Les
conflits actuels permettent de classer Trump au rang des pires présidents en matière
de politiques étrangère. L’erreur la plus flagrante est son incapacité à cerner
les dynamiques de l’équilibre de force entre les Etats-Unis, la Russie et la
Chine. Le monde compte ses trois grandes puissances, toutes les autres nations représentent
des alliés secondaires de ce trio.
Au sein
d’un système comptant trois puissances, l’objet de la politique étrangère, pour
une première puissance, est de s’aligner avec l’une des deux autres au
détriment de la troisième. Parmi ses trois puissances, l’une d’elle qui ne mène
pas la même politique devient automatiquement victime de l’alliance entre les
deux autres. Cette alliance est-elle permanente ? Tout dépend de l’échiquier
géopolitique et géostratégique, comme cela s’est produit avec l’ouverture des
Etats-Unis sur la Chine en provoquant le déclin de l’union-soviétique. La
géopolitique devient plus complexe, lorsque l’une des puissances sera éjectée
de la partie. Mais ses dynamiques triangulaires, à deux contre un, sont
fondamentalement identiques. Kissinger le savait très bien, Poutine aussi, mais
Trump non.
LE RETOUR
DE KISSINGER COMME CONSEILLER FANTÔME DE TRUMP
Henry A.
Kissinger est l’un des derniers praticiens survivants de la doctrine
géopolitique historiquement Britannique appelé (équilibre des pouvoirs ou
Balance of power). Ce dernier prend ses racines a travers « le traité de
Windsor de 1936. L’objectif, est de contracter des alliances avec le plus
faible parmi deux puissances rivales, afin de défaire la plus forte, et de
voler par la suite à l’occasion de ce processus le pouvoir au plus faible. Ceci
fut pratiqué avec succès jusqu'à la seconde guerre mondiale, permettant de
bâtir l’empire Britannique. Cette théorie de l’équilibre des pouvoirs,
demeurera au cœur des machinations machiavéliques de Kissinger depuis son
premier poste, grâce à la famille « Rockefeller » durant les années
1960. Dans un monde restauré Kissinger déclare « que l’épreuve ultime
pour un homme d’Etat est alors ça capacité à reconnaître les réelles relations
de force et de faire en sorte que cette connaissance serve ses propres
fin ». Avec ses contrepoids géopolitiques, Kissinger doit séduire soit la
Chine ou la Russie. On comprend mieux que l’unique option pour Trump est de
réhabilité Kissinger, afin de réenclencher la géopolitique mondial vers un rôle
moteur des Etats- Unis en tant que puissance mondiale. La lourde main de
l’homme providentiel commence à s’imposer, et sa vision de l’équilibre des
puissances constitués de manipulation diplomatique et déjà tracé. Il vise la
Chine, l’Iran et va essayer d’utiliser la Russie afin de détruire la
possibilité d’un contrepoids face aux illusions d’un nouveau ordre mondial
unique conçu à l’Ouest.
POUTINE
ENTRE DÉFIS ET INGÉRENCE HEGEMONIQUE
Le
président russe, à une idéologie mondialiste dépourvue de toute
corrélation avec le monde réel. Selon
Poutine, dans le monde, les Etats-Nations sont un problème et non une solution.
Et doivent être dissolus dans un gouvernement mondial ou le plus vulnérable
doit disparaître de la surface de la terre, est que les objectifs mondiaux
exigent des institutions mondiales. Le mot d’ordre établit, et que les
Etats-Nations constituent des obstacles jusqu'à ce qu’une gouvernance mondiale
puisse se construire a travers d’institutions transnationales non
démocratiques. La Russie et la Chine n’ont jamais perdu de vue leurs intérêts
mondiaux. Ils considèrent que le monde est un pré carré au sein duquel
l’intérêt national doit être impitoyablement mis en avant. Ce réalisme des deux
pays, qui ont mêlé leurs destins, sont en train de créer une solution
alternative durable au système fondée sur le dollar. Ces initiatives
russo-chinoise comprennent une coopération de plus en plus forte entre les
« BRICS, l’organisation de coopération de Shanghai, la banque asiatique
d’investissement pour les infrastructures, la nouvelle route de soie, et
d’actions conjointes en matières de systèmes d’armements et d’aérospatiale. Au
cours de ses dernières années, la Russie a augmenté ses réserves d’or de 28%,
et la Chine de 61%, une telle augmentation n’a d’autres buts que de poser les
fondations d’un système monétaire international qui entraînera le dollar vers
sont déclin infernale. A ce moment, le capitalisme américain sera classé dans
les archives de l’histoire emportant avec lui un chaos planétaire. Quoi que les
américains et la Russie, soient les deux plus grand pays producteurs d’énergie
dans le monde, un argument pour Kissinger en vue de mettre la Chine en échec.
L’isolement de la Russie est une tentative perdue d’avance. Depuis quelques
années, les tensions entre les américains et la Russie, ne sont pas due
aux conséquences dramatiques que connait
la Syrie, la Libye ou même au Caucase. Mais ils sont nés de l’invasion de la
Crimée et de l’Est de l’Ukraine par Poutine en 2014. La réponse était imminente
en déstabilisant le gouvernement pro-russe à Kiev par les services secrets
américains et britanniques. Mieux valait considérer l’Ukraine comme un
Etat-Tampon quasi-neutre entre l’Est et l’Occident, que mettre sont statut en
jeu. Les relations que la Russie entretient avec ce qu’elle nomme ses « ennemis
proches », mêlent tout à la fois tensions et coopérations. Dans cette
rhétorique, ou les enjeux sécuritaires, militaires, énergétiques et économiques
sont étroitement liés, la Russie tente de maintenir sa capacité d’influence pour un nouvel empire.
Pourtant, ni du point de vue économique, ni du point de vue technologique, la
Russie n’est capable de faire face aux dépenses nécessaires pour la
modernisation de son arsenal militaire. Ce sont autant de limites à l’affirmation
de la puissance Russe en ce début du siècle. Très proches de la Chine,
Kissinger est devenu l’homme clé de
l’ombre de la situation.
Après avoir dominé le monde pendant prés de quatre siècles, l'Occident voit aujourd'hui son hégémonie politique remise en question. Au cours de cette période, il aura réussi à imposer son modèle politique, ses valeurs et nombre de ses pratiques à l'ensemble de la planète. Tout en demeurant des pôles de prospérité et d'influence, les Etats-Unis et l'Europe observent avec étonnement l'émergence de nouvelles puissances concurrentes. A l'heure de la mondialisation, la puissance a changé de vision et de forme, notre monde est devenu multipolaire
MOHAMMED CHÉRIF BOUHOUYA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire