mardi 19 septembre 2017

GEOPOLITIQUE DE L'ISLAM/ SALAFISME CONTRE SALAFISME: LE SMART POWER SAOUDIEN AU SERVICE D'UN COMPLOT MONDIAL


 La monarchie Saoudienne, se trouve actuellement dans une logique de puissance dure « hard power ». Cette stratégie, pourrait porter le nom de méthode directive ou d’autorité de l’exercice du pouvoir et reposerait soit sur des encouragements ou des menaces. Dans l’optique de l’actuel occupant da la monarchie, il semble qu’il n’y ait pas de place pour la puissance douce « soft power ». Afin d’avoir du smart power « pouvoir intelligent », il faudrait apprendre à combiner le hard et le soft power pour déstabiliser le monde arabe a travers le salafisme.





Pour la monarchie Saoudienne, il ne faut surtout pas perdre de vue la politique étrangère qui se construit en fonction des autres pays arabes dont elle n’a pas la maîtrise. Elle doit prendre en compte l’environnement dans laquelle elle se situe, à savoir les idéologies, les courants politiques, les intérêts et ambitions, le contre-pouvoir médias, opinion publique, les lobbies, les erreurs, les succès et surtout l’histoire de l’islam. C’est dans cette optique, que les monarques héritiers se trouvent dans un environnement complexe d’ou l’unique survie de la monarchie et de créer un salafisme réformiste, dont les conséquences pourraient bouleversés la géopolitique de l’islam à travers le monde.  

LES SERVICES SECRETS SAOUDIENS, LA CIA ET LE NOUVEAU SALAFISME

Le facteur déstabilisateur que représente l’émergence du salafisme des frères musulmans, constitue un énorme défi pour la monarchie. On assiste donc à un remodelage du paysage géopolitique de l’islam, cela amène à s’interroger sur les répercutions à court terme dans le monde musulman. A partir de l’entre-deux guerres, un nouveau terme apparaît « le renouveau ou le Tajdid », qui débouche sur la création d’associations qui attirent une jeunesse moderne, favorable à la lutte contre l’Europe coloniale, par crainte de la conversion et de la mutation des esprits. L’organisation des frères musulmans, fondée en 1928, constitue le prototype de « salafisme des trois premiers siècles ». Cette association, croit très vite en Egypte, en Syrie et plus tard en Algérie et la Tunisie, prônant un anticolonialisme virulent et, en même temps, une opposition résolue au nationalisme au nom du panislamisme. Après l’assassinat de Hassan al ‘Banna en 1949, on assiste à une radicalisation des frères musulmans sous l’influence de Mawdudi « 1903-1979 » et Sayyid Qutb, condamné à mort  pour son opposition à Nasser et exécuté en 1963. Au fil du temps, ce salafisme développe l’idée que le despotisme des chefs d’Etats arabes est aussi responsable du retard des sociétés musulmanes.

L’ISLAM DANS LA MONDIALISATION

La mondialisation actuelle se traduit, en ce qui concerne l’islam, par la dispersion de populations musulmanes dans des régions nouvelles, par l’ouverture aux techniques de communications modernes et par l’essor d’un « islam de marché ». Mais cela a des conséquences sur le plan religieux, juridique traditionnel d’appréhension des territoires, comme domaine de l’Islam et de la guerre, de la trêve ou du pacte a totalement éclaté et a été entièrement repensé. Pour répondre au défi des dirigeants arabes, l’islam n’offrait pas que le concept du « djihad défensif ». Il a permet au premier temps une alternative de l’exil ou Hijra, sur le modèle de l’hégire Mohammadien, afin de constituer les forces du djihad. Depuis que les services secrets Saoudiens et la CIA, ont mis en œuvre un nouveau « salafisme » qui légitime les chefs d’Etat arabes. Se dernier, devient une forme de contre-pouvoir pour les frères musulmans agissant comme un interlocuteur valable pour ces régimes. En ce sens, «  Kissinger  » à travers ses analyses sur le nouvel ordre mondial, disait que le seul rempart qui peut se dresser radicalement contre ce nouvel ordre est l’islam. 

