GÉOPOLITIQUE/ ETATS-UNIS / TRUMP REDESSINE UNE NOUVELLE CARTE DU MONDE AVANT SON DÉPART
Presque
deux siècles après la fin de la guerre civile américaine, opposant les Etats de
l’Union, au Nord, à ceux de la Confédération au Sud. Ce conflit, qui a coûté la
vie à 6000 000 personnes, à profondément meurtri le pays, qui découvrit alors
l’étendue de ses différences. Cette
guerre fratricide (1861-1865), semble toujours aussi vivace, réveillée par
Donald Trump lors des dernières élections. Non seulement au sein du pays, mais
en imposant Israël comme le nouveau gendarme du monde arabe.
A cette
époque qui marque le drame américain, l’activité économique des Etats du Sud
reposait, contrairement au Nord, plus industrialisé et tourné vers les
services, sur l’agriculture, notamment les plantations de coton, dont les
« esclaves » constituaient la main-d’œuvre primordiale. Au-delà du
positionnement et du dilemme de
l’exploitation humaine, le Sud avait développé une identité fondée
principalement sur une société agraire
et plus attachée sur le dogme religieux, qui l’avait conduit à remettre
en cause le rôle de l’Etat fédéral. Ce n’est qu’au bout de Quatre années de
guerre sanguinaire, que le Nord parvint
à imposer l’Union et ses droits civils aux sécessionnistes. L’adoption du XII
amendement, le 6 décembre 1865, abolissait l’esclavage et la servitude de
l’homme blanc imposé à ses semblables, de « Race inférieure ». Cela ne signifie guère que le Sud a depuis
renoncé à ce qui constituait son identité, toujours confisquée par le
ségrégationnisme. Au fil du temps, le Sud forme un groupe de seize Etats allant
du Texas, à l’Ouest, jusqu’au Delaware, à l’Est, en passant par la Floride.
Dans cette région fortement dominée par le poids de la religion, les
populations restent attachées par les fondements de la ceinture de la Bible.
Sur les huit Etats la religion reste omniprésente. Sept sont d’anciens territoires
de la Confédération, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Tennessee, Arkansas,
Louisiane, Mississippi, et l’Alabama. Concernant les sujets de société, les
habitants du Sud, sont largement conservateurs. Ainsi, prés de la moitié
« 47% » bataille afin de rendre l’avortement illégal, contre 32% dans
le Nord-Est, 36% dans l’Ouest 43% dans le Midwest. Pour le mariage homosexuel,
ils y sont aussi opposés que le reste des Etats-Unis, avec un pourcentage de
47%. Paradoxalement, s’est uniquement
dans la région du Sud où ont trouve le taux élevé de la peine de mort dans les
prisons. Le passé sombre toujours
vivace, semble être à l’origine d’un racisme plus exacerbé. Les statistiques démontrent
que les blancs vivants dans le Cotton-Betl, l’ancienne zone des plantations de
coton où se concentre de nos jours une importante communauté
« afro-américaine » sont plus discriminés. Si, les racines de
l’identité de cette région se distinguent toujours dans les pratiques religieuses, empreintes de
protestantisme Baptiste, cela ne constitue pas un repoussoir.
LE RÉGION DU SUD/ PARALYSÉE PAR UN DYNAMISME ECONOMIQUE
Depuis plus de quatre décennies, la région du Sud reste en consente augmentation. En 2015, 120 millions d’Américains y vivent, soit 38% de la population des Etats-Unis, contre 31, 10% en 1960. Les pouvoirs locaux ont baissés les taxes afin de séduire les investisseurs et les entreprises. D’autre part, l’essentiel de la croissance reposant sur le seul Texas, lequel contribue à environ la moitié de l’activité économique du Sud et 19% du PIB américain. Enfin, le Sud reste le plus touché par la précarité aux Etats-Unis, les populations de la région vivent toujours sous le seuil de la pauvreté.
TRUMP IMPOSE ISRAËL COMME UNE NOUVELLE PUISSANCE
Alliés indéfectibles depuis 1967, ou la guerre de Six jours, les Etats-Unis sous le règne de Trump, et l’Etat hébreu multiplient avant le départ du président déchue les différents sur des questions de politique étrangère. Netanyahou et Trump, forment d’abord un bouclier solide sur les relations avec l’Iran en étroite collaboration occulte des monarques du Golfe, de crainte que le régime se dote de l’arme nucléaire. La question Palestinienne reste toujours un sujet de discorde et un conflit sans fin. Israël reçoit 4 milliards de dollars d’aides militaires américaines, une subvention annuelle en constante augmentation depuis dix ans. A cette somme se sont ajoutés 600 millions de dollars pour le développement et la production de divers programmes de défense, dont le système « Dôme de fer », et surtout le cyber-espionnage. Cette nouvelle technologie très poreuse, Israël a pu développer la NSO Group, basée en Israël, grâce a son logiciel espion « PEGASUS ». Il est exclusivement vendu aux gouvernements dont les régimes autoritaires l’utilisent à des fins de surveillance politique. Les premiers clients du NSO, sont le Maroc, l’Arabie-Saoudite, les Emirats-arabes-unies, le Bahreïn, et autres pays de l’Amérique centrale et latine. Concernant le Black Cube, connu aussi sous le nom de l’unité 8200, cette dernière fonctionne comme la NSA américaine, chapeautée par d’anciens agents du Mossad. Sur le plan économique, les Etats-Unis restent le premier partenaire commercial d’Israël, absorbant 25%, soit 20 milliards de dollars de ses exportations.
