mardi 9 mai 2017

GEOPOLITIQUE/ LIBAN : UN ETAT SOUMIS AUX INFLUENCES ISRAÉLIENNE, IRANIENNE ET AMÉRICAINE


En 1860, suite à un massacre des chrétiens maronites par les Druzes, la France envoie un corps expéditionnaire et oblige l’Empire Ottoman à créer une province autonome, le Mont Liban. Les Français s’y installent pour protéger les chrétiens, et en 1916 les accords Sykes-Picot délimitent les zones d’influence Françaises et Britannique au Proche-Orient, alors partie intégrante de l’empire Ottoman.



En 1943, le Liban devient indépendant sur la base d’un pacte communautaire. Les musulmans renoncent à l’union avec la Syrie et les chrétiens maronites reconnaissent l’arabité du Liban. La France y obtient le Liban et le nord de la Syrie actuelle dont le sud revient à la Grande-Bretagne. Les maronites obtienne la présidence de la république, la présidence du Conseil des ministres va aux sunnites, celle du Parlement aux chiites, cette cohabitation imposé par la France existe jusqu'à nos jours. En 1975, une guerre civile éclate entre les différentes communautés, les troupes Syriennes interviennent à la demande des chrétiens, afin de restaurer l’ordre. Israël occupe une partie du sud du Liban afin d’empêcher les Palestiniens d’en faire une base arrière. En 1982, Israël lance une offensive qui la mène jusqu’à Beyrouth et qui sera marquée par des massacres dans les camps de Sabra et Chatila de civils palestiniens par les phalanges chrétiennes. En 1989, les accords de Taef sont signés, mettant fin à la guerre civile et les troupes Israéliennes se retirent du Sud-Liban en 2000, et les syriens se retirent en 2005. En 2006, le Hezbollah une milice chiite financée par l’Iran et la Syrie défie l’armée Israélienne, et cette dernière lance une guerre contre le Liban. En 2008, la Syrie reconnait le Liban, mais sur le pays est divisé politiquement entre deux camps qualifiés de pro américain et de pro-syrien. Suite aux conflits qui se propagent dans la région, le pays reste soumis aux influences extérieures et sera peut être contaminé par le spectre d’un embrassement généralisé. Le Liban reste très fragile, il est difficile d’imaginer une solution aux problèmes tant que les conflits qui l’entourent n’auront pas été réglés. Divisions communautaires, ingérence extérieures, économie moribonde, les élites quittent peu à peu le Pays, ce schéma des divisions internes dégénèrent en une reprise d’une autre guerre civile. 

L'espoir d'un monde pacifique est sans doute aussi ancien que l'humanité. Le projet d'Emmanuel Kant remonte à 1795 et, avant lui, Montesquieu voyait la paix découler du parfait commerce entre les Nations. L’histoire poursuit chaque jour sa marche, de façon brutale, les conflits sont là pour en témoigner. Le monde est bien loin encore, de former une communauté internationale, ni d’être soumis à un ordre. 

MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA


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