dimanche 9 septembre 2018

GEOPOLITIQUE DES MINORITÉS/ L'INDE INSTRUMENTALISE LA PISTE DU GÉNOCIDE




Depuis 2014, L'inde est dirigé par Narendra Modi, partisan de ce nationalisme religieux dur qu'est l'hindutva, en excluant chrétiens et musulmans, ce qui aurait contribué, à une augmentation des violences et des assassinats ciblés contre les minorités vivant en Inde. Ces derniers, ont eu à souffrir depuis plusieurs décennies de la politique hégémonique Indienne du fait de leur religion. En 2002, au nom de l’hindouisme et la divinité écornée, Modi était derrière le massacre de plus de 3000 musulmans et 80 000 déplacés.



Le conflit entre l’État et musulmans ( pour ne pas dire Hindous), quoique pré-existants sous une seule forme, est intrinsèquement liée à la naissance de l'Inde et à la partition sanglante avec le Pakistan. Dans ce pays d'1,2 milliard d'habitants majoritairement hindous ( 80%), qui compte toujours malgré tout une importante minorité musulmane ( 18%), soit plus de 200 millions d’âmes, l'évolution de ces tensions ethno-religieuses sont passés à un véritable génocide perpétré par une mouvance hindous radicale galvanisées par un nationalisme communautaire pour devenir partie prenante d'un mouvement criminel d'affirmation hindous. Le monde et les institutions internationales observent en silence des moments charnières dans le développement du clivage entre les deux communautés sur le sous- continent sud- asiatique.

L’INGÉRENCE DE L'EMPIRE BRITANNIQUE OU L’HÉRITAGE EMPOISONNÉ

En 1857, les décennies qui ont suivi la première guerre d'indépendance que les britanniques nomment plutôt la grande rébellion, marquent le début de négociations concrètes entre le pouvoir colonial et l'élite intellectuelle et politique indienne. En 1985 est créé l'Indian National Congress et, en 1906, la All-India Muslim League; Les Britanniques sont à leur grande satisfaction de faire face à deux formations distinctes, moins puissantes qu'une forte coalition. En 1923, l'activiste Vinayak Damodar Savarkar, publie un livre défendant avec acharnement la notion d'hindutva afin de mobiliser l'ensemble des hindous sous une même idéologie nationale ( une Inde exclusivement hindoue). Devant cette montée d'un nationalisme religieux, Mohammed Ali Jinnah quittera le PNC pour rejoindre la ligue musulmane et y présenter, en 1940, la résolution de Lahore exigeant la création du Pakistan, dont il deviendra le premier gouverneur général. Durant l’ânée du création des deux pays en 1947, l'histoire du sous-continent marquera une phase la plus sanglante de la région, plus de 10 millions de déplacés et un million de victime. On ne peut passer sous silence les traces profondes de la partition dans l'imaginaire national Indien ou Pakistanais. Le Congrès national Indien dirigera l'Inde jusqu'en 1998, alors défait par le Bharatiya (BJP). Ce dernier émerge en 1983, adopte officiellement la même année l'idéologie politique de l'hindutva et remporte ses premières élections fédérales en 1998.

AU NOM DE LA VACHE SACRE

Depuis 2014, l'Inde est dirigée par prédateur ( Modi), partisan de ce nationalisme religieux dur qu'est l'hindutva, en excluant chrétiens et musulmans, ce qui aurait contribué, à un génocide contre les minorités musulmanes. Cette polarisation entre les deux communautés est de plus en plus flagrante sur l’ensemble du territoire Indien. Il convient toutefois de nuancer le propos, dans la mesure ou il s'agit moins pour l'instant d'une politique explicite, que de transformations implicites au sein de la société qui se sont développées depuis 1992. Même si la tendance s'est accentuée depuis lors. Cette année-là est marquée par un événement majeur dans le Nord de l'Inde. Sur ce continent sud-asiatique a autant attisé la réaction hostile des musulmans qu'encouragé chez les hindous le désir ardent d'instaurer une Inde exclusivement hindoue. Une montée des tensions provenant d'une catégorie d’Hindous qui se radicalisent, qui s'accaparent le pouvoir politique, en marge des partis politiques officiels, en particulier à travers deux fractions hindoues paramilitaires d’extrême droite, le Rastriya Svayamsevaka Sangh ( RSS, 1925) et le Vishva Hindoues Parisad ( VHP, 1964), tous deux appartenant au Sangh Parivar ( famille d'organisations nationalistes hindoues d’extrême droite). Extrêmement violents et actifs, ils s'attaquent à des pratiques associées aux musulmans, aux bases castes, autochtones ou chrétiens, avec la bienveillance des services de police. L'exterminateur Modi, ayant lui-même été activement impliqué dans la Sangh Parivar et, plus particulièrement, dans le RSS et la branche étudiante de ce groupe, le Akhil Bharatiya Vidyarthi Parishad, qu'il dirigeait au niveau étatique dans le Gujarat, faisant des milliers de morts passé sous silence par les instances internationales (ONU et le Conseil de sécurité). L'endoctrinement du parti de Narendra Modi, le BJP, s'enracine dans l'hindutva, lorsqu'il est créé, dans les années 1980, le VHP et le RSS existent déjà. Ses deux mouvements paramilitaires qui vont alimenter idéologiquement le BJP, lui permet d'accéder au pouvoir en 1998, puis de revenir en force comme criminel des minorités en 1014. Aujourd'hui encore, ses ministres et ses groupuscules venus d'un autre temps, se chargent de mener les compagnes pour Modi, tandis qu'il s'efforce de conserver une posture de pacifiste et neutre au yeux de l'opinion international. Au sein du parti ( RSS), les mouvements paramilitaires extrémistes dépassent les 9 millions. Ils possèdent des bureaux dans l’ensemble de l'Inde, dans chacune de ses provinces et sont fortement financés et organisés. Le modèle est claqué sur les jeunesses hitlériennes d'avant la deuxième guerre mondiale, ou les garçons tout comme les jeunes filles en bas age, y apprennent à se battre. Une instrumentalisation objectif et une façon de mobiliser les générations du futur de leur donner une orientation politique hindoue d’extrême droite fondés sur le sang et l'extermination de l'autre. En 2017, le régime Indien a rendu quasiment impossible l'abattage des bovins au nom de la vache sacré, une façon indirecte de viser la communauté musulmanes. Avant cette provocation meurtrière, l'Inde était parmi les premiers exportateurs de viande bovine au monde. De plus, il y a énormément de sous-industries à l'élevage bovin, notamment la tannerie dont le nombre de tanneurs était trois fois plus que celui des travailleurs de l'industrie bovine y compris les basses castes (les intouchables). A travers ces pratiques esclavagistes venus d'un autre temps, le BJP, le VHP et le RSS militent non seulement pour la cause des hindoues, mais également dans l’intérêt des castes supérieures. 


Le facteur religieux est central. Néanmoins, le paradoxe n'est bien sur pas uniquement religieux. Il ce décline également selon les appartenances de classes, de castes, régionales et linguistiques. En Inde, le vecteur religieux est utilisé pour faire valoir les intérêts de classes sociales élevées hindoues. Le religieux est fortement instrumentalisé, comme ont l'observe en Arabie-Saoudite, les Emirats-Arabes unies, le Koweït, le Bahreïn, l'Algérie, l'Iran et l’Égypte.

MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA




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