Si
l’union Européenne constitue l’un des partenaires privilégiés d’Israël, la relation
est marquée par des divergences politiques sources de tensions entre les deux
parties, dans le cas du conflit israélo-palestinien. Néanmoins, l’Etat Hébreu
demeurerait les yeux et les oreilles des Etats-Unis au Moyen-Orient, afin de
surveiller la montée en puissance de l’Iran et la protection des monarchies du
Golfe.
Le trait
foncièrement singulier du partenariat stratégique israélo-américain est
l’assistance militaire étasunienne consacré à Israël avec 127 milliards de
dollars depuis sa création en 1948. Une situation appelée à perdurer, puisqu'on 2016, Obama et Netanyahou ont renouvelé l’accord sur dix ans fixant le montant
des transferts à l’Etat hébreu. En plus, à partir de 2019, Tel-Aviv recevra 3,9
milliards par an afin de financer son appareil de sécurité nationale. Couvrant
25% du budget de défense d’Israël, cette aide vise à garantir le poids d’Israël
vis-à vis des pays arabes et l’Iran. Les deux alliés, entretiennent une
coopération militaire très importante, aussi bien maritimes, terrestres et
aériennes qui participe régulièrement à des entraînements conjoints. Sur le
plan du renseignement, les deux pays pratiquent une technologie de pointe à
travers toute la région du Moyen-Orient. N’abritant qu’une seule base
américaine sur son sol, dont les effectifs des forces armées américaines
varient entre 800 et 900 membres, Israël n’a à ce jour, pris activement part à
une coalition internationale menée par les américains. Certains analystes et
observateurs de la politique internationale, se sont pencher sur le caractère
bénéfique de l’alliance pour les Etats-Unis, se qui a donné lieu à des débat critiques
dans certains cercles diplomatiques. Alors
que Trump exige des alliés de l’Amérique, particulièrement les membres de
l’OTAN dépenser plus pour les interventions internationales, Israël demeure
exempt des remontrances de la maison blanche. Là ou Trump entend effectuer de
grandes coupes dans l’aide internationale américaine, l’assistance militaire de
plusieurs milliards réservée chaque année à Israël reste intact, se qui a
bousculer l’attitude du président Français et la chancelière Allemande.
Cependant, Trump, depuis son rentrée en fonction, a multiplié les mains tendues
à l’égard de Netanyahou. Critiques répétées à l’égard de l’Iran, condamnation
des institutions Onusiennes envers Israël, évocation d’une solution à un seul
Etat au conflit Palestinien, Tramp soutien plus que jamais l’Etat hébreu. Il
est vrai que Trump tente de relancer le processus de paix au Proche-Orient,
mais rien ne laisse penser que ses efforts aboutiront là ou ses prédécesseurs
ont échoué. Autrement dit, tant que les dynamiques qui entravent un véritable
accord de paix ne sont pas inversées du coté israélien.
UNION EUROPÉENNE ET ISRAËL : UNE SOLUTION DISCORDANTE
Les
divisions entre les Etats membres sur la marche à suivre vis-à-vis d’Israël et
de ses colonies se font ressentir. Les votes de cinq Etats membres en faveur
Allemagne, Belgique, Pays Bas, Portugal et Slovénie et les quatre abstentions
Hongrie, Royaume-Unis, Croatie et la Lettonie, illustrent encore le fossé qui
règne entre les Etats de l’Ouest et de l’Est de l’Europe à ce sujet. Ces enjeux
se maintiennent par le jeu politique que joue Israël pour casser le consensus
interne Européen. Même l’adoption par le conseil de sécurité de la résolution
« 2334 », qui reprend des positions européennes n’a pas pu su unifier
les rangs de l’UE. Pour la France et la Suède, la politique de différenciation
représente un moyen capital afin de promouvoir leurs politiques étrangères et
leurs soutiens à une solution de deux Etats. En se sens, nombre d’Etats
membres se voient contraints de
poursuivre des mesures à leur propre niveau national. Le point de divergence
entre l’UE et Israël, expose l’UE aux violations israéliennes du droit
international, montrant ainsi la puissance normative de l’ordre légal Européen.
La France a récemment proposé sa propre initiative pour préserver la solution à
deux Etats regroupant plus de 70 Etats. Néanmoins, ce soutien de la communauté
internationale n’est parvenu ni à débloquer le processus de paix, ni à entraver
l’érosion du territoire Palestinien. Concernant le conseil de sécurité et l’UE,
le problème principal de l’impasse actuelle réside dans les nouveaux projets de
colonies israéliens qui morcellent la Cisjordanie et Jérusalem Est, empêchant
la naissance d’un Etat palestinien souverain.
De
nombreux analystes ont très souvent souligné la rupture entre Israël et l’UE.
Par-contre, peut-on vraiment parler de rupture ? Sur le grand retour
d’Israël en Afrique, ou Tel-Aviv développe une offensive diplomatiques en
direction des Etats Africains pour mettre un terme à son isolement, peut-ont
envisagé l’opportunité définitive de deux Etats ?
MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA
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