GEOSTRATEGIE / CYBERCONFLIT/ LA GUERRE SANS SUMMUM
Il s'agit d'opération militaires dans laquelle l'informatique a remplacée les armes conventionnelles, le terme est dérivé de l'anglo-saxon " cyberwar ou cybernectic War. Les goals poursuivis par les attaques sont multiples partout dans le monde. Seuls les pays vulnérables restent le cibles privilégiés des puissances. Ceci, me ramène à "Hugh Cunningham, directeur de la formation, Central Intelligence Agency : Nous devons être capables de la plus grande immoralité, en faisant preuve de la plus grande moralité".
Briser des défenses informatiques, dérober des informations contenues sur des disques durs adverses, brouiller des communications, détruire des informations cruciales, diffuser de la propagande. Aujourd'hui, l'heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d'une telle façon que tout ce qui doit être réglée le sera? Dans ce nouvel art de la guerre " warfare", les facteurs financiers et humains sont en grande partie remplacés par le savoir et la technologie. Si la guerre cybernétique est récente, son ampleur est aujourd'hui grandissante à tel point que certains considèrent notre période comme celle d'une " cyberguerre froide". En effet, 120 pays auraient développé des stratégies d'utilisation d'Internet à des fins tactiques. Le Département d'État américain estime d'ailleurs que l'espionnage, industriel via Internet atteint actuellement le niveau qu'il avait durant la guerre froide. Ainsi, en 2002-2003, les États-Unis ont-ils été la cible d'attaques d'une grande ampleur baptisées " Titan Rain. Ces opérations concertées ont visé de grande firmes américaines ainsi que des organismes fédéraux dont le département de la Défense et celui de l'Energie. A chaque fois, la Chine a été désignée comme l'assaillant, elle qui a élaboré, en 1999, une doctrine de conflit cybernétique s'appuyant sur deux structures. L'une est étatique, elle repose sur les 2 et 3 bureaux de l'armés populaire de libération, chargée du renseignement militaire, l'autre est semi privée, le régime fait appel à des hackers chinois. C'est la guerre avant la guerre, mais déjà la guerre dans un monde chaotique où la distinction entre guerre et paix se fait toujours plus sibylline. Les stratégies hybrides mêlent des modes d'actions militaires et non militaires, directs et indirects, souvent difficiles à attribuer et toujours conçus pour rester sous le seuil estimé de riposte ou de conflit ouvert. Après le renversement à Kiev du régime prorusse sous la pression de la rue, Moscou avait annexé la Crimée au printemps 2014, avec une opération menée par des forces spéciales sans écusson surnommées alors " les petits hommes verts ", puis manipulée une rébellion prorusse renforcée par des militaires sans uniforme dans l'est de l'Ukraine. La guerre ouverte de haute intensité ne commença qu'en février 2022. La nouvelle guerre hybride n'est pas nécessairement armée. La présidente de la Commission européenne, avait ainsi qualifié d'attaque hybride l'envoi, à l'automne 2021, des milliers de migrants acheminés par le régime biélorusse depuis le Moyen-Orient vers les frontières polonaises et lituaniennes pour faire pression sur l'UE. La désinformation, les cyberattaques, la prédation économique font aussi partie de cette nouvelle forme d'affrontement où l'on ne fait plus vraiment de différence entre les technologies civiles et militaires, entre les soldats de métier et les combattants occasionnels, et où tous les rouages de l'État sont mobilisés. Apparu il y a vingt ans dans les études stratégiques, le terme a été utilisé pour la première fois officiellement en France, dans "le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2023". Son succès révèle en creux la persistance d'un colle non résolu, celui d'une certaine inadaptation des outils de défense occidentaux à des formes de guerre qui ont pu être décrites "tantôt comme irrégulières, asymétriques, de basse intensité ou de quatrième génération, explique, dans la Revue de Défense nationale, " Élie Tenenbaum". Le concept reste flou, d'autant qu'il englobe beaucoup, voire trop de choses différentes. La Russie et la Chine ont été les premières à théoriser et utiliser au XXI siècle ces pratiques où les militaires n'ont plus le monopole de la guerre. Pour les deux précurseurs de la nouvelle arme silencieuse, s'est " soumettre l'ennemi sans combat ". Après ces derniers, la Corée du Nord et Israël sont devenues à leurs tours, des puissances dans la guerre hybride. Cela ne veut pas dire que les armées ne sont plus nécessaires, bien au contraire, mais nous assistons à un enchevêtrement des affaires civiles et militaires. En 2007, une cyberattaque sur l'Estonie, attribué à la Russie, l'a paralysée provisoirement. La majorité des hackers étaient en effet russes et protestaient contre le démontage d'un monument à la mémoire des soldats soviétiques morts pendant la Seconde Guerre mondiale. La difficulté est de savoir s'il s'agit de réactions privées ou organisées avec l'aide de l'États. En 2008, lors de sa guerre contre la Russie, la Géorgie a subi des attaques informatiques sur les sites des ministères des affaires étrangères et de la défense. Le cyberespace est désormais un terrain à part entière des conflits et du renouvellement des formes de la guerre.
Elles se déroulent aussi bien sur le terrain militaire que diplomatique, informationnel avec les usines à troll, dans l'espace comme sur le terrain juridique ou dans l'économie. L'euphémisme sont néanmoins depuis toujours consubstantiels à l'art de la guerre.
Mohammed chérif bouhouya
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