dimanche 13 octobre 2013

LES ROMS : UN PARADOXE EUROPEEN



Avec 12 millions de personnes, les Roms  représentent la minorité la plus importante d’Europe. Depuis près de sept siècles, ces populations ont vécu sur le vieux continent avant même sa construction.


ROMS, Manouches, Gitans, Gens du voyage et Tsiganes occupent une place quasi quotidienne dans les médias, et surtout dans le registre de l’international.
Originaires de l’Inde, ils forment dans le monde une mosaïque diversifiée. Cette minorité subit encore les problèmes d’intégration au sein de l’Union Européenne (EU) ainsi que le rejet du conseil de l’Europe ; cette discrimination exacerbée les a plongés dans un phénomène de rejet. D’où on les rend responsables de la situation dont ils sont victimes. Les racines de cette crispation, s’inscrivent dans l’histoire des mentalités européennes, et le long processus politique hostile à cette minorité, considérés comme intrus, ces derniers suscitent jusqu’à nos jours, méfiance, peur, et rejet, d’où l’ampleur de la situation qui est devenue « affaire D’ETAT ».
Au cours de l’acheminement de l’histoire, diverses politiques ont mis en place tous les affres d’exclusions, à commencer par le bannissement (disparition géographique) ou les disparitions physiques que cette minorité a subi sous le régime NAZI, sans oublier les déportations et même l’esclavage.

 
Au fil du temps, on assiste à une régression par la réactivation des politiques d’expulsions généralisées, à un déni de droit caractérisé. Quel que soit L’ETAT où ils vivent, ils restent indésirables, et les reconduites à la frontière s’intensifient. Leur unique délit, ils sont considérés comme des marginaux posant des problèmes sociaux.
Pour des raisons politiques et électorales le ROM n’est pas défini tel qu’il est, mais tel qu’il est nécessaire qu’il soit. Au cours de l’histoire le parcours semble long et périlleux, d’où on constate qu’il n’y a pas de différence majeure concernant la situation des ROMS d’un Etat à l’autre, ni de différence dans les politiques menées à leur égard. Bien que le rejet reste dominant, le conseil de l’Europe donne un cadre de respect des minorités, comme la convention –cadre pour la protection des minorités nationales, ainsi des espaces sont ouverts dans le domaine de l’éducation, du développement des langues, présences radiophoniques et télévisuelles, mais la France reste réticente aux textes internationaux.
Les ROMS représentent un paradoxe dans l’Europe du XXI Siècle, et soulèvent à la fois des questions prioritaires et fondamentales, à travers eux c’est l’esprit de MONTAIGNE qui souffle dans ce genre de revendication «  chaque homme porte en soi la forme entière de l’humaine condition ».

MOHAMED CHERIF BOUHOUIA


1 commentaire:

  1. Quel que soit notre origine, notre pays, notre différence de couleur, on appartient tous à la race humaine et le sang de toute l'espèce humaine est identique à tout les humains

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