RÉVEIL ET RADICALISME DE L’ISLAM SUNNITE

Les salafistes des temps modernes, considèrent aujourd’hui que le droit musulman et les avis jurisprudentiels doivent être élaborés en s’appuyant principalement sur le Coran et la Sunna du prophète. Se salafisme radical, a pousser l’Arabie Saoudite, le Koweït, les Emirats arabes-unis, l’Irak, l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie et le Maroc à adapter la nouvelle vision du salafisme des «  al-Jamia et al-Madakhila ». Instrumentalisés et financer par l’Arabie Saoudite, depuis la guerre de l’Afghanistan, Mohammed Amen el-Jami et Rabii Ibn-Hadi el-Madkhali, érudits qui se sont connus à Médine, ont déclaré la guerre aux frères musulmans tout en élaborant une Fatouwa interdisant de sortir des directives des chefs d’Etats arabes ou les monarques. Ce courant, est fortement appuie en Egypte après la chute de Morsi. Parmi les prédicateurs de se salafisme, on trouve des Azharis, comme Ali Joumaa, Saïd Reslene,  Habib Ali el-Jifri, Mahmoud Lotfi Amer, Talât Zahren, Amer el Saïd, Amaro Khaled et autres.                 .
En Arabie Saoudite, ont trouve Rabii Ibn-Hadi el-Madkhali, et son successeur Mohammed Ibn Hadi el Madkhali, Farid el-Maliki, Abdelaziz el-askar, Abdelatif Bachmir et surtout Ahmed ibn Yahya el-Nejmi qui représente le grand mufti de ce courant à travers le monde. En Algérie ont trouve Abou-Ibrahim ibn-Sultan el-Adnnani, au Maroc, Mohammed el-Maghraoui, en Jordanie, Ali el-Halabi, en Tunisie, Abdelfattah Morro et El-Ghanouchi et en Libye ils soutiennent le général Haftar dans sa quête du pouvoir. Depuis l’émergence du nouveau sunnisme Madkhalite, plusieurs savant se sont soulevées contre l’Arabie Saoudite, Riyad réprime non seulement les opposants qui croupissent actuellement dans les prisons, mais aussi des interpellations massives sont observés dans les aéroports du royaume. Se modèle salafiste, est marqué par une méfiance grandissante du « Qautbisme, la doctrine de Sayed Qautob » paradoxalement, durant les années 1970, la CIA a marquée le monde arabo-musulman par l’émergence de cette doctrine Qautbiste, afin de stopper le communisme est sont idéologie rampante. La monarchie est actuellement marquée par la chute des prix pétroliers, est a engagé une politique d’austérité sans précédent ayant pour objectif de réaliser une réforme économique et sociale ambitieuse baptisée « Vision 2030 ». Cette année a également vu le contexte régional s’aggraver avec le prolongement de la guerre au Yémen. Le prince veut attirer les investisseurs étrangers, créer plus d’industrie, réduire le taux de chômage et accroître la force active féminine. Ce projet inspire deux types de réaction à Riyad. La jeunesse a positivement réagi aux premières réformes, car elle voit l’émergence d’une nouvelle génération de gestionnaires en remplacement d’une gérontocratie déconnecté de la réalité. Les cercles intellectuels et d’affaires critiques la décision de brader la privatisation même partielle des grandes sociétés publiques avec un prix du pétrole aussi bas. Voyant une manière d’encourager un capitalisme de copinage par le vente d’actions étatiques bon marché à des investisseurs ciblés et surtout une dérive vers la captation monopolistique de l’économie . Pour la monarchie, cette année a été celle de toutes les contradictions. D’une part, elle souhaite réformer une économie dépendante des hydrocarbures, dont Riyad n’est plus le régulateur du marché mondial, d’autre part, elle s’avère incapable de clore une guerre contre le pays le plus démunis du monde arabe. Sans oublier l’ambition de vouloir contrer l’Iran, qui n’a cessé d’engranger les gains stratégiques au Moyen-Orient.  En Tunisie, on observe le retour de pratiques de la dictature parmi les tunisiens qui ont quittés la Syrie. Pire encore, le pays s’oriente ostentatoirement vers un Etat laïc, ou l’islam n’aura plus ca place dans la société tunisienne. D’ailleurs, le président tunisien, a penché sur l’égalité des sexes en matières d’héritages, se qui est considérer comme une violation flagrante des préceptes de l’islam.  L’Egypte, afin d’anéantir définitivement les frères musulmans, les  généraux au pouvoir, pratiquent une dictature inhumaine contre le peuple.  Des milliers d’hommes, femmes et même des adolescents sont jetés dans les prisons sans jugement et subissent des tortures effroyables. La famine, la misère sociale, et les maladies chroniques, sapent des milliers de vie humaines et les crimes au Sinaï contre les forces de l’ordre s’alourdissent de plus en plus.   Ses pratiques se font aussi sentir au Koweït, au Emirats-arabes Unis, Bahreïn,  au Liban et aussi en Jordanie. En Algérie, le pouvoir nage à contre-courant contre les nouveaux oligarques et l’impunité de la corruption qui gangrène le pays touchant les populations les plus vulnérables. Le pays continue de naviguer à vue. Il évite la crise sécuritaire qui touche ses voisins, mais demeure confronté au marasme politique et au spectre de l’austérité. Même les ajustements survenus au cours de l’année passée ne semblent pas en mesure d’apporter une solution durable à ses problèmes. Les débats sur les réformes de la fiscalité font rage et l’influence du Fonds monétaire (FMI) se fait sentir dans la conceptualisation du budget. La dénonciation de l’austérité et de la corruption demeure le moteur d’un mécontentement citoyen auquel les politiques gouvernementales et les arrangements partisans ne semblent pas pouvoir apporter de réponse. Même si le pouvoir tolère le nouveau sunnisme Madkhalite, afin d’éviter le retour aux années noires, ce virage nourrit déjà la contestation des islamistes. Des imams se font agressés et les mosquées se vident notamment lors de la prière du vendredi. Les attentats suicident surgissent à tout moment, et les violences entre Madkhalite, chiites et salafistes commencent à se faire sentir a travers tout le pays. En Algérie, l’école Malékite valorise structurellement l’usage local pour interpréter la loi divine. Les régions maghrébines furent séduites par cette école qui leur permettait d’intégrer au droit musulman leurs propres coutumes. Jusqu'à nos jours, le Malékisme est l’école juridique sunnite dominant l’Algérie. L’ancien ministre des affaires religieuses, Ghoulem Allah, vient de modifié la scène religieuse tout en installant un haut conseil islamique Ibadites. Cette nouvelle vision sur l’islam, vise une cohabitation harmonieuse dictée par l’ambassade Américaine en Algérie, mais à quel prix ? Sachant que le spectre d’un conflit confessionnel se désigne déjà à l’horizon. La confrontation entre les laïcs et les islamistes reprennent de plus belle à travers tous le territoire. Vu, le vide politique et institutionnel depuis la maladie du président, ont observe un peuple en otage et un pays en sursis. Si les conditions économiques, sécuritaires et politiques continuent de bouleversés  la société algérienne, l’Etat risque de sombrer dans un conflit à l’mage de la Syrie et de l’Irak.       

