lundi 21 août 2017

GÉOPOLITIQUE/ WASHINGTON ET ISRAËL: UN ALLIE A SENS UNIQUE


Si l’union Européenne constitue l’un des partenaires privilégiés d’Israël, la relation est marquée par des divergences politiques sources de tensions entre les deux parties, dans le cas du conflit israélo-palestinien. Néanmoins, l’Etat Hébreu demeurerait les yeux et les oreilles des Etats-Unis au Moyen-Orient, afin de surveiller la montée en puissance de l’Iran et la protection des monarchies du Golfe.




Le trait foncièrement singulier du partenariat stratégique israélo-américain est l’assistance militaire étasunienne consacré à Israël avec 127 milliards de dollars depuis sa création en 1948. Une situation appelée à perdurer, puisqu'on 2016, Obama et Netanyahou ont renouvelé l’accord sur dix ans fixant le montant des transferts à l’Etat hébreu. En plus, à partir de 2019, Tel-Aviv recevra 3,9 milliards par an afin de financer son appareil de sécurité nationale. Couvrant 25% du budget de défense d’Israël, cette aide vise à garantir le poids d’Israël vis-à vis des pays arabes et l’Iran. Les deux alliés, entretiennent une coopération militaire très importante, aussi bien maritimes, terrestres et aériennes qui participe régulièrement à des entraînements conjoints. Sur le plan du renseignement, les deux pays pratiquent une technologie de pointe à travers toute la région du Moyen-Orient. N’abritant qu’une seule base américaine sur son sol, dont les effectifs des forces armées américaines varient entre 800 et 900 membres, Israël n’a à ce jour, pris activement part à une coalition internationale menée par les américains. Certains analystes et observateurs de la politique internationale, se sont pencher sur le caractère bénéfique de l’alliance pour les Etats-Unis, se qui a donné lieu à des débat critiques  dans certains cercles diplomatiques. Alors que Trump exige des alliés de l’Amérique, particulièrement les membres de l’OTAN dépenser plus pour les interventions internationales, Israël demeure exempt des remontrances de la maison blanche. Là ou Trump entend effectuer de grandes coupes dans l’aide internationale américaine, l’assistance militaire de plusieurs milliards réservée chaque année à Israël reste intact, se qui a bousculer l’attitude du président Français et la chancelière Allemande. Cependant, Trump, depuis son rentrée en fonction, a multiplié les mains tendues à l’égard de Netanyahou. Critiques répétées à l’égard de l’Iran, condamnation des institutions Onusiennes envers Israël, évocation d’une solution à un seul Etat au conflit Palestinien, Tramp soutien plus que jamais l’Etat hébreu. Il est vrai que Trump tente de relancer le processus de paix au Proche-Orient, mais rien ne laisse penser que ses efforts aboutiront là ou ses prédécesseurs ont échoué. Autrement dit, tant que les dynamiques qui entravent un véritable accord de paix ne sont pas inversées du coté israélien.

UNION EUROPÉENNE ET ISRAËL : UNE SOLUTION DISCORDANTE

Les divisions entre les Etats membres sur la marche à suivre vis-à-vis d’Israël et de ses colonies se font ressentir. Les votes de cinq Etats membres en faveur Allemagne, Belgique, Pays Bas, Portugal et Slovénie et les quatre abstentions Hongrie, Royaume-Unis, Croatie et la Lettonie, illustrent encore le fossé qui règne entre les Etats de l’Ouest et de l’Est de l’Europe à ce sujet. Ces enjeux se maintiennent par le jeu politique que joue Israël pour casser le consensus interne Européen. Même l’adoption par le conseil de sécurité de la résolution « 2334 », qui reprend des positions européennes n’a pas pu su unifier les rangs de l’UE. Pour la France et la Suède, la politique de différenciation représente un moyen capital afin de promouvoir leurs politiques étrangères et leurs soutiens à une solution de deux Etats. En se sens, nombre d’Etats membres  se voient contraints de poursuivre des mesures à leur propre niveau national. Le point de divergence entre l’UE et Israël, expose l’UE aux violations israéliennes du droit international, montrant ainsi la puissance normative de l’ordre légal Européen. La France a récemment proposé sa propre initiative pour préserver la solution à deux Etats regroupant plus de 70 Etats. Néanmoins, ce soutien de la communauté internationale n’est parvenu ni à débloquer le processus de paix, ni à entraver l’érosion du territoire Palestinien. Concernant le conseil de sécurité et l’UE, le problème principal de l’impasse actuelle réside dans les nouveaux projets de colonies israéliens qui morcellent la Cisjordanie et Jérusalem Est, empêchant la naissance d’un Etat palestinien souverain.

De nombreux analystes ont très souvent souligné la rupture entre Israël et l’UE. Par-contre, peut-on vraiment parler de rupture ? Sur le grand retour d’Israël en Afrique, ou Tel-Aviv développe une offensive diplomatiques en direction des Etats Africains pour mettre un terme à son isolement, peut-ont envisagé l’opportunité définitive de deux Etats ?

MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA
  


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