Le 20
novembre 1917, le ministre Britannique Arthur James Balfour adressait à Lord Tonel
Walter Rothschild une lettre dans laquelle il manifestait le soutien de la
Grande Bretagne aux projets sionistes d’établissement d’un foyer national pour
le peuple juifs en Palestine. Le 10 Août 1920, le Traité de Sèvre achève le
démembrement de l’Empire Ottoman qui perd les quartes cinquièmes de son
territoire. En 1923, le Traité de Lausanne remplacerait le Traité de Sèvre,
dont les répercussions sont toujours palpables au sein du monde Arabo-musulman.
Entre 632 et 750, les armées surgies de la
péninsule Arabique s’emparent d’un territoire allant des Pyrénées à l’Indus.
Expansion extraordinaire, mais qui doit plus à l’excellence militaire. Depuis
Alexandre le Grand, on n’a jamais connu de conquête aussi rapide. En trois
générations, les musulmans dévorent les deux bœufs gras légués par l’Antiquité,
l’Empire Byzantin et l’Empire Perse. Et malgré de graves dissensions qui les
opposent, les soldats du Califat s’adjugent en un coup de rein un empire allant
de l’Atlantique aux avant-postes de la Chine. Aucune démonstration ne fera
changer d’avis les croisés des temps obscurs. Croyance d’une guerre sainte
organisée et théologiquement fondé, qui cherche à saper l’islam de la surface
de la terre. Le rejet d’une religion monothéiste, est resté ancrée dans des
esprits fanatiques qui refusent de sortir de l’ornière. Tout le monde se pose
la même question, pourquoi le Moyen-Orient s’embrasse t-il depuis la nuit
des temps ? Et pourquoi les pays musulmans et leurs peuples demeurent toujours sous le joug de l’occident ?
RETOUR DANS LES ABYSSES DE L’HISTOIRE DE L’ISLAM
Les deux
empires présents au nord de l’Arabie, la Perse et Byzance, avaient pour
avant-postes depuis le VI siècle deux principautés arabes. L’Euphrate, garde la
frontière occidentale de l’empire Perse, établi en Irak et en Iran (le royaume
des Ghassanides), dont l’actuelle Jordanie est le centre, garde les frontières
de l’empire Romain puis Byzantin. Ces deux puissances avant l’islam, faisaient
des bédouins et tribus arabes des esclaves asservis. Depuis l’apparition d’une nouvelle religion monothéiste à Médine,
le prophète Mohammed fonde un Etat au bout de dix ans. A sa mort, l’Etat des musulmans n’a pas encore
franchi les limites du peuplement arabe. Sous le Califat d’Omar-Ibn-El-Khattab
634-635, les deux empires Perse et Byzance, renforcent leurs armés, chacun de
son coté, afin d’anéantir l’Etat des musulmans et enterré à jamais cette
religion. L’expansion arabe commence contre deux adversaires à la fois deux
empires gigantesques, richissimes en hommes et en moyens, comparés à l’Arabie
complètement pauvre et déserte.
LA
BATAILLE DE YARMUK
Après
deux ans de guerre et de revers, l’empereur byzantin Héraclius est décidé de
stopper l’invasion arabe. Il a rassemblé pour cela une importante armée, entre 240 000
de quoi impressionnera la faiblisse des musulmans constitués alors que de
40 000 soldats. Durant trois jours, les Byzantins attaquent et repoussent
les arabes, qui tiennent devant leur camp. Au quatrième jour, la cavalerie
arabe parvient à tourner les Arméniens, qui reculent. Les cavaliers mercenaires
byzantins « Ghassanides et autres arabes chrétiens »
disparaissent, le lendemain, les Byzantins découvrent que le pont sur le Ruqqad,
leur unique porte de sortie, est coupé. Le général en chef, Khalid Ibn-El
–Walid, regroupe alors 7000 cavaliers en un seul corps et bouscule le reste de
la cavalerie byzantine. Le reste de l’armée de Varan se trouve coincé entre les
rives presque à pic du Ruqqad, de l’Aqraba et les gorges du Yarmuk. Les
byzantins se précipitent dans les ravins du Yarmuk et y périrent tous, conclut
le moine byzantin Théophane, dans sa chronologie écrite un peu avant 800. Byzance
perd plus de 40 000 soldats, l’empire se trouve coupé en deux, la Syrie perdue, puis
sept ans plus tard l’Egypte et l’Afrique du Nord Byzantins. (Pour le lecteur,
l’histoire de cette bataille est très fulgurante, mais j’apporte seulement un
éclaircit sur cet événement.)
