jeudi 13 juillet 2017

GEOPOLITIQUE/ LE SOFT POWER RUSSE EN DÉCLIN DANS LES ANCIENNES RÉPUBLIQUES SOVIÉTIQUES



Habituée à dominer l’Asie centrale depuis deux siècles, cette vision hégémonique de la relation entre Moscou et cet espace eurasiatique se heurte à de nouveaux défis. Le Kremlin, sera impuissant à repenser sa diplomatie centrasiatique à l’avenir,  en clair, la Russie n’a pas les moyens de ses ambitions de domination régionale.





Le désir constant d’affirmer la prédominance de Moscou sur la région, est totalement exclut, vu le rapport actuel d’égal à égal. Sur le plan géopolitique, la logique de la diplomatie Russe en Asie centrale, pourrait à moyen terme perdre son influence régionale. Actuellement, ont voit l’émergence de l’union économique eurasiatique (UEE), qui engendre le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Arménie, le Bélarus et la Russie comme partenaire et non pas comme leader. L’organisation du traité de sécurité collective, associant les membres de l’UEE et aussi le Tadjikistan. Le dilemme de la Russie, c’est que sa politique d’influence n’a pas permis un contrôle  sur son environnement. Les pays de la région, parlent ouvertement aux officiels américains de leurs craintes face à l’impérialisme Russe. L’Ouzbékistan et le Kazakhstan, les deux Etats les plus importants de la région, ont confirmés leurs refus de rejoindre tout bloc militaro-politique ou d’accepter des bases militaires étrangères sur leurs sols.

LA CHINE VERS UN ENGAGEMENT RÉEL EN ASIE


La Russie a fait de son partenariat avec la Chine un allié incontournable. Toutefois, le rapport de forces entre les deux pays est à l’avantage de Pékin. La confirmation de l’influence grandissante de la Chine, qui, pourrait faire de l’Asie centrale son pré carré, pourrait devenir un défi à l’influence Russe en Asie. Bien entendu, les américains et l’Union-Européenne, ne comptaient pas respecter la prédominance russe sur la région. Du point de vue commercial, Pékin a déjà dépassé la Russie. Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Asie centrale s’élevaient à 50 milliards de dollars, contre seulement 29 milliards entre  Moscou et les Centrasiatiques. Dans le domaine énergétique régional, les entreprises Chinoises possèdent un quart de la production pétrolière du Kazakhstan. En Asie centrale comme en Afrique, la Russie trouve dans la Chine un rival potentiel, et se heurte à l’omniprésence Chinoise sur le continent. Jaloux de son influence dans les anciennes Républiques soviétiques, en réponse, Moscou a favorisé la candidature de l’Inde et du Pakistan à l’OCS « l’Organisation de Coopération de Shanghai ». Mais l’importance économique et la prudence diplomatique de Pékin, associées au forum dominé par l’influence Chinoise de l’OCS, explique la panique des analystes russes.

LE DÉFI ISLAMISTE/ UN DANGER MENAÇANT LA RUSSIE

La question sécuritaire est le principal défi pour la Russie dans la région. L’implantation des djihadistes se trouvent aux portes de l’Asie centrale. Ses derniers possèdent un agenda international et surtout antirusse. Les intrusions des djihadistes radicaux affiliés aux mouvements islamiques d’Ouzbékistan et au Turkménistan, peuvent être contagieuses pour toute la région. Les services secrets russes, n’ont pas pu éviter l’implantation de réseaux islamistes, et les immigrés Centrasiatique en Russie qui recrutent pour l’EI. Aux yeux des Russes, les Talibans sont devenus la meilleure option pour lutter contre Daech dans la région. Néanmoins, pour protéger la stabilité centrasiatique il faut d’abord crée un processus de paix inter-afghan et se rallier à la position sino-pakistanaise ? Si cette stratégie peut contribuer à la stabilité régionale, cela ne règle pas la montée en puissance des islamistes en Asie centrale.


En 2015, le colonel Gulmurod Khalimov, ancien chef des forces spéciales de la police au Tadjikistan ayant rallié l’EI, promet de porter le djihad en Russie et aux Etats-Unis. Le nombre de combattants de l’EI présents en Syrie originaire de Russie et d’Asie centrale était estimé à environ 5000 dans une étude américaine.

MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA



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