Habituée
à dominer l’Asie centrale depuis deux siècles, cette vision hégémonique de la
relation entre Moscou et cet espace eurasiatique se heurte à de nouveaux défis.
Le Kremlin, sera impuissant à repenser sa diplomatie centrasiatique à l’avenir,
en clair, la Russie n’a pas les moyens
de ses ambitions de domination régionale.
Le désir
constant d’affirmer la prédominance de Moscou sur la région, est totalement
exclut, vu le rapport actuel d’égal à égal. Sur le plan géopolitique, la
logique de la diplomatie Russe en Asie centrale, pourrait à moyen terme perdre
son influence régionale. Actuellement, ont voit l’émergence de l’union
économique eurasiatique (UEE), qui engendre le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Arménie,
le Bélarus et la Russie comme partenaire et non pas comme leader. L’organisation
du traité de sécurité collective, associant les membres de l’UEE et aussi le
Tadjikistan. Le dilemme de la Russie, c’est que sa politique d’influence n’a
pas permis un contrôle sur son environnement. Les pays de la
région, parlent ouvertement aux officiels américains de leurs craintes face à l’impérialisme
Russe. L’Ouzbékistan et le Kazakhstan, les deux Etats les plus importants de la
région, ont confirmés leurs refus de rejoindre tout bloc militaro-politique ou
d’accepter des bases militaires étrangères sur leurs sols.
LA CHINE
VERS UN ENGAGEMENT RÉEL EN ASIE
La Russie
a fait de son partenariat avec la Chine un allié incontournable. Toutefois, le
rapport de forces entre les deux pays est à l’avantage de Pékin. La
confirmation de l’influence grandissante de la Chine, qui, pourrait faire de l’Asie
centrale son pré carré, pourrait devenir un défi à l’influence Russe en Asie. Bien
entendu, les américains et l’Union-Européenne, ne comptaient pas respecter la
prédominance russe sur la région. Du point de vue commercial, Pékin a déjà dépassé
la Russie. Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Asie centrale s’élevaient
à 50 milliards de dollars, contre seulement 29 milliards entre Moscou et les Centrasiatiques. Dans le domaine
énergétique régional, les entreprises Chinoises possèdent un quart de la
production pétrolière du Kazakhstan. En Asie centrale comme en Afrique, la
Russie trouve dans la Chine un rival potentiel, et se heurte à l’omniprésence
Chinoise sur le continent. Jaloux de son influence dans les anciennes
Républiques soviétiques, en réponse, Moscou a favorisé la candidature de l’Inde
et du Pakistan à l’OCS « l’Organisation de Coopération de Shanghai ».
Mais l’importance économique et la prudence diplomatique de Pékin, associées au
forum dominé par l’influence Chinoise de l’OCS, explique la panique des
analystes russes.
LE DÉFI ISLAMISTE/ UN DANGER MENAÇANT LA RUSSIE
La
question sécuritaire est le principal défi pour la Russie dans la région. L’implantation
des djihadistes se trouvent aux portes de l’Asie centrale. Ses derniers possèdent
un agenda international et surtout antirusse. Les intrusions des djihadistes radicaux
affiliés aux mouvements islamiques d’Ouzbékistan et au Turkménistan, peuvent être
contagieuses pour toute la région. Les services secrets russes, n’ont pas pu
éviter l’implantation de réseaux islamistes, et les immigrés Centrasiatique en
Russie qui recrutent pour l’EI. Aux yeux des Russes, les Talibans sont devenus
la meilleure option pour lutter contre Daech dans la région. Néanmoins, pour protéger
la stabilité centrasiatique il faut d’abord crée un processus de paix
inter-afghan et se rallier à la position sino-pakistanaise ? Si cette
stratégie peut contribuer à la stabilité régionale, cela ne règle pas la montée
en puissance des islamistes en Asie centrale.
En 2015, le colonel Gulmurod Khalimov, ancien
chef des forces spéciales de la police au Tadjikistan ayant rallié l’EI, promet
de porter le djihad en Russie et aux Etats-Unis. Le nombre de combattants de l’EI
présents en Syrie originaire de Russie et d’Asie centrale était estimé à environ
5000 dans une étude américaine.
MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA
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