De la
lutte d’influence aux guerres par procuration, cette ingérence à jeter de l’huile
sur le feu et se traduit en actes dans
un pays qui cherche à arraché sa liberté. Cette tendance semble se multiplier
dans une inquiétude montée de tension. Après avoir versé le sang en Irak, en
Syrie, au Yémen, et en Libye, les deux monarchies se tournent vers l’Algérie
pour renforcer leur légitimité géopolitique et géostratégique.
L’isolement
Algérien sur le plan international semble marqué. Il est toutefois moins sur le
plan régional. La stratégie Algérienne consistant à combler les vides
politiques comme militaires dans la région a permis aux deux monarchies de s’ingérer
directement sur les décideurs du régime. Si l’opposition du peuple Algérien
était au départ une affaire interne, la mainmise des deux géants du Golfe l’a
largement aggravée. L’Arabie- saoudite et les Emirats arabes-unis ont ainsi été
accusés dernièrement de vouloir s’émanciper du cadre du CCG après la signature
de divers accords bilatéraux avec le régime Algérien. Avec de telles tensions,
Nombreux sont les analystes qui s’accordent pour dire que l’éclatement d’une
guerre civile ouverte est extrêmement probable. Conforté par ses succès sur le
plan diplomatique, indifférent à d’hypothétiques poursuites de la justice
internationale concernant les crimes de la décennie noire, le régime de
Bouteflika est assuré de rester au pouvoir grâce à l’influence des monarques et
les généraux qui agissent dans l’ombre. Dans la doctrine Algérienne, la force
militaire est le préalable à la politique est à la diplomatie. Depuis le départ
de Bouteflika, la vie quotidienne des Algériens se dégrade, leurs divisions s’aggravent,
et s’éloignent d'une perspective d’un Etat souverain. Ces escalades de
manifestations avec un cortège pacifiste, pourrait reprendre et dégénérer en
une vraie guerre civile, si l’armée reste au pouvoir. Depuis indépendance du
pays, le constat est sans appel. Loin d’aboutir
à une période d’accalmie, l’Algérie s’est en réalité édifiée autour d’antagonismes
larvés et de failles coupables laissant désormais la place à des radicalités mortifères.
En Algérie, L’influence des pétromonarchies fait planer un sentiment d’insécurité
grandissant et la probabilité d’un nouveau conflit avec la Libye.
La Corruption
grandissante de la mafia politico-financière, pauvreté, une justice à double vitesse, spoliation
des richesses de l’Etat par le clan de Bouteflika ont tissé la trame d’une
situation peu encline à la stabilité et au développement. Le poids économique
démesuré des monarchies et ses velléités de leadership contribuent à façonner
un nouvel arc de tension extrême dans la stabilité de l’Algérie.
MOHAMMED
CHERIF BOUHOUYA
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