FACE à un environnement régional de plus en plus instable , la majorité des algériens attend aujourd’hui du pouvoir en place qu'il institue de nouveaux instruments juridiques venant conforter un pluralisme politique largement formel ou réitérer le primat des libertés individuelles et collectives, souvent mises à mal par une administration arbitraire.
Une
forte corruption, un quart de la population vivant sous les affres de
la misère dans un pays riche en hydrocarbures, les ingrédients
étaient réunis pour que l’Algérie soit touchée par le printemps
arabe , pourtant, se géant au pied d'argile apparaît comme une
exception. La situation algérienne reste caractérisée par la
primauté du « statu quo » politique et la volonté du
pouvoir de garantir la pérennité du modèle rentier. En témoignant
la victoire obtenue par les deux principales formations au pouvoir (
FLN et le RND ) respectivement 208 et 68 sièges sur 462 et l’échec
de l’opposition islamiste de l'alliance de l’Algérie verte
donnée pourtant favorite du scrutin,
après les succès électoraux de ses frères au Maroc , en
Tunisie et en Égypte, le résultat des
élections n' a pas modifié la donne politique .Le FLN
apparaît toujours comme le guide politique sans partage et présente
l'Algérie comme une démocratie,ou depuis l' indépendance aucune
force politique n'a réussi à s'imposer.
Les
algériens aspirent à une amélioration concrète de leurs
conditions économiques et sociales. Selon les derniers chiffres , la
population vivant en dessous du seuil de pauvreté atteint 23% (2007)
.Ni le plan complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009)
ni le plan quinquennal (2010- 2014), conçus pour conforter le
quotidien des algériens en créant une plus grande attractivité du
territoire n’ont pu induire les mutations qualitatives escomptées,
qu'il s'agisse de la réduction du chômage 10%, en 2012 , de la
réhabilitation de l’agriculture ou de la santé , l' éducation et
surtout l’accès à l'emploi , ce fléau a généré au fil du
temps des migrations clandestines massives des jeunes désespérés
vers l’Europe dont la majorité croupissent dans les prisons sans
aucune assistance diplomatique ( LA GRECE, L'ITALIE , L'ESPAGNE ,
L'ALMAGNE,LE DANEMARK, LA SUEDE ,LA TURQUIE,LA FRANCE, et LA HOLLA
NDE) ceux qui vivent en clandestinité , ils subissent toutes les
formes du racisme .Quant aux fuites des cerveaux , ils se contentent de respirer l'air de la démocratie occidentale sans pour autant évoquer le goût amer du pays. Suite aux manifestations et aux mécontentements qui secouent le pays , le pouvoir a opté pour la sécurité et a pris quelques mesures , « la levée de l' état d'urgence , des aides aux banques publiques , afin de financer des projets de développement , des augmentations de salaire, la construction des nouveaux logements , des abattements fiscaux, et autres avantages pour calmer une population fortement hostile aux inégalités et en même temps canaliser la contagion du printemps arabe. Concernant la conjoncture actuelle , la prospérité financière de l’Algérie se trouve « annihilée » par la conjonction de deux fléaux morbides :
- la corruption qui gangrène tous le tissus sociaux , sans aucune vigilance du régime
- un gouvernance de plus en plus décrié des affaires publiques, révélant la vulnérabilité du pouvoir.
L 'enjeu
est primordial et tous les regards sont donc tournés vers la
prochaine élection présidentielle prévue en 2014. BOUTEFLIKA ,
âgé de soixante-quinze ans, ne se représenta pas , le FLN devra
redéfinir sa stratégie d' exercice du pouvoir en nommant un
« stratège » tout en tenant compte de divisions internes
au sien de ce parti . Après l'échec de l'alliance verte (parti
islamiste) qui reflète la grande crainte des
algériens de sombrer encore dans une guerre civile, le FLN
doit affronter un avenir décisif .
L'avenir de l’Algérie reste obscur , et un soulèvement n' est pas à exclure dans la mesure ou les promesses ne seront pas tenues , sachant essentiellement qu’une détérioration de la conjoncture économique pourrait convaincre la population à un embrasement dont les conséquences seraient plus qu'alarmantes.
REPERES :
NOM
OFFICIEL:république algérienne démocratique et populaire
CHEF
D'ETAT : Abdelaziz BOUTEFLIKA président depuis 1999
INDEPENDANCE :
5 juillet 1962
SUPERFICIE
: 2 381 741 KM carré
LANGUE
OFFICIELLE :arabe, langue nationale tamazight depuis 2002
POPULATION : 35,4 millions d'habitants
ESPERANCE
DE VIE : 74 ans
REPARTITION
ETHNIQUE : arabe 73% , berbères 27%
RELIGION :
islam sunnite
TAUX
D'ALPHABETISATION : 69, 9 %
PRINCIPAUX
SECTEURS D'ACTIVITES: pétrole, gaz , industrie légère ,
exploitation
minière
PRINCIPALES
EXPORTATIONS : pétrole, gaz naturel et produits pétroliers 97%
PRINCIPAUX
CLIENTS : États -Unis
24,9%, Italie 17,5 % , Espagne 10%, Canada 6,3% , France 5,1%
PIB :
264,1 milliards de dollars
CHOMAGE :
10%
INFLATION :
4%
MONNAIE :
dinar algérien
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