LA
BATAILLE DE QADISIYYA ET LA GLOIRE DES MUSULMANS
Après
avoir écrasé les Byzantins, les arabes restent menacés par la Perse sassanide,
qui se sont déployés en force afin de mené un coup de grâce aux musulmans. Les
soldats arabes reprennent la route de la Perse, à laquelle ils ont pris l’Irak
dans les années 630-634. Le deuxième calife Omar Ibn-El-Khattab, expédie 4000 hommes
depuis Médine, confiés au général Saad Ibn-Aby-Waqqas. Il arrive à Qadisiyya,
un village à environ 38 km de Kufa « prés de Bagdad ». En 636, ou
l’armée musulmanes se renforcent pour atteindre 30 000 soldats, les Perses
concentrent à Ctésiphon, la capitale impériale plus de 80 000 hommes. Le
général Perse Rostam Farrokhzad, franchit la rivière Ateeq avec 45000
fantassins, 15 000 cavaliers et 34 éléphants. Les Perses attaquent la
droite arabe par une meurtrière pluie de flèches puis par une charge d’éléphants.
L’infanterie du général en chef de Saad, est renforcée le lendemain de 5000
vétérans appuies par d’autres généraux à savoir, Khaled, Charhabile, Yazid, Oubida, El-Mokdad,
et Amar. Au troisième jour, l’armée musulmane parviennent à se débarrasser enfin
des éléphants, en coupant leur trompe et en tuant leurs mahouts. La stratégie fulgurante des musulmans, est
cependant du coté des arabes, c’est alors que les vétérans de Yarmuk
parviennent à percer au centre, c’est l’anéantissement des soldats Perses.
Rostam fut décapité, la bataille et définitif pour les Sassanides. Leur
capital, Ctésiphon, est pris quatre mois plus tard, les hauts plateaux Perses,
dernier refuge, tombent. En 651, la conquête s’achèvera avec l’assassinat du
dernier roi des rois, le shahanshah Yazdgard par l’un de ses anciens fidèles en
652. Le Calife Omar à son tour fut
assassiné par un Perse et un chrétien. Avec lui disparaît un grand empire né quatre
cents ans plut tôt, est toute l’Asie centrale est conquise par l’islam. Toute la
Perse jusqu'à l’Indus est conquise, avec elle, le Caucase du Sud « actuels
Azerbaïdjan, Arménie et la Géorgie, et une partie de l’Asie centrale, «
le Khurasan, l’Afghanistan et le Turkménistan ». Salman el-Farrisi, perse d’origine converti à
l’islam et compagnons du prophète Mohammed, fut désigné par le calife Omar,
comme gouverneur de l’empire conquit. La Perse ou l’actuel Iran, fut sunnite
durant dix siècles, c’est seulement les cinq derniers siècles, que le chiisme
est proclamé comme religion d’Etat. Sur le plan géopolitique et géostratégique
au sein du Moyen-Orient, le rapport de force entre les monarchies du Golfe à
leur tète l’Arabie Saoudite, la guerre silencieuse est d’ordre religieux et non
idéologique. Depuis la chute de l’empire Perse, la haine et la vengeance sont
toujours vivaces, en clair, les Iraniens n’ont jamais pardonnés aux califes
sunnites d’écraser leur civilisation voir leur empire. Actuellement, la stratégie des Iraniens à travers le monde
sunnite est d’implanter la doctrine
chiite, que se soit au Yémen, le Liban, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, le
Bahreïn, les Emirats, Oman, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie,
tout en gardant un monopole bienveillant sur les minorités chiites, notamment
dans les monarchies du Golfe, pour un embrassement généralisé et définitif
contre l’islam sunnite ou salafiste.
CONQUÊTE TOTALE DE L’EGYPTE
En 640,
Amar Ibn-El-AS, compagnons du prophète et un grand stratège, avec quelques milliers
de cavaliers, il franchit le Sinai et écrase la même année une armée Byzantine
à Héliopolis. En 642, il prend Alexandrie et tout le delta du Nil, et fonda une
nouvelle capitale « Fustat ». La marine Byzantine a essayé de
reprendre Alexandrie en 645, durant la bataille de Nikiou, mais les musulmans
ont mis l’Egypte définitivement sous leur contrôle. Depuis l’Egypte, les portes
de l’Afrique sont grand ouvertes. Le débarquement Byzantin fait comprendre au
Calife Ottoman qui doit se doter d’une marine. Les chrétiens coptes égyptiens
convertis, s’en chargent et, dés 649, Chypre tombe puis, en 653, Rhodes. En
655, à la bataille des Mats, toute la flotte Byzantine est détruite.
