, ou la Russie qui a planté son drapeau sous l’océan Arctique en 2007. Au regard des tensions qui se dessinent progressivement, l’Antarctique va devenir un enjeu stratégique, d’où un changement institutionnel majeur pourrait intervenir à terme. Dernier continent découvert au XIX siècle, l’Antarctique s’étend sur 14 millions de Km². Il est couvert par une épaisse calotte glaciaire qui dépasse les 4000 mètres, résultat d’une accumulation de glaces pendant 15 millions d’années. Elle représente 80% de l’eau douce disponible dans le monde. Sous l’effet du réchauffement, d’immenses fleuves courent sous la glace tandis que de gigantesques  icebergs se détachent et flottent pendant des années dans les mers.
 

Après avoir dominé le monde pendant près de quatre siècles, l’occident voit son hégémonie politique remise en question. Ce nouvel ordre mondial, qui sème le désarroi et la fragilité de l’équilibre des forces, ne doit pas se réduire aux domaines traditionnels de la puissance que sont la politique, l’économie, et le militaire. Désormais c’est avec la question de notre équilibre environnementale que les peuples devront composer.    


Mohamed-Chérif BOUHOUIA

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