La monarchie Bahreïn s’appuie sur le conseil de coopération du Golf, notamment Riyad qui a soutenu
l’écrasement de la contestation en 2011.Les pétromonarchies soutiennent
financièrement Manama, afin d’y calmer les incertitudes sociales, économiques,
et politiques fortement dégradées.
Le petit royaume qui ne dépasse pas les 760 KM², entendent démontrer par le maintien de l’épreuve que l’enjeu sécuritaire reste normalisé, alors que les opposants des AL-KHALIFA prouvent par les manifestations sans cesse que les contestations demeurent vigoureuses. Si le monarque vante le réalisme amical du Royaume- Unis, pour des accords de coopérations de défenses, les Etats-Unis sont l’objet de très vives critiques. Le rapport annuel du département d’Etat sur les droits de l’homme, représenté au conseil de Genève, est perçue par les opposants comme nul et manque d’impartialité. La Vème flotte américaine basé à Manama, manœuvrant dans le Golfe persique est considérée par les partis sunnites radicaux et même la presse comme une ingérence inadmissible. Cette stigmatisation anti-américanisme, mis Washington sur le même pied que Téhéran. Malgré le soutien des Américains, et les mensonges de leurs ambassadeurs, l’ONU dans son conseil des droits de l’homme a consacré un rapport très sévère sur la tyrannie du monarque qui a fait de ce pays une prison à ciel ouvert. Des conditions inhumaines se pratiquent tout au long de l’année, par des tortures, arrestations et détentions arbitraires, des lourdes condamnations politiques, et surtout les violences policières mortelles. Au sein de ce pays qui peine à se stabiliser et retrouver sa place sur le plan diplomatique. On trouve d’autres forces contestataires, d’une grande résistance structurées en deux courants. Le mouvement du 14 février, anonyme et clandestin recourant à internet et aux réseaux sociaux afin de renverser la monarchie. Ils s’appuient sur les jeunes chiites radicalisés, attaquant poste de police dans une forme de guérilla urbaine. Et le grand parti chiite AL-WIFAQ toléré, après l’échec de 2013 le dialogue national reste dans l’impasse, le régime opte pour un dialogue entre composantes de la société, et rejette catégoriquement les négociations entre le gouvernement et l’opposition. En apparence l’homme fort de la situation est l’oncle du roi, inamovible premier ministre depuis 1971, encadré par Riyad, il s’appuie sur la faction dite KHAWALID de la famille régnante. Les sunnites radicalisés, le méprisent jugeant sa conduite trop laxiste vis-à-vis des chiites d’EL- WIFIQ, et voit en ce parti qu’un instrument de Téhéran.
Alors que la monarchie,
balance entre répression et dialogue, le prince héritier réputé favorable aux
réformes, et soutenu par Washington et Londres, son poste de vice-premier
ministre durant cette année est symbolique. Sans dynamique de changement
prévisible, la monarchie reste bloquée.
MOHAMED CHERIF BOUHOUIA
Population: 1, 28
million d’habitants
Religion : Islam
sunnite 81,2%, dont islam Chiite 70%,
Taux
d’alphabétisation : 94,6%
Les chiites aux Bahreïns manipulés par l'Iran, déstabiliseront à moyen ou à long terme la monarchie malgré le soutien des autres pays du golfe.
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