Le régime
divisé et affaibli se crispe et se ferme et devient plus agressif. Tout
dialogue avec les Etats-Unis est interrompu. Les relations diplomatiques avec
le nouveau président américain sont au plus bat. Les Mollahs continuent
d’avancer vers le nucléaire militaire. Les monarchies du Golfe, Israël et les
Occidentaux sont confrontés au dilemme de voir l’Iran devenir une puissance
nucléaire ou se lancer dans guerre incertaine.
Après la
seconde Guerre mondiale, l’Iran cherche la protection américaine contre les
ambitions Soviétiques. Les Etats-Unis aident le Shah d’Iran à écarter
Mossadegh, premier ministre progressiste vainqueur des élections et très
populaire. Le Shah passe une alliance
stratégique avec Washington, reconnait Israël et lui fournit du pétrole à la
grande fureur des monarques du Golfe et les autres pays arabes. Le choc
pétrolier de 1973 qui permet un fort développement économique qui s’ajoute à
son poids démographique, et la bonne relation avec Israël vont faire de l’Iran
un allié majeur des Etats-Unis. Ils veulent faire de l’Iran le gendarme du
Golfe. La révolution Khomeyniste de 1979 et la prise d’otages par des étudiants
islamistes des diplomates américains, amènent une rupture des relations
diplomatiques, le gel des avoirs Iraniens aux Etats-Unis et l’arrêt des
relations commerciales. Dans la guerre qui va opposer l’Iran à l’Irak, les
américains vont jouer sur les deux fronts. En 1986, éclate le scandale de
l’Irangate : les américains fournissent des armes à l’Iran pour obtenir la
libération d’otages au Liban.
ISRAËL ET
L’IRAN : LES DEUX ALLIES DE L’OMBRE
Mossadegh
qui avait nationalisé le pétrole en 1951, il fait d’Israël un allié majeur. Une
délégation permanente Israélienne est établie à Téhéran, d’où les relations
commerciales sont extrêmement importantes. Les défaites arabes de 1979 et
l’impasse militaire de 1973 confortent le Shah dans son option Israélienne.
Quand il est renversé en 1979 par Khomeiny, la rhétorique entre les deux pays
devient violente, mais Israël va aider l’Iran au cours de la guerre contre
l’Irak (1980-1988) en lui fournissant des armes. Aux yeux des Israéliens, aider
l’Iran est une façon de prolonger la guerre et d’épuiser ses deux adversaires. Après
l’affaiblissement considérable de l’Irak, l’Iran apparait alors comme le pays
le plus puissant de la région et défie ouvertement les Etats-Unis et Israël qui
l’ont aidé. En 1982, la création du Hezbollah au Liban, donne à Téhéran un
moyen de pression supplémentaire grâce à une connexion chiite autrefois
inexistante dans l’environnement d’Israël. La dénonciation par W. Bush en 2002
de l’axe du mal qui inclut l’Iran, pousse davantage le régime des mollahs à se
radicaliser. Le président Ahmadinejab va jusqu’à évoquer la possibilité
qu’Israël soit rayé de la carte. Israël décide de procéder, malgré les
américains, à des frappes préventives contre le programme nucléaire Iranien. L’Iran
est accusé de soutenir le terrorisme et de développer un programme nucléaire
dont la vocation serait avant tout militaire. Les Européens qui ont engagé un
dialogue critique avec les Iraniens essayent toujours de trouver une issue
diplomatique avec la Chine, les Etats-Unis et la Russie. Poutine veut conserver
de bonnes relations avec l’Iran afin de ne pas accorder le monopole du pouvoir
dans la région aux américains et surtout les pétromonarchies.
Mais Téhéran
reste encerclé par le dispositif militaire américain. La tournée de Trump en
Arabie Saoudite s’est soldé par des contrats pour un montant total de 380 milliards
de dollars, celui de la défense remporte la palme avec 110 milliards. Pour les Saouds,
une façon de conserver leur régime et avoir un soutien de taille dans la
région, par-contre le génocide qui s’exerce au Yémen, le pays le plus pauvre au
monde, Trump et le roi Salmane ils l’ont classés dans les calandres grecque.
MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA
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