TOLÉRANCE ET LA MISE EN PLACE DU DROIT MUSULMAN

Historiquement, les religions ont une histoire, elles se constituent progressivement et elles ne cessent d’évoluer. Leurs dogmes, leurs rites et les pratiques qui leur sont liées ne sont pas partagés par leurs fidèles de manière identique. L’islam n’échappe pas à cette règle.  Depuis l’apparition de l’islam, le pragmatisme des premiers conquérants, qui ont laissés aux non-musulmans la liberté de culte dans les territoires conquis,  telle qu’elle a été établie par la tradition prophétique comme modèle de référence et de légitimation. Ils ont permis à des populations non- musulamanes de se maintenir à nos jours dans un environnement islamique. Les communautés religieuses étaient autonomes du point de vue juridique. Tout litige entre  membres de la communauté (rabbin, évêque ou toute autre autorité) était réglé par le juge de la communauté, par-contre quant-il s’agit d’un litige entre musulman et un non musulman, c’est le juge musulman qui devait trancher selon la justice coranique et la sunna. En Méditerranée Orientale, ces principes, qui ont servi de cadres juridiques pour la gestion des comptoirs Italiens, puis des Echelles du Levant. Ont permis également l’intégration des communautés Juives chassées de Castille et d’Aragon par les Rois Catholiques à la fin du XV siècle et  ont pris, dans l’Empire Ottoman, la forme constitutionnelle des communautés. Si ce cadre juridique n’a pas empêché de tout temps et en tout lieu des persécution à l’encontre des non-musulmans et des abus de pouvoir, il a permis aussi la cohabitation pacifique de population aux traditions différentes. A travers l’histoire, les juifs ont toujours trouvés refuge qu’au sein de l’islam et la tolérance inégalée de cette religion.  

