GEOPOLITIQUE/ CHINE-ETATS-UNIS-TAIWAN
Alors que Washington multiplie les signaux plaidant en faveur d'une ligne rouge à l'attention de Pékin concernant l'ile de Taiwan, cette dernière pourrait devenir le principal point d'affrontement de la rivalité sino-américaine voire même aboutir à une troisième guerre mondiale.
Historiquement, la République de Chine a été fondée en 1949, or Taiwan a été confiée à la Chine le 31 octobre 1945, quatre ans auparavant. La Chine n'a pu établir sur l'ile de Taiwan une armée, lever des impôts, ou organiser des élections. Au fil du temps, lorsque la Chine se transfère à Taipei, le régime de Nankin n'a pas encore obtenu le souveraineté internationale sur l'ile. Il l'obtiendra après le traité de San Francisco en 1951 et par le traité de paix entre le Japon et la Chine signé en 1952, qui annule le traité de Shimonoseki par lequel les Mandchous avaient cédé Taiwan au Japon. En 1945, la Chine signe la charte des Nations-Unies. Progressivement, de plus en plus des pays reconnaitront la Chine, au moment de la décolonisation, où les Etats tout juste indépendants penchent pour le communisme, le socialisme ou le non-alignement. La Chine s'impose à l'Assemblée générale des Nations-Unies et siège côte à côte avec les américains comme membres permanant au Conseil de sécurité. Taiwan devient une nation souveraine reconnues par 17 pays, tout en reconnaissant légalement et constitutionnellement l'existence d'une entité administrative légitime sur ce qu'elle considère comme son territoire dés le début de 1991. Pour Pékin, la priorité et de mettre la main sur les investissements, sachant qu'en coupant Taiwan de ses capitaux continentaux reviendrait à une déclaration de guerre et la Chine ne pourrait plus profiter des technologies très avancées Taiwanaise. Depuis quelques années, l'ile à réorienter ses investissements vers l'Asie du Sud-Est et l'Inde. Par-contre, depuis le début de la guerre froide commerciale sino-américaine, les investissements taiwanais sur le continent représentent une assurance pour la paix, et tant que la Chine peut profiter largement, elle n'a pas intérêt à une action militaire. Si certains politiques taiwanais ont pu par le passé développer la théorie selon laquelle la Chine était l'unique horizon économique de Taiwan, il semble que les deux pays ont besoin l'un de l'autre. Fortement développée, dont le marché est ouvert, avec le monde Occidental qui partage un grand nombre de technologies, Taiwan est aussi la dépositaire de technologies de pointe pour les Etats-Unis y compris dans le domaine militaires. En 1978, le Congrès américain décide que la Chine doit abandonné Taiwan et depuis l'élection de Reagan les américains ont participer à la défense de Taiwan en livrant des armes défensives permettant à l'ile d'assurer sa politique de sécurité.
TAIWAN FACE A L'IRREDENTISME ET LE MILITARISME
CHINOIS
Depuis que le président chinois a assurer que la Chine serait réunifiée, les scénarios d'une prise de contrôle de Taiwan par Pékin s'enflamment et le monde avec. Au-delà de l'invasion militaire, le risque d'un conflit entre les deux pays pourrait entrainer une troisième guerre mondiale. D'un côté la Chine et le BRICS, et de l'autre l'OTAN. Selon Pékin, Taiwan et Hong Kong ont le même statut et l'échec du un pays, deux systèmes à Hong Kong aurait refroidi Taiwan. Depuis 40 ans, les Taiwanais sont opposés à cette formule qui observent les stratégies depuis Pékin tout en déclinant leur souveraineté. Concernant la guerre conventionnelle, il est primordial de rappeler qu'outre les armes légères, lourdes, les navires, ou les missiles, cela concerne également la surveillance intérieure. Dans ca vision hégémonique, Xi Jinping a infiltrer des milliers d'espions à Taiwan, avec pour mission des assassinats ciblés sans négligé des scénarios d'armes bactériologiques et autres. Face à cette répression constante, Taiwan a décidé, dés le début des années 1980, le renversement de sa stratégie d'attaque pour la reconquête du continent en une stratégie de défense insulo-centrée appuyé par les américains. L'enjeu est aussi d'ordre commercial, car le détroit de Taiwan est une route maritime entre l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie du Nord-Est. Sur le plan diplomatique, l'image de la Chine reste très négative et glaciale. Taiwan accusait Pékin de profiter de la pandémie afin d'attirer d'autres pays à ca cause, tout en évitons que Taiwan puisse accéder à l'OMS. Les Taiwanais n'ont pas pu accéder aux échanges internationaux des chercheurs autour des vaccins et a donc été obligées d'utiliser leurs propres plan de recherche. Rappelons qu'en 2019, Taiwan a alerté l'OMS d'une épidémie en Chine, avant que la Chine l'admette en 2020. C'est à partir de ce moment que des bombardiers ( 600 au total) ont été envoyés dans la zone d'identification et de défense aérienne de Taiwan, depuis, les incursions n'ont jamais cessé, dont ont comprend mieux la crainte des Joe Biden. Si la zone est l'un des plus dangereux au monde, les Chinois sont contraints à une retenue maximale, alors qu'ils sont moins hésitants à la frontière Indienne ou en mer de Chine méridionale.
Sur la scène internationale, Taiwan et celle vers laquelle tous les pays convergent comme le phare de la démocratie en Asie. Jouissant d'une démocratie, du développement, de libertés, est d'indépendance, du coté de Pékin, sa stratégie est de continuer à édifier, moderniser son arsenal militaire en vue d'une invasion américaine ou d'une déstabilisation majeure. Pékin s'enferme dans un déni absolu et Taiwan s'enfonce dans le fatalisme, la résilience et l'escapisme.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
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