GEOPOLITIQUE/ LES EMIRATS-ARABES UNIS: LA FIN DU DROIT DIVIN
Alors que Dubai accueillera l'Exposition universelle du 1 octobre 2021 au 31 mars 2022, ces réformes visant à accorder davantage de libertés individuelles ont pris effet immédiatement, signe de la volonté politique du régime émirien de montrer une ouverture au monde, en particulier Occidental. Néaumoins, une interrogation de fond surgit d'emblée: comment concilier cette ouverture juridique vers l'Occident avec une population émirienne qui continue d'étre régie par les fondements de l'Islam, institué comme religion officielle dans la constitution?
Avant meme ces réformes, la volonté politique d'ouverture des EAU avait été exprimée à plusieurs reprise par le monarque, Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, qui avait d'ailleurs déclaré l'année 2019 "année de la tolérance". En 2015, il avait déjà publié le décret fédéral N 2 qui incitait à lutter contre toute forme de discrimination à l'encontre d'individus ou de groupes d'individus fondée sur la religion, l'appartenance sociale, la race, la couleur ou l'origine ethnique. Puis en 2016, dans l'objectif de concrétiser cette loi, le premier poste de ministre d'Etat chargé de la tolérance a été créé. Cette ouverture a surtout été compllétée en 2020 par la signature des accords de normalisation des relations avec l'Etat Hébreux, dits accords "d'Abraham"; une signature suivie sans tarder par l'annonce de la sécurité des Nations Unies en 2022-2023. Depuis les changements législatives intervenus au EAU, l'alcool peut y étre vendu avec une licence et consommé à partir d'un agé fixé à 21 ans. Cette réforme durcit également les sanctions pour viol, harcélement sexuel et le viol sur mineur, étant désormais passible de la peine capitale. Paradoxalement, au sein des hoteles de luxe et dans les clubs de streptise, ont trouve que des mineurs achetés dans les camps des refugiés syriens, palestiniens et autres venus d'autre pays de l'Afrique du Nord comme l'Algérie, la Tunisie ou le Maroc, sans parler des mineurs Colombiennes, Russes, Tailandaises, et autres. En claire, les EAU au modéle de developpement économique basé sur l'ouverture internationale et le libéralisme, cherche à donner à l'éxterieur des gages de sa modernité afin de rester attractif, d'autant plus avec les opportinités que devrait lui offrir la normalisation de ses relations avec Israél. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre les récentes avancées juridiques en matiére de libertés individuelles et la rupture avec la loi Islamique. Avec ces nouvelles dispositions, la réforme émirienne semble donc constituer une avancée que l'on peut qualifier d'historique, allant ouvertement à l'encontre des dispositions de la loi Islamiques. Cepandant, l'ambiguité devient encore plus flagrante pour le cas du concubinage et de l'homosexualité.
Il est évident que l'ensemble des réformes annoncées en 2020 et qui tendent à renvoyer une image plus occidentalisée des Emiratis, mais un réel changement sociétal restera difficile à atteindre sans revoir la référence systématique à la loi Islamique dans l'arsenal juridique émirien. Le monarque, craint ainsi un soulevement populaire et le déclin de son régne.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
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