L’Afrique
subit une nouvelle ère de mondialisation rampante, dont Le temps est aboli et
l’espace a disparu. Les Africains vivent actuellement dans un village global.
Ces peuples, ignorent cette grande hypocrisie imposée de force par l’Occident.
Le continent Africain, c’est le thème d’une réflexion critique mais non
réactive sur ce qu’on appelle mondialisation. Celle-ci ressemble à une
humanisation, mais elle dissimule sous cette rhétorique les stratagèmes de
nouveaux impérialismes capitalistiques.
Le monde
de la globalisation est un monde de toutes les concentrations, dont le système
protecteur est conservateur, tandis que le système du libre-échange est destructeur.
Il dissout les nations et pousse à l’extrême l’antagonisme entre les pays
riches et les plus vulnérables. Ce nouvel ordre mondial, incarne la forme la
plus accomplie de l’impérialisme de l’universel, celui qui consiste, pour une
société, à universaliser sa propre particularité en l’instituant tacitement en
modèle universel. La mondialisation se manifeste comme une évidence, à tous les
Africains sans épargner désormais les pays les plus reculées du continent. Elle
transforme les pratiques religieuses et culturelles, affole les marchés des
métaux rares, affecte les marchés de l’emploi, excite, elle fait peur et on
finit par ne plus en cerner les contours.
AFRIQUE/
UNE MONDIALISATION AUX FRONTIÈRES MULTIPLES
La France
ayant tracé la voie, d’autres ont suivi. Partis de plus loin, plusieurs pays
ont vu leurs investissements Africains exploser. Le Brésil, l’Indonésie,
l’Inde, la Turquie, les monarchies du Golfe, les Etats-Unis, la Russie, l’Iran
et l’Union-Européenne. Un véritable bataillon de puissances émergentes prend
pied sur le continent Africain. A la faveur de ce que certains ont appelé la
nouvelle ruée sur l’Afrique, ces puissances flairent les débouchés commerciaux
et tentent de s’implanter dans cette région
conflictuelle mais très dynamique. Si la Chine a pris de l’avance ces quinze
dernières années, une ribambelle d’autres nations est en train de lui emboîter le pas. Qu’il s’agisse de pays du Golfe jouant des coudes pour se tailler une
part du gâteau dans la corne de
l’Afrique, le géant Chinois fait main
basse sur le « cobalt », indispensable à la fabrication des voitures
électriques en RDC ou de l’Inde, devenue le premier importateur de pétrole brut
Nigérien devant les américains. L’économie la plus dynamique du continent avec
une croissance de 63%, et le Ghana. Les puissances étrangères, de la Chine au
Brésil, en passant par la Russie et la Turquie remplacent les anciennes
colonies comme la France, l’Italie, la Belgique et le Royaume-Unis. Réfutant
l’idée d’une nouvelle colonisation, une appellation qui fleure trop le XIX siècle,
à l’époque ou les puissances européennes se crêpaient le chignon pour une
tranche de ce que le roi des Belges Léopold II appelait le magnifique gâteau
africain. En revanche, les dirigeants africains ne voient pas dans ce regain d’intérêt pour leur continent
une malédiction, mais plutôt une nouvelle ère que l’on pourrait qualifié de post coloniale. Les Tyrans Africains qui ce sont enrichis sur la misère de leurs
peules, ont révisé leurs ambitions à la hausse sous l’effet de l’étau des
puissances à optimiser leurs financements, trouvant dans cette mondialisation
un pouvoir sans partage et des richesses inépuisables. Entre 2009 et 2018, les
importations africaines en provenance de Russie et de la Turquie ont
respectivement augmenté de 130% et 240% en valeur. Cette nouvelle
redistribution des cartes a conduit l’Europe et les Etats-Unis à revoir leurs
stratégies sur le front des affaires et la tentation de revenir dans le jeu des
pays émergents. L’Europe s’alarme de cette influence croissante et s’apprête à
relever ce défi diplomatique et commercial. L’Allemagne a lancé ce qu’elle a baptisé
le plan Marshall avec le continent, consistant à confier de l’argent public à
des entreprises Allemandes qui investissent en Afrique, un projet qui n’a
jamais vu le jour. Pour les américains, ont accuse la Chine d’arsenaliser ses
financements en Afrique, mais aussi en Asie, en se servant de l’endettement des
pays concernés à son égard afin de créer un ordre économique mondial claqué sur
le modèle de Pékin.
En
Occident, ont observe déjà les protestations populaires selon lesquelles la
mondialisation détruit les emplois par l’impact des délocalisations. Les
données provenant d’Amérique du Nord et d’Europe indiquent que 5% à 20% des
délocalisations d’emplois ou des licenciements sont causés par les échanges, les investissements internationaux,
l’obsolescence des technologies, des équipements ou des compétences. En claire,
une mondialisation forcenée et anarchique devient inévitablement un fléau
destructeur.
MOHAMMED
CHERIF BOUHOUYA
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