LA GRANDE
TRAHISON DES FATIMIDES CHIITES
La
première à se manifester fut une branche activiste et militaire qui entra en révolte
en Irak à partir de 877 sous la direction d’un habitant de Koufa nommé
« Hamdan Karmat ». Durant une quarantaine d’années, il secoua la
région du Golfe Persique par des insurrections meurtrières. Dans un
premier temps, en 902, les Karmates réussirent à chasser les fatimides de là ou
se trouvaient l’imam et son entourage, à savoir une ville de Syrie nommée
« Salamiya ». En 907, les Abbassides éliminèrent le danger direct
Karamate par des victoires militaires en Irak, obligeant les insurgés à se replier
sur l’ile de « Bahreïn » ou ils fondèrent un Etat qui dura jusqu’en
1077. En 930, lors du pèlerinage, les Karmates assassinent plus de 8000
pèlerins, jetant les corps dans le puis sacré de « ZAMZAM » et au
milieu de la Kaaba. Ils retirent la pierre noire qui reste confisquée
pendant 22 ans, déchirent le tissu qui couvre la Kaaba et leur
guide se proclame lui-même « Dieu » en hurlant parmi ses assassins,
« il n’existe aucun autre Dieu que moi ». Bachar el-Asad, a dit la même
chose devant ses généraux « je suis votre Dieu sur terre ». Les
chiites Karmates, emportèrent alors la pierre noire pour marquer la fin de la
suprématie sunnite sur les lieux saints de l’islam. Ce n’est qu’en 951 que
ladite pierre sera rachetée à prix d’or par le calife Abbaside «
al-Mouti ».
LES
FATIMIDES, JÉRUSALEM ET LES CROISES
Les
ismaéliens fatimides, quidés par Oubayd Allah al-Mahdi, après avoir étaient
chassés de Salamiya, s’étaient installés en 893 au milieu d’une population
Berbère de petite Kabylie « les Koutama ». Au sein de cette région,
il s’était constitué une puissance ismaélite chiite. L’aventure d’Oubayd Allah,
et du « dai » conduit le premier dans une prison du sud du Maroc et
le second à la victoire en 909 contre l’émir de Tunis, dernier descendant de la
dynastie des Aghlabides au pouvoir depuis un siècle. Le dai court délivrer le
Mahdi de sa prison et l’installe à Kairouan, ou débute l’histoire de la dynastie
fatimide. Elle conquit l’Egypte en 969 et s’y transporta en 972, abandonnant leurs
territoires maghrébins à une dynastie berbère vassale, les
« Zirides », qui rejettera au milieu du XI siècle cette « suzeraineté
et le chiisme ». La dynastie fatimide, fondatrice du Caire, durera
jusqu’en 1171, c’est dans le cadre de l’histoire de cette dynastie, en Egypte,
que le chiisme évoluera et la complotisme avec les croisés contre les sunnites
prendra une dimension morbide dans l’histoire de l’islam. En Egypte, les
fatimides imposent leurs doctrines chiites par l’épée, la mosquée d’El-Azhar interdisait
le sunnisme tout en assassinant les savant de confession sunnite. Les Oubydites
ismaélites, tissent des relations
discrètes avec les croisés, se qui facilitera l’occupation de Jérusalem. Une
province Kurde existe déjà sous la dynastie des Seldjoukides aux XI et XII
siècles. Saladin, avant de déclaré la guerre sainte aux croisés, il adopte
d’abord une stratégie visant l’extermination des fatimides perçus comme
infidèles et traîtres. Après vingt années de combats contre les infidèles, au
cœur du monde musulman déchiré, il fonde
finalement l’Egypte Ayyoubide, tout en imposant les fondements de l’islam sunnite. Saladin, ou
Al-Malik an-Nasir 1138-1193, originaire du Kurdistan, ce sultan de la dynastie
ayyoubide, qui a régné en Egypte de 1169 à 1250, et en Syrie de 1174 à 1260 est
considéré comme l’un des prestigieux souverains du Moyen Age. Sa popularité
est due à l’extinction du chiisme dans
la région, mais surtout à la guerre sainte qu’il conduisit contre les Francs.
Établit en Syrie-Palestine depuis 1097-1099, c’est lui qui reprit Jérusalem au
nom de l’islam en 1187 « la guerre de Hittin » et lutta contre la
troisième croisade entre 1190 et 1192. Cette guerre durera presque cinq ans,
sachant qu’en 1099, lors de la prise de Jérusalem par les croisés, 70 000 personnes ont étaient massacrés,
les mosquées brûlés et la prière et définitivement interdite. Ville sainte pour
le Judaïsme, pour le christianisme et pour l’Islam, cœur battant du monde
monothéiste, cette sérénité apparente dissimule mal la charge qui peut à tout
moment exploser. Trump et Netanyahou, pratiquent un apartheid ostentatoire
contre un peuple démunit et sans défense, afin de rétablir le troisième temple.
Dans le Judaïsme, le temple est le bâtiment qui doit accueillir l’Arche
d’Alliance.
Dans
l’antiquité, le Temple de Jérusalem centralisait tout le culte juif. La Bible
dit qu’il fut construit par Salomon, fut détruit par le roi Babylonien Nabuchodonosor en 587 A. J
C, le deuxième édifié par Hérode à partir de 19 A. J C, fut détruit par le
romain Titus en 70. L’hégémonisme américain et l’apartheid juif, veulent
construire le troisième Temple sur Al-Aqsa des musulmans.
MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA
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