mercredi 25 novembre 2015

GÉOSTRATÉGIE: L'ARABIE SAOUDITE: ENTRE SIESME POLITIQUE ET MUTATIONS GÉOSTRATÉGIQUE


                     

La plupart des pétromonarchies, souvent accusées  d’avoir favorisé le développement de l’islamisme radical, se retrouvent plus que jamais directement confrontées au danger de l’effet- retour de cette politique, notamment l’Arabie Saoudite.





Nouvelle allié stratégique de la France au Moyen-Orient, après avoir était ostracisée par les américains,  elle se trouve face à une impasse. C’est ce que révèle un récent rapport du FMI qui pointe le déficit public inquiétant du royaume. 20% du PIB pour l’année 2015, soit près de 130 milliards de dollars pour un PIB de 700 milliards. Première conséquence d’un tel déficit, des réserves de changes qui fondent. Fin août 2015, elles s’élèveraient à environ 650 milliards de dollars pour quelques 746 milliards l’année précédente. A ce rythme accablant, Riyad ne pourrait tenir que cinq ans seulement  avant d’épuiser ses ressources financières. Cette situation relève tout à la fois d’une contrainte extérieure et d’un choix stratégique. Premier exportateur de brut au monde «  plus de 10 millions de barils par jour », la monarchie est structurellement dépendent de ses ressources pétrolières, lesquelles représentent 90% des revenus publics. La chute du prix du baril de brut «  passé de 115 à 40 dollars », liée à un affaiblissement de la demande mondial, une telle chute a eu un impact direct de la diminution de la production Saoudienne  et également des pays membres de l’OPEP. Pour ses pays, le danger vient d’ailleurs, il réside dans les nouvelles capacités de production Américaines, grâce aux hydrocarbures de schiste. Un prix du baril élevé rend l’extraction très rentable, et créé des vocations au-delà des Amériques, comme la Chine, la Pologne, le Royaume-Unis, l’Algérie, et d’autres pays. Un dilemme à la fois géoéconomique et géostratégique qui conduirait inexorablement  à une augmentation massive de l’offre mondiale de pétrole, voir l’autosuffisance énergétique pour plusieurs pays. Alors que la fin de l’embargo sur l’Iran se désigne à l’horizon sur ses productions hydrocarbures, Riyad s’est tournée vers l’Egypte en la dotant d’arsenal nucléaire dépêchée par la Russie. Le vaste programme d’investissement s de 360 milliards d’euros sur cinq ans lancé par Riyad, et dont la France a déjà tracée de nombreuses retombées (50 milliard de contrats), pourrait être relégué au calandre grecque.


Les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Unis et certains pays des G20, ont déjà programmés le déclin économique du royaume Saoudien. Dans les années à venir le Moyen-Orient devrait connaitre un autre leadership régional Iranien imposé par les puissances. Concernant l’axe sunnite-chiite, qui secoue la région, l’Etat islamique cherche à apparaître comme le meilleur défenseur des sunnites opprimés en Irak ou en Syrie. Alors que la monarchie est censée de les défendre.

MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA

     

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