TRUMP ET ISRAËL : VERS UNE POLITIQUE ÉTRANGÈRE
Les relations avec l’allié Israélien se sont renforcées avec le vote par le Congrès, le 3 décembre 2014, d’une loi (US-Israël Strategic Partnership ACT) faisant de l’Etat hébreux un partenaire stratégique majeur et non plus un allié principal non membre de l’OTAN, ce qu’il était depuis 1987. Ce changement de statut implique une collaboration accrue entre les deux pays dans de nombreux domaines (militaires, cybersécurité, énergie, la recherche), et permettra notamment aux Etats-Unis d’augmenter leur stock d’armes détenu par Israël. Tous ces éléments confirment que le Congrès, une institution clé en matière de politique étrangère américaine, reste encore largement acquis à la cause d’Israël, et ce, quel que soit le parti politique des parlementaires. C’est en effet l’une des préoccupations du lobby pro-israélien outre-Atlantique, composé de nombreuses organisations, dont la plus puissante est « l’American Israel Public Affairs Committe AIIPAC ». Selon l’institut américain Center for Responsive Politics, le lobby pro-israélien a déboursé, 12 millions de dollars à destination des membres du Congrès, une somme répartie équitablement entre les démocrates (57%) et les républicains (45%).
ETATS-UNIS : AFRIQUE DU NORD
Cette vision du monde arabe a permis à la première puissance mondiale de s’installer comme l’Etat le plus influent sur les anciens territoires coloniaux de le France et du Royaume-Unis, qui s’étaient partagé les restes de l’Empire Ottoman. Toutefois, les ambitions américaines remontent à la fin du XVIII siècle. Outre le fait que le premier pays à reconnaître, en 1777, l’indépendance des Etats-Unis, déclarée un an auparavant, fut le Maroc, sachant que durant cette époque le Maroc était sous la domination de l’Empire Ottoman. Cette falsification historique est scandaleuse aux yeux des spécialistes de l’Age d’or de l’Empire Ottoman et sa présence au sein de cette région d’Afrique. Cinq cents ans, de domination et d’influence militaire, tous les peuples notamment sous Salomon le Magnifique qu’ils soient chrétiens, juives ou musulmans, la paix était la loi directive de l’Empire. Pour les pays du vieux continent, l’Empire était épinglé comme un Empire décriée, honni, accusé de tous les méfaits, en somme, un régime de tyrannie, de cruauté, sanguinaire et dominé par la violence. Alors, que pour les monarques de l’Europe, afin d’avoir une audience avec Salomon le Magnifique il fallait attendre au moins six mois d’attente.
Pour le Maroc, l’instrumentalisation de cette reconnaissance des Etats-Unis en 1777, a finalement abouti à la confiscation d’un territoire et un peuple qui revendique son indépendance depuis plus de 45 ans. Sur le plan constitutionnel américain Trump a usé de ses instincts hégémoniques qui nous plongent dans les abysses de la disparition des Indiens d’Amérique, dont le nombre exact du génocide reste inconnu jusqu’ à nos jours.
MOHAMMED
CHERIF BOUHOUYA
N.B/ 1518 :
Alger et sa région devient une province Ottomane.
1574 :
l’Empire Ottoman enlève Tunis aux Espagnols.
1581 : Philippe II d’Espagne signe avec
les Ottomans un traité par lequel il abandonne toutes ses possessions
Africaines à l’exception de Mers el-Kébir, Melilla et Oran.
1554 :
Les Turcs dirigés par le Pacha d’Alger, Salah Raïs, s’empare de Fez alors
convoitée par les Portugais.
A cette époque, les Américains s’inquiètent
des attaques des Turcs contre leurs navires au large du Maghreb dominé alors
par l’Empire Ottoman. Si des accords
sont conclus, les Turcs présent à Rabat, Tunis et Alger, la régence de Tripoli
déclare la guerre en 1801. Le conflit dure quatre années, se terminant à l’avantage
de Washington, qui obtient la paix définitive après un dernier affrontement en
1815. Entre-temps, fin 1804, une expédition
part d’Egypte pour renverser le « Pacha Youssouf Karamani 1795-1832 ».
Si elle se solde par un échec, elle
constitue la première opération militaire américaine en dehors de son
territoire ayant pour objectif de supprimer la présence de l’Empire Ottoman.
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