La plupart des pétromonarchies, souvent accusées d’avoir favorisé le développement de
l’islamisme radical, se retrouvent plus que jamais directement confrontées au
danger de l’effet- retour de cette politique, notamment l’Arabie Saoudite.
Nouvelle allié stratégique de la France au Moyen-Orient,
après avoir était ostracisée par les américains, elle se trouve face à une impasse. C’est ce
que révèle un récent rapport du FMI qui pointe le déficit public inquiétant du
royaume. 20% du PIB pour l’année 2015, soit près de 130 milliards de dollars
pour un PIB de 700 milliards. Première conséquence d’un tel déficit, des
réserves de changes qui fondent. Fin août 2015, elles s’élèveraient à environ
650 milliards de dollars pour quelques 746 milliards l’année précédente. A ce
rythme accablant, Riyad ne pourrait tenir que cinq ans seulement avant d’épuiser ses ressources financières.
Cette situation relève tout à la fois d’une contrainte extérieure et d’un choix
stratégique. Premier exportateur de brut au monde « plus de 10 millions
de barils par jour », la monarchie est structurellement dépendent de ses
ressources pétrolières, lesquelles représentent 90% des revenus publics. La
chute du prix du baril de brut « passé de 115 à 40 dollars », liée à
un affaiblissement de la demande mondial, une telle chute a eu un impact direct
de la diminution de la production Saoudienne
et également des pays membres de l’OPEP. Pour ses pays, le danger vient
d’ailleurs, il réside dans les nouvelles capacités de production Américaines,
grâce aux hydrocarbures de schiste. Un prix du baril élevé rend l’extraction
très rentable, et créé des vocations au-delà des Amériques, comme la Chine, la
Pologne, le Royaume-Unis, l’Algérie, et d’autres pays. Un dilemme à la fois
géoéconomique et géostratégique qui conduirait inexorablement à une augmentation massive de l’offre
mondiale de pétrole, voir l’autosuffisance énergétique pour plusieurs pays.
Alors que la fin de l’embargo sur l’Iran se désigne à l’horizon sur ses
productions hydrocarbures, Riyad s’est tournée vers l’Egypte en la dotant
d’arsenal nucléaire dépêchée par la Russie. Le vaste programme d’investissement
s de 360 milliards d’euros sur cinq ans lancé par Riyad, et dont la France a
déjà tracée de nombreuses retombées (50 milliard de contrats), pourrait être relégué
au calandre grecque.
Les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Unis et
certains pays des G20, ont déjà programmés le déclin économique du royaume
Saoudien. Dans les années à venir le Moyen-Orient devrait connaitre un autre
leadership régional Iranien imposé par les puissances. Concernant l’axe
sunnite-chiite, qui secoue la région, l’Etat islamique cherche à apparaître
comme le meilleur défenseur des sunnites opprimés en Irak ou en Syrie. Alors
que la monarchie est censée de les défendre.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
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