LA TRANSMISSION DES SAVOIRS ET L’ISLAM DES LUMIÈRES

Des échanges fructueux ont permis, dés le VII siècle, la transmission des textes de l’Antiquité Grecque et Romaine, des ouvrages de géographie, d’astronomie, de mathématique ou de philosophie, grâce à leur traduction en arabe, syriaque, araméen, et la fertilisation de la nouvelle religion par le savoir antique. Des débat théologiques parfois virulent autour du primat de la raison ou de la révélation, opposèrent ainsi, très tôt au IV siècle, les partisans du rationalisme aristotélicien, du néo-platonisme ou du littéralisme (courant refusant la recherche d’un sens caché dans le texte de la révélation) et firent surgir des interrogations qui contribuèrent à l’élaboration de la doxa islamique. (Voir les ouvrages des moutazilites et Abou-Hamed el-Ghazali, et  Averroès). Au fil des temps, les savants arabes ont forgés leurs propres sciences, notamment sur les vérités scientifiques coraniques, se qui a aboutit finalement sur les siècles des lumières Occidentales. En clair, le soleil de l’islam a brillé sur l’Occident. De nos jours, cet islam des lumières, est rangé dans l’optique sombre du terrorisme, les théories complotistes et surtout la guerre cachée de la franc-maçonnerie, les Illuminatis et le sionisme internationale qui gangrènent toutes les classes intellectuels du monde arabe et leurs dirigeants.  

LES CROISADES ET LES ETATS LATINS : UNE INSTALLATION FAITE POUR DURER

Répondant à l’appel du Pape Urbain II  en 1095 depuis Clermont, plusieurs dizaines de milliers d’hommes et de femmes partent sur les routes de l’Orient pour aller libérer les lieux saints, à commencer par Jérusalem, dont les croisés s’emparèrent le 15 juillet 1099. Ceux qui s’étaient lancés dans ce pèlerinage armé, et qui avaient abandonné leur terre, comme le fameux Godefroy de Bouillon, fondèrent un royaume durable pour protéger la terre sainte ou ce qui fut le nouveau Jérusalem.   
L’engouement pour les croisades n’est pas l’apanage de l’Occident, au Proche-Orient, elles attirent dés le Moyen-âge l’attention de lettrés et d’hommes de religion. Ces textes inscrivent les croisades dans une double temporalité. Celle des déferlements successifs de conquérants redoutables sur le Proche-Orient et celle de l’affrontement séculaire entre musulmans et chrétiens. Les Francs y apparaissent comme les héritiers des Byzantins, et leurs ennemis Turc et Kurde comme ceux des premiers musulmans. Les historiens occidentaux et surtout les « orientalistes », connaissent depuis longtemps les sources arabes mais ne les étudient encore que trop  rarement. En outre, ils méconnaissent souvent l’historiographie récente arabe, qui est pourtant dynamique. Des livres de qualité inégale sont pourtant publiés. Certains sont peu détachés des enjeux du présent et parfois influencés par une rhétorique islamiste. La biographie de «  Saladin » reste dans le monde arabo-musulman encore méconnue, ce dernier s’est soulever contre les croisés suite à  un massacre qui a fait 70 000 morts parmi les habitants de la Palestine en un temps record de trois jours. 
A travers l’histoire de l’islam, chaque peuple, chaque territoire de l’Empire a apporté sa pierre à l’édifice de la religion. Turcs, arabes, Berbères, Mongols, Noirs africains ou Indiens ont contribués à façonner les diverses facettes de l’islam. Quand les croisés interviennent en Palestine en 1099, le Proche-Orient est dominé par des dynasties Turques sunnites, les « Seldjoukides », qui gouvernent de petites principautés, sous « l’autorité théorique du calife Abbasside de Bagdad ». A l’issue de la troisième croisade, Richard Cœur de Lion finit par signer une trêve avec Saladin, et c’est par la négociation que Frédéric II parvint, en 1229, à obtenir la restitution temporaire de Jérusalem. Les Francs n’avaient guère le choix, les musulmans se faisant de plus en plus pressants après l’installation de « Zangi », le gouverneur de Mossoul, à Alep, en 1127. En 1154, son fils « Nour-Dine Zangi », qui lui avait succédé dans cette ville, s’établissait aussi à Damas. La réunification de la Syrie musulmane par Nour-el Dine puis celle de l’ensemble du Proche-Orient par Saladin (1171-1193) consacrèrent définitivement la supériorité des musulmans désormais en mesure de faire reculer les francs. Les compagnes de Saladin, qui les écrasa à « Hattin » en 1187 et s’empara de Jérusalem quelques mois plus tard, semblèrent sonner le glas du royaume de Jérusalem, qui fut réduit à peau de chagrin. Recentrés sur les cotes Syro-palestiniennes et ponctuellement soutenus par de nouvelles croisades, les Etats Latins survécurent. Le coup de grâce leur fut porté par les « Mamelouks ». Ces derniers s’appuyaient sur une armée redoutable tout à la fois capable de combattre les Francs et les Mongols, qu’ils vainquirent à « Ain Jalut », en 1260.  L’Egypte a cette époque,  est dirigée par des imams ismaéliens chiites, les Fatimides (969-1171).  Ses derniers, ont trahis les musulmans tout en s’alignant au coté des croisés. Saladin, avant de livrer bataille avec les croisés, il a d’abord mis fin au Fatimides et  mettre de l’ordre au sein de la péninsule arabique durant vint ans, il unifie et domine l’Egypte et la Syrie en 1175.  La dimension sacrée des croisades fait trop souvent oublier qu’elles ressemblent à toute guerre. Et que, en retour, deux siècles de confrontation ont transformé les cultures militaires et orientales, en somme, les croisades est une  colonisation comme les autres. Les conflits qui s’exercent de nos jours a travers le Moyen-Orient et autres pays, nous plonge directement dans les méandres de l’histoire des croisades, mais sur d’autres angles hégémoniques a la fois géopolitiques, géostratégiques et géo économiques, comme cela avait été prévu par la CIA début 1975, de faire du Moyen-Orient un nouveau empire pétrolier.

GÉOGRAPHIE DE LA DIVERSITÉ MUSULMANE

Actuellement,  Le croissant qui, de la cote occidentale de l’Afrique jusqu’à L’Asie du Sud-Est passe par les Asie Mineurs et centrale, il comprend la zone centrale de la première expansion « VII-VIII siècle » du Maroc à l’Inde. La zone sahélienne dont l’islamisation, commencée vers le XII siècle, s’est faite surtout à partir des XIV et XV siècles  en se prolongeant au cours des siècles suivants. Les littoraux et archipels de l’océan Indien, ouverts à l’islam dés les X-XI siècles, mais massivement islamisés à partir du XV siècle. En outre, le poids démographiques du subcontinent Indien ( Pakistan, Inde, Bangladesh) et de l’Indonésie apparaît clairement. Ainsi, sur le milliard et demi d’habitant que compte la Chine, le faible nombre relatif de musulmans estimés à 125 millions, dissimule l’existence de deux types de musulmans et leur inégale répartition sur le territoire. La grande majorité, Turcophone, est concentrée dans le Turkestan Oriental ou Xinjiang et subit en silence la répression du régime de Pékin qui colonise le territoire en installant des non-musulmans sinophones. Sachant qu’il existe aussi des musulmans sinophones, «  les Hui », dispersés dans le pays. De même en Afrique, le Nigéria est coupé en deux, au Nord, la majorité de la population est musulmanes, au Sud est chrétienne. En Russie, il faudrait souligner la grande concentration des musulmans en Tchétchénie qui sont soumis à un nettoyage ethnique depuis les Tsars à nos jours. En Birmanie, les Rohingyas au Nord de Rakine, qui  sont installés depuis le 9 siècle, subissent un véritable génocide, par les bouddhistes et la complicité de Aung San Suu Kyi.  Quant à l’Europe, aux Etats-Unis, au Canada et à l’Australie, les Zones de forte densité correspondent en général aux grandes villes et régions industrielles.


Ce que la connaissance islamique pratique spontanément, les sciences constituées l’ont érigé en système rigide de catégorie, de principe et de lois censés exprimer l’autorité de la réalité objective et sa rationalité. De ce point de vue, le savoir musulman, repose sur les mêmes catégories, principes d’identité, de non contradiction, intelligibilité du réel, tolérance, etc... Grace à l’émergence des « Madkhalites » à travers le monde, les confrontations entre sunnites, prendront des dimensions plus radicales que celles de « Daech ». L’Arabie Saoudite, afin de conserver sa monarchie, l’islam sera un outil de guerre et non de paix.  

MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA


















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