Le monde berbère est
immense et différencié, notamment au plan des insertions
géopolitiques diversité accentuée par la fragmentation
géographique depuis l’arabisation de l’Afrique du nord à la
suite de la conquête arabe et de l’islamisation des berbères au
début du 13ème siècle.
Actuellement ils sont présents dans
neuf pays de l’ensemble Afrique du nord- Sahara-Sahel ; de
L’Egypte au Maroc, de la côte méditerranéenne Algérienne
(petite et grande Kabylie) à la boucle du Niger (Niger, Mali,
Burkina Faso). L’évaluation démographique des berbères demeure
préoccupante vu l’inexistence systématique de recensement
linguistique, ce qui constitue un véritable enjeu politique. Selon
les chiffres on peut admettre une proportion de 20% de la population
Algérienne, 40% pour le Maroc, 1% pour la Tunisie, 10% pour la
LIBYE, sans oublier les 2 millions des Touaregs qui errent à travers
L’Algérie, la Libye, le Niger, Mali, le nord du Burkina Faso, et
la Mauritanie.
Concernant la diaspora berbère issue
des migrations de travail vers l’Europe ainsi que l’exil forcé,
la France à elle seule compte 2 millions de personnes d’origine
berbérophone qui s’identifient comme KABYLE et se manifestent
comme hostile à L’islam et surtout aux pouvoirs en place.
Les régimes maliens, et nigériens
considèrent les Touaregs comme un élément déstabilisateur dans la
région ; d’où la répression, la misère, et le taux de
mortalité qui ont pris des proportions alarmantes ; ce qui
explique la révolte armée touareg depuis 1963 jusqu’à l’heure
actuelle ou la région s’est transformée en un véritable terrain
de conflit sans issue.
Les berbères du Maghreb (Algérie
–Maroc) sont intégrés dans un contexte arabo-musulman, et dans
des Etats- nations marqués par un nationalisme arabe, rejetant
totalement les minorités en leur sein.
L’affirmation
identitaire berbère a d’abord concerné la Kabylie en Algérie,
puis au Maroc ; d’où il prend forme d’une revendication
identitaire par les Etats. Au fil du temps le phénomène s’est
consolidé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, d’où une
large autonomie est devenue incontestable notamment en Algérie. Face
à ce réveil identitaire qui dérange, les deux pays ont été
contraint d’assouplir leur position, et sont passés de la défiance
à la tolérance contrôlée ; ou la berbérité est reconnue
comme une composante du patrimoine culturel national. Les leaders
berbères très actifs en France notamment dans les milieux
universitaires et associatifs se mobilisent sans répit afin que
l’autonomie berbère prenne une dimension internationale, ce qui
constitue un lobby de taille et un enjeu géopolitique dans la
région. On remarque également que depuis la christianisation de la
grande KABYLIE par des évangélistes catholiques et protestants, le
pouvoir algérien reste perplexe sur la question d’un autre
conflit inter-religieux dont les conséquences s’avèrent plus que
catastrophique pour la stabilité du pays.
LES KHARIDJITES: DESTIN HISTORIQUE
Les Kharidjites n'ont pas pardonné à Ali d'avoir accepté un arbitrage avec Mouawiya, alors qu'il avait été élu.Ils s’opposèrent à Ali puis à Mouawiya et à ses successeurs, déterminés et rigoureux, ils seront puissants au Maghreb ou leur grande révolte de 740 sera l'un des éléments qui empêcheront la progression des armées musulmanes en Europe occidentale. Au Maghreb, l'ensemble des mécontentements, des frustrations des populations berbères islamisées au VII siècle ont trouvé leur expression , à partir des années 740, dans cette doctrine. Ainsi sont apparues au nord du Sahara, tout le long du 33 parallèle, des zones occupées par des Kharidjites. Aux VIII et IX siècles s'est constituée une principauté IBADITE à Tiharet ( Algérie) sous la dynastie des ROUSTAMIDES. Subissant de multiples pressions, le Kharidjisme maghrébins a cédé du terrain et seules sont demeurées des minorités Ibadites au nord du Sahara Algérien, l’île de Djerba en Tunisie et dans le Djebel Nafousa en Libye. A partir du X siècle, les Ibadites du Sahara ont vécu dans les environ de Ouargla. Contraints à un nouvel exil, ils se sont installés dans la région du MZAB, ce qui leur a valu le nom de MOZABITES. MALIKA, Beni Isguen et Ghardaia, ce sont des populations BERBÈRES qui ont gardé leur langue tout en maitisant l'arabe pour les besoins du commerce et de la religion.Si l'histoire du Maghreb a été marquée par le Kharidjisme dont il existe toujours une communauté dans la région, c'est à Oman 2 millions d'habitants au sud est de la péninsule Arabique, qu'ils sont aujourd'hui les plus nombreux.
LA THÉORIE DE LA COMMUNAUTÉ KHARIDJITE
Ils définissent quatre types de situations, la ZOUHNA ou( la voie de la manifestation, correspond au cas ou la communauté kharidjite peut vivre au grand jour en toute liberté). La DIFA( définit l’état de guerre), la CHIRA( renvoie aux situations ou des hommes se sacrifient pour la communauté), et enfin la KITMAN,( ou voie de l'occultation, de la dissimilation, vaut lorsque la communauté est si faible que ni la vie au grand jour, ni la guerre, ni le sacrifice ne sont plus possibles et qu'elle entre dans une sorte de clandestinité). UN comportement analogue se retrouve dans le CHIISME.Si ces derniers ont de longue date disparu, leur sensibilité a perduré dans la mémoire de l'Islam contemporain et, au XX siècle, les débats à l’intérieur des tendances islamistes révolutionnaires se référent aux Kharidjites des premiers siècles.
L'Algérie est actuellement visée par des officines occultes extérieures, qui revendiquent l'autonomie de la Kabylie, la région du Mezab et bientôt la question des Touaregs. Sur le plan sécuritaires, l'Algérie n'a pas de réels concurrents dans la région hormis le Maroc pour l'autonomie du Sahara occidentale, donc il fallait infiltrer les tensions confessionnelles afin que le pays aura le même sort que celui de la Syrie et l'Irak.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
L'Algérie est actuellement visée par des officines occultes extérieures, qui revendiquent l'autonomie de la Kabylie, la région du Mezab et bientôt la question des Touaregs. Sur le plan sécuritaires, l'Algérie n'a pas de réels concurrents dans la région hormis le Maroc pour l'autonomie du Sahara occidentale, donc il fallait infiltrer les tensions confessionnelles afin que le pays aura le même sort que celui de la Syrie et l'Irak.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
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