GEOPOLITIQUE/ GEOSTRATEGIE/ L'ANTARACTIQUE: LES PUISSANCES ET LES ESPACES POLAIRES
Le droit de l'Antarctique s'articule autour de trois axes: la non-militarisation, la promotion de la recherche scientifique et le gel des prétentions territoriales. Le traité de 1959 prohibe la militarisation et la nucléarisation de l'Antarctique. Ces interdictions sont entendues largement: elles incluent l'établissement de bases militaires, la construction de fortification, les manœuvres ou encore les essais d'armes. Néanmoins, l'introduction de matières ou de personnels militaires pour la recherche reste envisageable. Au fil du temps, les puissances rejettent le cadre juridique et les obligations réglementaires.
Afin de comprendre les défis auxquels le sixième continent est confronté, il est primordial de souligné la hiérarchisation des statuts d'Etat partie. Douze Etats ont signé le traité avant de le ratifier: L'Afrique du Sud, l'Argentine, l'Australie, la Belgique, les Etats-Unis, la France, le Japon, la Norvège, la Nouvelle- Zélande, le Royaume-Uni et la Russie. Parmi les Etats parties, le droit de l'Antarctique distingue entre les parties consultatives et les parties non consultatives. Les parties consultatives incluent les 12 Etats parties qui sont à l'origine du traité de 1959. Seules les parties consultatives participent au processus décisionnel lors des réunions, pour les autres ils peuvent uniquement assister sans aucun pouvoir de décision. La question de l'application d'un traité aux Etats est résolue par la distinction entre Etats parties et Etats tiers. En clair, un traité s'applique aux premiers et non aux seconds. Le traité sur l'Antarctique signé à Washington en 1959 fait dans ce cadre preuve de confiscation et de force. Il met en place une main mise des statuts parmi les Etats parties, tout en s'appuyant sur un cadre juridique national et il recourt à l'inspection comme outil de certaines règles à l'égard des Etats tiers. Cette structuration abusive a été plusieurs fois critiquée par des des Etats dénonçant l'existence d'une forme d'hégémonie concernant la violation du principe d'égalité souveraine entre Etats. Afin de mieux contrôler la situation et faire taire les plus récalcitrants, 29 parties consultatives et 25 parties non consultatives ont étaient inclus. Le principe de gestion de l'Antarctique pose en premier lieux un objectif de promouvoir la paix. Couvrant la zone au sud du soixantième degré de latitude sud, sous l'impulsion de nouvelles activités menées, le cadre juridique initial va développer de nouvelles problématiques relatives à l'environnement. Au départ, l'Antarctique est destinée a être un territoire où la recherche est considérée comme une activité prioritaire. Elle concerne l'écologie, l'astronomie, le géomagnétismes, et la climatologie. C'est dans cet esprit que les Etats ont pu établir prés de 80 stations scientifiques permanentes.
ENJEUX GEOSTRATEGIQUES
L'Antarctique reste soumis aux tensions diplomatiques et projeté au cœur des lobbies internationaux. Cette évolution fortement dangereuse pour le pole, résulte des modifications dans la composition de la communauté internationale et l'équilibre des rapports de force entre les puissances. La Chine se fait de plus en plus en manifeste depuis qu'elle a attient le sommet de l'économie mondiale. L'intérêt pour les ressources minérales apparait dans les années 1970 lors du choc pétroliers. Ce contexte incite les membres de la communauté antarctique à engager des négociations afin de pallier l'absence de cadre juridique. La France et l'Australie refusent de ratifier un premier texte ( Convention de Wellington) sur les ressources de l'Antarctique. Ce refus provoque l'adoption d'un nouvel instrument ( le protocole de Madrid 1991) instituant un régime d'interdiction en dehors des activités de recherches scientifiques. En revanche, certains Etats conviennent d'exclure du régime l'interdiction et l'exploitation des glaces et des Icebergs. Visant, le projet de remorquage de ces blocs de glace afin d'alimenter en eau douce les régions arides. Le sujet connait actuellement une forte demande de la part des Emirats-arabe Unies garde de contester frontalement le Protocol de Madrid. Le principe même de l'interdiction serait compromis par l'attitude adoptée par certains Etats dont la Russie. Moscou, se garde de contester frontalement le Protocol de Madrid. Le diffèrent entre le Royaume-Uni, d'une part, le Chili et surtout l'Argentine, d'autre part, au sujet de portions du continent ou d'iles australes disputées, n'est pas encore tranché. Ces revendications continuent de se heurter aux refus que leur opposent les non possessionnés. Ces derniers ont fait, dans les années 2000, état de revendication sur les plateaux continentaux bordant leurs secteurs. Les bases qui le parsèment constituent de plus en plus un moyen pour les Etats d'ancrer leur présence, tout en anticipant des empreintes dans le futur. Le totalitarisme Chinois à exercer une juridiction sur l'environnement de sa cinquième base ont à cet égard suscité des craintes parmi les autres parties consultatives lors de la réunion de Prague. Le financement importants consentis récemment témoignent de la compétition à partir duquel se développent des technologies à double usage, scientifique et militaire Chinois.
L'installation par la Chine de stations de réception satellite sur l'Antarctique concentre à cet égard une attention qui ne saurait dissimuler le fait que Pékin n'est pas seul à développer de telles activités, dont l'ambivalence soulève la question de leur conformité avec le principe de non-militarisation de l'Antarctique.
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