Les
espaces maritimes autour de l’Antarctique passent sous silence à la COP 24 sous
l’influence des puissances avides des ressources énergétiques. De nombreux
Etats revendiquent des espaces maritimes dans les océans qui entourent
l’Antarctique, pour y exploiter des richesses énergétiques. Sous l’influence
des lobbyistes les demandes sont légales au regard du droit international,
d’autres s’opposent au traité sur l’Antarctique de 1959 qui a gelé toute
revendication.
Dés 2004,
l’Australie a été parmi les premiers pays à imposé des extensions de plateaux
continentaux. La CLPC lui a ainsi accordé 2, 57 millions de kilomètres
carrés d’espaces maritimes, situés au large de ses cotes ou de ses îles, comme
la Tasmanie ou Heard-et-Macdonald dans l’océan Indien. Canberra avait aussi
revendiqué un vaste territoire maritime situé au large de l’Antarctique. Or
depuis le traité de 1959, toute la zone située au sud du 60e parallèle est consacrée à la recherche scientifique et ne peut faire l’objet
d’aucune revendication et l’Australie savait que sa demande et qualifiée
d’ingérence compte tenue du droit international. La Norvège et l’Argentine ont
fait de même en 2009 sur d’autres espaces situés au large de l’Antarctique. La
France qui dispose de la deuxième ZEE au monde juste après les Etats-Unis avec
11, 04 millions de kilomètres carrés, cela en grande partie grâce aux
territoires qu’elle possède dans le Pacifique, notamment la Polynésie
française, la Nouvelle-Calédonie, et l’Océan Indien, qui incluent les archipels
de Kerguelen, Crozet, Saint-Paul, Amsterdam et les îles Eparses, la possession
d’une ZEE devient pour la France un atout géostratégique qu’il faut le
défendre. Toutefois, l’article 76 de la convention de Montego- Bay stipule que
si un Etat parvient à démontrer, par des preuves géologiques et topographiques
précises, que sa masse terrestre se prolonge sous la mer au-delà des 2000
milles nautiques de sa ZEE, il peut obtenir une extension de son domaine
maritime. Cette close n’est bien sur possible que si aucun pays ne se trouve à
proximité et dont elle ne peut dépasser les 150 milles nautiques au-delà de la
ZEE, mais offre à l’Etat qui en bénéficie une souveraineté sur le sol et le
sous-sol sous-marin. En se sens, la France a lancé dans les années 2000, le
programme (EXTRAPLAC : extension raisonnée du plateau continental), doté
de 3 millions d’euros, pour identifier les espaces auxquels elle pourrait
prétendre. Ce programme a notamment permis à la France de déposer en 2009
plusieurs demandes concernant des espaces Indiens situés au large des îles Kerguelen, Crozet, la Réunion, Saint-Paul et Amsterdam. Néanmoins, l’organe
spécialisé, doté d’une commission des limites du plateau continental
« CLPC », basée à Kingston (Jamaïque) et constituée de 21 experts
indépendants, qui est chargée d’examiner les dossiers brûlants. Les délais de
traitement sont très longs et, fin 2012, l’institution n’avait pu en traiter
qu’une vingtaine sur la soixantaine qui lui a été transmis.
LES
CONVENTIONS DES NATIONS-UNIES ET LE DÉFI DES GLACES D’ICI 2050
Montée
des eaux, vagues de chaleur plus intenses, inondations et canicules
meurtrières, ouragans plus violents. Partout dans le monde, les événements
extrêmes dus aux dérèglements climatiques se multiplient. Ces impacts sont déjà
visibles a + 1C de réchauffement, le seuil déjà atteint en moyenne dans le
monde. Ils affectent la vie de milliards de personnes, au premier rang
desquelles les populations les plus vulnérables, au Nord comme au Sud. Le GIEC,
groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, créé en 1988,
tous les 7 ans, il fait un état des lieux sur les connaissances liées aux aléas
climatiques, dont les rapports sont transmis aux Etats-Unis et géré sans
partage avec les autres nations.
En dehors
de la France, ce paradoxe apparent s’explique par la présence en force du Chili,
le Royaume-Uni et la Nouvelle –Zélande qui, dans la première moitié du XX
siècle, ont émis une revendication territoriale sur une partie de
l’Antarctique. De telles demandes, qui se chevauchent dans le cas de la
péninsule Antarctique, sont gelées depuis 1959. Mais toutes les nations
puissantes comme la Russie et les Etats-Unis sont déjà au premier rang pour
l’exploitation de l’Antarctiques.
MOHAMMED CHERIF BOUHOUYA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire