dimanche 12 juillet 2015

GEOPOLITIQUE: LE VENT DE LA FITNA SOUFFLE SUR L'ALGERIE



Le monde berbère est immense et différencié, notamment au plan des insertions géopolitiques diversité accentuée par la fragmentation géographique depuis l’arabisation de l’Afrique du nord à la suite de la conquête arabe et de l’islamisation des berbères au début du 13ème siècle.




Actuellement ils sont présents dans neuf pays de l’ensemble Afrique du nord- Sahara-Sahel ; de L’Egypte au Maroc, de la côte méditerranéenne Algérienne (petite et grande Kabylie) à la boucle du Niger (Niger, Mali, Burkina Faso). L’évaluation démographique des berbères demeure préoccupante vu l’inexistence systématique de recensement linguistique, ce qui constitue un véritable enjeu politique. Selon les chiffres on peut admettre une proportion de 20% de la population Algérienne, 40% pour le Maroc, 1% pour la Tunisie, 10% pour la LIBYE, sans oublier les 2 millions des Touaregs qui errent à travers L’Algérie, la Libye, le Niger, Mali, le nord du Burkina Faso, et la Mauritanie.
Concernant la diaspora berbère issue des migrations de travail vers l’Europe ainsi que l’exil forcé, la France à elle seule compte 2 millions de personnes d’origine berbérophone qui s’identifient comme KABYLE et se manifestent comme hostile à L’islam et surtout aux pouvoirs en place.
Les régimes maliens, et nigériens considèrent les Touaregs comme un élément déstabilisateur dans la région ; d’où la répression, la misère, et le taux de mortalité qui ont pris des proportions alarmantes ; ce qui explique la révolte armée touareg depuis 1963 jusqu’à l’heure actuelle ou la région s’est transformée en un véritable terrain de conflit sans issue.
Les berbères du Maghreb (Algérie –Maroc) sont intégrés dans un contexte arabo-musulman, et dans des Etats- nations marqués par un nationalisme arabe, rejetant totalement les minorités en leur sein.
L’affirmation identitaire berbère a d’abord concerné la Kabylie en Algérie, puis au Maroc ; d’où il prend forme d’une revendication identitaire par les Etats. Au fil du temps le phénomène s’est consolidé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, d’où une large autonomie est devenue incontestable notamment en Algérie. Face à ce réveil identitaire qui dérange, les deux pays ont été contraint d’assouplir leur position, et sont passés de la défiance à la tolérance contrôlée ; ou la berbérité est reconnue comme une composante du patrimoine culturel national. Les leaders berbères très actifs en France notamment dans les milieux universitaires et associatifs se mobilisent sans répit afin que l’autonomie berbère prenne une dimension internationale, ce qui constitue un lobby de taille et un enjeu géopolitique dans la région. On remarque également que depuis la christianisation de la grande KABYLIE par des évangélistes catholiques et protestants, le pouvoir algérien reste perplexe sur la question d’un autre conflit inter-religieux dont les conséquences s’avèrent plus que catastrophique pour la stabilité du pays.

LES KHARIDJITES: DESTIN HISTORIQUE

Les Kharidjites n'ont pas pardonné à Ali d'avoir accepté un arbitrage avec Mouawiya, alors qu'il avait été élu.Ils s’opposèrent à Ali puis à Mouawiya et à ses successeurs, déterminés et rigoureux, ils seront puissants au Maghreb ou leur grande révolte de 740 sera l'un des éléments qui empêcheront la progression des armées musulmanes en Europe occidentale. Au Maghreb, l'ensemble des mécontentements, des frustrations des populations berbères islamisées au VII siècle ont trouvé leur expression , à partir des années 740, dans cette doctrine. Ainsi sont apparues au nord du Sahara, tout le long du 33 parallèle, des zones occupées par des Kharidjites. Aux VIII et IX siècles s'est constituée une principauté IBADITE à Tiharet ( Algérie) sous la dynastie des ROUSTAMIDES. Subissant de multiples pressions, le Kharidjisme maghrébins a cédé du terrain et seules sont demeurées des minorités Ibadites au nord du Sahara Algérien, l’île de Djerba en Tunisie et dans le Djebel Nafousa en Libye. A partir du X siècle, les Ibadites du Sahara ont vécu dans les environ de Ouargla. Contraints à un nouvel exil, ils se sont installés dans la région du MZAB, ce qui leur a valu le nom de MOZABITES. MALIKA, Beni Isguen et Ghardaia, ce sont des populations BERBÈRES qui ont gardé leur langue tout en maitisant l'arabe pour les besoins du commerce et de la religion.Si l'histoire du Maghreb a été marquée par le Kharidjisme dont il existe toujours une communauté dans la région, c'est à Oman 2 millions d'habitants au sud est de la péninsule Arabique, qu'ils sont aujourd'hui les plus nombreux. 

LA THÉORIE DE LA COMMUNAUTÉ KHARIDJITE

Ils définissent quatre types de situations, la ZOUHNA ou( la voie de la manifestation, correspond au cas ou la communauté kharidjite peut vivre au grand jour en toute liberté). La DIFA( définit l’état de guerre), la CHIRA( renvoie aux situations ou des hommes se sacrifient pour la communauté), et enfin la KITMAN,( ou voie de l'occultation, de la dissimilation, vaut lorsque la communauté est si faible que ni la vie au grand jour, ni la guerre, ni le sacrifice ne sont plus possibles et qu'elle entre dans une sorte de clandestinité). UN comportement analogue se retrouve dans le CHIISME.Si ces derniers ont de longue date disparu, leur sensibilité a perduré dans la mémoire de l'Islam contemporain et, au XX siècle, les débats à l’intérieur des tendances islamistes révolutionnaires se référent aux Kharidjites des premiers siècles.


L'Algérie est actuellement visée par des officines occultes extérieures, qui revendiquent l'autonomie de la Kabylie,  la région du Mezab et bientôt la question des Touaregs. Sur le plan sécuritaires, l'Algérie n'a pas de réels concurrents dans la région hormis le Maroc pour l'autonomie du Sahara occidentale, donc il fallait infiltrer les tensions confessionnelles afin que le pays aura le même sort que celui de la Syrie et l'Irak.

MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA 





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