Depuis
2014, L'inde est dirigé par
Narendra Modi, partisan de ce nationalisme religieux dur qu'est
l'hindutva, en excluant chrétiens et musulmans, ce qui aurait
contribué, à une augmentation des violences et des assassinats
ciblés contre les minorités vivant en Inde. Ces derniers, ont eu à
souffrir depuis plusieurs décennies de la politique hégémonique
Indienne du fait de leur religion. En 2002, au nom de l’hindouisme
et la divinité écornée, Modi était derrière le massacre de plus
de 3000 musulmans et 80 000 déplacés.
Le
conflit entre l’État et musulmans ( pour ne pas dire Hindous),
quoique pré-existants sous une seule forme, est intrinsèquement
liée à la naissance de l'Inde et à la partition sanglante avec le
Pakistan. Dans ce pays d'1,2 milliard d'habitants majoritairement
hindous ( 80%), qui compte toujours malgré tout une importante
minorité musulmane ( 18%), soit plus de 200 millions d’âmes,
l'évolution de ces tensions ethno-religieuses sont passés à un
véritable génocide perpétré par une mouvance hindous radicale
galvanisées par un nationalisme communautaire pour devenir partie
prenante d'un mouvement criminel d'affirmation hindous. Le monde et
les institutions internationales observent en silence des moments
charnières dans le développement du clivage entre les deux
communautés sur le sous- continent sud- asiatique.
L’INGÉRENCE DE L'EMPIRE BRITANNIQUE OU L’HÉRITAGE EMPOISONNÉ
En
1857, les décennies qui ont suivi la première guerre d'indépendance
que les britanniques nomment plutôt la grande rébellion, marquent
le début de négociations concrètes entre le pouvoir colonial et
l'élite intellectuelle et politique indienne. En 1985 est créé
l'Indian National Congress et, en 1906, la All-India Muslim League;
Les Britanniques sont à leur grande satisfaction de faire face à
deux formations distinctes, moins puissantes qu'une forte coalition.
En 1923, l'activiste Vinayak Damodar Savarkar, publie un livre défendant avec acharnement la notion d'hindutva afin de mobiliser
l'ensemble des hindous sous une même idéologie nationale ( une Inde
exclusivement hindoue). Devant cette montée d'un nationalisme
religieux, Mohammed Ali Jinnah quittera le PNC pour rejoindre la ligue
musulmane et y présenter, en 1940, la résolution de Lahore exigeant
la création du Pakistan, dont il deviendra le premier gouverneur
général. Durant l’ânée du création des deux pays en 1947,
l'histoire du sous-continent marquera une phase la plus sanglante de
la région, plus de 10 millions de déplacés et un million de
victime. On ne peut passer sous silence les traces profondes de la
partition dans l'imaginaire national Indien ou Pakistanais. Le
Congrès national Indien dirigera l'Inde jusqu'en 1998, alors défait
par le Bharatiya (BJP). Ce dernier émerge en 1983, adopte
officiellement la même année l'idéologie politique de l'hindutva
et remporte ses premières élections fédérales en 1998.
AU
NOM DE LA VACHE SACRE
Depuis
2014, l'Inde est dirigée par prédateur ( Modi), partisan de ce
nationalisme religieux dur qu'est l'hindutva, en excluant chrétiens
et musulmans, ce qui aurait contribué, à un génocide contre les
minorités musulmanes. Cette polarisation entre les deux communautés
est de plus en plus flagrante sur l’ensemble du territoire Indien.
Il convient toutefois de nuancer le propos, dans la mesure ou il
s'agit moins pour l'instant d'une politique explicite, que de
transformations implicites au sein de la société qui se sont
développées depuis 1992. Même si la tendance s'est accentuée
depuis lors. Cette année-là est marquée par un événement majeur
dans le Nord de l'Inde. Sur ce continent sud-asiatique a autant
attisé la réaction hostile des musulmans qu'encouragé chez les
hindous le désir ardent d'instaurer une Inde exclusivement hindoue.
Une montée des tensions provenant d'une catégorie d’Hindous qui
se radicalisent, qui s'accaparent le pouvoir politique, en marge des
partis politiques officiels, en particulier à travers deux fractions
hindoues paramilitaires d’extrême droite, le Rastriya Svayamsevaka
Sangh ( RSS, 1925) et le Vishva Hindoues Parisad ( VHP, 1964), tous
deux appartenant au Sangh Parivar ( famille d'organisations
nationalistes hindoues d’extrême droite). Extrêmement violents et
actifs, ils s'attaquent à des pratiques associées aux musulmans,
aux bases castes, autochtones ou chrétiens, avec la bienveillance
des services de police. L'exterminateur Modi, ayant lui-même été
activement impliqué dans la Sangh Parivar et, plus particulièrement,
dans le RSS et la branche étudiante de ce groupe, le Akhil Bharatiya
Vidyarthi Parishad, qu'il dirigeait au niveau étatique dans le
Gujarat, faisant des milliers de morts passé sous silence par les
instances internationales (ONU et le Conseil de sécurité).
L'endoctrinement du parti de Narendra Modi, le BJP, s'enracine dans
l'hindutva, lorsqu'il est créé, dans les années 1980, le VHP et le
RSS existent déjà. Ses deux mouvements paramilitaires qui vont
alimenter idéologiquement le BJP, lui permet d'accéder au pouvoir
en 1998, puis de revenir en force comme criminel des minorités en
1014. Aujourd'hui encore, ses ministres et ses groupuscules venus
d'un autre temps, se chargent de mener les compagnes pour Modi,
tandis qu'il s'efforce de conserver une posture de pacifiste et
neutre au yeux de l'opinion international. Au sein du parti ( RSS),
les mouvements paramilitaires extrémistes dépassent les 9 millions.
Ils possèdent des bureaux dans l’ensemble de l'Inde, dans chacune
de ses provinces et sont fortement financés et organisés. Le modèle
est claqué sur les jeunesses hitlériennes d'avant la deuxième
guerre mondiale, ou les garçons tout comme les jeunes filles en bas
age, y apprennent à se battre. Une instrumentalisation objectif et
une façon de mobiliser les générations du futur de leur donner une
orientation politique hindoue d’extrême droite fondés sur le sang
et l'extermination de l'autre. En 2017, le régime Indien a rendu
quasiment impossible l'abattage des bovins au nom de la vache sacré,
une façon indirecte de viser la communauté musulmanes. Avant cette
provocation meurtrière, l'Inde était parmi les premiers
exportateurs de viande bovine au monde. De plus, il y a énormément
de sous-industries à l'élevage bovin, notamment la tannerie dont le
nombre de tanneurs était trois fois plus que celui des travailleurs
de l'industrie bovine y compris les basses castes (les intouchables).
A travers ces pratiques esclavagistes venus d'un autre temps, le BJP,
le VHP et le RSS militent non seulement pour la cause des hindoues,
mais également dans l’intérêt des castes supérieures.
Le
facteur religieux est central. Néanmoins, le paradoxe n'est bien sur
pas uniquement religieux. Il ce décline également selon les
appartenances de classes, de castes, régionales et linguistiques. En
Inde, le vecteur religieux est utilisé pour faire valoir les
intérêts de classes sociales élevées hindoues. Le religieux est
fortement instrumentalisé, comme ont l'observe en Arabie-Saoudite,
les Emirats-Arabes unies, le Koweït, le Bahreïn, l'Algérie, l'Iran
et l’Égypte.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
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